Crimes/Tortures


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Bush rattrapé par la justice - Procès de Bush au Congès américain

  http://www.rue89.com/2008/07/27/au-congres-americain-le-proces-de-george-w-bush-60121

Au Congrès américain, le procès de George W. Bush

Ascal Riché 







































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Bush rattrapé par la justice - Le monode se rétrécit pour GWB

  http://www.rue89.com/2011/02/08/le-monde-va-t-il-se-retrecir-pour-george-w-bush-le-tortionnaire-189533

Le monde va-t-il se rétrécir pour George W. Bush le tortionnaire ?


Pascal Riché


George W. Bush lors d’une conférence sur sa présidence, en Californie, le 18 novembre 2010 (Lucy Nicholson/reuters).
George W. Bush va-t-il renoncer à voyager dans tous les pays ayant signé laConvention des Nations unies contre la torture ?
Il devait se rendre en Suisse le 12 février pour la promotion de son livre, « Instants décisifs ». Jeudi, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a émis le souhait que la Suisse agisse contre l’ex-président américain. Ce dernier a annulé sa visite.
Bien sûr, officiellement, ceci n’a rien à voir avec cela. Bush était invité par l’organisation juive Keren Hayessod à participer à un dîner de gala à Genève. A écouter les organisateurs, sa visite soulevait « des questions liées à la sécurité et à des risques de débordements », rapporte le quotidien genevois Le Temps.
Mais il est également fort probable, ajoute le quotidien genevois, que Bush ait pris peur d’être convoqué par la justice. (Voir la carte des pays ayant ratifié la Convention contre la torture)





Après le 11-Septembre, le « water boarding »

L’OMCT avait envoyé une lettre à la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey,rendue publique le 3 février. Yves Berthelot, président de cette organisation non gouvernementale (ONG) et Eric Sottas, secrétaire général, écrivent :
« Il ne saurait y avoir le moindre doute quant à l’obligation pour la Suisse d’ouvrir des enquêtes sur le crime de torture contre toute personne présente sur son territoire qui a autorisé, participé ou s’est fait le complice des pratiques mentionnées dans le présent document.
Cela concerne également l’ancien Président G. W. Bush qui, comme commandant en chef, assumait l’autorité de l’ensemble des opérations conduites et, comme le suggèrent toutes les informations disponibles, les a autorisées en toute connaissance de cause et a approuvé la commission de ces actes qui constituent des formes de torture ».


« Instants décisifs » de George W. Bush (éd. Plon).
Après le 11-Septembre, George W.Bush a donné son feu vert à l’usage de la torture pour obtenir des informations des suspects de terrorisme qui avaient été arrêtés. Certaines techniques, comme le supplice « de la baignoire » (ou « water boarding » ; le fait de faire croire à un suspect qu’on va le noyer ou l’étouffer), ont été utilisées avec l’aval du gouvernement. Dans son livre, Bush reconnaît d’ailleurs avoir donné son feu vert à ces « interrogatoires renforcés » – l’euphémisme officiel, y compris le « water boarding ».
Dès son arrivé à la Maison Blanche, Barack Obama a annulé les directives internes tentant de donner un cadre juridique à ces pratiques.

Le précédent Kissinger

Le risque de voir la justice arrêter un ancien chef d’Etat américain est il sérieux ? Oui si l’on en croit l’expérience d’Henry Kissinger, ancien conseiller à la Sécurité nationale et ancien secrétaire d’Etat.
Le « Metternich de Nixon », l’homme de la détente, le Nobel de la paix a dû restreindre au début des années 2000 ses voyages à l’étranger ; de plus en plus de juges dans le monde s’intéressant tantôt à son rôle dans l’opération Condor(répression des opposants aux dictatures latino-américaines dans les années 70), tantôt à ses décisions pendant la guerre du Vietnam...
Alors qu’il était attendu à Londres pour un colloque, le juge espagnol Baltasar Garzon et la juge française Anne-Sophie Chateau avaient, par exemple, demandé à la justice britannique à pouvoir l’interroger ; leurs demandes avaient été déboutées par les Britanniques sur pression du Département d’Etat américain...

Les leçons de WikiLeaks

Comme le rappelle Le Temps, certains télégrammes diplomatiques dévoilés parWikiLeaks montrent que le risque de voir d’anciens responsables américains convoqués par des juges étrangers est pris très au sérieux par la diplomatie américaine.
Un des câbles montre ainsi que Barack Obama a fait notamment pression sur l’Espagne pour faire dérailler des plaintes contre six hauts-responsables du gouvernement de George W. Bush.
En mars 2009, une organisation de défense des droits de l’homme, l’Association pour la dignité des prisonniers espagnols, avait demandé à la justice espagnole d’engager des poursuites contre six anciens hauts-responsables de l’administration Bush soupçonnés d’avoir créé un cadre légal pour légitimer la torture. Parmi eux, l’ancien « attorney general » (ministre de la Justice) Alberto Gonzales.
Le 1er avril, des responsables de l’ambassade ont pris langue avec le procureur général Javier Zaragoza, qui leur a indiqué que cette plainte ne lui faisait pas plaisir, mais qu’elle était juridiquement bien étayée, et qu’il devrait la traiter.
L’affaire a été réglée entre diplomates : le message a été envoyé au gouvernement espagnol que cette affaire « était prise très au sérieux par l’USG [US government, ndlr] ». Les pressions diplomatiques américaines semblent avoir cette fois encore payé...
Photo et illustration : George W. Bush lors d’une conférence sur sa présidence, en Californie, le 18 novembre 2010 (Lucy Nicholson/reuters) ; pays ayant ratifié la Convention contre la torture (Wikipédia Commons).

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Bush rattrapé par la justice - Jugé pour crimes internationaux ?

  http://www.reopen911.info/News/2009/03/14/george-w-bush-devrait-il-etre-arrete-a-calgary-en-alberta-et-juge-pour-crimes-internationaux/

George W. Bush devrait-il être arrêté à Calgary, en Alberta, et jugé pour crimes internationaux ?






De graves allégations criminelles planent autour de l’ex-président des États-Unis, George W. Bush, et de l’actuel président du Soudan, Omar al-Bashir. À la fin du mois de février 2009, il a été rapporté que la Cour pénale internationale basée à La Haye se prépare à émettre un mandat à l’encontre d’al-Bashir au sujet de sa culpabilité présumée à des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Alors que ces documents étaient en cours de préparation contre le chef de l’État du Soudan, l’ex-président Bush se préparait à lancer une série de conférences rémunérées débutant à Calgary, en Alberta (Canada) le 17 mars. La visite de Bush dans la capitale pétrolière de l’Alberta fait figure de test de la cohérence et de l’authenticité de la positon « sans équivoque » du gouvernement canadien, selon laquelle « le Canada n’est pas et ne deviendra pas un refuge sûr pour les personnes impliquées dans des crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou autres actes répréhensible. »

Le contraste entre les traitements accordés à Bush et à al-Bashir ont été mis en évidence quasiment par inadvertance, par Geoffrey York, un collègue avec qui je m’entretenais souvent quand nous étions tous les deux correspondants réguliers du quotidien Globe and Mail il y a presque 20 ans, sur les péripéties d’affaires autochtones du Manitoba qui, à maintes reprises, devinrent des sujets captant l’attention nationale. Dans son reportage sur les charges retenues contre al-Bashir, York écrivait : « Pour la première fois dans l’histoire, un tribunal pénal international s’apprête à émettre un mandat d’arrêt contre le chef d’un État, l’accusant d’orchestrer une campagne de meurtres, de tortures et de viols. » Le journaliste estimait que l’initiative de la CPI « serait saluée par beaucoup comme un signe que personne n’est au-dessus de la loi. »

Ce contraste frappant entre le traitement d’al-Bashir et celui de Bush sert à clarifier la division qui existe dans le monde entre des criminels (ou présumés tels) en deux grandes catégories, l’une constituée par une petite élite essentiellement au-dessus des lois et l’autre par des gens pas suffisamment riches ni assez influents pour s’affranchir de la force coercitive de la loi. Ce n’est pas sans ironie que je suis arrivé à cette conclusion. D’une part, la décision de la CPI d’engager des poursuites contre al-Bashir, ainsi que d’ouvrir un véritable procès contre le chef de guerre congolais Thomas Lubanga Dyilo en janvier 2009, sont les signes d’une transformation majeure de la CPI. Le tribunal n’est plus un simple porte-voix pour l’expression vide de nobles idéaux, mais plutôt un lieu de véritable engagement visant à assujettir la règle du meurtre, de la mutilation et de l’intimidation à l’autorité supérieure du droit.
D’autre part, en désignant par sa première action juridique la responsabilité de potentats locaux dans ces régions de l’Afrique qui souffrent, là même où souvent dominent les cartels des matières premières et leurs régimes clientélistes, la CPI a surtout souligné l’hypocrisie de l’Occident qui protège ses propres seigneurs et profiteurs de guerre au sein du complexe militaro-industriel de toute responsabilité juridique pour les actes de violence de ses agents : beaucoup de ceux qui régulièrement planifient, instiguent, financent, arment, facilitent et s’engagent dans cette exploitation appartiennent à ce que l’on appelle le secteur privé. En effet, le double standard promu par la CPI dans le choix de ses objectifs en matière de poursuites n’est que la répétition sur la scène internationale de la grande duplicité du système de justice pénale aux États-Unis.

Comme l’illustre crûment la proportion inéquitable et scandaleusement élevée de Noirs parqués dans les prisons privatisées de la superpuissance déclinante [1], les forces de l’ordre et la justice, de toute évidence, font montre d’efforts disproportionnés pour criminaliser les Afro-américains pauvres, en prenant soin d’exclure de leur attention les habitants des banlieues pavillonnaires à la peau claire et les enclaves plus rares encore de l’extrême richesse. Les autorités en charge de l’application du nouveau droit international se limiteront-elles à poursuivre les responsables de gangs dans le ghetto continental de l’Afrique tout en regardant ailleurs quand il s’agit de réseaux criminels plus globaux dont les sièges sont situés en Amérique du Nord, en Europe, en Israël, et, de plus en plus, en Chine, en Inde et en Russie.
Si la renommée d’Omar al-Bashir est loin d’être internationale, George Bush est l’un des hommes les plus connus dans le monde. En effet, tout au long des huit années de sa présidence désastreuse, Bush a réussi à se rendre odieux à l’ensemble de la planète. Il est largement détesté pour ses décisions politiques ainsi que pour l’assortiment de faucons bellicistes, de corsaires du capital, de propagandistes du mensonge, d’évangéliques fanatiques, d’usuriers, de dérangés défenseurs de la torture, et de généraux psychotiques qui formaient son proche entourage [2]. Une proportion importante de l’opinion publique mondiale voit cet homme discrédité comme l’incarnation de quelque chose de bien pire qu’un exécrable dirigeant. Ils considèrent le 43e président des États-Unis comme un individu grossier, irrespectueux des lois. En effet, beaucoup voient à juste titre Bush comme un déviant pathologique qui nourrissait le fantasme délirant que la puissance de sa fonction lui donnait tout pouvoir pour autoriser les forces armées de son pays et de compagnies de mercenaires privées à commettre massacres, disparitions et tortures les plus graves et d’une amplitude génocidaire.
Cette vision très populaire s’appuie sur un nombre croissant d’études juridiques d’universitaires qui utilisent des éléments de preuve déjà disponibles dans la sphère publique pour établir que George Bush et ses subalternes ont violé de nombreuses lois nationales et internationales, y compris les Conventions de Genève et les instances de l’ONU interdisant la torture. Philippe Sands, Francis Boyle [3]et le professeur Michael Mandel de l’Osgood Hall Law School, trois des juristes internationaux les plus actifs, ont démontré que George Bush et son cabinet de guerre avaient transgressé le droit international, à de très, très nombreuses reprises. De fait, la liste est longue des juristes qui cherchent à amener l’ex-président américain devant la justice. Avec son nouveau livre, The Prosecution of George W. Bush for Murder, Vincent Bugliosi, ancien procureur dans l’affaire Charles Manson, ajoute sa voix à la foule [4].
Compte tenu de la substance et de l’étendue de la documentation déjà assemblée pour inculper Bush et nombre de ses principaux lieutenants pour des crimes nationaux et internationaux, la capacité de l’ex-président à franchir les frontières internationales pour donner des discours dans des lieux comme Calgary est un indicateur du malaise juridique des organismes d’application de la loi. Le rôle de ces organismes est-il de protéger la propriété et le prestige des riches de l’incursion des marginalisés et des démunis ? La loi n’est-elle pas une simple vue de l’esprit si elle ne peut pas restreindre l’utilisation abusive de la violence aux fins d’enraciner les privilèges et d’intimider la dissension ? Les autorités de la Couronne au Canada ou le ministère public dans d’autres pays se lèveront-ils afin de démontrer leur respect pour la puissance de la loi et son application uniforme au président comme à l’indigent, aux colons comme aux autochtones, aux Blancs comme aux Noirs ? Comment pouvons-nous transcender les codes, souvent racistes, contenus dans la rhétorique de la loi et de l’ordre, et les élever aux normes requises par le respect de la primauté du droit ?
Donnera-t-on jamais sa chance à l’épanouissement de la vérité dans un procès qui verrait, non seulement Bush, mais aussi Richard Cheney, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, Condoleezza Rice et d’autres rendre des comptes pour leurs décisions et leurs actions dans la conduite de guerres d’agression. En tant que principaux stratèges, les industriels de l’armement et du pétrole, les propriétaires de sociétés de mercenaires, et leurs lobbyistes et propagandistes, la plupart de ces individus ont contribué à édifier les plans de ce projet pour un nouveau siècle américain, c’est-à-dire la privatisation de notre économie basée sur la terreur et les fausses justifications pour les soi-disant « guerres préventives ». Un an avant le 11 Septembre, le PNAC annonçait le besoin « d’un nouveau Pearl Harbor », afin de produire le climat d’hystérie nécessaire à la réalisation des objectifs de ses sponsors. Le plus ambitieux d’entre tous était la création d’un prétexte pour prendre le contrôle des ressources pétrolières en Irak et dans tout le Moyen-Orient.

Imaginer le monde régi par le droit international

Depuis plusieurs générations, le principe a été établi que tous les peuples du monde et leur gouvernement doivent reconnaître l’intérêt commun de la compétence universelle lorsqu’il s’agit de traiter de la plus haute forme de criminalité. À son retour d’Afrique en 1890, George Washington Williams, un missionnaire noir des États-Unis, a contribué à établir la pensée légale dans cette direction. Comme Williams cherchait des mots assez évocateurs pour décrire les effroyables violations des droits de l’homme dont il avait été témoin dans l’État dit libre du Congo du roi Léopold, il trouva l’expression « crimes contre l’humanité ». En 1944, un juif polonais qui avait échappé à l’horreur nazie en Europe, s’appuya sur son expérience pour renforcer le vocabulaire de la criminalité internationale. Raphael Lemkin a inventé la notion de « génocide », afin de faire avancer le projet d’essayer de traiter des crimes si graves qu’ils compromettent la survie d’une partie de la famille humaine. Dans le monde entier, Lemkin a cherché à ce qu’il ne puisse y avoir d’immunité, ni de refuge, pour ceux qui sont impliqués dans l’élimination de groupes nationaux, ethniques, raciaux ou religieux ; mécanismes auxquels il ajoute aussi le génocide culturel. Lemkin a contribué à aider les délégations à l’Organisation des Nations Unies à établir, en 1948, la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide. Ce pilier fondamental du droit international n’a été adopté par les États-Unis qu’en 1989.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement états-unien a brièvement été perçu comme le principal champion du principe que ceux qui commettent les cas les plus élevés de criminalité internationale doivent être tenus responsables individuellement en tant que personnes. Cette brève convergence du pragmatisme et de l’idéalisme a été mise en œuvre dans les processus juridiques de Nuremberg et de Tokyo, où certains des dirigeants de l’Axe défait ont été jugés devant des tribunaux militaires internationaux. En décrivant ses objectifs au président états-unien Harry Truman, le procureur général du gouvernement des États-Unis à Nuremberg Robert Jackson, a expliqué que le moment était venu d’établir clairement « que la guerre d’agression est illégale et criminelle ». A son avis, une telle activité, y compris les campagnes « d’extermination, d’asservissement et de déportation de civils », constituaient des « crimes internationaux » pour laquelle « les individus sont responsables ». En présentant son argumentation devant les juges, Jackson a souligné l’importance d’aller au-delà de toutes les anciennes lignes de défense qui avaient fourni une « immunité pour pratiquement toutes les personnes impliquées dans les plus grands crimes contre l’humanité et la paix ». « Un aussi vaste domaine d’irresponsabilité » ne pourrait plus être « toléré » parce que « la civilisation moderne met des armes de destruction illimitées dans les mains des hommes. »
Le vocabulaire utilisé par les juges de Nuremberg dans la détermination de la peine des condamnés nazis souligne que « le fait de déclencher une guerre d’agression n’est pas seulement un crime international ; il est le crime international suprême qui se distingue des autres crimes de guerre seulement en ce sens qu’il renferme tout le mal accumulé de l’ensemble. » Les attendus de Nuremberg ont été affinés et adoptés en 1950 par l’Organisation des Nations Unies comme principes qui incluent, précisément, la nature même des actes illégaux connus pour avoir eu lieu, par exemple, à Abou Ghraïb et à Guantanamo sous la présidence de George W. Bush. Les principes de Nuremberg divisent la criminalité internationale en trois catégories : les crimes contre la paix, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Un de ces principes stipule que : « le fait que l’auteur d’un crime international a agi en qualité de chef d’État ou de fonctionnaire ne dégage pas sa responsabilité en droit international. » [5].
Bien que la Cour pénale internationale soit un nouvel ajout récent à l’infrastructure juridique du droit pénal international, elle s’appuie sur des espoirs, des idéaux et des traditions qui ont de profondes racines dans beaucoup de sociétés en quête de justice. En dépit de tous ses problèmes et lacunes, la CPI est la meilleure expression d’une tentative visant à implémenter un grand nombre des proclamations les plus émouvantes de l’humanité annonçant l’égale dignité de chaque vie humaine telle que définie dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. La CPI a été créée à la suite d’une étude des Nations Unies pour devenir une véritable entité lors du Statut de Rome en 1998. Le tribunal a acquis une forme institutionnelle en 2002. Il compte actuellement 108 États membres, dont le Canada, avec 40 États supplémentaires en passe de ratifier le Statut de Rome.
Les gouvernements de la Russie, de l’Inde et de la Chine s’opposent à la cour. Le président Bill Clinton a signé le traité de Rome au nom de son gouvernement mais le président Bush a annulé la signature de son prédécesseur en 2002 dans le cadre de ses vastes et multiples efforts visant à exclure les États-Unis de plusieurs accords multilatéraux. La CPI demeure-t-elle le meilleur espoir pour l’avenir, ou le lamentable échec des États à ce jour pour défendre et faire respecter la primauté du droit international nous conduit-il à un stade où l’humanité doit essayer autre chose ? Sommes-nous arrivés à un point dans l’évolution de la communauté mondiale, où il devient envisageable, voire nécessaire, de commencer à mettre en place les structures d’une véritable juridiction dont les fonctionnaires appliqueraient leur compétence pour arbitrer et faire appliquer le droit pénal international par l’expression d’une certaine forme de citoyenneté partagée de l’humanité ?

Calgary et le Congo

Il y a beaucoup plus en jeu que ce que l’on discerne immédiatement de la décision de George Bush d’accepter une invitation à s’adresser à un parterre de chefs d’entreprise réunis à Calgary par la Chambre de Commerce locale. Selon David Taras, un professeur de sciences politiques à l’université de Calgary, il faut y voir une stratégie de l’ancien président des États-Unis pour entamer le processus de réhabilitation de son image auprès du public dans ce centre urbain « très conservateur et pro-américain ». Certains ont surnommé Calgary la « Houston du nord », un surnom qui ne rend pas compte du caractère réel de la ville. Calgary est en effet quasiment une colonie de Houston et de Dallas, économiquement et, dans une certaine mesure, politiquement et culturellement. Une forte proportion de ses habitants ont émigré du Texas ou ont des parents qui ont fait le voyage vers le nord depuis l’État de l’ancien gouverneur Bush. Calgary est la base politique et la circonscription du gouvernement minoritaire de l’actuel dirigeant du Canada, le Premier ministre Stephen Harper. En 2001, Harper et certains de ses proches conseillers de la province ont clairement affiché leurs positions pleines de préjugés quand ils ont préconisé la construction d’un « pare-feu » autour de l’Alberta afin de protéger ses ressources pétrolières et ses agences de l’autorité constitutionnelle du gouvernement national du Canada.
Au cours des huit dernières années, Harper a agi plus ou moins comme le principal détenteur de la marque de fabrique Bush dans sa gouvernance du Canada. En tant que leader de l’opposition, Harper a réprimandé le Premier ministre Jean Chrétien de ne pas engager les troupes canadiennes dans l’invasion anglo-US et l’occupation de l’Irak. Harper a travaillé en étroite collaboration avec l’ancien Premier ministre de l’Alberta, Ralph Klein, en s’opposant au protocole de Kyoto sur le changement climatique mondial. Les deux ont repris à leur compte le discours politique développée par la société de conseil et relations publiques, Burson-Marsteller. La branche de cette société à Calgary est la National Public Relations, dont les « chargés de communication verts » ont créé des organisations de façade, telles que la Canadian Coalition for Responsible Environmental Solutions.
David Frum a été l’un des zélateurs les plus frappants de l’axe idéologique qui relie l’Alberta aux idées et au staff de la Maison Blanche de Bush. Avant que Frum ne devienne l’un des principaux propagandistes de la « guerre contre la terreur » de George Bush [6] cette icône des néoconservateurs avait gagné ses galons en travaillant au magazine libertaire Alberta Report de l’évangéliste Ted Byfield. Frum est largement crédité à droite pour avoir contribué à renouveler la condamnation de « l’Empire du Mal » de Ronald Reagan, par l’élaboration de la formule « l’Axe du Mal ». George Bush la rendit célèbre en l’incluant à sa propagande de guerre d’agression dans son discours présidentiel sur l’État de l’Union en janvier 2002.
Par conséquent, de nombreuses forces de l’histoire convergent dans la manière dont Bush sera reçu par les fonctionnaires de l’immigration et du ministère de la Justice quand il atterrira à l’aéroport international de Calgary. Le 23 février 2009, une organisation portant le nom d’avocats contre la guerre a averti des fonctionnaires, y compris le Premier ministre Harper et le chef de l’opposition de Sa Gracieuse Majesté, que « George W. Bush, ancien président des États-Unis et commandant en chef des forces armées états-uniennes, est une personne soupçonnée de torture et autres violations flagrantes des droits humains, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, de manière crédible. » Se référant à des dispositions très précises de la loi sur l’immigration et de ses sections particulières relatives aux crimes contre l’humanité et crimes de guerre, les juristes ont précisé pourquoi Bush ne devrait pas être autorisé à entrer dans le pays. Ils continuent en expliquant que, si Bush est autorisé à pénétrer sur le territoire canadien, alors il devrait être arrêté par des agents de police canadiens. À l’appui de ces assertions, les juristes citent de nombreuses sources, y compris des éléments de preuve tiré d’un rapport interne de l’armée US terminé en juin 2008 par le général Antonio Taguba. Ils ont également cité certaines des conclusions rendues en février 2009 par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Manfred Nowak. Ce responsable de l’ONU écrit : « Nous possédons tous les éléments de preuve qui établissent que les méthodes de torture utilisées dans les interrogatoires par le gouvernement des États-Unis ont été spécialement ordonnés par l’ancien ministre de la Défense américain Donald Rumsfeld …. Il est évident que ces ordres ont été donnés en pleine connaissance par les plus hautes autorités des États-Unis. »
Il existe de nombreux aspects canadiens à la prolifération mondiale de la torture, aux restitutions extraordinaires, aux incarcérations injustifiées, aux refus d’une procédure régulière et à d’autres violations flagrantes des droits humains qui dans la plupart des cas impliquent, d’une manière ou d’une autre, la Maison-Blanche de George Bush. La gendarmerie royale du Canada, le ministère canadien des Affaires étrangères et le Service canadien du renseignement de sécurité sont impliqués avec l’ensemble des branches du gouvernement états-unien dans les événements qui ont conduit à l’emprisonnement et à la torture en Syrie des citoyens canadiens Maher Arar, Abdullah Almalki, Ahmed El-Maati et Muayyed Nureddin. La terreur d’État qui s’abattit sur ces personnes constitue une petite partie du régime de non droit transnational résultant de l’affirmation illégale du président des États-Unis de sa compétence juridictionnelle sur toute personne, partout dans le monde, qui serait désignée par le pouvoir exécutif des États-Unis comme combattant ennemi illégal. Ce terme de « combattant ennemi illégal » est une expression inventée par les conseillers de George Bush comme un dispositif linguistique permettant au gouvernement voyou des États-Unis de se soustraire à la juridiction de droit international ou même à sa propre législation.
Michael Keefer, de l’université de Guelph, a soigneusement étudié le zèle du gouvernement de Stephen Harper à reproduire la stratégie de George W. Bush pour amplifier le rôle de la sécurité nationale étatique en jouant jusqu’à l’hystérie la carte de la menace de l’existence supposée d’une cellule terroriste islamiste locale dans la région du Grand Toronto. Keefer a montré la façon dont la GRC a utilisé des « taupes » rétribuées qui reçurent plusieurs millions de dollars pour la fabrication d’un fiasco lorsque les « accusations se sont évaporées ». L’affaire a littéralement « implosé » après que la GRC eût créé les conditions politiques pour que le Premier ministre Harper puisse diffuser en 2006 la version canadienne des théories hallucinatoires de George Bush au sujet de la « haine » imaginaire que l’islam vouerait aux libertés occidentales. La débâcle fut sévère, mais probablement pas assez pour ne pas détruire les vies de jeunes gens traumatisés et ce bien qu’ils soient sortis libres du tribunal. Selon Keefer, cet épisode consistait essentiellement dans son ensemble en « une opération de propagande concoctée pour renforcer la frauduleuse opération de manipulation psychologique que constitue la guerre contre le terrorisme ayant suivi le 11-Septembre ».
Le rôle des gouvernements canadien et états-unien en tant que partenaires dans des violations flagrantes des droits de l’homme et du droit international est illustré de façon transparente dans le cas du citoyen canadien Omar Khadr [7]. Khadr était un enfant soldat de quinze ans en Afghanistan lorsque les forces américaines l’arrêtèrent après un incident violent au cours duquel le jeune garçon fut blessé deux fois. Peu de temps après cet épisode litigieux, Khadr fut transféré dans le tristement célèbre camp X-Ray de Guantanamo à Cuba. Le Premier ministre Stephen Harper a utilisé l’affaire pour affirmer publiquement sa volonté de subordonner la souveraineté du Canada à la culture de domination militaire de l’Amérique de George Bush. À la différence des dirigeants des autres pays occidentaux qui sont intervenus avec succès pour faire libérer leurs citoyens de Guantanamo, Harper s’est fait un point d’honneur de ne pas demander aux autorités américaines, le retour d’Omar Khadr dans son pays de naissance.
Le général canadien Roméo Dallaire, qui prit part à des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, a fait des observations sur l’importance de l’affaire Omar Khadr comme une expérimentation par les gouvernements canadien et états-unien de décisions de ne pas respecter les lois internationales interdisant la poursuite des enfants soldats. Dallaire a écrit : « Nous permettons aux États-Unis de juger un enfant soldat canadien devant un tribunal militaire dont les procédures violent les principes fondamentaux de la justice. » Le général a fait état de « preuves irréfutables de malfaisances des États-Unis », d’« altérations » de preuves par des fonctionnaires, et de diverses formes d’abus à l’encontre d’Omar Khadr, y compris des menaces de « viol et de mort ». Dans l’affaire Omar Khadr, Dallaire accuse le gouvernement du Canada de se rendre complice d’« un affront aux droits de l’homme et au droit international. »
Le mépris de tous les principes reconnus du droit états-unien et international à Guantanamo Bay et à Abou Ghraïb seront presque certainement vus par les générations futures comme définissant des marqueurs de l’infamie des deux mandats de la présidence de George W. Bush. Un certain nombre de juristes militaires ont démissionné de leur poste à Guantanamo, dégoûtés, y compris le colonel Morris Davis, le procureur en chef. Un whistler blower (dénonciateur, NdT) plus récent est le lieutenant-colonel Darrel Vandeveld, ex-procureur. Comme rapporté dans le Globe and Mail, le 2 mars 2009, Vandeveld a condamné les « traitements sadiques », les « abus » et le « simulacre » de justice appliqué à Khadr et aux autres détenus dans le « désordre sans nom » de Guantanamo. C’est le « goulag de notre époque », a déclaré Amnesty International. « Je ne pouvais pas croire que les Américains pouvaient faire cela » a déclaré Vandeveld, en prévision de témoignage, qu’il pourrait très bien être appelé à donner devant un tribunal de droit national ou international.
La poursuite de la persécution dans un goulag états-unien d’un jeune homme appréhendé alors qu’il était un enfant soldat jette une ombre étrange et révélatrice sur la poursuite concomitante de l’inculpation de Thomas Lubanga Dyilo par la CPI à La Haye. Lubanga a été accusé de recruter et de déployer des enfants soldats dans l’Est du Congo. De nombreuses sociétés minières canadiennes et états-uniennes font parties, en bonne place, des sociétés occidentales (Amérique du Nord, Europe et Afrique du Sud) qui contribuent à alimenter les conflits où des enfants soldats sont régulièrement déployés. Les enfants soldats continuent d’être incorporés par ceux qui aux deux bouts de la chaine profitent des meurtres de masse et du chaos dans une zone qui a connu, de loin, le plus grand génocide depuis la Seconde Guerre mondiale.
Grâce à leur position commune sur l’affaire Omar Khadr, George Bush et Stephen Harper n’ont-ils pas transgressé le même droit international que Lubanga est maintenant accusé d’avoir violé ? Alors que nous approchons de la fin de la première décennie du XXIe siècle, pourrait-il y avoir une preuve plus flagrante de l’anarchie cultivée au plus haut niveau de nos gouvernements ? Que reste-t-il à dire quand un ex-président états-unien, l’actuel Premier ministre canadien et un chef de guerre congolais peuvent tous les trois être accusés du même mépris pour les lois internationales interdisant le recrutement et la poursuite pénale des enfants soldats ?

Confronter les mensonges du 11 Septembre

Il n’est pas difficile d’imaginer les principaux arguments de la défense, si George W. Bush, Richard Cheney, Donald Rumsfeld et d’autres de leur sorte faisaient face à leurs accusateurs dans une cour de justice. La base de leur défense serait presque certainement à trouver dans leur affirmation que leur pays avait été attaqué en 2001 par un ennemi extérieur utilisant des tactiques tellement audacieuse et inattendue que les terroristes islamiques ont réussi à prendre par surprise l’ensemble du complexe militaro-industriel, ainsi que l’énorme machinerie de la sécurité nationale. A partir de là, les avocats de la défense soutiendraient que les invasions de l’Afghanistan et de l’Irak, ainsi que toutes les autres actions, y compris celles qui ont eu lieu dans la baie de Guantanamo et à Abou Ghraïb, ne peuvent être interprétées comme les éléments d’une guerre d’agression. Elles ne devraient pas être considérées comme faisant partie d’un plan coordonné d’agression militaire dont les juges de Nuremberg ont statué il y a longtemps qu’il constitue « le crime international suprême qui se distingue des autres crimes de guerre seulement en ce sens qu’il renferme tout le mal accumulé de l’ensemble. »
Suite à cette argumentation, les avocats de la défense affirmeraient que tout ce qui s’est produit lors de la guerre (juste et civilisée) contre le terrorisme ne doit pas être interprété comme une guerre d’agression. Au contraire, ces actions devraient être considérées comme une forme d’auto-défense nécessaire, ou, peut-être comme des actions préventives entreprises par précaution avec l’espoir de sauver les civils innocents de la menace violente des extrémistes islamistes. Que nous en soyons conscients ou pas, nous sommes tous continuellement bombardés du message que nous avons de bonnes raisons de craindre la sauvagerie des terroristes, un message soigneusement élaboré par les praticiens de ce qu’on appelle « la gestion des perceptions » pour jeter une suspicion constante sur l’ensemble du monde arabe et musulman. En effet, la mythologie populaire de la guerre contre le terrorisme forme l’élément essentiel sur lequel se fonde l’économie de la terreur qui a alimenté la croissance de l’énorme complexe militaro-industriel tout au long de la présidence des Etats-Unis de George W. Bush. Le vieil ennemi du temps de la Guerre froide n’existant plus, un nouvel ennemi était nécessaire. Des entreprises telles que Blackwater, la société de mercenaires d’Eric Prince, ont été en mesure de prospérer dans le même moule privatisé comme ce fut le cas pendant la guerre sainte (ou djihad) capitaliste contre « l’Empire du Mal » soviétique.
En contre-interrogatoire des témoignages citant le 11-Septembre comme la principale justification des mesures qui ont été prises au nom de la guerre contre la terreur, un procureur pourrait affronter Bush et les autres de la manière suivante. Il ou elle pourrait citer à comparaître certains responsables US, dont la négligence et/ou l’incompétence supposées ont conduit à l’échec qui a permis aux terroristes d’atteindre leurs objectifs pourtant bien protégés. Le procureur pourrait demander des éclaircissements sur ce qui s’est passé à ces fonctionnaires dont les malversations et les erreurs ont causé des défaillances sans précédent, par exemple, ceux en charge du renseignement, du contre-espionnage, de la sécurité dans les aéroports, de la défense aérienne et de l’application des lois sur l’immigration. Savoir si tous les fonctionnaires incompétents furent virés ? Si certains ont été réprimandés ? Si quelqu’un avait démissionné ? L’accusé répondrait « Non ». Le procureur demanderait alors : « Pourquoi donc ? »
Si les meurtres de masse et la destruction occasionnés le 11/9 sont imputables à un échec massif de la sécurité nationale, pourquoi personne n’a-t-il assumé la responsabilité ou été tenu pour responsable d’éléments précis de ce prétendu échec ? Et quid de la propre responsabilité de George W. Bush dans la débâcle ? Pourquoi le Président lui-même n’a-t-il pas immédiatement pris en charge la crise en allant à Washington au lieu de fuir au fin fond de l’Amérique dans son avion Air Force One, laissant Richard Cheney, l’ancien PDG de Halliburton, en charge des opérations dans le bunker sous la Maison-Blanche au cours de la fatidique journée du 11 septembre 2001 ?
Les manquements les plus graves concernant les événements du 11/9 ne sont pas le fait des agences de renseignement des États-Unis, des services de sécurité des aéroports, du NORAD, etc. Au contraire, l’incapacité la plus profonde et la plus sombre à nous protéger de ces ennemis qui nous menace le plus est à chercher du côté des journalistes, des grands médias, des professeurs et des universités qui les (nous) emploient. C’est nous qui avons, dans la très grande majorité des cas, choisi de renoncer à notre scepticisme et, avec lui, à notre éthique professionnelle ainsi qu’à nos responsabilités. Dans l’ensemble, notre classe et notre caste continuent à répondre aux événements du 11-Septembre d’une manière expéditive plutôt que rationnelle. Comme je le vois, par conséquent, il s’agit d’une trahison en masse des intellectuels, qui constitue le plus important résultat sous-jacent de la poursuite de la fraude connue sous le nom de « guerre contre le terrorisme ». La guerre contre la terreur continue à être produite, promue et vendue au public dans la plus agressive campagne de guerre psychologique jamais entreprise. Combien d’entre nous se font complices de cette noire machination par leur silence, le facteur principal qui permet la continuation de guerres d’agression justifiées au nom de la théorie officielle du complot du 11-Septembre, aussi infondée que dépourvue de preuves ?
Ce n’est pas mon intention, ici et maintenant, de déconstruire les mensonges et les crimes de la Maison Blanche de Bush ou, plus récemment, de la dissimulation par le Président Obama des éléments clés sur la vérité de ce qui s’est passé le matin du 11 septembre 2001. Je me suis d’ailleurs essayé à une telle déconstruction, mais pas de manière aussi exhaustive, experte et professionnelle que d’autres ont pu le faire. Je pourrais citer des dizaines, voire des centaines, de solides contributions scientifiques visant à rassembler des preuves spécifiques examinant par le menu et en grand détail ce qui s’est probablement et certainement passé, ainsi que ce qui n’a absolument pas eu lieu, ce matin lumineux de la fin de l’été 2001. Ces nombreuses contributions sont en grande partie dans le domaine public et sont facilement accessibles à l’ère de Google et de You Tube.
Alors que nombreux sont ceux qui ont déplacé les repères dans la compréhension de ceux qui sont engagés dans la quête de vérité, la contribution d’un universitaire en particulier, se distingue par la remarquable combinaison de sa portée, de sa précision et de son attention aux détails. Je crois que je parle pour beaucoup de collègues qui dans un large consensus s’accordent sur le fait que le professeur de théologie David Ray Griffin a plus que gagné le titre de doyen de ce que l’on appelle le « 9/11 Truth mouvement » [8]. Je mets au défi quiconque de lire une partie de la petite bibliothèque de livres et d’articles qu’il a écrits sur les divers aspects du 11 Septembre et de ne pas développer un mépris total pour la version officielle du complot. Compte tenu de ce que Griffin et d’autres ont déjà publié, il ne subsiste pas la moindre crédibilité à l’idée que la frappe sur le Pentagone et la pulvérisation des trois tours à structure d’acier du World Trade Center ont été causés par une poignée de Saoudiens seulement armés de cutters, disposant d’une formation sommaire au pilotage et d’un intense zèle djihadiste.
Récemment, est née la branche la plus professionnelle des sceptiques du 11-Septembre qui est le fait de l’infatigable Richard Gage, fondateur de l’association « Architects and Engineers for 9/11 Truth » forte de 600 membres (architectes et ingénieurs). Gage en réunissant une grande masse d’études techniques et en la vulgarisant, a établi au-delà du doute raisonnable que les tours aux puissantes structures en acier ne se sont pas écroulées du fait des crashes des avions de ligne, des incendies de kérosène et de la gravité, mais à cause de démolitions contrôlées. Toutes les trois se sont effondrées sur leur empreinte, peu ou prou à la vitesse de la chute libre.
Tout aussi récemment, j’ai étudié attentivement la profonde et abondante érudition affichée dans le livre du Canadien Peter Dale Scott, The Road to 9/11 : Wealth Empire and the Future of America [9]. Cet ouvrage, évalué par ses pairs, est publié par University of California Press située à Berkeley. Scott s’appuie sur des décennies d’enquête sur le fonctionnement interconnecté des compagnies pétrolières, des cartels de la drogue, des opérations de contre-espionnage, des banques et de la politique, et son volume met en évidence une collaboration aussi étroite que longue entre Dick Cheney et Donald Rumsfeld, laquelle culmine avec leurs apparitions et disparitions étranges dans les jours qui ont précédé et suivi le 11/9. Comme les travaux de Nafeez Mosaddeq Ahmed [10], le livre de Scott présente beaucoup d’éléments de preuve qui démontrent que le croquemitaine d’al-Qaïda a été impliqué de l’intérieur dans le fonctionnement de la sécurité nationale US, et ce dès son incorporation dans les moudjahidine parrainés par le duo CIA-ISI. Commençant comme des acteurs clés dans les opérations financières de la défunte Banque de crédit et de commerce international (BCCI) fondée à Lahore, les personnages destinés à assumer leurs rôles au sein d’al-Qaïda ont contribué à faire avancer le processus de transformation du terrorisme en une entreprise et en une opportunité politique pour les nombreux marchands de peur. Je recommande en particulier le chapitre 10 du livre de Scott, intitulé « Al-Qaïda et les élites états-uniennes ». Les sous-parties de ce chapitre comprennent des expressions comme « Les agents des États-Unis, les compagnies pétrolières et al-Qaïda », « Les États-Unis et al-Qaïda en Azerbaïdjan », « Unocal, les Taliban et ben Laden en Afghanistan », « Al-Qaïda, l’Armée de libération du Kosovo et le pipeline transbalkanique »,« Al-Qaïda et le complexe pétrolier, militaire et financier ».
Je pourrais terminer par un plaidoyer en faveur d’une enquête parlementaire au Canada sur la véracité de l’interprétation du 11-Septembre, qui continue de mettre en danger la vie de nos soldats en Afghanistan. Je pourrais terminer en soulignant l’échec journalistique de la CBC (Canadian Broadcasting Corporation, la radio nationale, NdT) ou la propagande pour les guerres d’agression qui a proliféré en particulier dans les médias commerciaux. Comme l’a révélé l’enquête sur la CIA de l’après-Watergate, des « agents » recrutés dans les grands médias ont longtemps été utilisés par des organismes de la sécurité nationale (de l’État) afin de propager des campagnes de désinformation dont le but véritable est de booster les affaires de gens comme la famille Bush, une dynastie de profiteurs de guerre. Je pourrais illustrer certains de mes arguments en pointant vers les sites ridicules de Can West Global, et surtout celui du Nation Post. Je citerai seulement le titre d’un article où des bloggeurs anonymes se voient attribué beaucoup d’espace dans ce journal pour attaquer mon travail. Que font les rédacteurs de ce journal quand ils titrent « S’attaquer aux théoriciens du complot du 11-Septembre » sinon défendre le mythe de la guerre contre le terrorisme en occultant tout débat ?
Nombreuses sont les façons dont je pourrais conclure, mais je choisis en fait de terminer ce texte avec quelques réflexions sur George Bush, le droit international et le livre remarquablement bien accueilli de Naomi Klein intitulé La Stratégie du choc : la montée du capitalisme du désastre [11]. À travers le prisme de son interprétation keynésienne, Klein observe de nombreux pays au cours des dernières décennies. Pour ce faire, elle présente par exemple l’argument très convaincant que les modestes programmes de redistribution qui avaient été incorporées aux économies nationales et à l’économie mondiale en général n’ont pas survécu aux incursions du « capitalisme du désastre ». Nos relations matérielles ont été soumises aux chocs répétés de l’hyper privatisation pendant les périodes où nous avons été les plus vulnérables aux effets désorientant de traumatismes manufacturés ou induits naturellement.
Comme l’auteur le reconnaît dans son livre, les événements du 11 Septembre constituent l’exemple type de sa thèse centrale. Le choc des images de l’effondrement des tours a créé le prétexte pour l’invasion de l’Irak et la hâte du régime de Bush pour exploiter ce que Klein appelle le « marché du terrorisme ». L’Irak devait être un prototype pour démontrer que « le boulot de l’État n’est pas de fournir la sécurité, mais de l’acheter au prix du marché ». En outre, la violence en Irak a aidé à stimuler la culture de la peur et de la haine en Amérique du Nord qui renforce la montée de ce que Klein nomme « l’industrie de la sécurité de la patrie ».
Comme la plupart des auteurs qui écrivent sur la guerre contre le terrorisme, Klein aborde les attentats du 11 Septembre du bout de l’orteil pour arriver indemnes sur un terrain professionnel plus sûr. Pour elle, cette zone plus sûre consiste à documenter la façon dont Bush, Cheney, Rumsfeld, Paul Bremer, et les autres architectes et ingénieurs de la privatisation de l’économie de la terreur ont exploité le 11 Septembre pour faire progresser leur ordre du jour politique. Mais éludant quasiment le sujet de ce qui s’est réellement passé le jour du Grand Choc, Klein s’incline devant le mantra « des échecs de la sécurité le 11-Septembre ». Klein emmène alors ses lecteurs dans sa très originale et importante analyse économique de l’Irak, le « Ground Zero » de la guerre contre le terrorisme.
Je crois comprendre la décision journalistique de Naomi. Je considère cela comme un compromis nécessaire, si elle voulait conserver un espoir de faire connaître son très utile travail sur les médias au Canada et aux États-Unis ainsi qu’auprès de jeunes militants dans le monde entier. Mais je pense que Klein est trop bien informée pour ne pas être méfiante de l’alibi de « l’échec de la sécurité » avancé par le régime Bush. Si mon intuition est vraie, que faut-il dire au sujet de la gravité du climat de paranoïa si même Naomi Klein s’autocensure, plutôt que de prendre le risque de rejoindre les groupes marginalisés « des théoriciens du complot » ? L’adhésion de Klein à des tabous sur le 11 Septembre est-elle similaire à celle de Noam Chomsky et des producteurs de médias sinon progressistes, comme par exemple, ZMag, The Nation, et Democracy Now ? Ou Barrie Zwicker a-t-il raison quand il affirme que des forces malveillantes sont à l’œuvre pour répéter dans le contexte de la soi-disant guerre contre le terrorisme, les techniques de désinformation et de guerre psychologique qui avaient cours pendant la Guerre froide ?
La rhétorique du discours d’espoir et de changement du Président Obama ne transcendera pas les discours de haine et les crimes de haine qui continueront à se multiplier aussi longtemps que le public détournera son regard de la vérité sur l’événement dont le contenu a été déformé pour justifier les crimes internationaux qui continuent à être perpétrées au nom de la guerre contre le terrorisme. Tant que cette fraude n’est pas exposée (reconnue), l’obscénité continuera probablement et George Bush franchira les frontières internationales pour donner des discours grassement rémunérés. Néanmoins, nous nous efforcerons de faire ce que nous pouvons le 17 mars en faisant de la visite de l’ancien président américain à Calgary un test pour savoir si nous sommes gouvernés par la règle du droit ou par la règle de la désinformation, du copinage et de la puissance militaire.
Par Anthony J. Hall, professeur d’études sur la mondialisation à l’université de Lethbridge (Canada)
Article original publié sous le titre « Should George W. Bush Be Arrested in Calgary, Alberta, To Be Tried For International Crimes ? », par Mondialisation.Ca, le 7 mars 2009.
Version française : Arno Mansouri pour Réseau Voltaire.

Références :
[2] « Les 52 plus dangereux dignitaires américains. Le jeu de cartes du régime Bush », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 1er mai 2003.
[3] Lire Guerre biologique et terrorisme, par Francis A. Boyle, éditions Demi-lune, disponible sur la librairie du Réseau Voltaire.
[4The Prosecution of George W. Bush for Murder, par Vincent Bugliosi, Vanguard Press, 2008, 352 pp.
[5] Les jugements des tribunaux militaires internationaux de Nuremberg et de Tokyo exclurent eux aussi l’impunité des dirigeants : dans son arrêt du 1er octobre 1946, le tribunal de Nuremberg, a souligné que "la protection que le droit international assure aux représentants de l’État ne saurait s’appliquer à des actes criminels. Les auteurs de ces actes ne peuvent invoquer leur qualité officielle pour se soustraire à la procédure normale et se mettre à l’abri du châtiment".
[6] « Le programme des faucons pour 2004 », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire.
[7] « Omar Khadr sera jugé, mais pas libéré », Réseau Voltaire, 27 septembre 2007.
[8] Voir les articles et les livres de David Ray Griffin sur Réseau Voltaire.
[9The Road to 9/11 : Wealth, Empire, and the Future of America, par Peter Dale Scott, University of California Press, 2007, 432 pp.
[10La Guerre contre la vérité, par Nafeez Mosaddeq Ahmed, éditions Demi-lune, 512 pp. Disponible sur la librairie du Réseau Voltaire.
[11La stratégie du choc : La montée d’un capitalisme du désastre, par Naomi Klein, version française Actes Sud, 2008, 669 pp.

hibou ecrit Articles

Bush rattrapé par la justice - Bush risque la destitution

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QUELQUES CAS D'
Impeachment (Destitution)


Impeachment (Destitution)

Publié le 29/05/2007 à 12:00 par quelqueshistoires
Impeachment (Destitution)
- Illustration : Le visuel d'ouverture de cet article est un portrait du président des Etats-Unis Richard Milhous Nixon. Lequel échappa, de peu, à une procédure d'impeachment (i.e : procédure de destitution) en août 1974. 

- Sources : Encyclopédie en ligne wikipédia.

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- Impeachment (Destitution) :

Aux Etats-Unis il existe - dans la Constitution de 1789 – une procédure de destitution du président pour cause de trahison, corruption, crimes ou forfaiture. Cette procédure a un nom :Impeachment. Une procédure pendant laquelle la Chambre des représentants (i. e : les députés) accuse et dans laquelle le Sénat juge l’accusé et peut le condamner à une majorité des deux tiers. Une procédure pouvant déboucher sur un acquittement ou une condamnation synonyme de destitution et de limogeage immédiat du chef de l’Etat.

A ce jour, deux présidents américains ont jusqu’ici fait l’objet d’un procédure d’Impeachment. Près de nous : le démocrate Bill Clinton (1992-2000) inculpé, en décembre 1998, pour parjure et abus de pouvoir dans le cadre de l’affaire Lewinsky. Et, au XIXe siècle : le démocrate Andrew Johnson (1865-1869), inculpé pour ''crime contre l’Etat'' (accusation sans aucun fondement...) par ses adversaires politiques alors même qu’il est en fait en guerre contre la majorité républicaine au Congrès. Chacun d’entre eux sera finalement acquitté par le Congrès, le Président Andrew Johnson a une seule voix près.

Quand au Président Richard M. Nixon, démissionnaire le 9 août 1974 à la suite des derniers développements de l’affaire dite du Watergate, techniquement parlant il n’a pas fait l’objet d’une procédure d’impeachment puisqu’il a en fait démissionné avant même que ne commence officiellement sa procédure de destitution (dont l’ouverture avait cependant été approuvée, dès le mois de mai précédant, par le comité judiciaire ''ad hoc'' de la Chambre des représentants et alors même que sa condamnation ne faisait guère plus de doutes...).

En tout cas, à ce jour, aucun président des Etats-Unis n'a encore été destitué de son mandat même si, aujourd'hui, de nombreuses associations proches des démocrates font campagne pour qu'une semblable procédure soit entamée contre l'actuel président George W. Bush, notamment à cause de la fameuse question des ''armes de destruction massive'' censées se trouver sur le territoire irakien : argument fort de la politique interventionniste menée par l'administration Bush contre l'Irak...

Ronan Blaise



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http://www.citoyenhmida.org/bush-sous-le-coup-de-limpeachment/

GEORGE W. BUSH   RISQUE LA DESTITUTION



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 Je vous assure que ce n’est pas le  canular de l’été … Denis KUCINICH, sénateur démocrate de l’Ohio, , est parvenu a déclencher les auditions pour le déclanchement d’une procédure d’impeachment  contre le président américain, au motif entre autres que ce dernier « aurait menti, fabriqué de fausses preuves, mis des citoyens sur écoute, légitimé la torture, piétinéla Constitution, ordonné des détentions illégales… ».
L’événement est authentique, bien que la presse et les médias traditionnels ne lui aient pas accordé l’importance qu’il mérite.   En effet, le vendredi 25 juillet 2008, la commission des affaires judiciaires de la chambres des représentants s’est réunie pour  écouter les premières dépositions dans le cadre d’une proposition de résolution déposée par le sénateur KUNICICH, visant à déclencher une procédure  de « l’impeachment » contre le président Bush ! Je le redis encore une fois : ce n’est pas un canular.
Bien sûr, cette procédure est exceptionnelle ! Rappelez-vous elle a failli être mise en branle contre Richard Nixon, lors de l’affaire Watergate ! Elle a été enclenchée contre Bill Clinton, dans le cadre de l’affaire Lewinski ! Et pour George W. Bush, de quoi peut-il bien s’agir ? DE LA GUERRE CONTREL’IRAK !!!!! Avant de continuer, il faut bien se dire que cette procédure n’a aucune chance d’aboutir, absolument aucune. Sa seule vertu est de provoquer un débat sur une question au sujet de laquelle l’opinion des américains – opinion publique, médias, hommes politiques – a beaucoup évolué  depuis ces dernières années. Il faut signaler que 229 représentants démocrates et 9 républicains ont donné leur feu vert à l’ouverture de cette procédure ! Les anglophones pourront se délecter des déclarations des diverses personnalités invitées à se prononcer devant cette commission des affaires judiciaires en consultant  YOUTUBE .  Je vous livre, pour le plaisir,  les extraits de quelques unes d’entre elles.
Dennis Kucinich, représentant démocrate de l’Ohio: « La décision que vous devez prendre est de savoir si le Congrès se lèvera pour dire aux prochains présidents que l’Amérique a assisté à la dernière de ces injustices, pas à la première».

Bruce Fein (ancien attorney general adjoint sous l’administration Reagan) : « Ce Président empêche ce Congrès d’enquêter sur tout ce qu’il a pu faire».
Steve King,représentant républicain de l’Iowa: « Je n’ai jamais imaginé que je pourrais un jour participer à des auditions d’impeachment».
Vincent Bugliosi, juriste, auteur du livre « the prosecution of George W.Bush for Murder (« Le procès de George W. Bush pour meurtre »): « Bush est coupable de la mort de 4000 jeunes soldats et plus de 100000 innocents irakiens».

Tammy Baldwin (représentante démocrate du Wisconsin): « Cette procédure d’impeachment est nécessaire. ». Robert Wexler (représentant démocrate de Floride): “Jamais un président n’a amoindri avec autant de succès les pouvoirs donnés par la Constitution à la branche législative”.

Maurice Hinchey, représentant démocrate de New York: « Le président Bush et les hauts responsables de son admistration ont mis la Constitution à l’épreuve à de nombreuses reprises, violé la loi, mis notre pays en danger et tourné en ridicule notre système judiciaire. ».

Il est aussi très intéressant de lire le texte de la proposition de destitution du président BUSH  élaborée par le sénateur Denis KUCINICH, dont voici quelques extraits, pris au hasard, parmi les 35 griefs retenus, qui ne concernent pas tous la guerre en Irak.
Article I.
Création d’une campagne secrète de propagande pour fabriquer de fausses preuves justifiant une guerre illégale contre l’Irak.

Article XII.
Initiation d’une guerre contre l’Irak dans le but de prendre le controle des ressources naturelles de cette nation.
Article XXI.
Tromperie du congrès et du peuple américain à propos de menaces de l’Iran, et support d’organisations terroristes agissant en Iran, dans le but de renverser le gouvernement iranien.
Article XXXII.
Tromperie du congrès et du peuple américain, sapant systématiquement les efforts d’information du changement climatique mondial
.
Bien que rien de concret n’aboutira de  ces auditions, qui sont de pure forme, il semblerait que le sénateur Denis KUCINICH veuille lancer un appel au prochain président américain pour qu’il ne provoque pas  une folle aventure comme celle dans laquelle George W.  Bush a plongé les Etats-Unis ! 

hibou ecrit Articles

Bush rattrapé par la justice - Bush condamné pour crimes

  http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/bush-condamne-pour-crimes-de-116901

Bush condamné pour crimes de guerre par contumace




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Le trio Rumsfeld, Bush, Cheney




Traduction GV 
Kuala Lumpur – C’est officiel : George Bush est un criminel de guerre. Dans ce qui est la première condamnation de ce type dans l’histoire, l’ex-président des USA et sept membres de son administration ont été condamnés hier (vendredi) pour crimes de guerre.
Bush, Dick Cheney, Donald Rumsfeld et leurs conseillers juridiques Alberto Gonzales, David Addington, William Haynes, Jay Bybee et John Yoo ont été jugés par contumace en Malaisie,
Le procès qui s’est tenu à Kuala Lumpur a permis d’entendre les témoignages poignants de victimes de tortures subies par ces personnes alors qu’elles étaient aux mains des troupes américaines ou de contractants en Irak et en Afghanistan.
L’un d’eux est le témoignage d’un Britannique, Moazzam Begg, ex-détenu de Guantanamo et aussi celui d’une femme irakienne, Jameelah Abbas Hameedi qui ont été torturés dans la tristement célèbre prison d’Abu Ghraib.
À la fin des audiences qui ont duré tout le week-end, les 5 membres de la Cour ont prononcé à l’unanimité le verdict de culpabilité à l’encontre de Bush, Cheney, Rumsfeld et de leurs principaux conseillers juridiques, les condamnant tous pour crime de guerre en raison de tortures et de traitements cruels, inhumains et dégradants.
La transcription des accusations, les déclarations de témoins et d’autres documents du dossier seront transmis au Procureur général de la Cour Internationale de Justice, ainsi qu’aux Nations Unies et au Conseil de sécurité.
La Commission du Tribunal de guerre de Kuala Lumpur a également demandé à ce que les noms de Bush, Cheney, Rumsfeld, Gonzales, Yoo, Bybee, Addington et Haynes soient officiellement rajoutés au registre de la Commission pour les crimes de guerre.
Ce tribunal est né de l’initiative de l’ex-premier ministre malais, Mahathir Mohamad, qui s’est toujours opposé à l’invasion de l’Irak par les USA en 2003.
Il a assisté personnellement aux audiences où étaient évoquées les expériences personnelles de trois témoins, à savoir Abbas Abid, Moazzam Begg et Jameelah Hameedi. Le tribunal a aussi entendu deux autres déclarations statutaires de la part d’un citoyen irakien, Ali Shalal, et d’un Britannique, Rahul Ahmed.
Après que les cinq juges eurent prononcé la sentence de culpabilité, Mahathir Mohamad a déclaré : «  Les États-Unis continuent impunément à commettre des meurtres. »
L’avocat et expert en crimes de guerre, Francis Boyle (ci-dessous), professeur en droit international à l’école de droit de l’université de l’Illinois, faisait partie de l’équipe de procureurs en charge de l’accusation.
Après le procès, il a déclaré : « C’est la toute première fois au monde que ces gens sont condamnés. »
Même si certains ne voient dans ce verdict qu’une mesure purement symbolique, le militant pour les droits de l’homme Francis Boyle a dit que Bush & Co allaient très certainement devoir faire face au même type de procès dans d’autres pays.
« Nous avons essayé par trois fois d’attraper Bush au Canada, mais le gouvernement canadien a fait échouer ces tentatives, puis nous l’avons dissuadé d’aller en Suisse. La démarche entreprise en Espagne a avorté à cause du gouvernement espagnol, et même résultat en Allemagne.  »
Boyle a ensuite mentionné la Charte de Nuremberg qui a été utilisée comme support par le tribunal quand il s’est agi de justifier de la crédibilité de l’initiative malaise. Il rappelle que «  les dirigeants, les organisateurs et les complices ayant participé à la formulation ou à l’exécution d’un plan commun ou d’un complot visant à commettre des crimes de guerre sont responsables de tous les actes perpétrés par quiconque met ces plans à exécution. »
Les USA sont sujets aux lois internationales communes et aux principes de la Charte de Nuremberg, a expliqué Boyle, qui pense également que le procès de ce week-end a été suivi de près par les responsables du Pentagone et de la Maison-Blanche.
Le professeur Gurdial Singh Nijar, qui présidait la Cour, a déclaré : «  Le tribunal a porté une attention particulière au respect scrupuleux des principes dessinés par le tribunal de Nuremberg et les Cours internationales de justice. »
Il s’est aussi montré confiant sur le fait que le tribunal serait imité ailleurs dans le monde, « dans les pays qui ont le devoir de juger les criminels de guerre, » et il a cité le cas du dictateur chilien Augusto Pinochet, arrêté en Grande-Bretagne pour être extradé vers l’Espagne sur des accusations de crimes de guerre.
« Pinochet avait quitté son siège de Président depuis seulement 8 ans lorsque cela s’est produit.  »
L’affaire Pinochet fut la première fois où plusieurs juges européens ont appliqué le principe de la juridiction universelle, se déclarant eux-mêmes compétents pour juger les crimes commis par l’ex-chef d’État, malgré les lois d’amnistie locales.
Tout au long de la semaine, la salle du tribunal était remplie d’experts juridiques et d’étudiants en droit écoutant les témoignages des témoins et les analyses croisées de la défense emmenée par l’avocat Jason Kay Kit Leon.
La Cour a entendu comment Abbas Abid, un ingénieur de 48 ans habitant Fallujah en Irak avait eu les ongles retournés à l’aide d’une pince.
  • Ali Shalal était ligoté avec des fils électriques puis électrocuté alors qu’on le suspendait contre le mur.
  • Moazzam Begg a été battu, le visage encapuchonné, et maintenu en confinement.
  • Jameelah a été dénudé et humilié, et utilisé comme bouclier humain alors qu’il était transporté en hélicoptère.
  • Les témoins ont également donné des détails sur les séquelles de leurs blessures qui perdurent encore aujourd’hui.
Moazzam Begg, qui travaille désormais comme directeur de l’association de défense des droits de l’homme basée à Londres, Cageprisoners, a dit être très satisfait du verdict, mais a ajouté : «  quand les gens parlent de Nuremberg, il faut garder à l’esprit que les personnes jugées ont toutes été poursuivies après la guerre. »
«  La prison de Guantanamo est toujours ouverte au jour d’aujourd’hui, des gens y sont toujours détenus et torturés. »
En réponse aux questions sur la différence entre les administrations Bush et Obama, il a ajouté : «  Si le président Bush a été le président des tortures extrajudiciaires, alors le président américain Barack Obama est celui des assassinats extrajudiciaires, avec les frappes de drones. Notre travail ne fait que commencer. »
L’accusation s’est efforcée de montrer comment les décisionnaires au plus haut niveau, à savoir le président Bush, son vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, aidés et secondés par leurs conseillers juridiques et d’autres hauts responsables, ainsi que des officiels de la CIA, avaient tous agi de concert. La torture était utilisée systématiquement et est devenue un standard de fait.
D’après l’accusation, les récits des témoins prouvent l’exercice continu contre eux de traitements brutaux, barbares et déshumanisants.
Ces actes criminels ont été commis de façon cumulative afin d’infliger les peines et les souffrances maximales, ont expliqué les avocats.
Le président du tribunal, Tan Sri Dato Lamin bin Haji Mohd Yunus Lamin, (abrégé en « M. Lamin ») a statué que l’accusation avait établi au-delà de tout doute raisonnable que les personnes poursuivies, à savoir le Président George W. Bush et ses coaccusés, « avaient participé, à travers un ensemble d’instructions, de mémorandums, de directives, de recommandations et d’actions légales, à établir un plan d’ensemble et un objectif commun, ou encore une conspiration dans le but de commettre les crimes en relation avec la « Guerre contre la terreur  » et avec les guerres lancées par les USA en Afghanistan et en Irak. »
Le président Lamin a précisé devant un parterre plein à craquer : «  En tant que tribunal de conscience, la Cour n’a pas de pouvoir d’application de la loi (enforcement) ni celui d’imposer une sentence d’emprisonnement à l’une quelconque des 8 personnes condamnées. Ce que nous pouvons faire, au titre de l’article 31 du Chapitre IV de la 2e partie de la Charte, est de recommander à la Commission des Crimes de guerre de Kuala Lumpur qu’elle transmette le verdict d’accusation par le Tribunal, accompagné des documents attenants, au Procureur en chef de la Cour criminelle internationale, ainsi qu’aux Nations Unies et au Conseil de sécurité. »
« Le Tribunal recommande également à la Commission des crimes de guerre de Kuala Lumpur que les noms des personnes condamnées soient ajoutés au Registre des Criminels de guerre de la Commission, et que celui-ci soit communiqué au public. »
« Le Tribunal recommande également que la Commission des crimes de guerre de Kuala Lumpur diffuse le plus largement possible au niveau international l’information sur cette condamnation et sur les garanties de compensations, étant donné qu’il s’agit ici de crimes universels pour lesquels il est de la responsabilité de chaque nation de poursuivre juridiquement ces personnes si elles venaient à pénétrer sur le territoire où s’applique leur juridiction. »
Yvonne Ridley

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Bush rattrapé par la justice - Armes destructions massives

Armes de destruction massive – El-Baradei propose une enquête criminelle sur l’administration Bush





L’Egyptien Mohamed El-Baradei est l’ex-directeur général de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) qui avait supervisé les inspections de l’ONU en Irak en 2003, etavait acquis la conviction que Saddam Hussein n’avait pas relancé son programme d’armes nucléaires et ne possédait pas d’armes de destruction massive. Nous savons que Bush et Cheney n’avaient finalement pas tenu compte de cet  avis et avaient unilatéralement décidé d’envahir l’Irak en mars de cette année là. Aujourd’hui, huit ans après les faits, et alors qu’il est désormais établi qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak, et que les vraies raisons de cette guerre étaient liées au pétrole, M. El-Baradei monte à nouveau au créneau, cette fois pour demander à la communauté internationale d’enquêter sur les crimes de l’administration Bush. Enquêter ne veut pas dire condamner, et les USA ne reconnaissant aucune instance juridique internationale, il sera difficile d’obtenir une quelconque condamnation pour Bush et son équipe. Pourtant tout espoir n’est pas perdu, et cette initiative s’ajoute notamment à celle d’Amnesty International qui, en février dernier a demandél’arrestation de G.W.Bush pour des actes de torture qu’il aurait autorisés, poussant finalement l’ex-président à annuler sa visite en Suisse.
Inutile de dire que nous souhaiterions des prises de position aussi tranchées de la part de ces personnalités et de ces associations de défense des droits de l’homme au sujet des crimes du 11-Septembre. Cela permettrait de relayer au plus haut niveau les innombrables demandes de professionnels, de citoyens et de familles de victimes qui réclament une nouvelle enquête sur cette tragédie qui a servi de déclencheur et de justification aux guerres d’invasion en Irak et en Afghanistan.

Mohamed El-Baradei, ex-directeur général de l’Agence internationale
à l’énergie atomique (AIEA)


Armes de destruction massive – El-Baradei propose une enquête criminelle sur l’administration Bush
Associated Press, repris par Radio-Canada, le 23 avril 2011
L’ancien directeur général de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA), Mohamed el-Baradei suggère, dans un livre qui sortira sous peu, qu’une enquête criminelle internationale devrait être menée sur les agissements des responsables de l’administration Bush.
Dans The Age of Deception, Mohamed el-Baradei écrit que les dirigeants ont « trompé » la communauté internationale de façon « délibérée » en ce qui a trait à la présence d’armes de destruction massive en Irak, ce qui a mené à l’intervention armée.
En outre, le lauréat du prix Nobel de la paix accuse l’administration Bush de « distorsion grotesque » de l’information.
À l’époque, George W. Bush et ses lieutenants soutenaient qu’ils avaient la preuve que le régime de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive, ce qui était contraire aux renseignements fournis par les inspecteurs de l’ONU. Ces derniers s’étaient rendus en Irak afin de faire enquête.
Mohamed el-Baradei estime que cette invasion « agressive » a été menée « là où il n’y avait aucune menace imminente ». Les tribunaux internationaux devraient se pencher sur l’affaire, qui pourrait en être une de crimes de guerre, suggère-t-il.
Associated Press


En lien avec cet article :

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La tête de Bush au sommet d’une pique dans « Game of Thrones » - les excuses de HBO

  Source : http://www.rue89.com/zapnet/2012/06/15/la-tete-de-bush-au-sommet-dune-pique-dans-game-thrones-les-excuses-de-hbo-233022 

  • Publié le : 15/06/2012 à 11h03
 
« Nous sommes profondément atterrés de voir ça et nous le trouvons inadmissible, irrespectueux et d’un très mauvais goût. Nous avons été très clairs et les producteurs exécutifs de la série se sont excusés immédiatement pour cette erreur. (…) La scène sera supprimée des prochaines rééditions DVD. »
Le communiqué de la chaîne cablée américaine HBO est sans appel. Le « mauvais goût » en question : la tête de l’ancien président Georges W. Bush, affublé d’une perruque, apparraissant au sommet d’une pique, l’espace de quelques secondes à deux reprises dans un épisode de la série à succès « Game of Thrones ». L’explication des créateurs de la série, David Benioff et D.B. Weiss, laisse rêveur. Ils ont affirmé qu’ils avaient eu besoin de têtes et avaient pris la première venue :
« Ce n’est pas un choix, ni une affirmation politique. On a juste eu besoin d’utiliser la première tête qui était disponible. » VOIR LA VIDEO http://www.youtube.com/watch?v=-KMFbO-g7R0&feature=player_embedded  
   

hibou ecrit Articles

Romney et le fantôme de Bush à la convention républicaine

Publication: 31/08/2012 07h03 Mis à jour: 31/08/2012 09h09

Source: http://www.huffingtonpost.fr/2012/08/30/lombre-de-bush-plane-sur-romney_n_1843964.html?utm_hp_ref=france

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

« W », le film d'Oliver Stone qui fait (presque) aimer Bush

http://www.rue89.com/la-bande-du-cine/2008/11/03/w-le-film-doliver-stone-qui-fait-presque-aimer-bush
Josh Brolin dans le rôle de W Bush (DR)
Est-ce le film, ou... le sujet ? Toujours est-il que « W. », le film d’Oliver Stone sur le futur ex-président des Etats-Unis, n’a guère séduit les Riverains de Rue89. Signe de cette ambiguïté entre le film et l’objet de son attention, le commentaire laissé par Hélène Crié-Wiesner, vivant aux Etats-Unis où elle tient (entre autre) le blog American Ecolo sur Rue89, et qui raconte :
« J’ai vu le film la semaine dernière, à sa sortie aux Etats-Unis. J’étais avec mon fils, 15 ans 1/2, et mon mari, férocement anti-Bush tous les deux. Réaction du fiston à la sortie : ’C’est nul, on n’a même plus envie de l’attaquer après ça, il est tellement pitoyable et lamentable ! ’ Idem pour mon Américain de mari : ’On sort de là en le voyant comme un homme plus bête que méchant, il suscite la pitié, je ne suis pas content.’ “C’est vrai : Oliver Stone semble avoir été pris de pitié, en cours de film, pour ce président dont la vie et l’oeuvre sont présentées comme entièrement dictées par la recherche de l’amour et de la reconnaissance paternelles. Je veux bien qu’il y ait un fond de vérité là-dedans, mais c’est un peu too much de résumer l’histoire à un banal conflit freudien. [...] ‘Pour moi, l’intérêt de ce film réside essentiellement dans la performance extraordinaire de quelques acteurs jouant les rôles ’secondaires’ : Dick Cheney, Colin Powell, et surtout, surtout, Condi Rice : l’actrice qui l’incarne a dû être elle dans une autre vie.’
Pour polka_dots, difficile également de conseiller d’aller voir le film :
‘Il me semble que le problème vient du fait que Stone n’ait pas vraiment tranché entre film documentaire et film de fiction, et au final le mélange des deux semble un peu raté : d’un côté, il ne s’agit pas d’un documentaire, on ne perçoit pas de réel travail d’investigation, donc le film n’apprend rien de vraiment nouveau sur Bush, son parcours, sa famille ou son administration ; d’un autre, l’enchaînement des séquences n’est pas non plus assez ’romancé’ pour faire naître un intérêt pour le film au-delà des faits déjà connus par la plupart des téléspectateurs. [...] Au final, l’ensemble m’a profondément ennuyée et j’aurais du mal à conseiller à quiconque d’aller voir ce film.’
Manuzan en rajoute une couche :
‘Un gros nounours débile qui mange comme un porc et qui n’a jamais réglé ses comptes avec son père. Il ferait presque pitié le Jojo Deubeuliou ! J’ai trouvé le film long, répétitif et la vision de son ’sujet’ carrément simplette. (...) C’est pas encore cette fois-ci que je vais devenir fan de Stone…’
Dussauge tente une ‘autopsie’ du film qui l’a déçu :
‘La raison essentielle de ce flop, celle que Gabin invoquait souvent, c’est qu’il n’y a pas de bonne histoire à raconter, contrairement au dernier film de Clint Eastwood : ’L’Echange’. La bio est trop banale avant la première élection de W. Bush. Ce qui l’est moins c’est sa double élection à la présidence des USA qui n’avait pas l’air soutenue par son père au début. J’aurais plutôt invité Stone à travailler sur le réseau des hommes de l’ombre (lobbies de l’énergie et de l’armement ?) qui ont fait de ce Texan très banal un président trop puissant.’
Un point fort : le casting Mais, si la déception des riverains est palpable sur le fond, comme le soulignait déjà Hélène, le casting s’en sort bien. Ce que souligne polka_dots :
‘Je suis allée voir ’W.’ et en suis ressortie vraiment déçue. Si son point fort est la très bonne prestation de l’ensemble du casting -celle de Josh Brolin en premier lieu-, j’ai trouvé que le film manquait cruellement de rythme et j’ai fini par regarder ma montre presque plus souvent que l’écran de cinéma.’
Même réaction de Manuzan, qui n’a pas aimé le film, mais a trouvé :
‘Le casting très réussi, mention spéciale à Condie Rice, parfaite en triste sire des temps modernes et à Josh Broslin, lui même sosie parfait de Benjamin Castaldi.’
Tout le monde n’est pas totalement négatif non plus sur le film, qu’Alex Engwete a même trouvé ‘très beau’. Quant à notre ami Jacques Rosselin, qui a trouvé le temps d’aller au cinéma malgré le lancement de son hebdomadaire ‘Vendredi’, il porte un jugement plus que nuancé :
‘’W’ n’est pas un film, mais une bonne série de rushes (morceaux de film, ndlr). Je pense qu’une fois monté avec un scénario, ça fera un très bon film. Un reproche, il manque les rushes sur une partie essentielle : par quel miracle un crétin illuminé comme W a-t-il pu devenir président des Etats-Unis. Donc toute la partie entre son élection comme gouverneur du Texas et son élection (contestée), notamment sa campagne électorale. Peut-être une ou deux pellicules perdues ? Mais les rushes sont bons, du coup, je ne me suis pas ennuyé.’
zephire, ne s’est ‘pas ennuyée’ non plus :
‘J’ai aimé les deux temporalités (passé-présent) superposées. J’ai trouvé ce film très intéressant par les allusions faites aux spectateurs. Je dirai que Stone a manipulé à merveille le sentiment de fiction (on se croirait parfois dans un compte cauchemardesque) en nous présentant une réalité brutale. Je suis quand même sortie en ayant presque de la pitié pour le personnage principale (car le film nous le présente un peu dans cette perspective) mais aussi avec un sentiment de terreur... Ou comment cela a-t-il pu être possible ? Car la présentation faite de W est tout de même stupéfiante. Et de s’imaginer que cette fiction est une réalité.’
Et Zephire d’ajouter en conclusion :
‘Voila, sur ce je vous laisse, je m’en vais faire mon bénévolat semanal dans un bureau de campagne d’Obama.’
Reste l’enthousiasme de la jeunesse. NicolasB, riverain de la première heure, a trouvé le film :
‘Particulièrement intéressant. En effet, en moins de deux heures, on a la possibilité de comprendre les raisons de certaines actions, entreprises par l’actuel président des Etats-Unis, qui sont généralement très critiquées (par exemple, la guerre en Irak). On comprend, par ailleurs, que ce sont les conseillers les plus proches de George W. Bush qui lui fournissent de nombreuses idées. Enfin, le film nous permet d’observer le caractère de Bush -celui qu’on ne connaît que par sa vie professionnelle et non personnelle. Il a un caractère de gentil-homme, attentionné. Mais, à l’entendre et à le voir évoluer tout au long de sa vie, on voit que c’est un con (c’est ce que, par ailleurs, le réalisateur du film, Oliver Stone, a dit dans une interview). Le film nous laisse supposer qu’Oliver Stone prend la défense du président des Etats-Unis. Au contraire, il ne fait que retranscrire des faits et, dans quelques parties du film, va au-delà d’une simple neutralité en montrant ses multiples défauts. Un film très réussi’.
Et par ailleurs... Laissons quand même le dernier mot à l’un de nos riverains/critiques, avecInSitu qui détourne la proposition en faisant la critique ... d’un autre film. pas de souci, l’important c’est d’aimer le cinéma. La revoici :
Home’ d’Ursula Meier, réalisatrice Suisse avec une production Franco-Suisso-Belge. ’Home’, ’le Foyer’, ’la Maison’, est le lieu où l’on se sent bien ; chez soi. Cette maison habitée par un couple accompagné de leurs deux filles et de leur fils, se trouve le long d’une portion d’autoroute inactive. Cette deux fois deux voies n’est toujours pas mise en service, et ce depuis dix ans. Au milieu d’une vaste plaine évoquant l’univers du western, leur foyer est ici, isolé de tous. Les décors jouent un rôle majeur, cette piste de décollage, ouvroir potentiel infini, la maison et ces espaces bien définis rapprochant les corps, les mettant en scène naturellement. Dans cette réalisation d’Ursula Meier, la puissance symbolique joue à plein, toute en suggestion, dans une forme de sous-texte qui entre les lignes narratives nous raconte la vie de cette famille installée dans ce no man’s land. L’autoroute est ouverte. L’attente du passage des premières voitures commence. Et du passage, il va y en avoir. Ce grand tuyau automobile, cette voie représentant la nouvelle frontière de leur Home’, change de visage : du terrain de jeu elle devient sous sa nouvelle apparence la source de toute les nuisances. Olivier Gourmet en père et chef de tribu, animé par l’amour présent dans son regard, se démène, trouve des solutions. Mais la présence néfaste de la voie rapide s’immisce irrémédiablement dans leur vie, s’infiltre partout sous la forme du bruit ou du CO2. Leur Far West se retrouve brutalement confronté à certains excès de la modernité. Leur refuge n’en est plus un. Tous les personnages nourrissent l’histoire, la candeur du cadet, le je-m’en-foutisme de l’aînée, l’approche scientifique de la studieuse fille cadette, les torrents d’émotions de la mère, interprétée par Isabelle Huppert à la dégaine bohème chic au foyer, torturée par événement passé. Bien que le film démarre sur un ton frais, léger et emprunt d’allégresse, le rouleau compresseur imposé par le scénario n’aura de cesse de vous serrer le ventre. Le film n’explique rien, met en avant des situations et dans un même mouvement la curiosité et l’interprétation des spectateurs. Rien de prémaché, le film se construit avec le spectateur et raisonne en lui hors des salles de cinéma. Du beau travail donc, à découvrir et à suivre, puisque c’est une première réalisation au cinéma, après un téléfilm, un documentaire et deux courts-métrages’.

hibou ecrit Présentation

Un rapporteur spécial de l’ONU demande une enquête internationale sur le 11 septembre

© Voltairenet
richard falk
Le professeur Richard Falk, rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a appelé à  la création d’une commission d’enquête internationale sur le rôle des néo-conservateurs dans les attentats du 11 septembre 2001. M. Falk, professeur émérite de droit international à  l’université de Princeton, a été élu pour six ans, à  l’unanimité, le 26 mars 2008, rapporteur spécial sur la situation dans les Territoires palestiniens, en remplacement du professeur John Dugard. Richard Falk avait déjà  préfacé l’édition nord-américaine du New Pearl Harbor, l’étude de référence sur la polémique du 11 septembre, du professeur David Ray Griffin. En 2002, Thierry Meyssan avait lancé l’idée d’une enquête internationale lors de réunions de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe. Mais les États-Unis s’étaient durement opposés à  ce que cette question soit abordée à  l’Assemblée générale de l’ONU. Heurté par ces propos, l’ambassadeur adjoint d’Israël à  l’ONU, Daniel Carmon, a immédiatement mis en cause la capacité de Richard Falk a poursuivre sa mission de rapporteur spécial et a fait savoir que Tel-Aviv s’opposerait à  son entrée sur le territoire israélien.
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Publié le avril 18, 2008 dans 11 Septembre 2001.

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Source : http://www.rue89.com/2011/02/08/le-monde-va-t-il-se-retrecir-pour-george-w-bush-le-tortionnaire-

George W. Bush lors d’une conférence sur sa présidence, en Californie, le 18 novembre 2010 (Lucy Nicholson/reuters). George W. Bush va-t-il renoncer à voyager dans tous les pays ayant signé laConvention des Nations unies contre la torture ? Il devait se rendre en Suisse le 12 février pour la promotion de son livre, « Instants décisifs ». Jeudi, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a émis le souhait que la Suisse agisse contre l’ex-président américain. Ce dernier a annulé sa visite. Bien sûr, officiellement, ceci n’a rien à voir avec cela. Bush était invité par l’organisation juive Keren Hayessod à participer à un dîner de gala à Genève. A écouter les organisateurs, sa visite soulevait « des questions liées à la sécurité et à des risques de débordements », rapporte le quotidien genevois Le Temps. Mais il est également fort probable, ajoute le quotidien genevois, que Bush ait pris peur d’être convoqué par la justice. (Voir la carte des pays ayant ratifié la Convention contre la torture) Lire la suite ...  

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Source: http://www.reopen911.info/News/2009/03/14/george-w-bush-devrait-il-etre-arrete-a-calgary-en-alberta-et-juge-pour-crimes-internationaux/

George W. Bush devrait-il être arrêté à Calgary, en Alberta, et jugé pour crimes internationaux ?

14 mars, 2009 by Spotless Mind
Pendant de trop longues années, quelques sociologues ont battu le haut du pavé en participant à une campagne de propagande visant à dénigrer toute critique de la politique des États-Unis en l’assimilant à une fascination pathologique des masses pour le complotisme. Les temps changent. Lors de la prestigieuse conférence annuelle de sociologie de l’université de Winnipeg, le 6 mars 2009, le professeur Anthony J. Hall s’est interrogé sur l’impunité de l’administration Bush que lui procure le tabou du 11-Septembre. Nous reproduisons la version développée de son intervention.
  hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ... Source : http://www.citoyenhmida.org/bush-sous-le-coup-de-limpeachment/ August 02, 2008

BUSH SOUS LE COUP DE L’IMPEACHMENT?

GEORGE W. BUSH   RISQUE LA DESTITUTION…

 Je vous assure que ce n’est pas le  canular de l’été … Denis KUCINICH, sénateur démocrate de l’Ohio, , est parvenu a déclencher les auditions pour le déclanchement d’une procédure d’impeachment  contre le président américain, au motif entre autres que ce dernier « aurait menti, fabriqué de fausses preuves, mis des citoyens sur écoute, légitimé la torture, piétiné la Constitution, ordonné des détentions illégales… ». Lire la suite ... Impeachment (Destitution)- Illustration : Le visuel d'ouverture de cet article est un portrait du président des Etats-Unis Richard Milhous Nixon. Lequel échappa, de peu, à une procédure d'impeachment (i.e : procédure de destitution) en août 1974. - Sources : Encyclopédie en ligne wikipédia. ___________________________________________________________________________ - Impeachment (Destitution) : Aux Etats-Unis il existe - dans la Constitution de 1789 – une procédure de destitution du président pour cause de trahison, corruption, crimes ou forfaiture. Cette procédure a un nom :Impeachment. Une procédure pendant laquelle la Chambre des représentants (i. e : les députés) accuse et dans laquelle le Sénat juge l’accusé et peut le condamner à une majorité des deux tiers. Une procédure pouvant déboucher sur un acquittement ou une condamnation synonyme de destitution et de limogeage immédiat du chef de l’Etat. A ce jour, deux présidents américains ont jusqu’ici fait l’objet d’un procédure d’Impeachment. Près de nous : le démocrate Bill Clinton (1992-2000) inculpé, en décembre 1998, pour parjure et abus de pouvoir dans le cadre de l’affaire Lewinsky. Et, au XIXe siècle : le démocrate Andrew Johnson (1865-1869), inculpé pour ''crime contre l’Etat'' (accusation sans aucun fondement...) par ses adversaires politiques alors même qu’il est en fait en guerre contre la majorité républicaine au Congrès. Chacun d’entre eux sera finalement acquitté par le Congrès, le Président Andrew Johnson a une seule voix près. Quand au Président Richard M. Nixon, démissionnaire le 9 août 1974 à la suite des derniers développements de l’affaire dite du Watergate, techniquement parlant il n’a pas fait l’objet d’une procédure d’impeachment puisqu’il a en fait démissionné avant même que ne commence officiellement sa procédure de destitution (dont l’ouverture avait cependant été approuvée, dès le mois de mai précédant, par le comité judiciaire ''ad hoc'' de la Chambre des représentants et alors même que sa condamnation ne faisait guère plus de doutes...). En tout cas, à ce jour, aucun président des Etats-Unis n'a encore été destitué de son mandat même si, aujourd'hui, de nombreuses associations proches des démocrates font campagne pour qu'une semblable procédure soit entamée contre l'actuel président George W. Bush, notamment à cause de la fameuse question des ''armes de destruction massive'' censées se trouver sur le territoire irakien : argument fort de la politique interventionniste menée par l'administration Bush contre l'Irak... Ronan Blaise  
    hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ... Source : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/bush-condamne-pour-crimes-de-116901 parReOpen911(son site)mercredi 16 mai 2012

Bush condamné pour crimes de guerre par contumace

C’est sans doute une victoire plus symbolique qu’autre chose, et il y a de grandes chances que les huit condamnés dans ce procès continuent de couler des jours tranquilles aux USA ou dans des pays "alliés", mais c’est une victoire quand même. Un tribunal pour crimes de guerre, situé à Kuala Lumpur en Malaisie, a condamné l’ex-président George W. Bush, son vice-président Dick Cheney, et son secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, ainsi que cinq autres hauts responsables de l’administration US de l’époque, pour "crimes de guerre" en raison de leur rôle de décideurs dans les guerres d’Irak et d’Afghanistan et dans les tortures et traitements inhumains pratiqués par les troupes US dans ces pays. Comme le dit le militant britannique des droits de l’homme, Moazzam Begg, "le travail [des tribunaux internationaux] ne fait que commencer, étant donné que Guantanamo est toujours ouverte, et que les USA continuent leurs assassinats à l’étranger par drones interposés."
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Le trio Rumsfeld, Bush, Cheney
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  hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Armes de destruction massive – El-Baradei propose une enquête criminelle sur l’administration Bush

Lire la suite ... L’Egyptien Mohamed El-Baradei est l’ex-directeur général de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) qui avait supervisé les inspections de l’ONU en Irak en 2003, etavait acquis la conviction que Saddam Hussein n’avait pas relancé son programme d’armes nucléaires et ne possédait pas d’armes de destruction massive. Nous savons que Bush et Cheney n’avaient finalement pas tenu compte de cet  avis et avaient unilatéralement décidé d’envahir l’Irak en mars de cette année là. Aujourd’hui, huit ans après les faits, et alors qu’il est désormais établi qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak, et que les vraies raisons de cette guerre étaient liées au pétrole, M. El-Baradei monte à nouveau au créneau, cette fois pour demander à la communauté internationale d’enquêter sur les crimes de l’administration Bush. Enquêter ne veut pas dire condamner, et les USA ne reconnaissant aucune instance juridique internationale, il sera difficile d’obtenir une quelconque condamnation pour Bush et son équipe. Pourtant tout espoir n’est pas perdu, et cette initiative s’ajoute notamment à celle d’Amnesty International qui, en février dernier a demandél’arrestation de G.W.Bush pour des actes de torture qu’il aurait autorisés, poussant finalement l’ex-président à annuler sa visite en Suisse.       hibou ecrit Bush tricheur en 2004 07/11/2008 à 17h41

Bush peut partir avec le sentiment du désastre bien fait

Pascal Riché | Cofondateur Rue89
(De Washington et de nos archives) Le 21 janvier 2009, un petit homme souriant se présente devant les grilles de la Maison-Blanche et demande à l’agent du « secret service » qui monte la garde : « Dites, est-ce que George W.Bush est là ? » « Non, répond l’agent, il n’est plus président vous savez ? » L’homme part. Le lendemain, il revient : « Dites, est-ce que George. W. Bush est là ? » « Je vous ai déjà répondu que non, il n’est plus président. » L’homme sourit et remercie poliment. Le troisième jour, le revoilà : « Dites… » Le garde s’énerve : « Pour la troisième fois, IL N’EST PLUS PRESIDENT ! » Le petit homme répond alors : « Oh oui, je sais, mais j’aime tellement l’entendre dire ! »
Adios W par oktave2 Lire la suite ... Fernando la Guarda, qui m’a raconté cette histoire est un militant démocrate de Washington. Avocat, il a un peu délaissé son job les derniers jours avant les élections pour aller chercher les électeurs, en faisant du porte-à-porte, dans des quartiers modestes de Virginie. Pour lui, l’enjeu de cette élection était avant tout de mettre clairement un terme à l’épisode Bush. De le fermer comme on claque une porte. Comme des centaines de milliers d’autres démocrates américains, ce n’est donc pas tant contre McCain que Fernando a milité : c’est contre Bush. Pour qu’avec une nette victoire d’Obama, il n’y ait pas de « troisième mandat ».
Comment un président peut-il afficher un bilan aussi calamiteux ?
Georges Bush a profondément marqué l’histoire des Etats-Unis en ce début du XXIe siècle. Mais alors qu’il rêvait d’ouvrir une nouvelle ère politique, sa présidence n’aura été qu’une parenthèse pitoyable. Sa guerre en Irak a terni durablement l’image des Etats-Unis dans le monde. Sa croisade pour la « ownership society » (société de propriétaires) se termine par la crise immobilière et financière la plus grave de tous les temps… Et les Etats-Unis ont perdu huit précieuses années, dans les batailles qui s’imposent pourtant à eux : changement climatique, couverture santé, pauvreté… Pourquoi tant de décisions ont échappé au sens commun ? Le contexte historique du moment -ce mélange délétère de globalisation et d’unipolarité du monde- n’explique pas tout. Une partie de la réponse réside dans les tréfonds de la psychologie du « président par accident », dans sa « boîte noire », pour reprendre l’expression de Jacob Weisberg, auteur de « The Bush Tragedy », qui compare cette présidence à un crash aérien. George W. Bush est un homme pris dans un complexe nœud familial. C’est un personnage shakespearien, dont le destin voisine celui du prince Hal devenu Henri V. J’ai pour la première fois découvert George W.Bush en 2000 à travers le mobilier de son bureau texan. Je venais d’arriver aux Etats-Unis, où je devais reprendre la correspondance de Washington pour le journal Libération. Il fallait alors préparer un portrait du gouverneur du Texas, en cas de victoire de ce dernier à la présidentielle. A l’époque, personne n’y croyait vraiment : Al Gore était le grand favori des sondages.
Le vilain petit canard d’une des plus puissantes dynasties politiques
Ce jour-là, à Austin, le gouverneur du Texas n’était pas là, il était quelque part sur les routes de la campagne. Une de ses proches collaboratrices m’a ouvert son bureau. Elle m’a laissé un moment seul à l’intérieur. J’ai un souvenir très précis du mobilier, qui m’avait frappé : c’était celui d’une chambre d’enfant.
Houston à la Bataille de San Jacinto (Wikipédia).
Des tableaux représentant des scènes de western ; un fauteuil entièrement fait de cornes de vaches ; une armoire vitrée contenant des dizaines de balles de baseball dédicacées, ainsi que le maillot jaune de Lance Armstrong. Et un portrait de Sam Huston, président de la République du Texas, puis sénateur des Etats-Unis, enveloppé dans une sorte de toge. J’avais interrogé mon hôtesse sur ce drôle de tableau : « Le gouverneur l’aime, car il lui rappelle qu’on peut avoir eu des problèmes de boisson et être un grand homme », m’avait-elle répondu sans ambages. Ce que je prenais pour une toge était en réalité une serviette : Sam Huston, sur ce tableau, est en cure de désintoxication. George Bush, vilain petit canard d’une des plus puissantes dynasties politiques américaines, est un grand malade qui s’est soigné par le pouvoir. Sa maladie est classique : c’est une relation mal dénouée avec son père, son écrasant homonyme. Père étudiant brillant, père absent après la mort de sa petite sœur, père roi du pétrole, père président mais père méprisé par la droite dure pour ne pas avoir « terminé la guerre » du golfe. Père qui n’a jamais pris trop au sérieux son « first son » (son premier fils), préférant de loin le cadet Jeb…    
La famille Bush (Wikipédia).
    Bush, qui honore et déteste son père, a sans cesse mis ses pas dans les siens (études, pétrole, Maison-Blanche, Irak), mais en trébuchant sans cesse. Devenu président, son obsession était d’être digne de son père, de le dépasser, de l’oblitérer. Papa était modéré ? Je serai radical. Favorisait-il les équilibres internationaux ? Je ferai de l’unilatéralisme mon cap. N’avait-il pas osé pousser la guerre jusqu’à Badgad ? Je finirai le boulot !    
Mai 2003 : Bush sur le porte-avions USS Abraham Lincoln (Larry Downing/Reuters).
    Bush a entraîné le monde dans sa cure sanglante. A Washington, je l’ai observé pendant six ans. Je ne l’ai croisé que de très loin, à l’occasion de conférences de presse ou de brèves déclarations dans le bureau ovale. Mais il m’a tenu compagnie tous les jours ou presque, parce que je devais relater, quasi quotidiennement, sa guerre au terrorisme, sa guerre à l’anthrax, sa guerre en Afghanistan, sa guerre en Irak, sa guerre aux impôts, sa guerre aux juges libéraux, sa guerre contre le mariage gay, ses guerres perpétuelles…
Un second mandat qui lui permet enfin de « tuer le père »
La folie semblait souvent aux commandes de ce pays. L’image la plus névrotique, sans doute, fut celle d’un Bush sortant d’un avion de chasse, sur le porte-avion USS Abraham Lincoln, le 1er mai 2003, devant cette bannière grotesque, « mission accomplished ». Il avait expliqué aux journalistes qu’il avait lui même piloté l’engin et que cela l’avait botté. Pour comprendre son excitation, il faut chercher le père, encore : ce dernier était un as, un pilote émérite, ayant accompli 116 vols pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir d’un porte-avions. A travers cette représentation théâtrale sur le pont de l’USS Lincoln, Bush fils envoyait un message clair : regarde Papa, mission accomplie, j’ai écrabrouillé Saddam, j’ai fait mieux que toi, et me voilà dans ta tenue de héros ! Un an et demi plus tard, George W. Bush a réussi à se faire réélire, effaçant l’image du président par accident léguée par les résultats controversés du scrutin de 2000. Pourquoi cette réélection, alors que le chaos régnait en Irak ? Mon sentiment, c’est que les Américains se sentaient encore « en guerre » et n’ont pas voulu changer de général au milieu de la bataille, fût-elle désastreuse. Ce fut en tout cas un second grand moment de jubilation pour Bush : enfin son destin sortait des rails tracés par le paternel qui, lui, n’avait pas réussi à se faire réélire en 1992. Cette fois, pour la première fois, le fils avait surpassé le père, se détachant de son ombre. Cette réélection a achevé de donner au monde le sentiment que le « bushisme » avait gagné l’ensemble des Américains. De mon expérience, pourtant, ce pays n’a cessé de rester vivant et contrasté pendant les années Bush. La lumière médiatique portée sur le président, sur la droite chrétienne ou sur les néoconservateurs a éclipsé de multiples évolutions encourageantes au sein de la société américaine entre 2000 et 2008. Moins visibles, elles étaient tout aussi puissantes et l’élection de Barack Obama permet enfin de les révéler.
Le conservatisme le plus pur, le nec plus ultra de la modernité, selon lui
En 2004, juste après la réélection de George Bush, j’avais écrit une tribune pour prendre le contrepied de l’impression générale qui prévalait en France. Non, écrivais-je, la victoire de Bush ne reflète pas une poussée des « valeurs » de droite dans ce pays : la religion recule plutôt, de même que l’homophobie, le soutien à la peine de mort, le racisme. Les préoccupations concernant l’environnement ou la couverture santé progressent. L’image d’une Amérique se recroquevillant uniformément autour de valeurs réactionnaires ne correspondait pas à la réalité : celle-ci était bien plus complexe. Dès 2004, malgré la défaite de Kerry, le balancier avait commencé son mouvement de retour. Un mouvement qui n’a cessé de s’amplifier depuis, gagnant le champ économique et social. Si le 11-Septembre a façonné le premier mandat de Bush, donnant à ce dernier la boussole qui lui manquait, le second mandat, lui, a été marqué par une autre catastrophe, plus nationale, mais tout aussi décisive : l’ouragan Katrina, qui a dévasté la Nouvelle-Orléans sous les yeux hébétés des autorités. J’ai vécu sur place ce moment bouleversant. La situation humanitaire à la Nouvelle-Orléans était une abomination et Bush n’a pas été à la hauteur. Je me souviens qu’une consœur, reporter d’un journal modéré, m’avait dit alors, d’un air abattu :
« Comme toujours dans ce pays, les horreurs se résument à deux mots : race et classe. »
Katrina a exposé à la lumière ces deux blessures profondes, réveillant du même coup une réaction salutaire de l’opinion. Obama aurait-il réussi le parcours qu’il a fait sans cet ouragan ? Je ne le pense pas. Un fil lie Obama à Katrina. (Voir la vidéo : les excuses de Bush) Depuis, un réalignement critique est à l’œuvre aux Etats-Unis, au point que certains parlent même d’une « troisième révolution » (les deux première étant le « welfare state » (Etat-providence) de Roosevelt et le néolibéralisme de Reagan). Les sondages montrent clairement que sur la question du rôle de l’Etat dans l’économie, ou des impôts, il y a un « avant » et un « après » Katrina.

VOIR LE DOCUMENT
(Fichier PDF)
Par exemple, selon une enquête du Pew Center (« Trends in political values and core attitudes, 1987-2007 », ci-contre), les Américains qui jugent que « le gouvernement a la responsabilité de prendre soin de ceux qui ne peuvent pas le faire pour eux même » est passé de 51% en 2002 à 69% en 2007… Pendant le second mandat de George W. Bush, tant sur leur rapport au monde que sur leur rapport à l’économie, les Américains se sont remis en cause. L’un d’entre eux, pourtant, n’a jamais douté, jamais questionné ses convictions : c’est George W. Bush. Il a vissé sa vie politique sur le conservatisme le plus pur, y voyant le nec plus ultra de la modernité. S’est-il rendu compte, lorsqu’il assistait à l’enterrement de Ronald Reagan dans la cathédrale de Washington, que c’était aussi cette vision du monde qu’on enterrait ? Résultat de cet entêtement : Bush risque de rester dans l’histoire des Etats-Unis comme l’un des pires présidents que ce pays ait jamais eus. Il lègue une dette faramineuse, un chaos en Afghanistan et en Irak, des inégalités effroyables, une image du pays dégradée, et pour couronner le tout, une crise financière qu’il a favorisée en appelant tous les Américains à devenir propriétaires (thème de sa « ownership society »).
L’environnement et les consommateurs sacrifiés sur l’autel de l’industrie
Mais rien ne dévie jamais la course de George W. Bush vers le mur. Avant de quitter la Maison-Blanche, et alors que le modèle économique néolibéral fait eaux de toutes part, il entend passer une dernière loi de dérégulation, qui aura pour objectif, au nom de l’efficacité, d’affaiblir les règles protégeant l’environnement et les consommateurs. Les industriels applaudissent une nouvelle fois, avec le même entrain que mettait l’orchestre du Titanic. Son œuvre ainsi parachevée, George W. Bush pourra alors retourner dans son ranch. Il a atteint son objectif, gommer son père. Le « George Bush » qui restera dans les livres d’histoire ne sera pas le 41e président, mais le 43e.   Photo : Sam Houston à la Bataille de San Jacinto (wikipédia). La famille Bush (Wikipédia). Mai 2003 : Bush sur le porte-avions USS Abraham Lincoln (Larry Downing/Reuters).  

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Au Congrès américain, le procès de George W. Bush

Source: http://www.rue89.com/2008/07/27/au-congres-americain-le-proces-de-george-w-bush-60121 27/07/2008 à 13h34 George W. Bush accusé d’avoir menti pour favoriser une guerre, fabriqué de fausses preuves, mis des citoyens sur écoute, légitimé la torture, piétiné la Constitution, ordonné des détentions illégales... Cela ne s’est pas passé dans le local d’un groupuscule de l’extrême gauche américaine, mais vendredi, dans une grande salle du Congrès, sur la colline du Capitole, à Washington, devant la prestigieuse Commission des affaires judiciaires de la Chambre des représentants ! Les médias n’en n’ont guère parlé, parce que cela fait partie de la routine des nombreuses auditions du Congrès américain, des auditions essentielles dans la culture démocratique de ce pays. Ce à quoi l’on a assisté vendredi, c’est à une tentative, préparée par un député (Dennis Kucinich, de l’Ohio), de déclencher une procédure « d’impeachement » contre le président Bush. Cette même procédure qui avait été engagée contre Bill Clinton dans le cadre de l’inoubliable affaire Monica Lewinsky. La proposition de résolution de Kucinich, qui peut être lue ici, n’a, de l’avis général, aucune chance d’aboutir. Mais au moins, après une campagne intensive, l’ancien maire de Cleveland a réussi à provoquer un débat. Que la présidente (démocrate) de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ait donné son aval à ces auditions, assez rudes pour le président américain, n’allait pas de soi. En 2007, elle en avait écarté l’hypothèse (« Je n’ai pas de temps à perdre », avait-elle alors déclaré). La campagne présidentielle aidant, elle a changé d’avis. Une majorité de représentants (229 démocrates et 9 républicains ) a également donné son feu vert. Les auditions, qui se sont déroulées devant la commission judiciaire du Congrès le 25 juillet dernier, ne sont pas sans intérêt. Les accusations sont très rudes. Le républicain Lama Smith, dans le rôle de l’avocat de la défense, a considéré qu’il ne s’agissait que d’une « thérapie de groupe pour calmer sa colère », et dont le seul résultat serait un « impeachment sur la crédibilité du Congrès ». Je vous livre ici quelques extraits des interventions. Désolé pour les non anglophones, c’est dans la langue d’Hemingway. Les auditions étaient présidées par John Conyers, représentant démocrate du Michigan. Douze élus démocrates et quatre élus républicians étaient présents. Maurice Hinchey, représentant démocate de New York : « Le président Bush et les hauts responsables de son admistration ont mis la Constitution à l’épreuve à de nombreuses reprises, violé la loi, mis notre pays en danger et tourné en ridicule notre système judiciaire. » Bruce Fein (ancien attorney general adjoint sous l’administration Reagan) : « Ce Président empêche ce Congrès d’enquêter sur tout ce qu’il a pu faire. » Steve King,représentant républicain de l’Iowa : « Je n’ai jamais imaginé que je pourrais un jour participer à des auditions d’impeachment. » Vincent Bugliosi, juriste, auteur du livre « the prosecution of George W.Bush for Murder (“Le procès de George W. Bush pour meurtre”) :“Bush est coupable de la mort de 4000 jeunes soldats et plus de 100000 innocents irakiens.” Dennis Kucinich, représentant démocrate de l’Ohio : “La décision que vous devez prendre est de savoir si le Congrès se lèvera pour dire aux prochains présidents que l’Amérique a assisté à la dernière de ces injustices, pas à la première.” Tammy Baldwin (représentante démocrate du Wisconsin) : “Cette procédure d’impeachment est nécessaire.”. Robert Wexler (représentant démocrate de Floride) : “Jamais un président n’a amoindri avec autant de succès les pouvoirs donnés par la Constitution à la branche législative.” La défense : Lamar Smith représentant Républicain du Texas, interroge deux professeurs de droit, Stephen Presser et Jeremy Rabkin : A visionner ici.

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Voici venir les fêtes. Voici que se déverse le sirop compatissant de la charité pour les pauvres, de l’espoir que le papa Noël n’oubliera les petits souliers de personne, ne serait-ce que pour y déposer une mandarine ou un bonhomme en chocolat au lait enrobé dans du papier alu.
Par un réjouissant renversement de la situation, un pauvre, légèrement en avance sur le calendrier, a tenu à offrir, sous l’oeil des caméras, son cadeau à l’homme le plus puissant du monde. George W.Bush a voulu faire un dernier voyage à Bagdad.
Il s’y est rendu précautionneusement, en catimini, sans tambour ni trompette (militaires). Sa visite surprise n’avait pas été annoncée, un faux programme avait même été diffusé sur ses activités du week-end à Washington. Son traîneau personnel, l’avion présidentiel Air Force One s’est envolé de la base aérienne d’Andrews à la faveur de la nuit de samedi. Quelques journalistes triés sur le volet et informés à la dernière minute étaient du voyage. Or, il s’est trouvé un journaliste de Bagdad, tellement tourneboulé par le sort fait à son pays, qu’il a confondu le cadeau dans les chaussures et les chaussures en cadeau. En effet, alors que Bush commençait sa conférence de presse devant un parterre de journalistes choisis, fouillés, accrédités, encadrés de gorilles à oreillettes, un journaliste irakien, Muntazar al Zaidi, correspondant connu d’une chaîne de télévision locale, s’est déchaussé et a jeté ses deux chaussures à la figure du président des Etats-Unis d’Amérique. Bush a esquivé les projectiles en plongeant derrière son pupitre. Avant d’être maîtrisé, terrassé, tabassé, le journaliste irakien a eu le temps de crier : « Tiens, voilà ton cadeau d’adieu, espèce de chien ! De la part des veuves, des orphelins et de tous ceux qui sont morts en Irak ! » Muntazar al Zaidi a été emporté sans ménagement, ne laissant derrière lui que des traces sanglantes à l’endroit où les services de sécurité l’ont neutralisé (on apprend qu’il a aussi un bras cassé). Des gouttes de sang et sans doute un nom dans l’histoire de son pays. Remis de ses émotions, Bush a trouvé « bizarre » l’acte du journaliste irakien, dont il ne comprend pas les « griefs ». En effet, que reprocher à Bush ? Pas grand-chose en vérité : un pays dévasté, le pétrole pillé, 800 000 morts civils d’après certains, un million d’après d’autres, parmi lesquels une partie de la famille de Muntazar al Zaidi. Muntazar al Zaidi a osé et réussi ce que beaucoup de vrais démocrates à travers le monde, d’amoureux de la liberté, de partisans du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ont rêvé : faire ravaler sa morgue au représentant de l’Empire, lui faire courber vivement l’échine, l’obliger à se cacher sous un meuble. Le geste de Muntazar al Zaidi est à ce point en phase avec l’opinion, que le gouvernement fantoche de Bagdad, après avoir fait saisir le film de l’exploit, a dû en autoriser la diffusion. On peut voir là un second affront fait à G W BUSH dont l’armée, en Irak, fait taire depuis 2003 les journalistes qui montrent ce qu’il ne faut pas montrer. Le correspondant de la chaîne américaine ABC a expliqué que Muntazar al Zaidi, « a pété les plombs ». Trop fragiles, les journalistes irakiens ! Rien à voir avec les nôtres qui, stoïques, supportent qu’on les convoque au commissariat et qu’on les fouille au corps (Vittorio Filippi de Libération) en se contentant d’ameuter toute l’Europe. Le 43e président des USA, l’homme qui termine son mandat sous un jet de godasses, était venu dire le contraire de ce qu’il disait en Juillet 2003, à savoir que la guerre n’est pas terminée. Lors d’une récente interview sur ABC, Bush avait confessé que « le plus grand regret » de sa présidence restera « l’erreur » de ses propres services de renseignements au sujet des armes de destruction massive de Saddam Hussein. La vérité est que les inspecteurs de l’ONU qui cherchaient ses armes depuis des années ne cessaient de dire qu’ils ne trouvaient rien, que Collin Powell avait brandi à la tribune de l’ONU une petite fiole contenant, disait-il un produit mortel détenu par l’Irak et dont il s’avéra ensuite qu’elle était empli de sable. Bush n’a pas été victime d’une erreur de la CIA, il a menti depuis le début. S’il confesse à présent que la guerre était fondée sur des arguments fallacieux, qu’il parte de ce pays, et vite, avec ses tueurs en uniforme. Et que son pays répare, et que les criminels paient pour leurs crimes. 200 avocats ont déjà fait savoir qu’ils souhaitent assurer gratuitement la défense de Muntazar al Zaidi. Reporters sans frontières dispose d’un réseau, appelé Damoclès, dont la fonction est de soutenir devant la Justice les journalistes emprisonnés. C’est le moment de l’activer. Non pas pour cautionner le lancer de chaussures à la tête des conférenciers, mais parce que ce journaliste-là n’avait pas d’autre moyen d’exprimer dans les médias irakiens et aux yeux du monde, ce qu’il pensait du chef des envahisseurs et ce que chacun, hormis les kollabos, pense en Irak. Quel est le problème de RSF ? En avril 2003, G.W. Bush décrétait que la guerre en Irak était finie. En juillet 2003, RSF publiait un rapport intitulé : « Les médias irakiens trois mois après la guerre. Une liberté nouvelle mais fragile ». On y lit : « Voici trois mois qu’un vent de liberté souffle sur la presse irakienne… », mais aussi que « Seules l’armée américaine ou l’Autorité intérimaire de la coalition sont autorisées à condamner les médias. […] Le décret 7 de l’administrateur Paul Bremer, fin juin 2003, interdit et réprime, entre autres l’incitation à la violence contre les forces de la coalition ». En clair, rien ne peut être dit dans la presse contre l’occupant. Muntazar al Zaidi vient de faire voler en éclat cette censure. Pour cela il doit être défendu. Certes, la censure fut tolérée hier par RSF dirigée par Ménard. Mais l’ONG a un nouveau patron. L’occasion lui est donnée ici de montrer que la page de la collusion avec l’US Army est tournée. Maxime Vivas.
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Qui est l'homme qui a lancé ses chaussures sur Bush ?

Mountazer al-Zaïdi, correspondant de la télé irakienne Al-Baghdadia, est en passe de devenir un héros dans le monde arabe.

Bush evite 2 chaussures lancées par un Irakien par fab2609 Lire la suite ...

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  Tel maître ; tel chien

 07/11/2008 à 03h52 / Guillemette Faure | Journaliste Source: http://www.rue89.com/campagnes-damerique/2008/11/07/barney-le-chien-des-bush-mord-un-journaliste Il était temps qu’on ait un nouveau chien à la Maison-Blanche. Jeudi, Barney, le chien des Bush a mordu un journaliste de Reuters. Il n’avait pas dû digérer les résultats des élections.(Voir la vidéo) La responsable de la communication de Laura Bush a dit que c’était la façon de Barney « de dire qu’il n’en pouvait plus des paparazzis ». Barney parti, les reporters de la Maison-Blanche n’en auront Lire la suite ...  
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Tortures - Présidence Bush et la torture

  http://www.rue89.com/tele89/2010/03/25/la-presidence-bush-et-la-torture-destin-contrarie-dun-docu-choc-144481

La présidence Bush et la torture : destin contrarié d'un docu choc



Augustin Scalbert | Journaliste Rue89
Oubliez l’excuse des « brebis galeuses » responsables de la torture de détenus à Abou Ghraib et Guantanamo. Dans son film « Torture Made in USA », la journaliste Marie-Monique Robin (qui a déjà signé l’enquête « Le Monde selon Monsanto ») démontre comment cette pratique a bien été encouragée par l’équipe Bush-Cheney.

Le film a reçu le prix Olivier Quemener-Reporters sans frontières au Figra, le 17e Festival international du grand reportage d’actualité, dont Rue89 était partenaire.

Tourné au moment de la dernière campagne présidentielle américaine, ce film coup de poing n’a jamais été diffusé à la télévision. Canal+ l’avait programmé en mars 2009 mais, après avoir accepté d’en prolonger la durée de 52 à 85 minutes, la chaîne a refusé de payer les 30 000 euros d’archives télé nécessaires.
Après bien des péripéties, le site Mediapart a obtenu, grâce à 20 000 euros avancés par un mécène, le droit de le diffuser pendant deux mois sur Internet, cet automne. Le même mécène pourrait financer son édition en DVD.

Les rouages de l’administration Bush ont légitimé la torture

En attendant, il fallait être au Touquet-Paris Plage (Pas-de-Calais) ce jeudi matin pour découvrir ce film, qui décrit comment quelques hiérarques de l’administration Bush (au premier rang desquels le vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et l’Attorney general John Ashcroft) ont décidé de s’affranchir des conventions de Genève de 1949 et de la loi américaine, tout en affirmant le contraire au grand public.
Dans une édifiante vidéo amateur, tournée par un participant à une réunion à Camp David le 15 septembre 2001, tout juste après les attaques contre le World Trade Center, on peut pressentir ce qui va suivre. (Voir la vidéo)

Après cette réunion, les services juridiques des différentes administrations concernées s’emploient à étayer le fait que les combattants d’Al Qaeda ne sont pas de « vrais » combattants.
De ces échanges de mémos, émergera le terme de « combattants illégaux », auquel George W. Bush et ses ministres auront beaucoup recours. Seul Colin Powell, au département d’Etat, était contre le recours à la torture, mais son ministère a été écarté de ces débats dès février 2002.
Marie-Monique Robin, qui prend comme fil rouge les auditions des responsables devant le Congrès, a réussi à interviewer de nombreux témoins de l’époque, tous déchargés depuis de leurs fonctions.

« Je reconnais très clairement que nous avons torturé »

Parmi eux, le général Ricardo Sanchez, qui a commandé la force multinationale en Irak en 2003 et 2004. Dans le film de la journaliste française, il passe aux aveux, sans détours :
« Je reconnais très clairement que nous avons torturé, que nous avons maltraité des gens. Cela restera à jamais une défaite stratégique pour notre pays, et il sera très difficile pour nous de retrouver l’autorité morale que nous avions avant de nous être éloigné des conventions de Genève. »
Dans un entretien à Mediapart, Marie-Monique Robin explique comment elle a obtenu cette interview, au bout de six mois d’acharnement.
Sinon, Dick Cheney (qui s’est inspiré des méthodes de torture employées en Egypte par le régime Moubarak contre les Frères musulmans) n’a pas répondu à son e-mail. Donald Rumsfeld lui a fait dire qu’il était trop occupé. Et si elle a joint au téléphone Alberto Gonzales, qui coordonnait à la Maison Blanche l’aspect juridique du recours à la torture (avant de devenir Attorney general), c’est pour essuyer un refus. (Voir la vidéo)

Selon Marie-Monique Robin, les tortionnaires en chef Dick Cheney, Donald Rumsfeld et leurs amis ne risquent pas d’être jugés un jour pour avoir violé les lois internationales et américaines. Pour une raison simple :
« Les démocrates sont désormais à la présidence avec Obama, mais sous l’ère Bush, ils avaient le pouvoir de s’opposer au Congrès. Or, ils ont fait preuve d’inertie et n’ont donc pas intérêt à ce que des poursuites soient lancées. »
L’administration Obama s’est d’ailleurs prononcée contre. Mais l’un des protagonistes du film de la journaliste française, John Yoo, qui travaillait sous les ordres d’Ashcroft, est poursuivi.
A LA UNE14/06/2009 à 19h43

Etats-Unis : John Yoo, poursuivi pour avoir légalisé la torture

Malgré les hésitations d’Obama, l’étau judicaire se resserre sur ceux qui ont autorisé la torture dans la « guerre contre le terrorisme ».



John Yoo, juriste américain poursuivi pour avoir légitimé l’usage de la torture (Colin Brale/Reuters)
Jon Yoo est un tortionnaire. Il n’a pas plongé lui même la tête de suspects dans une baignoire, ou lâché des chiens sur eux après les avoir privé de sommeil, mais c’est pire.
C’est un juriste distingué qui, lorsqu’il travaillait au département de la Justice sous l’administration Bush, a signé des documents autorisant ce type de pratiques. En janvier 2008, un condamné, José Padilla, a porté plainte contre lui.
Alors que l’administration Obama s’est prononcé contre l’ouverture de poursuites, pour faits de torture, à l’endroit des agents de la CIA dans le cadre de la lutte antiterroriste, un juge fédéral de San Francisco, Jeffrey White, a non sans courage, vendredi, jugé recevable la plainte de José Padilla. Difficile de lui prêter des arrières-pensées politiques : il a été nommé par l’administration Bush.

José Padilla, condamné pour avoir tenté de monter une cellule d’Al Qaeda

C’est une première, et elle sera à suivre de près : derrière les juristes qui ont rédigé les circulaires pro-torture se trouvent d’autres « tortionnaires » plus importants encore. Le site Salon.com avait recensé treize noms, parmi lesquels ceux de George W. Bush et Dick Cheney...
José Padilla, vous vous en souvenez peut-être, est cet américain né à Brooklyn, converti à l’islam, qui avait été arrêté dans l’aéroport O’Hare de Chicago. Il était alors soupçonné de préparer une « bombe sale » radioactive.
Il a ensuite été interné pendant quatre ans sur une base de la Navy, dont deux en isolement complet. Il affirme qu’il y a été torturépar privation de sommeil, notamment. En 2007, il a finalement été jugé et condamné pour appartenance à une organisation terroriste : il était suspecté de chercher à monter un réseau d’Al Qaeda à Miami. Plus rien à voir avec la « bombe sale ».
Si José Padilla a subi des mauvais traitements, ils étaient alors « couverts » par le pouvoir. Notamment par les circulaires, rédigées entre 2001 et 2003 par John Yoo.
Ce dernier travaillait au Bureau du conseil juridique (« Office of Legal Counsel ») auprès de l’« attorney general » (le ministre de la Justice) John Ashcroft. Dans le petit confort de son bureau de Washington, penché sur ses documents juridiques, il a défini la torture « interdite », en lui donnant un sens très restreint :
« La victime doit subir une peine intense ou une souffrance comparable à celle qui résulte d’une blessure physique si sévère qu’elle entrainerait probablement la mort, la perte d’un organe, ou un dommage permanent résultant de la perte d’une fonction corporelle importante. »
Yoo a évidemment aussi prévu l’immunité pour les auteurs de toutes les autres pratiques, autorisées par défaut.

Selon le juge, « les juristes sont responsables des conséquences de leur conduite »

Il y a un peu plus d’un an, José Padilla a introduit une poursuite au civil contre Yoo pour « privation de ses droits constitutionnels ». Il ne réclame qu’un dollar de dommages et intérêt, mais aussi une déclaration formelle du gouvernement américain selon laquelle sa détention s’est faite en violation des principes de la constitution.
Dans son arrêt, le juge White déclare recevable sa plainte :
« Comme tous les fonctionnaires, les juristes au service du gouvernement sont responsables des conséquences prévisibles de leurs conduite. »
John Yoo, aujourd’hui professeur de droit à l’université de Berkeley, s’était défendu l’an dernier des accusations dans une tribune publiée par le Wall Street Journal. Selon lui, des actes décidés dans le cadre d’une « guerre » ne peuvent être poursuivis devant des tribunaux de droit commun :
« En novembre 2002, selon la presse, un drone Predator a tué deux leaders d’Al Qaeda qui roulaient sur une route dans le désert du Yémen. L’un d’eux était un Américain, Kamal Derwish, suspecté de diriger une cellule terroriste à Buffalo.
Si la poursuite de Padilla devait aboutir, la famille de Derwish pourrait alors poursuivre en dommages et intérêts toutes les personnes de la chaîne de commandement, depuis l’agent qui a appuyé sur le bouton ».

L’administration Obama hésitante sur la conduite à tenir

L’affaire s’inscrit dans un bras de fer beaucoup plus vaste, qui oppose l’ancienne administration à ceux qui souhaitent faire toute la lumière sur ce qui s’est passé en matière de torture pendant les années Bush. Mais Barack Barack Obama, soumis à des pressions contradictoires, donne aujourd’hui l’impression de tanguer.
D’un côté, il condamne fermement la torture (il s’est même excusé au nom du peuple américain) ; il a interdit certaines pratiques comme le « waterboarding » (simulacre de noyade) ; il a accepté de rendre publics, en mars dernier, neuf documents jusque-là secrets concernant l’usage de la torture.
De l’autre, le département de la Justice fait tout pour que les anciens agents soupçonnés de torture ne soient pas poursuivis ; Obama a avalisé le fait que des suspects puissent être détenus indéfiniment sans être inculpés et jugés, et le Pentagone continue de renforcer le « Guantanamo afghan », prison bâtie sur la base aérienne de Bagram...
Et selon certains journalistes américains, si le « waterboarding » a disparu, d’autres techniques d’interrogatoires dégradantes subsitent, comme la privation de sommeil.

hibou ecrit Vidéos/Partie 1
Tortures - Bush avoue les tortures
  http://www.lepoint.fr/monde/george-w-bush-avoue-avoir-approuve-la-torture-par-noyade-04-11-2010-1258230_24.php

L'ancien président américain avoue dans ses mémoires avoir autorisé des techniques d'interrogatoire controversées © Evan Vucci/AP/Sipa


hibou ecrit Vidéos/Partie 1

DESCRIPTION


Lors de la 6ème conférence mondiale du journalisme d’investigation qui s’est tenue à Genève le 23 avril 2010, le journaliste d’investigation américain Seymour Hersh a dénoncé les exécutions sommaires de soldats afghans par les troupes de l’OTAN. Selon lui, les ordres sont d’exécuter les soldats ennemis faits prisonniers qui n’avoueraient pas être talibans ou détenir des informations sensibles, soit directement sur le champ de bataille, soit en les livrant aux forces afghanes qui les exécutent à leur tour.  Accusations extrêmement graves de la part d’un journaliste souvent bien renseigné.
Seymour Hersh est un journaliste  d’investigation spécialisé dans la politique américaine et les services secrets. Il écrit notamment pour la magazine The New Yorker.

hibou ecrit Vidéos/Partie 1

« Torture made in USA » 


hibou ecrit Dossier/articles   Le procès des 5 de Gitmo ( Gitmo = Guatanamo)

hibou ecrit Présentation  Le cas des terroristes manquants
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Dans le cadre des entrevues de l’idiot du village, Guillaume de Rouville revient sur le 11-Septembre et propose une analyse géopolitique des enjeux et des conséquences de cet événement. Les attentats de 2001 sont révélateurs des anomalies des démocraties occidentales que l’auteur explore dans son essai « La Démocratie ambiguë ».
« La Démocratie ambiguë » Guillaume de Rouville, Editions Cheap.
http://www.editionscheap.fr/

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Discours du sociologue J-C Paye lors du Colloque « Lois anti-terroristes, 25 ans d’exception » qui s’est tenu à l’Assemblée Nationale le 18 octobre 2010.
Outre les guerres induites par l’événement, le 11 Septembre a provoqué l’extension et le durcissement des lois anti-terroristes aux USA et, par voie de conséquence, en Europe. « Actuellement, on assiste à une nouvelle écriture du droit » dit Jean-Claude Paye. En France, la législation anti-terroriste instaurée en 1986 a échafaudé un système pénal d’exception qui tend à devenir pérenne. À l’épreuve, il apparaît que ces exceptions ont une fâcheuse tendance, une fois admises, à contaminer l’ensemble du droit, devenant le modèle de nouvelles normes juridiques toujours plus menaçantes.
A propos de Jean-Claude Paye : sociologue et essayiste belge, il s’intéresse aux transformations de la forme d’Etat dans le contexte de la lutte anti-terroriste. Il est notamment l’auteur de « Global War on Liberty » (2007) et « La fin de l’Etat de droit : La lutte anti-terroriste, de l’état d’exception à la dictature » (2004).
hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Tortures - Présidence Bush et la torture

  http://www.rue89.com/tele89/2010/03/25/la-presidence-bush-et-la-torture-destin-contrarie-dun-docu-choc-144481

La présidence Bush et la torture : destin contrarié d'un docu choc


Augustin Scalbert | Journaliste Rue89
Oubliez l’excuse des « brebis galeuses » responsables de la torture de détenus à Abou Ghraib et Guantanamo. Dans son film « Torture Made in USA », la journaliste Marie-Monique Robin (qui a déjà signé l’enquête « Le Monde selon Monsanto ») démontre comment cette pratique a bien été encouragée par l’équipe Bush-Cheney.

Le film a reçu le prix Olivier Quemener-Reporters sans frontières au Figra, le 17e Festival international du grand reportage d’actualité, dont Rue89 était partenaire.
Tourné au moment de la dernière campagne présidentielle américaine, ce film coup de poing n’a jamais été diffusé à la télévision. Canal+ l’avait programmé en mars 2009 mais, après avoir accepté d’en prolonger la durée de 52 à 85 minutes, la chaîne a refusé de payer les 30 000 euros d’archives télé nécessaires.
Après bien des péripéties, le site Mediapart a obtenu, grâce à 20 000 euros avancés par un mécène, le droit de le diffuser pendant deux mois sur Internet, cet automne. Le même mécène pourrait financer son édition en DVD.

Les rouages de l’administration Bush ont légitimé la torture

En attendant, il fallait être au Touquet-Paris Plage (Pas-de-Calais) ce jeudi matin pour découvrir ce film, qui décrit comment quelques hiérarques de l’administration Bush (au premier rang desquels le vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et l’Attorney general John Ashcroft) ont décidé de s’affranchir des conventions de Genève de 1949 et de la loi américaine, tout en affirmant le contraire au grand public.
Dans une édifiante vidéo amateur, tournée par un participant à une réunion à Camp David le 15 septembre 2001, tout juste après les attaques contre le World Trade Center, on peut pressentir ce qui va suivre. (Voir la vidéo)

Après cette réunion, les services juridiques des différentes administrations concernées s’emploient à étayer le fait que les combattants d’Al Qaeda ne sont pas de « vrais » combattants.
De ces échanges de mémos, émergera le terme de « combattants illégaux », auquel George W. Bush et ses ministres auront beaucoup recours. Seul Colin Powell, au département d’Etat, était contre le recours à la torture, mais son ministère a été écarté de ces débats dès février 2002.
Marie-Monique Robin, qui prend comme fil rouge les auditions des responsables devant le Congrès, a réussi à interviewer de nombreux témoins de l’époque, tous déchargés depuis de leurs fonctions.

« Je reconnais très clairement que nous avons torturé »

Parmi eux, le général Ricardo Sanchez, qui a commandé la force multinationale en Irak en 2003 et 2004. Dans le film de la journaliste française, il passe aux aveux, sans détours :
« Je reconnais très clairement que nous avons torturé, que nous avons maltraité des gens. Cela restera à jamais une défaite stratégique pour notre pays, et il sera très difficile pour nous de retrouver l’autorité morale que nous avions avant de nous être éloigné des conventions de Genève. »
Dans un entretien à Mediapart, Marie-Monique Robin explique comment elle a obtenu cette interview, au bout de six mois d’acharnement.
Sinon, Dick Cheney (qui s’est inspiré des méthodes de torture employées en Egypte par le régime Moubarak contre les Frères musulmans) n’a pas répondu à son e-mail. Donald Rumsfeld lui a fait dire qu’il était trop occupé. Et si elle a joint au téléphone Alberto Gonzales, qui coordonnait à la Maison Blanche l’aspect juridique du recours à la torture (avant de devenir Attorney general), c’est pour essuyer un refus. (Voir la vidéo)

Selon Marie-Monique Robin, les tortionnaires en chef Dick Cheney, Donald Rumsfeld et leurs amis ne risquent pas d’être jugés un jour pour avoir violé les lois internationales et américaines. Pour une raison simple :
« Les démocrates sont désormais à la présidence avec Obama, mais sous l’ère Bush, ils avaient le pouvoir de s’opposer au Congrès. Or, ils ont fait preuve d’inertie et n’ont donc pas intérêt à ce que des poursuites soient lancées. »
L’administration Obama s’est d’ailleurs prononcée contre. Mais l’un des protagonistes du film de la journaliste française, John Yoo, qui travaillait sous les ordres d’Ashcroft, est poursuivi.
A LA UNE14/06/2009 à 19h43

Etats-Unis : John Yoo, poursuivi pour avoir légalisé la torture

Malgré les hésitations d’Obama, l’étau judicaire se resserre sur ceux qui ont autorisé la torture dans la « guerre contre le terrorisme ».



John Yoo, juriste américain poursuivi pour avoir légitimé l’usage de la torture (Colin Brale/Reuters)
Jon Yoo est un tortionnaire. Il n’a pas plongé lui même la tête de suspects dans une baignoire, ou lâché des chiens sur eux après les avoir privé de sommeil, mais c’est pire.
C’est un juriste distingué qui, lorsqu’il travaillait au département de la Justice sous l’administration Bush, a signé des documents autorisant ce type de pratiques. En janvier 2008, un condamné, José Padilla, a porté plainte contre lui.
Alors que l’administration Obama s’est prononcé contre l’ouverture de poursuites, pour faits de torture, à l’endroit des agents de la CIA dans le cadre de la lutte antiterroriste, un juge fédéral de San Francisco, Jeffrey White, a non sans courage, vendredi, jugé recevable la plainte de José Padilla. Difficile de lui prêter des arrières-pensées politiques : il a été nommé par l’administration Bush.

José Padilla, condamné pour avoir tenté de monter une cellule d’Al Qaeda

C’est une première, et elle sera à suivre de près : derrière les juristes qui ont rédigé les circulaires pro-torture se trouvent d’autres « tortionnaires » plus importants encore. Le site Salon.com avait recensé treize noms, parmi lesquels ceux de George W. Bush et Dick Cheney...
José Padilla, vous vous en souvenez peut-être, est cet américain né à Brooklyn, converti à l’islam, qui avait été arrêté dans l’aéroport O’Hare de Chicago. Il était alors soupçonné de préparer une « bombe sale » radioactive.
Il a ensuite été interné pendant quatre ans sur une base de la Navy, dont deux en isolement complet. Il affirme qu’il y a été torturépar privation de sommeil, notamment. En 2007, il a finalement été jugé et condamné pour appartenance à une organisation terroriste : il était suspecté de chercher à monter un réseau d’Al Qaeda à Miami. Plus rien à voir avec la « bombe sale ».
Si José Padilla a subi des mauvais traitements, ils étaient alors « couverts » par le pouvoir. Notamment par les circulaires, rédigées entre 2001 et 2003 par John Yoo.
Ce dernier travaillait au Bureau du conseil juridique (« Office of Legal Counsel ») auprès de l’« attorney general » (le ministre de la Justice) John Ashcroft. Dans le petit confort de son bureau de Washington, penché sur ses documents juridiques, il a défini la torture « interdite », en lui donnant un sens très restreint :
« La victime doit subir une peine intense ou une souffrance comparable à celle qui résulte d’une blessure physique si sévère qu’elle entrainerait probablement la mort, la perte d’un organe, ou un dommage permanent résultant de la perte d’une fonction corporelle importante. »
Yoo a évidemment aussi prévu l’immunité pour les auteurs de toutes les autres pratiques, autorisées par défaut.

Selon le juge, « les juristes sont responsables des conséquences de leur conduite »

Il y a un peu plus d’un an, José Padilla a introduit une poursuite au civil contre Yoo pour « privation de ses droits constitutionnels ». Il ne réclame qu’un dollar de dommages et intérêt, mais aussi une déclaration formelle du gouvernement américain selon laquelle sa détention s’est faite en violation des principes de la constitution.
Dans son arrêt, le juge White déclare recevable sa plainte :
« Comme tous les fonctionnaires, les juristes au service du gouvernement sont responsables des conséquences prévisibles de leurs conduite. »
John Yoo, aujourd’hui professeur de droit à l’université de Berkeley, s’était défendu l’an dernier des accusations dans une tribune publiée par le Wall Street Journal. Selon lui, des actes décidés dans le cadre d’une « guerre » ne peuvent être poursuivis devant des tribunaux de droit commun :
« En novembre 2002, selon la presse, un drone Predator a tué deux leaders d’Al Qaeda qui roulaient sur une route dans le désert du Yémen. L’un d’eux était un Américain, Kamal Derwish, suspecté de diriger une cellule terroriste à Buffalo.
Si la poursuite de Padilla devait aboutir, la famille de Derwish pourrait alors poursuivre en dommages et intérêts toutes les personnes de la chaîne de commandement, depuis l’agent qui a appuyé sur le bouton ».

L’administration Obama hésitante sur la conduite à tenir

L’affaire s’inscrit dans un bras de fer beaucoup plus vaste, qui oppose l’ancienne administration à ceux qui souhaitent faire toute la lumière sur ce qui s’est passé en matière de torture pendant les années Bush. Mais Barack Barack Obama, soumis à des pressions contradictoires, donne aujourd’hui l’impression de tanguer.
D’un côté, il condamne fermement la torture (il s’est même excusé au nom du peuple américain) ; il a interdit certaines pratiques comme le « waterboarding » (simulacre de noyade) ; il a accepté de rendre publics, en mars dernier, neuf documents jusque-là secrets concernant l’usage de la torture.
De l’autre, le département de la Justice fait tout pour que les anciens agents soupçonnés de torture ne soient pas poursuivis ; Obama a avalisé le fait que des suspects puissent être détenus indéfiniment sans être inculpés et jugés, et le Pentagone continue de renforcer le « Guantanamo afghan », prison bâtie sur la base aérienne de Bagram...
Et selon certains journalistes américains, si le « waterboarding » a disparu, d’autres techniques d’interrogatoires dégradantes subsitent, comme la privation de sommeil.

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Tortures - Bush avoue les tortures
  http://www.lepoint.fr/monde/george-w-bush-avoue-avoir-approuve-la-torture-par-noyade-04-11-2010-1258230_24.php

L'ancien président américain avoue dans ses mémoires avoir autorisé des techniques d'interrogatoire controversées © Evan Vucci/AP/Sipa


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Lors de la 6ème conférence mondiale du journalisme d’investigation qui s’est tenue à Genève le 23 avril 2010, le journaliste d’investigation américain Seymour Hersh a dénoncé les exécutions sommaires de soldats afghans par les troupes de l’OTAN. Selon lui, les ordres sont d’exécuter les soldats ennemis faits prisonniers qui n’avoueraient pas être talibans ou détenir des informations sensibles, soit directement sur le champ de bataille, soit en les livrant aux forces afghanes qui les exécutent à leur tour.  Accusations extrêmement graves de la part d’un journaliste souvent bien renseigné.
Seymour Hersh est un journaliste  d’investigation spécialisé dans la politique américaine et les services secrets. Il écrit notamment pour la magazine The New Yorker.

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« Torture made in USA » 


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A propos de Jean-Claude Paye : sociologue et essayiste belge, il s’intéresse aux transformations de la forme d’Etat dans le contexte de la lutte anti-terroriste. Il est notamment l’auteur de « Global War on Liberty » (2007) et « La fin de l’Etat de droit : La lutte anti-terroriste, de l’état d’exception à la dictature » (2004).

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