Tricheur/2000/2004


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30 déc. 2008 ... Il est comme ça, W.Bush, l'air pas trop malin, mais une certaine gouaille quand même, on lui donnerait le bon dieu sans confession, à cet ...
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Le cadavre de trop dans le placard de W.Bush (2). La disparition de Mike Connell, vendredi dernier est lourde de sens, je vous expliquais hier. C'était un ...
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Le cadavre de trop dans le placard de W. Bush (6). L'humanitaire, donc, pour Mike Connell, comme nous l'avons abordé hier... et la secte. Car je ne vois pas ...
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Le cadavre de trop dans le placard de W.Bush (7). Dans cet avant-dernier épisode, il ne nous reste plus, donc, qu' à élaborer un scénario plausible sur les  ...
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Dans notre enquête sur Mike Connell, une chose est apparue assez vite : son fort sentiment religieux. Tous ses biographes insistent sur la foi de (...)
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Le cadavre de trop dans le placard de W.Bush (8). Aujourd'hui, donc, dernier épisode de notre longue saga. Le jour est arrivé, et il le faut bien : "That'll be the ...
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3 janv. 2009 ... A ce jour, nous savons donc à-peu près qui était Mike Connell. Si on résume, c' est celui qui avait en 2004 fait basculer l'élection de WBush en ...
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Bush tricheur en 2000 - Vote électronique

 http://www.rdti.be/editorial/edit20.html

ÉDITORIAL

Le vote électronique dans le scrutin présidentiel américain

  • Séverine DUSOLLIER, Cécile DE TERWANGNE, Axel LEFEBVRE, Jean-François HENROTTE.
En 2003, nous publiions un article relatif au vote électronique. À l'heure de mettre sous presse le présent numéro de la Revue du droit des technologies de l'information, l'actualité souligne l'importance de cette question. À quelques jours des élections américaines, le vote électronique s'invite dans la campagne en accusant des lacunes pour le moins préoccupantes.
Les élections américaines de 2000 s'étaient terminées, on s'en souvient, par un imbroglio juridico-politique qui ridiculisait la démocratie américaine. Le décompte des voix s'était révélé incertain au point que le résultat des élections fut finalement confié au pouvoir judiciaire. Cette situation provenait, d'une part, de la quasi égalité des résultats des deux candidats et, d'autre part, des problèmes techniques liés au vote automatisé lui-même. Le vainqueur de cette pantalonnade ne vit sa légitimité politique assise qu'à la faveur des attentats du 11 septembre qui rassemblèrent la nation autour d'une figure paternelle, le président, quelles que furent les conditions de son élection. En 2002, espérant tirer les leçons de ce fiasco électoral, le Congrès américain adopta la loi HAVA (Help America Vote Act). Cette disposition imposait aux États de remplacer les systèmes de vote automatisés mécaniques (bulletins de vote poinçonnés) par des dispositifs électroniques.
C'est pourquoi, les élections présidentielles de 2004 verront près de 10 millions d'américains voter au moyen de machines électroniques à écran tactile. Cette évolution devait prémunir la démocratie américaine contre les difficultés des élections de 2000. Il est bien entendu encore trop tôt pour tirer des conclusions sur le déroulement des élections 2004. Mais déjà, le vote électronique révèle ses faiblesses et est largement contesté.
Le 28 septembre 2004, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (O.S.C.E.) a publié un rapport relatif aux processus électoral des élections américaines 2004. Ce rapport stigmatise l'introduction de ces machines à voter électroniques en estimant qu'elles ont « le potentiel pour créer de sérieuses controverses ». L'O.S.C.E. s'inquiète du fait que la grande majorité de ces machines « ne fournissent pas de traces des votes sur papier, ce qui est pourtant prévu dans de nombreuses lois nationales et absolument nécessaire pour un nouveau décompte en cas de résultats très serrés. »
En l'occurrence, si l'on en croit les derniers sondages, les deux candidats sont aussi proches que ne l'étaient ceux des élections de 2000. Le risque existe même que les deux candidats parviennent à une stricte égalité de grands électeurs. Le scénario n'est pas vraiment absurde dans la mesure où, par rapport aux élections de 2000, il suffirait que le New Hampshire et le Nevada, ou la Virginie-Occidentale, républicains en 2000, passent aux démocrates, pour que les deux candidats obtiennent chacun 269 voies de grands électeurs. Dans ce cas, le président serait alors désigné par la Chambre des représentants et le vice-président par le Sénat. Au-delà de l'incongruité des tandems Bush-Edwards ou Kerry-Cheney que cette situation pourrait générer, on ne doute pas que la bataille se déplacerait alors devant les tribunaux en d'innombrables recours destinés à arracher les quelques voix susceptibles de faire la différence.
Mais les contestations portant sur ce scrutin ne se limiteront pas à cette hypothèse d'égalité stricte. Dès avant le 2 novembre, de nombreux avocats préparent en effet des procédures judiciaires à l'encontre des conditions du processus électoral. Il est vrai que les contestations s'élèvent contre le système des grand électeurs (il est la négation du vote populaire : Bush a obtenu en 2000 moins de voix populaires que Gore), la privation massive du droit de vote pour les citoyens ayant subi une peine criminelle, certaines accusations de destruction de listes électorales démocrates dans l'Oregon et le Nevada ou encore la « proposition 36 » qui changerait le système des grands électeurs dans le Colorado. Mais, plus fondamentalement encore, c'est le vote électronique qui est au cœur de la controverse.
Alors que certains États ont ouverts leurs premiers bureaux de vote dès le 18 octobre, la procédure électronique a déjà commencé à faire parler d'elle puisque les premières déficiences ont déjà été constatées. Dans l'Indiana, le système électronique a comptabilisé 144 000 votes pour 19 000 inscrits ! De plus, certains experts ont stigmatisés les failles de sécurité des plateformes électroniques. Les sociétés privées qui fournissent les systèmes ont alors réagi en concevant des modules de sécurité spécifiques… que tous les États n'ont pas achetés.
Les fournisseurs des systèmes électroniques ne sont eux-mêmes pas exempts de suspicions. Walden O'Dell, le patron de Diebold Election Systems, un des deux fournisseurs des élections 2004, a explicitement adopté une position partiale en écrivant au parti républicain un courrier daté du 14 août 2004 dans lequel il « s'engageait à aider l'Ohio à donner ses voix au président Bush ».
Difficile dans ces conditions de ne pas mettre en cause la validité du vote électronique américain, lorsque l'on sait en outre que les logiciels utilisés n'ont pas pu être examinés par des experts indépendants, ce qui « soulève de nombreuses interrogations, insiste l'O.S.C.E. dans son rapport de septembre dernier, au sujet de la fiabilité des équipements et de leur protection contre les interférences non autorisées ».
Ces diverses suspicions sont d'autant plus marquées que le vote électronique américain n'offre aucune possibilité de recomptage manuel. L'opacité du système ne permet donc pas de réel contrôle citoyen permettant de lever la méfiance de l'électorat.
Nous verrons dans quelques jours si le désastre de 2 000 se répètera en 2004. Quoi qu'il en soit, le mal est fait. La légitimité démocratique d'un élu se fonde sur la confiance que peuvent avoir les électeurs dans la procédure de vote. Le vote électronique accuse sans conteste un déficit de confiance qu'aucune mesure technique ne peut combler. Le système de cryptographie le plus sophistiqué ou les contrôles croisés des experts les plus pointus peuvent augmenter les probabilités d'un scrutin valide, ils sont par contre incapables de rétablir la confiance du citoyen face à une « boîte noire » dans laquelle il introduit une « carte blanche ».
C'est pourquoi il ne faut pas considérer les élections américaines comme un cas d'école dont on peut sourire depuis notre calme Europe. Alors que la France, la Belgique, les Pays-Bas ont entamé l'introduction du vote électronique, il faut prendre conscience que, à l'image des États-Unis, aucune démocratie n'est à l'abri de voir la légitimité des élus entachée par les suspicions relatives au processus électoral. À l'heure du dénigrement des politiques, nous ne pouvons nous permettre de fragiliser notre système électoral. Le danger du vote électronique ne porte pas vraiment sur la validité des procédures de vote, il porte bien plus sur la confiance du citoyen, ce qui est plus grave. Les maigres avantages logistiques du vote électronique ne nous autorisent sans doute pas à prendre ce type de risque.

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2000 - Un président illégitime ?

  http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/un-president-illegitime-28099

Un président illégitime ?

On ne vous apprend rien, ça sent le roussi pour G.W. Bush et son équipe gouvernementale. Le récent départ de Karl Rove n’est rien de moins qu’opportun : l’individu était en ligne de mire pour pas mal de malversations, choses dont il a coutume depuis des lustres, la dernière en date étant la disparition bien venue pour lui d’échanges de mails au sein de l’équipe dirigeante, en particulier ceux évoquant l’implication directe du gouvernement dans le limogeage de juges fédéraux. Aujourd’hui, c’est pire encore, puisqu’on apprend par la bande la triste réalité : celle du vol manifeste des deux élections ayant menées Georges W. Bush à la victoire en 2000 et 2004.

Et ce, via une annonce passée quasi inaperçue, il y a quelques jours à peine, ce 16 août dernier exactement. Celle du changement d’appellation de la firme Diebold, et de sa division machines à voter : son "Election Systems" est devenue par un coup de baguette magique "Premier Election Solutions", une façon comme une autre de tenter de redorer une image plus que ternie ces derniers mois, un nombre consistant d’Etats américains ayant refusé de prolonger l’usage des machines à voter signées Diebold, en invoquant clairement des malfonctions manifestes, quand ce ne sont pas des trous béants dans le programme gérant les machines, une sorte de feuille Excel sortant au bout du compte d’une machine aussi vérolée que peut l’être n’importe quel ordinateur tournant sous Windows (à bord c’est du 98 ou du NT 4.0, on en est pas encore à Vista - remarquez, et c’est tant mieux, car se serait pire encore !).
Dans l’indifférence générale, donc, Diebold, comme Rove, fuit ses responsabiltés, non sans avoir auparavant bel et bien tenté ses derrnières semaines de vendre sa division machines à voter... ce dont personne n’a voulu, en définitive, tant la base matérielle est défectueuse. La demande pressante des autorités fédérales d’ajouter une sortie papier à ses machines à fabriquer un président n’est pas non plus pour rien dans cette décision : les Américains viennent enfin de s’apercevoir qu’ils ont voté à deux reprises... les yeux fermés... sans même avoir à la sortie de ticket de caisse, ou au moins un récépissé papier indiquant qu’ils avaient au moins participé à un élection. Dit comme ça, ça a l’air anodin : or ça ne l’est pas : la suspicion l’a finalement emportée, le machines ayant massivement servies à élire W. Bush à deux reprises sont aujourd’hui mise à l’index, en raison de leur manipulation hasardeuse, et de leur possibilité évidente d’aboutir à une autre manipulation, bien plus grave, celle du résultat final. Changer de nom, à ce stade, c’est implicitement reconnaître que les machines étaient corrompues... au bénéfice de candidats du même nom.
Si le patron actuel entreprise, Thomas Swidarski, a bien en effet tenté de masquer les déboires de l’entreprise en affirmant que la division machines à voter deviendrait "indépendante" pour devenir "plus efficace" on n’en est pas encore à l’adoption directe d’un système Linux, voire Nexstep (devenu...OS X) sur ses futures machines. L’ancien dirigeant de Diebold, Wally O’Dell avait été bien plus clair avec le but final imposé aux progammeurs de sa société, en affirmant juste avant la seconde élection présidentielle américaine qu’il "apporterait les votes de l’Ohio à W. Bush". De deux façons, il est vrai : d’une part en devenant l’un des plus gros contributeurs financiers de la campagne Bushienne, et d’autre part... en faisant de cet Etat charnière dans l’élection celui où le maximum de plaintes pour mauvais fonctionnements et erreurs de comptage auraient lieu. Au final, en Ohio, Bush avait obtenu entre 118 000 et 119 000 voix de plus que Kerry, sur un total de plus de 5,6 millions de votes exprimés. Et pas moins de 350 000 votes discutables (erreurs, mauvais comptages, pannes, etc). Or c’est le gain de cet Etat crucial qui a certifié la victoire finale en représentants républicains. Au Nouveau Mexique, idem : un état gagné par 5 988 vois d’écart seulement, et l’annonce de 20 000 votes "mal enregistrés" et qui ne seront jamais comptabilisés !
Au sein même de l’entreprise responsable de ce gâchis, un cadre gardant l’anonymat avait depuis inondé la presse de documents prouvant ce dont on se doutait depuis le début, à savoir que les machines étaient "pondérables" à souhait, tant on pouvait facilement s’introduire dedans pour "tempérer" le résultat final. Un site efficace, BradBlog, n’a rien fait d’autre que de clamer la même chose depuis plus de sept ans maintenant. Retenons comme haut fait d’arme de cette firme où l’incompétence n’a d’égal que la duplicité, celle d’avoir fait paraître sur son propre site la photo d’une banale clé. Celle qui verrouillait l’accès à la carte PCMCIA censée recueillir les votes finaux. Cette clé "de protection" n’était autre que la même que l’on trouve dans tous les hôtels, pour ouvrir... les mini-bars. Un petit malin, qui avait simplement agrandi la photo et était allé le lendemain faire faire le double chez le serrurier-minute du coin... avait réussi en cinq secondes chrono à récupérer les résultats d’une machine, réputée "inviolable" par son constructeur. Il aurait pu faire de même avec une clé de mini-bar véritable, le serrurier lui ayant alors affirmé qu’on trouvait cette clé partout ! Et ne parlons pas de cryptographie : chez Diebold, on a pris quelques habitudes, en particulier celles de mettre tout le temps le même code de protection. Et pas n’importe lequel : 12 345 678, ça c’est de la protection !
Incompétents, mais pas totalement idiots : fort récemment, on a pu découvrir que parmi ceux qui cherchaient le plus à modifier les articles de Wikipedia les concernant, Diebold arrivait en tête, talonné en France par quelques bons amis de notre président actuel, dont Patrick Balkany (monsieur "les pauvres vivent très bien"). Remarquez, la firme a été assez idiote pour manipuler ces textes à partir de son siège, ce que révèle les adresses IP interceptées. Retour donc à la case "idiots".
Incompétence ou idiotie, certes, mais aussi dès le départ volonté manifeste de manipuler les résultats : en juillet de l’année dernière, après la mise en évidence d’une "porte dérobée" sur le système, un dirigeant de Diebold, David Bear, avait, je cite "admis avoir installé une porte dérobée afin que les personnes en charge des élections puissent facilement mettre leur système à jour". Et d’ajouter sans sourire : "Pour que cecipose un problème, il faudrait que certains de ces officiels aient des intentions néfastes, et ça, je ne le crois pas". Depuis une année, on savait donc que les dés avaient été sciemment pipés. Or, à l’origine de ce calcul et de cette manipulation, on retrouve notre ami... Karl Rove.
Deux élections remportées avec une marge très faible, et des dizaines de milliers de votes perdus ou non comptabilisés en raison d’erreurs techniques, et pas un journaliste aujourd’hui pour rappeler à la lumière des annonces actuelles qu’une firme pourrait être jugée responsable d’avoir grugé à deux reprises les électeurs, que W. Bush n’a donc aucune légitimité électorale véritable...
En France, récemment, l’élection électronique a eu lieu dans quatre-vingts communes lors de l’élection présidentielle, avec pas mal de problèmes à la clé. Nul doute qu’il y en aura davantage, de machines, malgré tout, dans cinq ans. Dans cinq ans, en effet, le crédit de notre nouveau président sera suffisamment entamé, à voir son omniprésence actuelle à vouloir s’occuper de tous les malheurs du monde (à l’en rendre un tantinet ridicule), pour qu’on puisse craindre qu’à force de se présenter comme le nouvel ami d’un président illégitime, la tentation soit grande d’employer les mêmes méthodes en cas de chute de confiance prévisible dans les sondages. Car, pour conclure, qui a déclaré, il y a quatre ans, en France, qu’il était le plus chaud partisan des machines à voter, je vous le demande ? Aurait-on élu un Bush bis sans le savoir ?
Remarquez, ce n’est pas encore gagné : au sein même de son mouvement politique, tous ne s’accordent pas sur la généralisation des machines à voter  : ce doit être la différence, en définitive, entre la France et les Etats-Unis. Autre différence : en France, Diebold, à un endroit, à déjà laissé sa place... à une entreprise de moteurs marins et moteurs de chars AMX. Diebold a en effet délaissé les hauteurs de Cassis... pour laHongrie, et ça, ça ne s’invente pas ! Pour mémoire encore, chez Diebold le coût des salaires représente à peine 5 % de la valeur totale des automates que la société construit. En Hongrie, les choses (et les gens) n’ont donc pas la même valeur qu’en France, il suffisait de le savoir au départ, me direz-vous. Décidément, avec Diebold, tout se joue toujours à quelques pourcentages près...

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2000 - Jimmy Carter déclare....

http://www.voltairenet.org/Jimmy-Carter-declare-qu-Albert

Jimmy Carter déclare qu’Albert Gore a été élu président des États-Unis en 2000


RÉSEAU VOLTAIRE 
+


Intervenant le 20 septembre 2005 à l’American University de Washington, l’ancien président des États-Unis Jimmy Carter a déclaré en réponse à une question d’un étudiant que, selon lui, Albert Gore avait gagné l’élection présidentielle de 2000 aussi bien en voix à l’échelle fédérale que pour le seul État de Floride. M. Carter a évoqué un dysfonctionnement des institutions et une décision partisane de la Cour suprême.
Ce commentaire de M. Carter intervient presque cinq ans après les faits. MM. Carter et Baker ont récemment remis un rapport d’évaluation du sytème électoral états-unien dans lequel ils préconisent une série de réformes pour garantir la sincérité des scrutins.

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2000 - Elections truquées de 2000


http://veritance.populus.org/rub/92

BUSH N'A PAS ETE ELU PAR LE PEUPLE
ELECTION 2000 ELECTIONS TRUQUEES.

Le coup d'Etat du 9 décembre 2000
lundi 17 novembre 2003

Il y a près de trois ans l'administration Bush arrivait au pouvoir à l'issue d'un coup d'Etat entériné par la Cour Suprême des Etats-Unis. La complexité juridique de la situation, la puissance médiatique de médias aux mains du clan conservateur et l'apathie des Démocrates, ont eu raison d'une opinion publique lasse des querelles politiciennes et prête à s'abandonner au premier candidat qui se déclarerait vainqueur. Les méthodes utilisées pour réaliser ce coup d'Etat semblent bien rodées pour le scrutin présidentiel de 2004 et font donc craindre le pire.

On sait que le système électoral américain permet qu'un candidat, ayant remporté moins de voix que son adversaire au niveau national, remporte néanmoins les élections (le candidat obtenant le plus grand nombre de voix dans un Etat, reçoit la totalité des voix des Grands électeurs de cet Etat ; le nombre des Grands électeurs de chaque Etat est fonction du nombre d'élus de cet Etat au Congrès : soit deux sénateurs et un nombre de députés proportionnel à la population de l'Etat). Ainsi, il n'y aurait rien eu d'irrégulier à ce que Gore, bien qu'ayant totalisé 539 898 voix de plus que son adversaire, perde néanmoins les élections, s'il n'avait pas obtenu plus de voix que George Bush dans l'Etat de Floride. Ayant perdu l'Etat de Floride, il n'aurait pu que regretter les défauts du système électoral américain et se résigner avec sagesse à sa défaite électorale.

Cependant, il semble ne plus faire de doute aujourd'hui, que le candidat Démocrate soit largement arrivé en tête dans l'Etat de Floride et qu'il ait ainsi remporté l'élection dans suffisamment d'Etats américains pour obtenir plus de Grands électeurs que son adversaire, ce qui aurait dû faire de lui le nouveau Président des Etats-Unis d'Amérique.

S'il a été privé de sa victoire dans l'Etat de Floride, c'est en raison d'une fraude à grande échelle organisé par le clan Bush.

Les deux principaux protagonistes de cette fraude sont Jeb Bush, gouverneur de l'Etat de Floride et propre frère de George Bush et Katherine Harris, à la fois codirectrice de la campagne électorale de George Bush et en charge de l'organisation des élections dans l'Etat de Floride (imaginez le magistrat chargé de contrôler une élection présidentielle dirigeant la campagne électorale d'un des candidats !).

Cette dernière, juge et partie dans l'élection, avait confié à une société privée, ChoicePoint Database Technologies, le soin de revoir les listes électorales de l'Etat de Floride avant les élections. Le résultat de ce travail fut l'élimination des listes électorales de plus de 50 000 personnes, au prétexte qu'elles n'avaient pas le droit de voter dans l'Etat de Floride en raison de la commission d'infractions diverses.

Il se trouve que 90 es personnes radiées des listes, étaient inscrites en tant que Démocrates et, que pour l'essentiel, elles appartenaient à la communauté noire. Il s'est aussi avéré que les infractions qui leur étaient reprochées n'étaient pas fondées ou pas suffisantes pour les empêcher légalement de voter. Les personnes éliminées des listes n'ont pas été prévenues et l'ont appris le jour de l'élection. Aucun recours ne leur a été accordé. L'Etat de Floride n'a pas jugé utile de contrôler les méthodes utilisées par ChoicePoint Database Technologies et lui a conservé sa confiance pour les prochaines élections.

Le travail d'élimination des votes Démocrates ayant porté ses fruits dans l'Etat de Floride, l'administration Bush a eu l'heureuse idée d'étendre le système de vérification des votes, mis au point par ChoicePoint Database Technologies, à l'ensemble des Etats-Unis, pour les prochaines élections présidentielles américaines (Voir la loi "Help America Vote Act Of 2002", Public Law 107-252).

Cette fraude s'est couplée à un décompte frauduleux des voix facilité par un système électoral vétuste et complexe permettant toutes les manipulations. Devant l'incertitude du premier décompte des voix dans l'Etat de Floride, il a été décidé de procéder à un second décompte.

Au fur et à mesure que le second décompte avançait, l'écart entre les deux candidats se resserrait de plus en plus en défaveur du Républicain. Sentant que la partie allait être perdue, le clan Bush décide de faire pression sur la Cour Suprême des Etats-Unis pour qu'elle interrompt ce second décompte avant son terme et déclare George Bush Président.

A 14 h 45, le 9 décembre 2000, la Cour Suprême, acquise aux Républicains, décide de mettre un terme au décompte des voix (il ne restait plus que quelques dizaines de voix d'écart au moment de l'interruption opportune du processus de recomptage des votes).

Cette décision représente bel et bien un 'coup d'Etat' dont tout laisse penser qu'il restera impuni.

Le plus inquiétant est que l'administration Bush dispose, aujourd'hui, de pouvoirs encore plus vastes pour réaliser une fraude électorale à l'échelle des Etats-Unis et pour réaliser un second coup d'Etat, qui, si l'opinion publique américaine est maintenue habillement dans un état de peur permanent, demeurera, lui aussi sans coupable, mais avec pour victime la démocratie américaine.

Références :

'All the President's Votes ?' Par Andrew Gumbel dans The Independent, le 14 octobre 2003 dans L'Idiot ;

'Do African-Americans still have the right to vote in the US ? de Martin Luther King III et Greg Palast dans The Baltimore Sun, le vendredi 9 mai 2003 dans L'Idiot ;

'Visualize a Fair Election in 2004', YES ! Magazine, Friday, August 22, 2003, by Greg Palast and Ina Howard.

'Winning the Election - The Republican Way : Racism, Theft and Fraud in Florida', The Weekly Dig, Boston, MA, Tuesday, April 22, 2003, by Liam Scheff ;

File Sharing Pits Copyright Against Free Speech, NYT, November 3, 2003 By JOHN SCHWARTZ

'Michael Moore contre-attaque' de Michael Moore, La Découverte, 2001 ; voir le chapitre d'introduction intitulé 'Un Putsch à l'américaine' ;

'The Best Democracy Money Can By' de Greg Palast, Pluto Press, 2002.

Sources : Lien vers http://www.lidiotduvillage.com/imprimersansb.php3?id_breve=35>

CHRONIQUE D'UNE FRAUDE ELECTORALE

Ce récit édifiant nous plonge dans l'incroyable bataille pour la présidence qui a ébranlé la démocratie aux Etats-Unis, en 2000. Le jour du scrutin, on décèle de nombreuses irrégularités, notamment dans l'Etat gouverné par Jeb Bush, le frère de George W. Bush : la Floride. La complexité des bulletins de vote, quand ils n'ont pas tout simplement disparu, a entraîné un taux d'erreur important. Autre problème : un important nombre de bulletins n'ayant pas été enregistrés par les machines à dépouiller, il a fallu tout recompter manuellement. Mais plus grave, en Floride, des milliers d'Afro-américains se voient refuser l'accès aux urnes car leur nom ne figure pas sur les listes électorales ou ils sont à tort inscrits sur la liste des personnes qui ont un casier judiciaire et donc déchus du droit de vote dans cet Etat. Or, dans ces élections où la victoire s'est jouée à une centaine de votes près ("une poignée de petits papiers"), ces bulletins auraient changé le résultat puisque 90es Afro-américains étaient en faveur d'Al Gore. Comme on le sait, un bras de fer juridique va s'engager entre les deux candidats, auquel la Cour Suprême des Etats-Unis mettra fin en proclamant George W. Bush président. Une décision historique injuste si l'on considère qu'Al Gore, n'a certes pas obtenu la majorité des voix des grands électeurs mais a réuni un plus grand nombre de suffrages sur l'ensemble du territoire.Electeurs furieux, avocats, écrivains et journalistes témoignent de cette inacceptable violation des droits civils, qui s'est inscrite dans le cadre d'une fraude électorale orchestrée par les Républicains de Floride, dénoncée par ce passionnant film d'investigation. Celui-ci met en lumière l'implication, dans ces fraudes électorales, de la secrétaire d'Etat de la Floride, Katherine Harris ainsi que du Directeur de la Division des Elections de la Floride, Clayton Roberts et de Jeb Bush. Dans une scène mémorable, les réalisateurs identifient, parmi les protagonistes d'une manifestation virulente, qui a interrompu le décomptage dans un bureau de vote, des membres du parti républicain.

Sources : Lien vers http://www.planete.tm.fr/detail_prog.html?id_prog=15223>

Bush à la Maison-Blanche
Fraude et continuité

Le "bruit et la fureur" provoqués par la polémique électorale Gore-Bush ont rapidement laissé la place au partenariat quotidien entre républicains et démocrates lorsque Georges W. Bush a commencé ses séances photo pour donner à son rival l'assurance que peu de choses allaient changer avec sa prise de pouvoir.

Comme l'administration Clinton, l'équipe Bush comprend des représentants de l'élite patronale: le secrétaire du Trésor, Paul O'Neil, est l'ancien PDG d'Alcoa Corporation; le secrétaire au Commerce est Donald Evans, de l'industrie pétrolière, etc.

Les "républicrates"

Le sénateur John Ashcroft, un républicain du Missouri anti-avortement, a été nommé ministre de la Justice. La rhétorique conservatrice en moins, ses prédécesseurs démocrates avaient largement éliminé toutes les mesures de discrimination positive et d'accès à l'IVG. Sous Clinton, 87es comtés étaient privés de moyens concernant l'IVG. De manière plus médiatique, Bush a ouvert sa présidence par un décret supprimant toute subvention fédérale pour le personnel américain à l'étranger.
C'est Colin Powell, ancien chef d'état-major adjoint au Pentagone qui a dirigé la guerre génocidaire contre l'Irak, qui devient secrétaire d'Etat. Sous le règne militaire de Powell, 250000 Irakiens quasiment sans défense ont été massacrés; à son tour, l'administration Clinton a assassiné un autre million d'Irakiens par des bombardements et des sanctions criminelles toujours en vigueur à ce jour. Powell n'a pas perdu de temps et a annoncé, lors d'une conférence de presse au Texas, que l'administration Bush allait développer le prétendu "bouclier de défense antimissiles" qui est en réalité un projet d'un coût de plusieurs milliards de dollars, conçu pour doter les Etats-Unis d'une capacité nucléaire de "première frappe". Mais les experts militaires de Clinton avaient déjà commencé le travail avec une version plus modeste du projet, d'inspiration keynésienne et conçue à la fois pour restaurer les taux de profit déclinants des entreprises américaines et pour concurrencer les ventes d'armes massives réalisées par les fabricants européens ou japonais.
Gore a beaucoup déçu ses partisans progressistes en renonçant aux nombreux recours juridiques rendus possibles par la fraude électorale mise en oeuvre par la campagne de Bush. La présidente de la campagne de Bush en Floride, Katherine Harris - également secrétaire de l'Etat de Floride -, a diffusé dans les 67 comtés une liste de 700000 criminels présumés pour qu'ils soient rayés des listes électorales en vertu d'une loi de 1868, dont le but originel était d'interdire le droit de vote aux anciens esclaves. On sait maintenant que cette liste a été fournie par une organisation basée au Texas et liée à Bush. Il a été prouvé que la liste contenait des milliers de gens qui étaient de simples contrevenants et pas des criminels. Ils ont quand même été rayés des registres électoraux. Grâce à cette procédure, 31es hommes noirs de Floride ont été privés du droit de vote. La loi raciste s'applique même si les ex-criminels ont purgé leur peine et "payé leur dette à la société". Au niveau national, plus de 4 millions de citoyens sont ainsi privés du droit de vote. Dans certaines localités, l'administration républicaine a autorisé ses partisans à remplir incomplètement leurs bulletins de vote par correspondance et les a validés, sans contrôle, alors que les bulletins démocrates incomplets ont été invalidés.
L'équipe Gore s'est limitée à demander un nouveau dépouillement dans quatre comtés à large majorité démocrate, sans exiger un recomptage au niveau de l'Etat. L'argumentation de Gore reposait sur l'utilisation de machines à voter obsolètes et tombant souvent en panne. En réalité, la fraude électorale, qu'elle soit d'origine raciste ou non, est la règle dans l'Amérique capitaliste. Elle est régulièrement pratiquée par les deux partis, en fonction de leurs intérêts.
La fraude est aussi la règle grâce au système du "collège électoral". Ce système a été mis en place, à l'origine, pour surreprésenter les Etats esclavagistes du Sud où les Noirs n'avaient pas le droit de vote mais étaient néanmoins pris en compte partiellement pour déterminer le collège électoral. Alors que Gore a remporté le vote populaire d'un demi-million de voix, il a perdu le vote décisif dans le collège électoral. Dans 12 petits Etats où Bush a gagné, il a engrangé 73 représentants au collège électoral. Dans le seul Etat de Californie, où Gore a recueilli plus de votes populaires que le total cumulé des votes pour Bush dans les douze petits Etats, il n'a engrangé que 54 représentants au collège électoral.

Elections truquées d'avance

Mais ce qui fait de la "démocratie américaine" une gigantesque fraude, ce n'est pas seulement le système antidémocratique du collège électoral, ou encore les pratiques électorales truquées et même racistes. Les élections aux Etats-Unis sont la propriété des classes riches, dominantes, qui possèdent et contrôlent chaque institution-clé de l'Etat capitaliste. L'utilisation de milliards de dollars versés par les entreprises pour promouvoir leurs candidats, la propriété directe d'une partie importante des médias, les lois réactionnaires qui excluent les partis d'opposition ouvrière de la compétition électorale constituent autant de facteurs qui transforment les élections en un jeu de société qui se joue au sein d'une élite, dont les membres se succèdent au pouvoir dans le seul but de défendre les intérêts des grandes entreprises, au détriment de l'immense majorité.
En vérité, la grande masse des électeurs n'a aucun moyen, dans le système électoral, de s'exprimer sur les grandes décisions qui affectent leur existence. Les travailleurs n'ont le choix qu'entre leurs exploiteurs et leurs oppresseurs.
Tous les droits (généralisation du droit de vote, droit syndical, droits civiques, fin de la ségrégation légale) ont été conquis lorsque le monde du travail a rompu avec la politique des partis de la classe dominante et pris la rue pour obtenir en pratique ce que la loi et les partis institutionnels lui refusaient.

Jeff Mackler

Sources :


Pour se mettre en appétît, un éditorial de Courrier International concocté par Philippe Thureau-Dangin - 9 Janvier 2003

MAIN BASSE SUR L'AMERIQUE

La contestation s'amplifie, y compris aux Etats-Unis. Un an après le choc du 11 Septembre, les intellectuels américains se réveillent. La stratégie de la peur utilisée par George Bush ne parvient plus à détourner l'attention de la façon dont une caste est en train d'accaparer toutes les richesses, créant un décallage dangeureux pour la démocratie entre une super-élite et le reste de la population.

Imaginez un pays où le futur candidat à la présidence aurait été choisi par de riches magnats du pétrole; où d'autres industriels de la finance, du tabac ou de la pharmacie auraient financé sa campagne électorale et sa victoire à l'arraché. Imaginez maintenant que, dans ce même pays, les 100 plus importants PDG gagnent 1000 fois plus que leurs salariés "ordinaires"; où une infime partie des habitants - disons 0,1 e la population - verrait ses revenus croître à une vitesse jamais vue depuis soixante-dix ans; où le président en question, pour combattre la crise économique, ne trouverait rien de mieux que des allégements fiscaux profitant à ces mêmes privilégiés...

Imaginez aussi que ce pays soit la première puissance militaire et économique du monde et qu'il veuille régenter la planète. Imaginez que ce président et ses mandants souhaitent imposer, de gré ou plutôt de force, un nouvel ordre pétrolier, où rien ne viendrait plus les contrecarrer... Tout cela n'est pas de la fiction. Les Etats-Unis mènent aujourd'hui une politique intérieure et étrangère dictée par les intérêts d'une petite élite de plus en plus héréditaire. (...)

Qu'il s'agisse de tiers-monde, d'environnement, de commerce, de géopolitique en Irak ou au Venezuela, toutes les décisions de Washington sont marquées du même sceau: un mépris affiché pour le bien commun. Certes, on le sait depuis Bernard de Mandeville et sa Fable des abeilles, écrite en 1714, les vices privés et les dépenses somptuaires des très fortunés peuvent apporter la "félicité" ou du moins du travail au grand nombre. Paul Krugman [professeur d'économie à l'université de Princeton] a donc évidemment raison d'évoquer l'Ancien Régime pour le retour au premier plan de cette élite cynique. Mais voulons-nous vraiment d'une pareille ruche, où, comme le dit Mandeville, règnent "la fraude, le luxe et la vanité"?

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MAIN BASSE SUR L'AMERIQUE (suite)

Editorial de Paul Krugman dans le New York Times Magazine - extraits
publié et traduit par Courrier International du 9 Janvier 2003

L'Amérique dans laquelle j'ai grandi - l'Amérique des années 50 et 60 - était une société de classes moyennes, tant dans les faits que dans les apparences. Les immenses écarts de revenus et de richesses de l'âge d'or avaient disparu. (...) La réalité quotidienne confirmait l'impression d'une société plutôt égalitaire. Les personnes qui avaient fait de longues études et exerçaient un bon métier (cadres moyens, professeurs d'université, voire avocats) prétendaient souvent gagner moins que les ouvriers syndiqués. Les familles considérées comme aisées vivaient dans des maisons à deux niveaux, avaient une femme de ménage qui venait une fois par semaine et passaient leurs vacances d'été en Europe. Mais, comme tout le monde, ces gens mettaient leurs enfants à l'école publique et prenaient eux-mêmes le volant pour se rendre au travail. Mais c'était il y a longtemps. L'Amérique des classes moyennes de ma jeunesse était un autre pays.

Nous connaissons actuellement un nouvel âge d'or, aussi extravagant que l'était l'original. Les palais sont de retour. En 1999, The New York Times Magazine a publié un portrait de Thierry Despont, "le pape des excès", un architecte spécialisé dans les maisons pour richissimes. Ses créations affichent couramment une superficie de 2000 à 6000 mètres carrés; les plus grandes sont à peine plus petites que la Maison-Blanche. Inutile de dire que les armées de domestiques sont également de retour. Les yachts aussi. (...) Un bref coup de projecteur sur le mode de vie des riches dépourvus de goût ne donne pas une idée précise des bouleversements qui sont intervenus dans la distribution des revenus et des richesses dans ce pays. A mon avis, rares sont ceux qui se rendent compte à quel point le fossé s'est creusé entre les très riches et les autres, sur une période relativement courte. De fait, il suffit d'évoquer le sujet pour être accusé d'appeler à la "lutte des classes", à la "politique de l'envie" et ainsi de suite. Aussi, très rares sont ceux qui sont disposés à parler des profondes répercussions - économiques, sociales et politiques - de cet écart grandissant.

Et pourtant, on ne peut comprendre ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis sans saisir la portée, les causes et les conséquences de la très forte aggravation des inégalités qui a lieu depuis trente ans, et en particulier l'incroyable concentration des revenus et des richesses entre quelques mains. Pour comprendre l'actuelle vague de scandales financiers, il faut savoir comment l'homme en costume de flanelle grise a été remplacé par le PDG au pouvoir régalien.

Le divorce conflictuel de Jack Welch, le légendaire ancien président de General Electric (GE), a eu le mérite inattendu de soulever un coin du voile sur les privilèges dont bénéficient les grands patrons. On a ainsi appris qu'au moment de partir à la retraite, M. Welch s'était vu accorder l'usage à vie d'un appartement à Manhattan (repas, vins et blanchissage inclus), l'accès aux avions de l'entreprise et de multiples autres avantages en nature, d'une valeur d'au moins 2 millions de dollars par an. Ces cadeaux sont révélateurs: ils illustrent l'étendue des attentes des patrons, qui escomptent un traitement digne de l' Ancien Régime*. En termes monétaires, cependant, ces faveurs ne devaient pas signifier grand-chose pour M. Welch. En l'an 2000, sa dernière année complète à la tête de GE, il a gagné 123 millions de dollars, principalement sous forme d'actions et de stock-options.

Mais les salaires mirifiques des présidents des grandes entreprises constituent-ils une nouveauté? Eh bien, oui. Ces patrons ont toujours été bien payés par rapport au salarié moyen, mais il n'y a aucune comparaison possible entre ce qu'ils gagnaient il y a seulement une trentaine d'années et leurs salaires d'aujourd'hui. Durant ce laps de temps, la plupart d'entre nous n'avons obtenu que de modestes augmentations: le salaire moyen annuel aux Etats-Unis, exprimé en dollars de 1998 (c'est-à-dire hors inflation), est passé de 32 522 dollars en 1970 à 35 864 dollars en 1999 - soit une hausse d'environ 10n vingt-neuf ans. C'est un progrès, certes, mais modeste. En revanche, d'après la revue Fortune, la rémunération annuelle des 100 PDG les mieux payés est passée, durant la même période, de 1,3 million de dollars (soit 39 fois le salaire du salarié lambda) à 37,5 millions de dollars par an, mille fois ce que touchent les salariés ordinaires, soit une augmentation de 2884n vingt-neuf ans.

L'explosion des rémunérations des patrons est un phénomène en lui-même stupéfiant et important. Mais il ne s'agit là que de la manifestation la plus spectaculaire d'un mouvement plus vaste, à savoir la nouvelle concentration des richesses aux Etats-Unis. Les riches ont toujours été différents des gens comme vous et moi, selon l'expression de Scott Fitzgerald dans "Gatsby le Magnifique" en 1925. Mais ils le sont bien plus maintenant - de fait, ils le sont autant qu'à l'époque où l'écrivain a fait ce célèbre commentaire. C'est une affirmation controversée, pourtant elle ne devrait pas l'être. Les données du recensement montrent incontestablement qu'une part croissante des revenus est accaparée par 20 es ménages et, à l'intérieur de ces 20 par 5 Néanmoins, nier cette évidence est devenu une activité en soi, fort bien financée. Les groupes de réflexion conservateurs ont produit d'innombrables études qui tentent de discréditer les informations, la méthodologie et, pis, les motivations de ceux qui rapportent l'évidence. Ces études reçoivent le soutien de personnalités influentes dans les pages éditoriales des journaux et sont abondamment citées par des responsables de droite. (...)

Par leur simple existence, tous ces efforts concertés sont symptomatiques de l'influence grandissante de notre ploutocratie. Mais, derrière cet écran de fumée, créé à des fins politiques, l'élargissement du fossé ne fait aucun doute. En fait, les chiffres issus du recensement ne montrent pas la véritable ampleur des inégalités parce que, pour des raisons techniques, ils tendent à sous-estimer les très hauts revenus. Or d'autres indices montrent que non seulement les inégalités s'accroissent, mais que le phénomène s'accentue à mesure qu'on s'approche du sommet. Ainsi, ce ne sont pas simplement les 20 es ménages en haut de l'échelle qui ont vu leurs revenus s'accroître plus vite que ceux des classes moyennes: les 5 u sommet ont fait mieux que les 15 uivants, le 1 out en haut mieux que les 4 uivants, et ainsi de suite jusqu'à Bill Gates [le président fondateur de Microsoft est l'homme le plus riche du monde, selon le classement du magazine américain Forbes].



Des résultats encore plus saisissants nous viennent d'une enquête menée par les économistes français Thomas Piketty et Emmanuel Saez. En se fondant sur les déclarations fiscales, ils ont estimé les revenus des personnes aisées, riches et très très riches depuis 1913. Il en ressort avant tout que l'Amérique des classes moyennes de ma jeunesse ne correspond pas à l'état normal de notre société, mais à un intermède entre deux âges d'or. L'Amérique d'avant 1930 était une société dans laquelle un petit nombre d'individus immensément fortunés contrôlaient une grande part de la richesse du pays. Nous ne sommes devenus une société de classes moyennes qu'après le recul brutal de la concentration des revenus durant le New Deal [politique menée par Roosevelt à partir de 1933], et surtout durant la Seconde Guerre mondiale. Les revenus sont ensuite restés assez équitablement partagés jusque dans les années 70: la forte progression des revenus durant les trente années qui ont suivi 1945 a été largement répartie au sein de la population.

Mais, depuis, le fossé s'est rapidement creusé. MM. Piketty et Saez confirment ce que j'avais pressenti: nous sommes revenus au temps de Gatsby le Magnifique. Après trente années durant lesquelles les parts des plus gros contribuables étaient bien inférieures à leurs niveaux des années 20, l'ordre antérieur a été rétabli.

Et les grands gagnants sont les très très riches. Un stratagème souvent employé pour minimiser l'aggravation des inégalités consiste à recourir à une ventilation statistique assez grossière, en divisant la population en 5 quintiles comprenant chacun 20 es ménages ou, au maximum, en 10 déciles. Le discours de M. Greenspan à Jackson Hole se fondait par exemple sur des données par déciles. De là à nier l'existence des riches, il n'y a qu'un pas. Ainsi, un commentateur conservateur pourrait concéder que la part du revenu national accaparée par 10 es contribuables a quelque peu augmenté, avant de souligner qu'il suffit de gagner plus de 81 000 dollars par an pour faire partie de cette catégorie. Il ne s'agirait donc que d'un simple transfert au sein de la classe moyenne.

Mais pas du tout: ces 10 omprennent certes un grand nombre d'individus faisant partie de la classe moyenne, mais ce ne sont pas eux qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu. L'essentiel de l'augmentation de la part de cette catégorie sur ces trente dernières années a été le fait du 1 e plus riche (au-dessus de 230 000 dollars de revenus annuels en 1998) et non des 9 uivants. De plus, 60 e l'augmentation réalisée par ce 1 ont allés à 0,1 es contribuables, ceux dont les revenus annuels sont supérieurs à 790 000 dollars. Et, pour finir, près de la moitié de ces gains est allée à 13 000 foyers seulement (0,01 es contribuables) qui disposent d'un revenu annuel de 17 millions de dollars en moyenne.

Alors, il n'est nullement exagéré de dire que nous sommes entrés dans un second âge d'or. A l'époque de l'Amérique des classes moyennes, la caste des bâtisseurs de palais et des propriétaires de yachts avait plus ou moins disparu. Selon MM. Piketty et Saez, en 1970, 0,01 es contribuables disposaient de 0,7 u revenu total: ils ne gagnaient "que" 70 fois la moyenne, pas de quoi acheter ou entretenir une mégarésidence. Mais, en 1998, ces 0,01 nt perçu plus de 3 e l'ensemble des revenus. Cela signifie que les 13 000 familles les plus fortunées des Etats-Unis disposaient, à elles seules, d'un revenu presque égal à celui des 20 millions de ménages les plus modestes - ou 300 fois supérieur à celui d'un ménage moyen. (...)

On en a une première illustration avec les rémunérations des cadres supérieurs. Dans les années 60, les grandes entreprises américaines se sont comportées davantage comme des républiques socialistes que comme de féroces firmes capitalistes, et leurs dirigeants ressemblaient plus à des bureaucrates du service public qu'à des capitaines d'industrie. Je n'exagère pas. Il suffit de se reporter à la description du comportement du chef d'entreprise faite par John Kenneth Galbraith dans Le Nouvel Etat industrie [Ed. Gallimard, 1968]. Selon l'économiste, une gestion saine exige de la retenue. Certes, le pouvoir de décision donne l'occasion de gagner de l'argent, mais si chacun cherchait à le faire, l'entreprise serait emportée par la cupidité. Un homme d'entreprise qui se respecte s'abstient de faire ce genre de choses; un code efficace interdit ce type de conduite. En outre, la prise de décision collective fait en sorte que les agissements, voire les pensées de chacun, sont connus de tous. Tout ceci, selon Galbraith, plaçait la barre très haut en matière d'honnêteté personnelle.

Trente-cinq ans après, un article en couverture de Fortune s'intitulait "Vous avez acheté. Ils ont vendu". "Dans toutes les entreprises américaines, est écrit en sous-titre, les dirigeants ont vendu leurs actions avant que leurs sociétés ne sombrent. Et qui se retrouve avec un paquet d'actions sans valeur? Vous."
Je vous l'ai dit, notre pays a changé.

Laissons un instant de côté les malversations actuelles, et demandons-nous plutôt pourquoi les salaires relativement modestes des patrons d'il y a trente ans ont atteint leur niveau astronomique d'aujourd'hui. On a avancé deux explications, qui ont en commun de mettre l'accent sur l'évolution des normes et non sur des facteurs purement économiques. La plus optimiste trouve une analogie entre l'explosion des rémunérations des PDG et celle des joueurs de base-ball. Les patrons qui coûtent cher valent leur pesant d'or, parce que, pour une entreprise, avoir l'homme qu'il faut représente un énorme avantage par rapport à la concurrence. Dans la version plus pessimiste - la plus plausible, selon moi - la compétition pour attirer les talents joue un rôle mineur. Certes, un grand patron peut faire la différence - mais ces énormes rémunérations sont trop souvent accordées à des dirigeants dont les prestations sont au mieux médiocres. La principale raison pour laquelle le chef d'entreprise gagne autant aujourd'hui est qu'il nomme les membres du conseil d'administration, lequel fixe sa rémunération et décide des nombreux avantages accordés aux administrateurs. Aussi, ce n'est pas "la main invisible du marché" qui décide des revenus astronomiques des cadres dirigeants, c'est "la poignée de main invisible" échangée dans la salle du conseil d'administration. Mais pourquoi ces patrons n'étaient-ils pas aussi grassement payés il y a trente ans? Là encore, il s'agit de culture d'entreprise. Pour toute une génération, après la Seconde Guerre mondiale, la peur du scandale a imposé une certaine retenue. De nos jours, personne ne s'offusque plus. En d'autres termes, l'explosion des salaires des patrons traduit un changement social plutôt que la loi purement économique de l'offre et de la demande. Il ne faut pas la considérer comme une tendance du marché, mais comme quelque chose d'analogue à la révolution sexuelle des années 60 - un relâchement d'anciennes contraintes, une nouvelle permissivité. (...)



Les économistes ont également contribué à légitimer des niveaux de rémunération autrefois impensables. Dans les années 80 et 90, d'innombrables articles écrits par des universitaires - popularisés dans les revues économiques et intégrées par les consultants dans leurs recommandations - donnaient raison à Gordon Gekko [financier incarné par Michael Douglas dans le film "Wall Street" , réalisé par Oliver Stone en 1987]: la cupidité est une bonne chose, et elle marche. Pour obtenir le meilleur des dirigeants d'entreprise, prétendaient ces articles, il est nécessaire d'aligner leurs intérêts sur ceux des actionnaires. Et pour ce faire, il faut leur attribuer généreusement des actions ou des stock-options.

Loin de moi toute insinuation sur la corruption personnelle des économistes et des théoriciens du management. Il s'agirait plutôt d'un processus inconscient et subtil: les idées reprises par les écoles de commerce et qui rapportaient de coquets honoraires de consultant ou de conférencier, allaient dans le sens d'une tendance existante et donc lui apportaient leur caution. (...)



A l'heure actuelle, 1 es ménages touchent environ 16 u revenu total brut, et environ 14 u revenu net. Cette part a pratiquement doublé en trente ans, et elle est désormais comparable à celle des 40 e la population les moins favorisés. Le transfert en faveur des privilégiés est donc important. (...). Le revenu moyen des ménages, hors inflation, a crû de 28 ntre 1979 et 1997. Mais le revenu médian - celui d'une famille au milieu de l'échelle de distribution, qui constitue un meilleur indicateur de la situation des familles américaines - n'a augmenté que de 10 Quant au revenu du cinquième de la population situé au bas de l'échelle, il a même légèrement baissé.

Nous nous enorgueillissons, à juste titre, de notre croissance économique sans précédent. Mais depuis quelques dizaines d'années, il est frappant de voir à quel point cette croissance a peu profité aux familles ordinaires. Le revenu médian ne s'est accru que d'environ 0,5 ar an - et ce gain était probablement imputable pour l'essentiel à la durée plus longue du temps de travail des femmes. En outre, les chiffres ne reflètent pas la précarité grandissante dont souffre le salarié moyen. A l'époque où le constructeur automobile General Motors était surnommé en interne "Généreux Motors", nombre de ses salariés pensaient jouir de la sécurité de l'emploi - l'entreprise ne les licencierait que si elle n'avait vraiment plus le choix. Nombreux étaient ceux dont le contrat de travail prévoyait une assurance maladie même après un licenciement. Ils bénéficiaient d'un régime de retraite qui ne dépendait pas de la Bourse. De nos jours, les entreprises bien établies procèdent couramment à des dégraissages massifs. Perdre son emploi, c'est perdre sa couverture médicale, et comme des millions de personnes l'ont appris à leurs dépens, un plan d'épargne d'entreprise ne garantit en aucune manière une retraite confortable.(...)



L'inégalité aux Etats-Unis a atteint un niveau tel qu'elle est devenue contre-productive. Jusqu'à une date récente, il était pratiquement admis que, quoiqu'on en dise, les nouveaux patrons "impériaux" avaient obtenu des résultats qui faisaient paraître négligeable le coût de leurs rémunérations. Mais maintenant que la bulle boursière a éclaté, il apparaît de plus en plus clairement que la facture était trop lourde. Le prix payé par les actionnaires et la société dans son ensemble pourrait être beaucoup plus élevé que le montant effectivement versé aux PDG.

Les détails des scandales financiers ont de quoi laisser perplexe: emprunts d'initiés, stock-options, structures ad hoc, évaluation au prix du marché (mark-to-market), et autres dettes achetées avec décote et revendues à leur valeur nominale (round-tripping). Une telle complexité s'explique aisément. Toutes ces pratiques étaient destinées à favoriser les initiés, à gonfler la rémunération du PDG et de ses proches. Mais si l'on ne fait plus preuve d'aucune retenue au sein de l'entreprise américaine, le monde extérieur (y compris les actionnaires) se montre en revanche toujours aussi pudibond et n'accepte pas encore que des cadres supérieurs se livrent ouvertement au pillage. Aussi faut-il camoufler les malversations, au travers de techniques complexes que l'on peut présenter à l'extérieur comme d'astucieuses stratégies d'entreprise.

Les patrons qui consacrent leur temps à imaginer des manières innovantes de détourner l'argent de l'actionnaire pour leur profit personnel ne s'occupent probablement pas très bien des vraies affaires de l'entreprise (pour preuve, les cas d'Enron, Worldcom, Tyco, Global Crossing, Adelphia, entre autres). Les investissements choisis parce qu'ils donnent l'illusion de la rentabilité, pendant que les initiés lèvent leurs options d'achat d'actions, représentent un gaspillage de précieuses ressources. Et lorsque prêteurs et actionnaires rechignent à mettre la main au portefeuille parce qu'ils n'ont plus confiance, c'est l'ensemble de l'économie qui en pâtit.

Les partisans d'un système dans lequel certains s'enrichissent énormément se sont toujours appuyés sur l'argument suivant: l'attrait de la richesse constitue une grande motivation. Motivation, d'accord, mais pour quoi faire? Plus on apprend ce qui se passe dans les entreprises américaines, moins on est convaincu que ces mesures incitatives ont effectivement encouragé les patrons à travailler dans notre intérêt à tous. (...)



Les importantes réductions d'impôts des vingt-cinq dernières années - celles décidées par Ronald Reagan dans les années 80 et celles de George W. Bush - ont toutes joué fortement en faveur des très riches. (Malgré la confusion savamment entretenue, plus de la moitié des allégements fiscaux de Bush profiteront en fin de compte à 1 es ménages, les plus fortunés bien sûr). La principale augmentation d'impôts durant cette période, à savoir l'alourdissement de l'imposition des revenus du travail dans les années 80, a frappé avant tout la classe ouvrière.

L'exemple le plus frappant de l'évolution de la politique au bénéfice des riches est le mouvement en faveur d'une suppression des droits de succession. Ces droits représentent avant tout un impôt sur la fortune. En 1999, seules 2 es successions, les plus grosses, les ont supportés, et la moitié de cet impôt a été payée par 3 300 successions seulement, soit 0,16 u total. Un quart des recettes proviennait de 467 successions seulement. (...)



A mesure que le fossé entre les riches et les autres se creuse, la politique économique défend toujours plus les intérêts de l'élite, pendant que les services publics destinés à l'ensemble de la population, notamment l'école publique, manquent cruellement de moyens. Alors que la politique gouvernementale favorise les riches et néglige les besoins de la population, les disparités de revenus ne cessent d'augmenter.

Les Etats-Unis des années 20 ne constituaient pas une société féodale. Néanmoins, c'était un pays dans lequel d'immenses privilèges, souvent hérités, formaient un contraste frappant avec une misère noire. C'était également un pays dans lequel l'Etat, plus souvent que de raison, se mettait au service des privilégiés tout en faisant fi des aspirations de l'homme de la rue.



Cette époque est, dit-on, révolue. Mais qu'en est-il réellement? Les inégalités dans l'Amérique d'aujourd'hui ont retrouvé leurs niveaux des années 20. Les gros héritages ne jouent plus un grand rôle dans notre société, mais avec le temps - et l'abrogation des droits de succession - nous permettrons la formation d'une élite héréditaire tout aussi éloignée des préoccupations de l'Américain moyen. A l'instar de l'ancienne élite, la nouvelle exercera une énorme influence politique. Dans son livre Wealth and Democracy [Richesse et Démocratie] , Kevin Phillips émet cette sombre mise en garde en guise de conclusion: "Soit la démocratie se renouvelle, avec une renaissance de la vie politique, soit la fortune servira de ciment à un nouveau régime moins démocratique: une ploutocratie, pour l'appeler par son nom." C'est un point de vue extrême, mais nous vivons à l'heure des extrêmes. Même si les apparences de la démocratie demeurent, elles risquent de se vider de leur sens. Il est par trop facile de deviner le pays que nous pourrions devenir, un pays dans lequel de grands privilèges seront réservés aux individus qui ont le bras long; un pays dans lequel l'homme de la rue voit son horizon bouché; un pays dans lequel l'engagement politique semble inutile, parce qu'au bout du compte seule l'élite voit ses intérêts défendus.

Paul Krugman



UN PARFUM DE COUP D'ETAT

Pendant sa campagne électorale, Al Gore avait promis qu'il "travaillerait dans l'intérêt du peuple","s'attaquerait aux puissants", dénonçant "les grands pollueurs" et les "grandes entreprises pharmaceutiques".
Pour lui barrer la route et faire élire "leur" candidat Georges W. Bush, les maitres du monde ont organisé ce qui ressemble beaucoup à un coup d'état...

Al Gore a obtenu un demi-million de voix d'avance au niveau national, mais c'est Georges W. Bush qui est aujourd'hui installé à la Maison Blanche, grâce aux élections truquées de Floride, un état dirigé par le frère de Georges W. Bush.

Comme Ronald Reagan, Georges W. Bush est un président fantoche, sans vision politique, ce qui assure les Maitres du Monde d'avoir les mains libres pour diriger la planète. C'est pourquoi ils ont généreusement financé la campagne électorale de Bush, la plus chère de l'histoire.

De plus, Georges Bush Junior est le fils de l'un des plus grands maitres du monde: Georges Bush-père, ancien président, ancien directeur de la CIA, et fondateur de la compagnie pétrolière Zapata Oil.

Grâce à cette "élection", les Maitres du Monde vont pouvoir accélérer la réalisation de leurs grands projets:
- imposer les OGM, le clonage, les brevets sur les espèces vivantes et sur l'homme, la marchandisation du vivant afin de transformer le corps humain en ressource exploitable
- déréglementation du commerce mondial, accords multilatéraux visant à anéantir le pouvoir des états
- déclenchement d'une nouvelle "crise économique" afin de justifier une nouvelle vague de restructuration de l'économie, faire diminuer les salaires, précariser les emplois, obtenir plus de "flexibilité" des salariés, et opérer de nouveaux licenciements. La nouvelle crise économique à venir sera un "investissement" pour une nouvelle ère de croissance des marges de profit des entreprises.



Une Amérique sous le contrôle des multinationales
Plus que jamais, les grands lobbies industriels et les multinationales exercent une influence directe sur la politique américaine.

L'Administration Bush compte plus de dirigeants d'entreprises qu'aucune autre Administration précédente. 80es membres du gouvernement sont des anciens dirigeants de l'industrie pétrolière ou militaire.

Andrew Card, chef de cabinet de Bush, a été vice-président de General Motors. Paul O'Neil, Secretaire au Trésor, fut président d'Alcoa. Le Secretaire au Commerce est directeur général de Tom Brown Inc, compagnie pétrolière. La conseillère de la Sécurité Nationale, Condoleeza Rice est membre du CA de Chevron (un tanker de la société porte même son nom). Charles Schwab est membre du Conseil international à la banque d'affaires J.P.Morgan. Donald Rumsfeld, à la tête du Pentagone, a été directeur général de deux grosses sociétés des industries militaires (General Instruments) et biotechnologiques (Searle).

George W.Bush et son vice-président Dick Cheney (ami et proche conseiller de Georges Bush-père) viennent tous les deux de l'industrie pétrolière. Le Ministère de l'Energie est presque entièrement entre les mains de gens en relation avec l'industrie pétrolière ou électrique parmi lesquels Phillips Petroleum, l'Institut d'Energie Nucléaire, et Southern California Edison (l'une des deux entreprises responsables de la faillite du réseau électrique californien).


George W. Bush avait déjà déclaré pendant sa campagne qu'il "ne croyait pas du tout à l'effet de serre". Dès les premières semaines de sa présidence, il a annoncé une série de mesures directement inspirées par les intérêts du lobby pétrolier et énergétique:
1 - les Etats Unis n'appliqueront pas les accords de Kyoto sur la réduction des émissions de CO2
2 - la prospection pétrolière sera autorisée dans le Refuge national de la faune de l'Arctique en Alaska, ce qui saccagerait irréversiblement un site naturel exceptionnel (en raison de la pollution à grande échelle causée par les rejets des eaux de forage).
3 - le budget consacré à la recherche et au développement des énergies renouvelables (solaire, éoliennes, etc) sera réduit d'un tiers. Réduction d'un tiers également du budget consacré aux économies d'énergie.
4 - Les centrales électriques américaines au pétrole et au charbon qui avaient été fermées pour cause de pollution excessive seront réouvertes et à nouveau exploitées. La loi sur la qualité de l'air sera modifiée, en augmentant les niveaux de pollution autorisés.

Au Ministère de la Santé, les industries pharmaceutiques, biotechnologiques, hospitalières et les assurances ont toute leur place. On y trouve les représentants de Merck (le 2è groupe pharmaceutique américain), Ernst and Young, et l'Association Nationale des Assureurs médicaux.

SOURCES : http://perso.wanadoo.fr/metasystems/ElectionsUS.html






Article du 14 novembre 2000

Les élections américaines déclenchent une crise politique dans l'establishment

La crise politique qui a éclaté autour de l'élection présidentielle américaine ne va pas être résolue dans le court terme. La conjugaison de l'effondrement monétaire et financier global et de cette crise politique crée une nouvelle dynamique, qui pourrait se traduire par des appels de plus en pressants à un leadership fort, du type de celui de Franklin Roosevelt. Comme aucun des candidats actuels ne saurait remplir cette condition, le rôle de Lyndon LaRouche, aux Etats-Unis et sur le plan international, va devenir décisif.

En ce qui concerne le processus électoral, le décompte des voix dans l'Etat de Floride ne sera pas terminé avant le 14 novembre. L'écart entre George W. Bush et Al Gore est infime. La date limite des votes par correspondance d'électeurs de Floride vivant à l'étranger est le 17 novembre. Mise à part cette procédure de pointage, différentes plaintes ont été déposées concernant la présentation peu claire des bulletins utilisés dans le comté de Palm Beach ainsi que de nombreuses irrégularités -- urnes « égarées », actes d'intimidation dans certains bureaux de vote, pénurie de bulletins dans des quartiers afro-américains, etc. Le directeur de la campagne de Gore, William Daley, a annoncé le 9 novembre que son comité allait demander un recompte des bulletins dans le comté de Palm Beach, ainsi que dans ceux de Volusia, Dade et Broward, et qu'il soutiendrait les actions en justice intentées par des électeurs qui ont trouvé les bulletins de vote trop complexes (ils seraient quelque 20 000). Ailleurs dans l'Etat, la campagne de Gore a rassemblé d'autres constats d'irrégularités qui pourraient, selon Daley, faire l'objet d'une action en justice. Le 21 novembre, un juge fédéral de Floride devra examiner une plainte qui vise à suspendre la confirmation des résultats électoraux.

Même une fois les pointages achevés -- et la campagne de Bush pourrait en réclamer dans d'autres Etats comme l'Iowa, le Wisconsin et le Nouveau Mexique -- rien ne sera décidé. C'est le Collège électoral, qui se réunit le 18 décembre, qui représente l'étape suivante dans le processus de sélection et si rien n'est décidé à ce moment-là, la Chambre des représentants devra trancher.

La meilleure chose qui puisse arriver, pour les Etats-Unis et le reste du monde, serait que le Collège électoral tombe dans une impasse avec ces deux candidats et que des alternatives soient proposées. Le Collège électoral est en effet habilité à choisir des candidats autres que Bush et Gore et, à ce sujet, l'on mentionne déjà les candidats à la vice-présidence, le démocrate David Lieberman et le républicain Richard Cheney. Le Collège électoral, qui se réunit dans chaque Etat le 18 décembre, vote séparément pour le Président et le vice-Président. La loi fédérale n'oblige pas les grands électeurs à voter selon le vote populaire de leurs Etats, bien que certains Etats le requièrent. Le 27 décembre, le Collège électoral doit présenter ses votes au président du Sénat. Le 6 janvier, le Congrès se réunit pour compter les voix des grands électeurs. S'il y a impasse, la procédure passe à la Chambre des représentants, qui vote à la majorité entre les trois ayant reçu le plus de voix de grands électeurs.

Pendant ce temps, le président Clinton restera de toute façon au pouvoir jusqu'au jour de l'entrée en fonctions du nouveau Président, le 20 janvier -- à condition que ce dernier ait été sélectionné entre-temps. Clinton, qui a été renforcé par la victoire électorale de sa femme Hillary au poste de sénateur de l'Etat de New York, est resté au-dessus de cette mêlée électorale. La crise financière et monétaire internationale frappera sans doute en janvier, ce qui signifie que la conduite des affaires devra être assumée soit par Clinton, soit par un nouveau Président capable de faire face à la situation, qualité qui manque aussi bien à Bush qu'à Gore.

L'odeur de fraude et de manipulation émanant de ce processus électoral est un symptôme de la décadence de tout l'establishment américain, dont l'ineptie et la corruption évidentes dans cette élection sont désormais objet de ridicule et de mépris à l'étranger. Plus profondément, le fait même que l'oligarchie financière basée à Wall Street a pensé pouvoir manipuler l'élection entre un « coincé » pompeux et vide de substance, et un « crétin » avéré, révèle la décadence de l'establishment. Comme les électeurs américains, du moins ceux qui prennent encore la peine de se rendre aux urnes, sont divisés à égalité entre deux candidats sans caractère et sans grande différence, le vainqueur éventuel n'aura pas d'autorité. Tous deux sont discrédités par la corruption. Et tous deux sont des perdants, comme l'ont fait remarquer de nombreux observateurs. Les tentatives de leurs comités de limiter les dégâts ou de gérer la crise ont échoué. Les deux camps sont maintenant engagés dans une lutte féroce pour le pouvoir, que l'on peut qualifier de cannibalisme. Plus ils se combattront, plus ils se discréditeront aux yeux des Américains.

Bien sûr, la corruption et la fraude électorale n'ont pas commencé le 7 novembre et ne sont pas limitées à la Floride. LaRouche le décrit, métaphoriquement, de la manière suivante : l'oeuf était déjà pourri et c'est le scandale de la Floride qui l'a cassé. L'odeur nauséabonde s'est répandue et l'on ne pourra plus jamais la remettre dans sa coquille. La manière dont la classe politique a réduit au silence toute opposition aux « favoris » au cours des primaires, témoigne de sa volonté de contrôle dictatorial. Les campagnes de Bill Bradley et de John McCain ont été l'objet de pressions massives, jusqu'à ce qu'ils se retirent. Ralph Nader et Pat Buchanan, candidats de partis tiers, ont été exclus des débats, etc.

Encore plus révélateur est le traitement scandaleux infligé par le Comité national démocrate (DNC) à Lyndon LaRouche qui, suivant les normes de la Commission fédérale des élections (FEC), s'était qualifié comme candidat majeur. Le DNC a refusé de reconnaître LaRouche comme démocrate et a interdit à ses délégués dûment élus de siéger à la convention démocrate d'août dernier. Dans l'Etat de l'Arkansas où LaRouche avait reçu plus de 50 000 voix, tous ses délégués ont été donnés à Gore. Lors de l'élection primaire du Michigan, les voix pour LaRouche ont été mises à la poubelle. A l'époque, LaRouche avait déclaré que cette folie du DNC coûterait aux démocrates la majorité à la Chambre et au Sénat. Aujourd'hui, le type de fraude électorale et d'intimidations utilisées contre LaRouche pendant les primaires éclate au grand jour en Floride (et dans d'autres Etats). Le processus était illégitime depuis le départ.

Par ailleurs les candidats associés à LaRouche ont obtenu, malgré un harcèlement massif, de bons scores dans des élections fédérales. Dans le Wyoming, Mel Logan, secrétaire général de l'union locale du United Mine Workers et lui-même mineur, qui jouissait du soutien de l'AFL-CIO, a obtenu 22 ace au sortant républicain, le sénateur Craig Thomas. En Louisiane, Roger Beall, ancien agriculteur et dirigeant du American Agricultural Movement de l'Etat, a obtenu 24 ace au sortant John Cooksey pour un siège de député.

En somme, la crise politique que vit actuellement l'oligarchie financière de Wall Street, et sa lutte interne pour le pouvoir, sont une bonne chose pour l'Amérique impériale et décadente. Il est temps que ces forces, qui prétendent dicter leur loi au reste du monde, soient humiliées et rappelées à plus de modestie. Le 14 novembre, lors d'un forum à Washington, LaRouche parlera de « ce qui vient après ». (Vous pouvez le suivre sur le net à www.Larouchespeaks.org, à 19h heure européenne.)

SOURCES : http://solidariteetprogres.online.fr/News/Etats-Unis/breve_222.html

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23 NOVEMBRE 2000


Le 14 novembre, à Washington, Lyndon LaRouche a prononcé un discours par téléconférence devant une salle comble, simultanément retransmis sur son site Internet (www.larouchespeaks.com) et suivi par un auditoire international. Intitulé « Voici venir les conséquences », son discours traitait principalement de la crise américaine au lendemain de l'élection présidentielle du 7 novembre, ainsi que des crises politique et financière globale. Les questions soulevées pendant la discussion concernaient aussi bien l'Afrique, l'Asie, le Proche-Orient que la Russie.

LaRouche a déclaré : « La crise électorale qui vient d'éclater aux Etats-Unis peut sans doute être interprétée comme un acte de la Providence, en ce sens qu'elle force la nation, ses principales institutions, y compris le Collège électoral, et ses citoyens à se saisir de cette occasion pour réexaminer les preuves de fraude et autres violations exercées à l'encontre de l'esprit de la Constitution américaine, et qui ont plongé le processus de l'élection présidentielle dans cet état de corruption profonde et systémique qui s'est manifesté le 7 novembre.

« L'élection elle-même était irrégulière, mais ce n'est que la conséquence d'une campagne électorale corrompue et vide de sens. Ce qui s'est passé le 7 novembre n'est pas pire que ce qui s'est passé au cours des dix mois précédents. Cette campagne électorale était, dès le début, surtout depuis février de cette année, l'une des plus corrompues que nous ayons connues aux Etats-Unis, du moins pour ce qui est des campagnes nationales. »

LaRouche mentionna le fait que la grande presse européenne avait décrit les deux candidats « favoris » -- George W. Bush et Al Gore -- « en des termes qui étaient d'habitude réservés à un dictateur d'opérette d'une quelconque république bananière. Le monde est horrifié, non pas par les résultats de l'élection mais par les candidats en présence. (...) »

En outre, pendant cette campagne, on a soigneusement évité d'aborder les problèmes auxquels le monde, et les Etats-Unis en particulier, doivent faire face dès maintenant, et plus encore d'ici un mois ou deux. Elle était donc « corrompue à tous les niveaux, que ce soit par les voix dérobées, le racket, les sommes records dépensées ou encore l'attitude des médias nationaux. Il n'y avait rien de réel. Cela ressemblait plutôt à un grand rassemblement de style Nuremberg, sans substance mais avec beaucoup de faste, beaucoup d'argent et pas grand-chose venant des orateurs. (...) Il n'y avait rien de valable pour quoi l'on puisse voter. »

En conséquence, LaRouche estime qu'il faut suivre la procédure constitutionnelle habituelle, dont la prochaine étape est le Collège électoral qui doit se réunir le 18 décembre et décider qui sera élu. Si le Collège électoral ne peut pas trancher, alors la décision reviendra au Congrès à partir des 5 et 6 janvier. Si rien n'est décidé au 20 janvier, jour prévu pour la passation de pouvoirs, « nous aurons alors un problème constitutionnel et il faudra le résoudre ».

Le problème plus profond, dit LaRouche, réside dans le fait que les Etats-Unis et le monde sont menacés par un fascisme américain, et cela au moment-même où s'aggrave la situation économique et financière internationale. Ce danger vient de la mise en oeuvre par les républicains de la stratégie sudiste, qui a permis l'élection de Richard Nixon à la présidence en 1968, et qui a été adoptée plus tard par les démocrates, avec comme résultat l'élection de Jimmy Carter en 1976. Il s'agit de l'héritage de la Confédération du XIXème siècle, une combinaison de « shareholder et de slaveholder value »-- le profit aux actionnaires aujourd'hui, comme le profit aux propriétaires d'esclaves autrefois. Elle avait été conceptualisée au milieu des années 60 afin d'exploiter le ressentiment des Blancs à l'encontre des Afro-Américains qui bénéficiaient de progrès sociaux, ainsi que du président démocrate Johnson qui avait fait adopter la Loi sur le droit de vote de 1965.

« Le monde en général et, au premier chef, les Etats-Unis sont hantés par le spectre qui menaçait l'Allemagne en janvier 1933. Au cours de ce mois-là, le président élu des Etats-Unis, Franklin Roosevelt, et, de l'autre côté de l'Atlantique, un cercle regroupé autour de la Société Friedrich List en Allemagne, s'efforçaient de mettre en oeuvre des politiques destinées à juguler les effets de la Grande dépression mondiale de 1929-1933. A cette époque comme aujourd'hui, les adversaires de la politique de Roosevelt voulaient défendre le pouvoir démesuré des intérêts financiers anglo-américains, eux-mêmes responsables de la dépression par la mise en oeuvre de mesures d'austérité reposant sur le pillage des populations, ainsi que de mesures politiques brutales destinées à détruire tout moyen de résistance des populations à de telles déprédations. Ces mesures sont, dans la forme et l'esprit , similaires à la démagogie des récentes propositions des campagnes de Bush et Gore. Les adversaires de la tradition de Franklin Roosevelt font ainsi écho, sous cette forme et dans cette mesure, aux intérêts financiers qui obtinrent alors le renversement du gouvernement du chancelier von Schleicher pour amener Hitler au pouvoir. » Comme cette crise mena inévitablement à la Deuxième Guerre mondiale, aujourd'hui « nous faisons face à une menace tout aussi effrayante aux Etats-Unis mêmes et à l'échelle mondiale ».

LaRouche situe cette crise politique dans le contexte de la « plus grave crise financière qu'ait récemment connue l'Europe », et dont la seule solution réside dans un retour à la politique que Franklin Roosevelt voulait poursuivre. « Il nous faut une politique que j'appellerais « Partenariat avec l'Amérique », au nom de laquelle les Etats-Unis coopéreraient dans une cause commune non seulement avec les nations d'Europe occidentale, mais aussi avec la Russie, la Chine, le Japon, la Corée et d'autres nations du groupe ASEAN-plus-trois. » Cela signifie répudier la politique du Fonds monétaire international et réaliser une croissance rapide grâce au développement. Il faudrait profiter du krach pour « redéfendre » les principes que Roosevelt avait défendus lors de la dépression, en mobilisant la nation et en lui donnant « un Président et un Congrès qui fonctionnent ». Cela signifie entrer « en partenariat, plutôt qu'en adversité, avec nos amis d'Europe, du Japon, d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale. Coopérer, bâtir des échanges commerciaux, arrêter ce pillage. » L'objectif d'un tel « nouveau partenariat global » doit être « la promotion du bien commun pour tous ».

SOURCES : ARTICLE COMPLET http://solidariteetprogres.online.fr/News/Etats-Unis/breve_226.html 
hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...


Bush tricheur en 2000 - Elections truquées aux Etats-Unis

http://www.gauchemip.org/spip.php?article7594


Le mythe de la démocratie américaine (2) Elections truquées aux Etats-Unis : comment les riches mènent leur lutte des classes

dimanche 19 octobre 2008.
Chris Pepus : Les grands médias US ont enfin commencé à parler des illégalités de l’administration Bush. Cependant, le trucage des élections est encore largement ignoré. Au cours des dernières années, le Parti Républicain a eu recours à tout un éventail de tactiques pour éliminer les votes en faveur de leurs opposants. On y trouve l’envoi de machines à voter défectueuses dans des circonscriptions démocrates ainsi que la suppression des listes électorales des électeurs à revenus modestes ou membres de minorités ethniques.
Le journaliste Greg Palast enquête sur ce sujet depuis l’année 2000, lorsqu’il révéla comment les officiels de la Floride ont assuré l’élection de George W. Bush en rayant de manière illégale les électeurs afro-américains et démocrates des listes électorales. (voir article ici ). (...)
PRECISION : L’article en question peut être difficile à comprendre avec le terme américain "vote caging". Ce terme est en fait utilisé lorsque les minorités, qui ont tendance à voter pour les Démocrates, n’ont pas répondu aux lettres envoyées à une adresse où ils ne vivaient pas (partis dans un autre Etat, à la guerre ...etc) pour s’enregistrer sur les listes électorales. C’est une pratique courante aux USA, trop inconnue médiatiquement. La seule personne qui a travaillé sur ce sujet est le célèbre journaliste Greg Palast qui travaille à la BBC. L’instigateur de ces pratiques illégales s’appelle Tim Griffin, bras droit de Karl Rove, et vient de démissionner au moment même où la BBC vient de publier certains documents qui le compromettraient. (...). (extrait édité par LGS et trouvé surhttp://politiquesusa.blogspot.com/2... )
PALAST Greg
CHRIS PEPUS : vos articles sur la suppression d’électeurs ont provoqué une enquête du Congrès et la démission de Tim Griffin, un des procureurs du Président Bush. Pouvez-vous nous décrire comment l’administration Bush a violé le droit de vote en 2004 ?
GREG PALAST : la première chose que nous avons découverte s’appelle le caging. Il y avait des courriers électroniques rédigés par un responsable du Comité National Républicain, un personnage nommé Tim Griffin, un protégé de Karl Rove. Il envoyait des listes de caging qui sont des listes d’électeurs qu’on cherche à éliminer des listes électorales. Le système marche comme ça : ils envoient un courrier d’inscription sur les listes électoraux aux électeurs et lorsque ces derniers sont absents - sur l’enveloppe, ils prennent soin de préciser « ne pas faire suivre » - leur inscription est contestée. La liste que nous avons reçue comportait principalement des électeurs de la base aérienne navale de Jacksonville (Floride). Il y de bonnes raisons pour qu’une personne domiciliée dans une base militaire soit absente. Par exemple, parce qu’elle est partie faire une guerre à l’étranger, contrairement à Bush pendant la guerre du Vietnam. Les Républicains ont aussi envoyé des courriers à des universités à majorité noire en plein mois d’août, sachant que les étudiants seraient absents. Ils ont illégalement contesté ces électeurs. En 2004, les Républicains ont procédé ainsi avec 3 million d’électeurs, ce qui est absolument incroyable et n’est jamais mentionné. Tous les faits étaient là, dans les archives de la Commission d’Assistance Electorale du gouvernement fédéral. Ces électeurs ont reçu des bulletins de vote provisoires et un million de ces bulletins ont été jetés à la poubelle. Ca, c’est une de leurs astuces. Il y en a d’autres et ils sont en train d’affuter leurs méthodes en vue des élections de 2008.
CHRIS : Mais Griffin a affirmé qu’il ne savait pas ce qu’était le caging avant de lire votre articles. « Il faut que je regarde ça », a-t-il dit.
GREG : En fait, j’ai découvert qu’il avait raison. Il a envoyé un courrier électronique qui disait « voici une liste de caging ». Comme il l’a dit, il faut être un spécialiste en techniques de marketing direct pour comprendre la technique de caging. Ce qui veut dire que quelqu’un d’autre lui a dit d’envoyer ces listes, quelqu’un dont il ne discutait pas les instructions, même lorsqu’il ne les comprenait pas. Qui connaissant les techniques de marketing direct et qui pouvait donner de telles instructions à Tim Griffin ? Eh bien, avant de travailler pour George W. Bush, Karl Rove dirigeait Rove & Company, une société de marketing direct. Rove est donc un expert en caging. Le professeur de droit Bobby Kennedy Jr, qui enquête sur cette affaire avec moi, affirme qu’il s’agissait d’un acte illégal. Alors qui a ordonné cet acte illégal ? M. Rove ?
CHRIS : comment avez-vous obtenu ces courriers électroniques ?
GREG : Griffin n’est pas un gars, disons, très futé. Alors il a envoyé ces courriers non pas à l’adresse GeorgeWBush.com, qui était l’adresse interne de l’organisation de campagne, mais à GeorgeWBush.org, qui est un site satirique. Le responsable du site, John Wooden, me connait. Il a immédiatement transféré ces courriers à mon équipe. Il ne savait pas de quoi il s’agissait et franchement, au début, nous non plus. Il a fallu beaucoup de travail pour comprendre de quoi il retournait.
CHRIS : y’a-t-il eu du nouveau dans cette affaire, à part le refus de Karl Rove de témoigner devant la Commission Judiciaire de la Chambre des Représentants ?
GREG : Je reviens tout juste d’une réunion avec David Iglesias, un procureur de l’état du Nouveau Mexique qui a été démis de ses fonctions. Les techniques de caging et autres expliquent sa destitution ainsi que celles d’autres procureurs US. Les grands médias US, comme toujours, ont tout faux dans cette affaire. La destitution des procureurs US n’a rien à voir avec leurs opinions politiques ou leur gestion. C’est plutôt une tentative destinée à contraindre les procureurs à participer à un plan visant à faire arrêter des électeurs sous prétexte qu’ils auraient violé la loi électorale et créer une hystérie pour justifier leur retrait des listes électorales. Je n’arrêtais pas de demander à des Républicains, « s’il y a autant d’électeurs délinquants, pourquoi n’ont-ils pas été arrêtés ? Pourquoi n’ont-ils pas été inculpés ? » Ils me répondaient, « Oh, mais ça va venir. Parlez-en à David Iglesias. » Je l’ai appelé, ainsi que d’autres procureurs, et j’ai eu droit à tout le baratin. D’un côté on me dit qu’Iglesias est sur le point d’engager des poursuites et lui me répond, « je ne crois pas, non ». Pour moi, il est clair qu’Iglesias résistait aux pressions exercées sur lui pour l’obliger à engager des poursuites bidons. Il cherchait partout des électeurs fraudeurs mais n’en trouvait aucun. Certains étaient dans l’armée, et donc absents de leur adresse de domiciliation.
Je viens de vérifier certains de ces soi-disant fraudeurs qu’Iglesias refuse de poursuivre. Ce sont des dirigeants Républicains eux-mêmes qui m’ont donné les noms. Il y avait une dame, une serveuse, qui s’était enregistrée deux fois avec deux différentes signatures en face du nom. Alors je suis allé parler à cette « fraudeuse » et je lui ai demandé si elle s’était fait inscrire deux fois. Elle m’a répondu « oui ». Elle m’expliqua que, selon la loi, si on ne reçoit pas un accusé de réception de son inscription, on peut et on doit s’inscrire de nouveau. Ils ne mettent pas votre nom deux fois sur la liste. Je lui ai demandé pourquoi les deux signatures différentes et s’il y avait quelque chose de frauduleux là dedans. Elle m’a répondu « non. La première fois j’ai signé sur une table. La deuxième, j’ai signé en tenant le papier à la main. » Le cas de cette femme figurait parmi les soi-disant six cas les plus graves de fraude dans tout l’état du Nouveau Mexique. Le Gouverneur Bill Richardson a signé des lois qui rendent l’inscription sur les listes électorales plus difficile, à cause de ces soi-disant fraudes. Ces lois sont tellement sévères que Richardson, un Démocrate d’origine hispanique, a fait l’objet d’une plainte déposée par le Centre Brennan pour la Justice pour obstruction illégale des électeurs hispaniques.
CHRIS : ce qui est remarquable, c’est le nombre de groupes visés. Je me souviens d’avoir lu quelque chose sur les machines à voter défectueuses dans (le livre de Greg Palast) Armed Madhouse. Vous écrivez qu’en 2004, la circonscription du Nouveau Mexique où le plus de voix ont disparu est une circonscription ouvrière à majorité blanche.
GREG : Oui. J’appelle ce vol de voix une « lutte de classes par d’autres moyens ». Les circonscriptions à majorité amérindienne, noire, ou mexicaine sont souvent les plus visées. Mais, statistiquement, nous avons découvert que c’était plus le niveau de revenus que l’origine ethnique qui déterminait la prise en compte ou non du vote. Je peux vous indiquer avec quelle probabilité votre vote sera prise en compte si vous me dites quels sont vos revenus. Au fait, le secrétaire d’état Républicain du Colorado, Mike Coffman, vient de m’attaquer. J’ai raconté qu’il avait éliminé tous ces électeurs. Il a dit, « Palast ne cherche qu’à récolter des fonds pour son opération », mais il n’a pas dit que j’avais tort. Il a dit qu’il ne faisait que respecter la loi. J’ai déjà entendu tout ça dans la bouche de Katherine Harris. J’avais dit, « devinez la couleur des électeurs rayés ». Il m’a répondu « la race des électeurs n’est pas mentionné dans nos docments ». Ouais, bien sûr. Ils savent. Par le code postal. Ca c’est encore autre chose : s’ils ne savent pas, ils devraient le savoir. Parce que les lois sur les libertés civiques obligent les officiels chargés des élections à prendre des mesures pour éviter que leurs décisions ne soient entachées par des préjugés raciaux. Il est censé savoir, surtout lorsqu’il fait rayer des listes un cinquième des électeurs du Colorado.
CHRIS : un autre état où des électeurs sont régulièrement rayés est la Floride. En 2000, vous avez écrit que les Républicains de la Floride ont rayé des listes des dizaines de milliers d’électeurs Démocrates. Avez-vous trouvé quelque chose qui ferait croire à une action similaire cette année ?
GREG : Pire même. L’ensemble du pays à été « Floridisé ». George W. Bush a signé une loi en 2002, « Help America Vote Act » et, en 2006, ils ont mené une opération à la Katherine Harris dans tout le pays. Ils ont dit aux secrétaires des états, qui sont des officiels partisans (i.e. « politiques » - ndt) dans chaque état, de rayer des listes tous les « électeurs douteux ». Beaucoup de choses qui étaient illégales, comme la technique du caging, sont désormais inscrites dans la loi. Pour résumer, nous avons désormais une loi fédérale qui couvre les magouilles, au lieu de les interdire. Dans une circonscription du Nouveau Mexique, la moitié des Démocrates qui se sont présentés aux primaires (de 2008) n’ont pas pu voter. Il a des purges basées sur des adresses, sur des identités. Le Centre Brennan a dit qu’environ 85.000 électeurs en Floride sont en train d’être rayés, parce qu’ils se sont fait inscrire lors de campagnes d’inscriptions où leurs identités n’ont pu être vérifiées. Pour l’écrasante majorité, ces électeurs sont noirs, parce que de nombreux noirs se font inscrire lors de campagnes menées à la sortie des églises. Alors, si la Floride respecte désormais les règles du jeu, c’est simplement parce que les régles ont été changées.
CHRIS : en quoi la loi Help America Vote facilite-t-elle ces manipulations ?
GREG : par exemple, en Floride, lorsqu’ils ont imposé des mesures particulières pour identifier ceux qui se font inscrire lors de campagnes, ils ont fait référence à la loi Help America Vote. Ils ont dit que c’était obligatoire. Cela dit, le fait est que 46 états ne sont pas d’accord sur cette interprétation, mais ça ne les a pas empêchés de le faire. De plus, cette loi oblige chaque état des Etats-Unis à modifier sa loi électorale. Et une fois que vous avez ouvert la boite de Pandore des lois électorales, chaque réforme devient une occasion pour une nouvelle magouille. Cette loi crée une zone obscure dans la législation. Les officiels de la Foride disent, « nous avons fait ça à cause de la nouvelle loi ». Alors les avocats du Centre Brennan demandent, « où ça ? Comment pouvez-vous dire que c’est à cause de la nouvelle loi ? ». Les autres répondent « oh, eh bien, c’est comme ça que nous l’avons compris ». S’agit-il d’une loi fédérale ? D’une loi d’état ? Non, c’est la loi de Bush, la loi de Rove. Ce qu’il y a d’agréable dans les élections pour les tricheurs, c’est qu’il y a une clause « allez vous faire foutre ». Si vous gagnez, c’est vous qui validez les résultats. La police vous appartient.
CHRIS : quelles sont les clauses de cette loi les plus souvent invoquées pour lancer des attaques contre les droits des électeurs ?
GREG : retournons à 2006. Certaines choses ont fait leur apparition en 2006 relatives au contrôle d’identité des électeurs. C’est la chose la plus louche. La loi exigeait, début 2006, que chaque état tienne une liste informatisée, centralisée, des électeurs. Le premier état à se lancer bille en tête dans la purge d’une base données informatisée, centralisée, fut la Floride. C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés en 2000 avec une purge de pseudo-délinquants. Avec la loi Help America Vote, ils ont pris prétexte des incidents en Floride pour soi-disant procéder à une réforme, et la « réforme » a consisté à généraliser à tout le pays les méthodes de la Floride... Mais les gens se disent, « quel mal y a-t-il à vérifier les listes électorales ? » La réponse est que cette nouvelle loi prétend empêcher un délit qu’on ne rencontre pratiquement jamais. Chaque année, aux Etats-Unis, nous avons au maximum cinq condamnations pour fraude sur les listes électorales. Nous pensons qu’avec la nouvelle loi, cinq millions d’électeurs sont rayés chaque année. Vous avez donc littéralement, pour chaque véritable délinquant, un million d’électeurs qui se voient rayés des listes. On n’arrête pas un million de personnes pour attraper un assassin.
CHRIS : concernant ces listes centralisées, vous avez écrit que c’est une société appelée Accenture qui gère les listes informatisées pour différents gouvernements d’état. Pouvez-vous nous en parler ?
GREG : Accenture s’appelait Arthur Anderson, mais après qu’ils aient été pris la main dans le sac dans les magouilles d’Enron, ils ont tendance à ne plus utiliser ce nom. Arthur Anderson a été coupée en deux : une partie fût liquidée, déclarée en faillite, et l’autre rebaptisée Accenture. Ils n’ont pas changé leurs pratiques. Il y a Accenture ; il y a ES&S (Election Systems & Software). Ces personnages sont les plus louches dans cette affaire. Ils arrivent à combiner à la fois le parti paris, l’incompétence et des tarifs exorbitants. ES&S a été impliquée dans le Nouveau Mexique. C’est une société créée par le sénateur Républicain Chuck Hagel, du Nebraska. Chaque fois que ES&S s’occupe d’une liste électorale, la liste devient étonnamment républicaine. Tout le monde sait que si on applique certaines méthodes, on élimine certains types d’électeurs. C’est pour cela que je mène cette enquête avec Bobby Kennedy. Nous enquêtons sur le vol du scrutin de 2008 avant qu’il ne se produise. Nous examinons ce qui se passe au Colorado, au Nouveau Mexique, en Alabama, en Floride. Nous allons publier un grand article dans un magazine national. Nous ne pouvons pas vous dire lequel.
CHRIS : ce sera publié quand ?
GREG : En septembre. Il y aura aussi un film qui sera diffusé à la télévision sur la chaine BBC et sur un réseau national aux Etats-Unis. Pour la première fois, nous allons briser le mur du silence médiatique aux Etats-Unis.
CHRIS : j’ai lu que vous récoltez des fonds pour cette émission. Ca se passe comment ?
GREG : Eh bien, c’est ça le problème. (La chaine de télévision) a finalement accepté notre proposition, mais a dit « évidemment, nous n’allons pas la financer ». D’accord, je vais dire à ceux de mon équipe qu’ils seront réduits à manger de la nourriture pour chiens. Ils sont assez doués pour survivre avec le minimum. Ils étaient ici la nuit dernière, jusqu’à deux heurs du matin. Zach Roberts, je tiens à lui rendre cet hommage, était censé s’arrêter de travailler avec nous il y a sept semaines. On travaille non-stop, mais il faut trouver ne serait-ce qu’un minimum d’argent. Nous voulons toucher les organisations militgantes et leur fournir du matériel. Nous allons publier un guide de l’électeur, Retrouvez Votre Voix, que je suis en train de rédiger avec Kennedy. Une bonne partie sera sous forme de bandes-dessinées, conçues par Top Shelf. Une personne qui s’occupe de récolter des fonds s’est plaint du fait que nous donnions trop de choses – mes livres, des DVD. Mais c’est notre façon de faire : faire sortir l’information et bâtir une base de connaissances. Maintenant, et ça va vous donner un indice sur mon âge, les protestations contre la guerre au Vietnam ont commencé par de grands cours magistraux d’information, genre « voici une carte, et voici où se trouve le Vietnam. » Il faut apprendre les enjeux. Les gens sont désarmés. C’est-à-dire que les gens savent qu’ils se font avoir, mais ils ne savent pas exactement comment.

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Bush tricheur en 2000 - De la tentative de destitution aux élections suspectes

  http://www.wsws.org/francais/News/2000/nov00/10nov00_destielec.shtml

De la tentative de destitution aux élections suspectes : les atteintes contre les droits démocratiques se poursuivent aux États-Unis

La tentative éhontée des organisateurs de la campagne Bush de clamer victoire aux élections présidentielles en dépit de l'avalanche de preuves que de nombreuses irrégularités sont survenues aux urnes en Floride, État sur lequel dépend le résultat final des élections, constitue un mépris total des droits démocratiques du peuple américain. En 1998-1999, le Parti républicain contrôlé par l'extrême-droite avait déjà tenté de renverser le résultat de deux élections en menaçant le président Clinton de destitution et de procès. Ce parti tente maintenant de détourner les élections présidentielles par des moyens crûment antidémocratiques en utilisant le contrôle qu'il exerce sur le gouvernement de l'État de Floride dirigé par le frère du candidat républicain à la présidence.
L'enjeu va au-delà du fait que Gore ait obtenu plus de votes populaires car, selon la procédure archaïque et antidémocratique du collège électoral enchâssée dans la constitution des États-Unis, il peut toujours perdre la présidence. En fait, son rival traîne actuellement de l'arrière tant pour ce qui est du nombre de votes populaires obtenus que du nombre de voix au collège électoral. Les chances que Bush l'emporte au collège électoral ­ avec 271 voix contre 267 pour Gore ­ dépendent entièrement des résultats suspects du vote en Floride.
Plusieurs faits démontrent clairement et sans ambiguïté que des milliers d'électeurs soutenant Gore n'ont pas pu exercer leurs droits démocratiques. C'est ainsi qu'environ 19 000 votes ont été rejetés dans le comté de Palm Beach à cause d'un bulletin de vote mal conçu qui a entraîné de nombreux électeurs à poinçonner accidentellement deux lignes au lieu d'une. Ce faisant, ils ont voté pour deux candidats à la présidence. Des milliers d'autres voix dans le même comté ont également été attribuées accidentellement au candidat d'extrême-droite Patrick Buchanan, toujours à cause du même bulletin de vote ambigu. Par ailleurs, dans le comté de Volusia, des « erreurs de fonctionnement » des ordinateurs ont entraîné une chute soudaine du nombre total de voix pour Gore. Enfin, de nombreux électeurs noirs ont été intimidés et privés de leurs droit de vote dans plusieurs bureaux de scrutin de Miami et dans les régions rurales du nord de l'État.
Deux jours seulement après l'élection, le dégoût suscité par ces fraudes électorales entraînait déjà des protestations politiques. Des centaines d'étudiants, en majorité Noirs, de l'université Florida A&M ont manifesté à Tallahassee, la capitale de l'État. Pareillement, des centaines d'électeurs âgés juifs ont manifesté dans le comté de Palm Beach pour dénoncer ce simulacre d'élection. Beaucoup d'entre eux exprimaient leur colère de voir leur vote accordé à l'antisémite Buchanan et ont réclamé que l'on leur permette de revoter.
Les résultats de Palm Beach apparaissent tellement inéquitables qu'un juge local a ordonné que les votes du comté soient recomptés manuellement plutôt que de procéder à un simple réexamen superficiel des ordinateurs et des machines à voter des 67 comtés de l'État comme le suggérait le gouverneur l'État. Avant que le secrétaire d'État républicain de la Floride n'y mette fin jeudi soir, un bref examen avait déjà réduit l'avantage de Bush à seulement 225 votes sur un total de 6 millions de voix en Floride.
Le nombre croissant d'irrégularités évidentes et de manifestations publiques a obligé le clan de Gore à revenir sur sa position de retenue de mercredi et à annoncer une pleine remise en question légale du vote en Floride. Nommé par Gore pour représenter ses intérêts lors du recomptage du vote en Floride, l'ancien secrétaire d'État Warren Christopher, a qualifié « d'illégal » le bulletin de vote utilisé à Palm Beach. William Daley, directeur de la campagne Gore qui avait refusé d'annoncer une victoire démocrate dans l'État, a annoncé en conférence de presse jeudi que Gore avait gagné le vote populaire tant en Floride qu'au niveau national. « Si la volonté du peuple est respectée, Al Gore doit se voir accorder la victoire en Floride et être notre prochain président », a-t-il déclaré, ajoutant ensuite que « l'invalidation de milliers de vote en Floride » représentait « une injustice sans précédents dans notre histoire ».
La réaction initiale des organisateurs de la campagne Bush et du Parti républicain a été de crier victoire sans même chercher à présenter de preuves. Les aides de camp de Bush s'apprêtaient même à célébrer la victoire jeudi soir à Austin, camp de base de la campagne républicaine, immédiatement après publication des résultats de l'élection en Floride. Ils ont également annoncé que le gouverneur du Texas s'affairait déjà à mettre sur pied une équipe de transition et à décider qui se verrait attribuer certains postes gouvernementaux.
Plusieurs officiels de la campagne Bush, notamment Don Evans, Karl Rove et Karen Hughes, ont clairement démontré leur mépris des droits démocratiques de la façon dont ils ont répondu aux questions qui leur étaient adressées à propos des rapports d'irrégularités électorales relevées dans le comté de Palm Beach. Enfin, ce n'est que tard jeudi soir, alors que l'avantage de Bush en Floride était presque réduit à zéro lors d'un recomptage à la grandeur de l'État, qu'une retraite partielle fut annoncée et que les célébrations ont été annulées. L'ancien secrétaire d'État James Baker, représentant désigné par George Bush pour surveiller le nouveau calcul des votes en Floride, a déclaré que le résultat des élections ne serait pas connu avant le 17 novembre, date limite pour l'arrivée des votes d'outremer à Tallahassee, capitale de la Floride. « L'élection présidentielle est suspendue », a-t-il avoué.
Une question de droits démocratiques
Le Parti de l'égalité socialiste n'a pas soutenu la campagne d'Al Gore car nous avons en effet des positions politiques irréconciliables avec celles du Parti démocrate. Toutefois, les résultats des élections 2000 touchent à des enjeux fondamentaux relatifs aux droits démocratiques. La classe ouvrière ne doit pas rester passive et permettre aux éléments d'extrême-droite du camp Bush de voler ces élections. Ces enjeux sont essentiellement les mêmes que ceux qui furent menacés par la crise de destitution de Clinton. Nous assistons à une tentative, par des méthodes conspiratrices, de renverser une décision démocratique du peuple américain.
Lors de la crise de destitution, l'extrême-droite a monter de pseudo-procès et fait appel à des conseillers indépendants nommés par des membres extrémistes du Parti républicain siégeant au Congrès pour enquêter et porter des accusations factices contre un président élu. Contrôlée par les républicains, la Chambre des représentants avait voté pour la destitution du président peu après les élections au Congrès de 1998. Ces élections avaient révélé l'hostilité populaire profonde à la campagne contre Clinton. Mais cela n'a pas empêché l'extrême-droite de faire fi de l'opinion publique en poursuivant son assaut politique contre la Maison-Blanche.
Bush et ses alliés républicains au Congrès représentent une couche de l'élite dirigeante qui ne prête plus aucune importance aux droits démocratiques. Ils veulent contrôler toutes les formes de pouvoir étatique pour écraser ces droits et imposer des politiques sociales des plus réactionnaires : l'abolition de tout impôt sur la richesse et les revenus, l'élimination de tout pouvoir régulateur du gouvernement vis-à-vis des affaires commerciales, la destruction des programmes de sécurité sociale et d'assurance-maladie, et de tout ce qui reste de programmes sociaux aux États-Unis.
La destitution de Clinton a échoué à cause de l'opposition populaire. Mais une importante confusion sur l'importance politique de cette campagne d'extrême-droite règne toujours du fait de la couardise des démocrates et du torrent sensationnaliste des médias qui se sont bornés à ne parler que d'un « scandale sexuel » à la Maison-Blanche. Dans la lutte actuelle pour s'emparer des élections présidentielles, l'alignement politique apparaît de façon plus nette et évidente à l'opinion publique.
Les réponses hargneuses données par les organisateurs de la campagne républicaine aux questions qui leur sont adressées sur les irrégularités électorales en Floride prouvent l'hypocrisie des prétentions du clan Bush de « mettre fin aux petites querelles à Washington ». Loin de mettre fin aux luttes partisanes, Bush en fait plutôt une escalade en annonçant une victoire qui ne serait due qu'à la privation du droit de vote de dizaines de milliers d'électeurs démocrates. L'entrée de Bush à la Maison-Blanch après un tel vote frauduleux équivaudrait à imposer un gouvernement au peuple américain contre sa volonté. La seule façon de résoudre de façon démocratique toute cette parodie d'élection en Floride est d'exiger la tenue d'un nouveau suffrage dans toutes les comtés contestés.
Quant aux démocrates, personne ne devrait se fier à Gore et compagnie pour défendre les droits démocratiques. Les démocrates ont en effet à peine combattu la destitution de Clinton, en plus d'oublier sciemment toute l'affaire pendant la campagne présidentielle. Ils ont ainsi contribué directement à cette extraordinaire faiblesse des marges de victoire aux élections et donné une nouvelle occasion à l'extrême-droite de saisir le pouvoir. Enfin, les aspirations les plus profondes des Clinton, Gore, et autres leaders démocrates sont d'en arriver à un compromis répugnant avec les républicains dans le dos du peuple.
Même si les résultats électoraux se concluent par l'intronisation de Gore à la présidence, il est à peu près certain que ce compromis aura été obtenu au prix de conditions qui nuiront gravement aux droits démocratiques et aux intérêts sociaux de la classe ouvrière. Mais avant tout, il faut comprendre que la crise actuelle exprime en dernière analyse l'état fragile de la démocratie américaine.
L'effondrement des normes démocratiques traditionnelles ­ exprimées d'abord lors de la crise de destitution et maintenant avec ces élections contestées ­ reflète les divisions et les tensions énormes que vit la société américaine. S'il est capital pour les travailleurs de s'opposer aux efforts actuels des républicains qui tentent de voler l'élection, les travailleurs doivent également comprendre que les menaces contre leurs droits démocratiques proviennent de la crise que vit la société capitaliste. Dans un pays où la structure sociale est définie par un niveau d'inégalités sociales colossal et sans précédent et où la moitié de la richesse est concentrée entre les mains des 2 p. 100 les plus riches de la population, les formes démocratiques de gouvernement ne peuvent survivre. Ces événements soulignent le besoin urgent de développer un mouvement vraiment indépendant de la classe ouvrière, basé sur un programme démocratique et socialiste.
Voir aussi:




hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2004 - Voleurs de voix

  http://veritance.populus.org/rub/32
LES VOLEURS DE VOIX

Nous le disons et le répétons, Bush va être réelu... les crapules qui sont derrière lui n'ont certainement pas l'intention de mettre un autre président à sa place. Ils ont déjà tout préparé. Les élections seront truquées car Nathan Sproul, le grand patron de Proul et Associated, une firme de consulting politique est un ami de Bush et tout vote pour Kerry ira à la poubelle... préparez-vous au pire...

Le coup d'Etat électronique de George Bush

mardi 22 juin 2004

Plus de cinquante millions de citoyens américains, soit un quart du corps électoral, vont utiliser des machines électroniques pour voter lors de l'élection présidentielle de 2004. 80% de ces machines ont été achetées par les différents Etats américains à deux sociétés, Diebold et ES&S (Election Systems and Softwrare) qui sont connues pour leurs liens étroits et incestueux avec le clan républicain. 80 % de ces machines ne produiront pas de reçu papier pour les votes effectués.

Ainsi, plusieurs dizaines de millions de votes ne pourront pas être vérifiés et la régularité des résultats dépendra donc de l'éthique de sociétés privées qui ont interdit contractuellement aux Etats d'examiner les logiciels utilisés, même en cas de résultats suspects.

Imaginez ainsi, qu'après une élection présidentielle en France, tous les bulletins de votes soient emmenés par une société privée, ayant des liens étroits avec le candidat principal, et soient dépouillés par des membres de cette société dans ses locaux et dans le plus grand secret, sans que l'Etat ou des citoyens de tous bords puissent contester les résultats annoncés !

Une étude réalisée par l'Université John Hopkins de Baltimore, a souligné l'absence totale de garantie des machines vendues par Diebold et la très grande facilité avec laquelle il est possible de fausser les résultats et de les modifier à distance.

La seule réponse de Diebold à ce rapport a été d'accuser ses auteurs d'appartenir aux 'théoriciens du complot' et de vouloir empêcher la modernisation du système électoral américain.

Complot ou pas, il est particulièrement troublant d'apprendre que le président de Diebold a publié une lettre destinée à recueillir des fonds pour le parti Républicain, dans laquelle il promet d'aider le président Bush à obtenir les voix de l'Ohio lors de l'élection présidentielle. Cette lettre a été envoyée en 2003 juste avant que la société Diebold obtienne, avec deux autres sociétés, le juteux marché des machines électorales électroniques.

Afin de s'assurer qu'un maximum d'Etats adopte ces nouvelles machines avant les élections de novembre 2004, l'administration Bush a fait passer une loi (Help America Vote Act 2002) qui prévoit une aide de près de 4 milliards de dollars pour inciter les Etats à ranger au placard les vieux bulletins de vote. Cette aide n'est accordée qu'aux Etats qui procèdent préalablement à un nettoyage de leur liste électorale. Ce nettoyage est curieusement confié systématiquement à des sociétés privées, dont, comme on aurait pu s'en douter, Diebold. Ici aussi, la recomposition des listes électorales n'est pas vérifiée par les Etats ni par des membres de l'administration fédérale.

Juste avant l'élection présidentielle de 2000, Diebold avait déjà reçu le mandat de l'Etat de Floride, dirigé par le propre frère de George Bush (Jeb), de procéder à un tel nettoyage. On connaît le résultat de ce nettoyage ('ethnique' on dit certains) : plus de 50 000 votes noirs et Démocrates ont été illégalement supprimés des listes (dans l'Etat de Floride on connaît la 'Race' de l'électeur et le parti pour lequel il vote lors des primaires. Ces mentions sont indiquées sur le bulletin d'inscription aux listes électorales) ! On se souvient qu'Al Gore est censé avoir perdu l'Etat de Floride, et par conséquent l'élection présidentielle américaine, à un peu moins de 600 voix près (on comprend mieux pourquoi la Cour Suprême avait refusé de procéder à un recomptage des votes) !

Pour prix de cette loyauté Diebold s'est vue confiée le marché des machines électorales électroniques dans de nombreux Etats américains.

L'administration Bush a également mis en place un système de vote électronique pour ses militaires basés à l'étranger (plus de 300 000). Encore une fois, la gestion des votes a été confiée à des sociétés privées, dont un groupe d'investissement saoudien et Accenture.

Vu les antécédents de l'administration Bush, on peut légitimement douter du caractère hautement démocratique des prochaines élections américaines. Une double fraude semble ainsi devoir garantir une victoire au clan Bush, (quelque soient les évènements internationaux, la situation économique américaine ou les preuves portant sur de nouvelles violations des droits de l'homme commises par cette administration) :

une fraude lors de la recomposition des listes électorales (élimination du vote noir et Démocrate, sous des prétextes fallacieux et non vérifiables, par des sociétés contrôlées par des proches du parti Républicain) ;

une fraude lors du décompte des votes (de nombreuses élections locales ont eu lieu en 2003 avec de telles machines et ont déjà été entachées de très nombreuses suspicions de fraude. Mais en raison des clauses contractuelles imposées par ces sociétés privées il a été impossible de vérifier les résultats dans des conditions normales et de les remettre en cause. Les fraudes supposées ont systématiquement profité aux candidats Républicains).

Rien ne semble pouvoir arrêter cet engrenage peu démocratique. D'importantes personnalités américaines s'en sont inquiétées et ont publié des textes alarmistes sur le sujet : Howard Dean (ancien candidat Démocrate à l'investiture), Paul Krugman (l'un des plus connus et respectés éditorialistes du New York Times), Greg Palast (le journaliste d'investigation américain qui avait révélé les fraudes électorales lors des élections présidentielles de 2000), Michael Moore…

Toutes ces mises en gardes n'ont eu aucun effet et n'ont pas su mobiliser l'opinion publique pour le moment.

Seule une action citoyenne préventive contre "Double Voyou Bush" pourrait empêcher la victoire annoncée d'un clan minoritaire, contre ce qui était, il y a encore quatre ans, la plus grande démocratie du monde.

Quelques sources :

Vanishing Votes, de Greg Palast, dans The Nation, 29 avril 2004 ;

All President's Votes ? de Andrew Gumbel, dans The Independent, 13 octobre 2003 ;

Hold Up on E-Voting, de Howard Dean, dans The Daily Camera/Colorado, 3 juin 2004 ;

How to Hack an Election, de Paul Krugman, dans The New York Times, 31 janvier 2004 ;

Voting Chaos looms for American election, de Steve Connor, dans The Independent, 16 février 2004 ;

US Citizens Revolting Against Paperless Voting, de Marty Logan, dans Inter Press Service, 5 juin 2004 ;

E-Voting Oversight Overwhelms US Agency, de Rachel Konrad, dans Associated Press, 4 mai 2004 ;

Michael Moore Attacks E-Voting, de Andrew Donoghue, dans ZDNet, 10 Novembre 2003 ;

E-Vote Machines Drop More Ballots, de Kim Zetter, dans Wired News, 9 février 2004 ;

Diebold, Electronic Voting and the Vast Right-Wing Conspiracy, de Bob Fitrakis, dans Free Press, Colombus, Ohio, 25 février 2004 ;

de L'Idiot du Village Le coup d'Etat du 9 décembre 2000 
Lien vers http://www.lidiotduvillage.com/imprimersansb.php3?id_breve=35>

Sources : Lien vers http://www.lidiotduvillage.com/breve.php3?id_breve=47>


Une firme de consulting politique accusée de détruire des fiches d'inscription électorale démocrates

Cet été, Adam Banse, enseignant intérimaire, s'était fait embaucher pour aller frapper aux portes et inciter les Américains à s'inscrire sur les listes électorales pour la présidentielle du 2 novembre. Il a démissionné, furieux, deux heures plus tard: "ils m'ont dit que si je ramenais des inscriptions démocrates, je serais viré. Je me suis dit: 'il y a vraiment un truc qui cloche!".

Il n'est pas le seul. Pour ce scrutin où la participation s'annonce comme un facteur crucial et où des bataillons d'observateurs sont mobilisés par crainte d'irrégularités dans plusieurs Etats-clés du champ de bataille, une société de consulting financée par le parti républicain est sur la sellette, accusée d'avoir trompé les électeurs potentiels et détruit les fiches d'inscriptions d'électeurs démocrates.

Sproul & Associates, basée en Arizona, fait l'objet d'enquêtes dans l'Oregon et le Nevada, où d'autre gens embauchés comme Adam Banse se sont plaints d'avoir reçu comme consigne de n'enregistrer que les électeurs républicains, et de se débarrasser des formulaires remplis par des démocrates...

Une manipulation présumée rendue possible par un système américain où les électeurs s'inscrivent sur les listes avec leur affiliation politique.

Dans l'Oregon, les autorités de l'Etat affirment prendre ces plaintes très au sérieux et ont ouvert une enquête.

En Arizona, Nathan Sproul, ancien chef du parti républicain pour l'Etat, dément toute intention de fraude et accuse les démocrates d'avoir tout inventé: "Ils parlent de fraude là où il n'y en a pas, et poussent les médias à couvrir l'affaire".

Même son de cloche chez la porte-parole du Comité national républicain, Heather Layman, qui affirme que son parti accepte tous les électeurs, et accuse également les démocrates: "S'il n'y a pas trace de fraude, inventez-en, manipulez la presse pour qu'elle parle de ces accusations sans fondement, et répandez la peur".

Quant à la firme mise en cause, elle se refuse à dire dans quels Etats elle organise ses opérations d'inscription d'électeurs. Sproul a été fondée l'année dernière et a reçu près de 500.000 dollars (396.650 euros) du parti républicain depuis juillet, selon les chiffres officiels de la campagne.

Ces deux dernières semaines, d'anciens employés se sont fait connaître en Virginie occidentale, Pennsylvanie, Nevada et Oregon, racontant avoir eu pour instructions de n'inscrire que les républicains et de "tourner le dos" à ceux qui comptaient voter Kerry. Certains affirment même que des formulaires d'inscription démocrates ont été purement et simplement détruits ou jetés.

Eric Russell, de Las Vegas, a raconté à l'Associated Press avoir vu un chef d'équipe de Sproul déchirer dix de ces formulaires démocrates, et a réussi à en récupérer des morceaux, en guise de preuve. Il affirme que "Voters Outreach of America" (nom sous lequel Sproul opère au Nevada et dans d'autres Etats) lui doit encore de l'argent mais refuse de le payer.

Suite à ces accusations, les démocrates de Las Vegas ont, sans succès, demandé à un juge local de rouvrir le processus d'inscription des électeurs.

En Virginie occidentale, Lisa Bragg n'a même pas commencé à travailler pour Sproul, choquée par la première session d'orientation: les futurs "canvassers" (prospecteurs électoraux) y étaient incités à se faire passer pour des sondeurs... Et, sur la profession de foi distribuée par Sproul à son personnel, on pouvait lire en toutes lettres": "notre objectif est d'enregistrer des républicains". AP

Sources : Lien vers http://www.etnoka.fr/forums/view-msg.tcl?msg_id=000RZl&page=1&topic_id=242>


Rumeurs sur le vote électronique US : manipulation ou véritable scandale.


Une rumeur persistante secoue le net politique et la blogosphère politique. Diebold, une société américaine commercialisant des bornes de vote électronique, aurait crée un système permettant de modifier les suffrages exprimés.

Cette info, découverte par Bev Harris et relayée par des associations contre l'administration Bush et la guerre américaine en Irak, ne semble pas dépasser le stade de la rumeur. Il manque sûrement des preuves tangibles pour faire exploser le scandale du vote contesté de 2001 en Floride.

Encore une fois cela permet de dire que le vote électronique, le plus médiatisé des enfants de la démocratie électronique, reste une question technique. Pourra-t-on découvrir un jour un système intègre à l'abri de tous les bidouillages électoraux?

Avant de répondre à cette question, il semble plus important de se concentrer une nouvelle fois sur l'e-participation. Il y a encore tellement à faire pour utiliser toutes les potentialités du Net dans le champ de la participation citoyenne
.


Sources : Lien vers http://www.netpolitique.net/php/articles/diebold.php3>

L'affaire Diebold: blogs en campagne pour la désobéissance civile

Mon bon Webuchet, Lafayette va se retourner dans sa tombe:
La démocratie américaine est en danger. Le système de vote électronique est truqué.
C'est ce qu'a découvert en janvier dernier un journaliste indépendant, Bev Harris. Sa trouvaille est désormais relayée par Why War?, une association créée à l'origine par des étudiants du Swarthmore College désireux de questionner les choix va-t-en-guerre de l'administration américaine au lendemain de l'attentat du 9 septembre.

La blogosphère américaine a mis le feu aux poudres en relayant l'alerte.

Il y a de quoi, les ingrédients sont explosifs. Résumons pour ceux qui ne sont pas encore au courant:

Diebold, prestataire officiel pour le décompte des votes dans 37 états américains, aurait volontairement créé un système électronique permettant à quiconque possédant l'accès aux machines d'ajouter ou de détruire des votes de façon indétectable.

Ce n'est pas tout: certains documents rendus publics prouveraient que les partisans de George Bush s'en seraient servis lors des dernières élections présidentielles américaines pour manipuler les résultats en Floride et en Georgie - dont ont sait qu'ils ont décidé de l'issue de l'élection.

Why War? met à la disposition du public un grand nombre de documents que Diebold tente aujourd'hui de faire disparaitre par la voie judiciaire et par pression directe sur les hébergeurs.
Eu égard à la gravité des accusations, peu d'organisations se sont encore résolument engagées aux côtés de Why War? par crainte des retombées judiciaires et politiques, mais la blogosphère américaine s'est emparée de l'affaire et depuis une semaine rien ne va plus pour Diebold.

Les sites miroirs se multiplient, changent d'adresse dès que Diebold obtient satisfaction auprès d'un hébergeur. Les activistes de Why War? jouent la procédure, toujours en avant d'une plainte, et les documents semblent aujourd'hui échapper à toute tentative de récupération en vue d'une destruction.

Une recherche sur les mots "Diebold blog" dans Google donne déjà plus de 3900 résultats.
[mais pas un seul résultat sur "Diebold" dans les archives du quotidien Le Monde]

Le sujet est "touchy".
Certains media ont retiré leurs articles online sur le sujet, comme CNN qui publiait la nouvelle le 15 septembre: aujourd'hui, c'est file-not-found qui répond.

En revanche, la polémique abonde sur les blogs. Citons à titre d'exemple:
- CNN Lies, qui tient une chronique régulière sur les pratiques de désinformation du réseau crée par Ted Turner.
- David Weinberger, qui prédit un scandale national de grande ampleur
- Dan Gillmor invectivant Diebold à propos des actions menées à l'encontre des hébergeurs: "Can Diebold be this stupid?"
- Le Blog The Agonist publie une chronologie du scandale fort complète.

Diebold contre attaque en accusant Why War? d'abus de copyright, les pièces incriminées n'ayant pas vocation à être rendues publiques (sic).
Et légalement Why War? est dans son tort.
Par ailleurs, la direction de Diebold entend poursuivre en justice toute personne relayant l'accès à l'information dévoilée par Why War?

De quoi exciter les bloggers américains qui lancent aujourd'hui un appel à la désobeissance civile.

Chaud devant...

Bloguevard

PS: où en est le projet de "CNN à la française" demandé par Jacques Chirac en mars dernier?
Emmanuelle Richard en parlait déjà sur Radio Spartacus.
Voir aussi la nouvelle publiée en septembre dernier par Yahoo! ou encore le site de l'UPJF.

Mais est-ce vraiment la bonne réplique à donner aux media anglo-saxons?

Au Petit Calepin, nous sommes partisans d'un "CNN du pauvre" autrement plus indépendant et percutant
.

Sources : Lien vers http://www.lepetitcalepin.com/comments.php?id=P235_0_1_0> 

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2004 - Scandales du vote électronique aux USA

  http://www.jakouiller.com/2006/09/24/les-scandales-du-vote-electronique-aux-usa-suite/

Les scandales du vote électronique aux USA (suite)

Les systèmes de vote aux Etats-Unis n’ont pas fini de faire débat. Après les révélations sur les principaux fabricants de machines de vote électroniques, après les contestations sur les décomptes en Ohio, voilà que des scientifiques ont démontré la vulnérabilité des machines qui seront les plus couramment utilisées lors des prochaines élections…
Les systèmes de vote ont connu des changements majeurs depuis l’imbroglio des élections présidentielles aux USA en 2000. Le Congrès a voté en 2002 le « Help America Vote Act », qui fournit des fonds pour améliorer les équipements de vote.
De 2003 à 2005, quelques $3 milliards ont été dépensés pour l’achat d’équipements. Election Data Services, une société de consulting politique estime qu’environ 40% des électeurs utiliseront une machine électronique à écran tactile lors des élections de midterm en novembre 2006.
Une marque de machines a la plus large part du marché, et de loin : AccuVote, de la société Diebold Election Systems.
Les découvertes des chercheurs de Princeton
Il y a deux semaines, néanmoins, Diebold a eu à faire face à l’un des plus embarrassants problèmes depuis sa fondation en 1859 comme fabricant de coffres-forts.
Edward W. Felten, un professeur d’informatique de Princeton, et ses collaborateurs ont fait des tests avec une machine AccuVote TS et remarqué que la clé donnant accès à la fente de carte mémoire de la machine semblait semblable à celle que l’un des étudiants avait chez lui.
Quand il amena la clé et l’essaya, la porte de protection du compartiment carte mémoire de l’AccuVote s’ouvrit. Après examen, il s’avéra que la clé était un élément standard utilisé dans des serrures simples de mobilier de bureau, de valise et de minibars d’hôtels.
Une fois que le la fente de carte mémoire est accessible, est-il possible d’introduire un software pirate qui manipulerait les votes ou les décomptes ?
C’est l’une des questions à laquelle le professeur Felten et deux de ses étudiants, Ariel J. Feldman et J. Alex Haldeman, ont tenté de répondre. Face au refus de Diebold de laisser les scientifiques tester l’AccuVote, l’équipe de Princeton n’a eu accès à une machine que par une tierce partie.
Avant même d’avoir fait cette surprenante découverte avec la clé du minibar, ils avaient émis une critique dévastatrice sur la sécurité de l’AccuVote. Pour les informaticiens ils avaient publié un document technique, et pour le grand public une vidéo. Leur réponse sans appel à la question de la faisabilité du truquage de vote sur l’AccuVote: facile !
Le principe du truquage des votes
Les chercheurs ont démontré la vulnérabilité de la machine à une attaque par du code introduit par carte mémoire. Le programme qu’ils ont conçu n’altère pas le processus du vote. La machine enregistre correctement chaque vote et fait une copie de sauvegarde.

Toutes les 15 secondes, le programme pirate vérifie les décomptes de votes internes, et ajoute ou soustrait des votes, pour atteindre les cibles programmées ; il fait les mêmes changements sur le fichier de sauvegarde. Les modifications ne peuvent être détectées par la suite, le nombre total de suffrages correspondant parfaitement au nombre de votants. A la fin de la journée d’élections, le programme pirate s’efface, ne laissant aucune trace.
La réponse de Diebold
Le 13.09.2006, quand le Centre de Technologie de l’Information de Princeton a publié ses découvertes, Diebold a publié un communiqué de presse, ignorant la démonstration et l’analyse des chercheurs. Il disait que la machine AccuVote de Princeton était « vieille de deux générations » et « n’était plus utilisée nulle part. »
Le professeur Felten, a déclaré qu’il ne pouvait imaginer qu’une nouvelle version du software de l’AccuVote puisse se protéger contre ce type d’attaque. Mais il dit que c’est avec plaisir qu’il testerait la nouvelle version.
Mark G. Radke, directeur du marketing de Diebold, a déclaré que le machines AccuVote ont été certifiées par les agents électoraux fédéraux, et qu’aucun chercheur universitaire ne serait autorisé à tester un AccuVote fourni par Diebold.
Radke dit que les critiques contre Diebold étaient focalisées sur le software et qu’ « elles n’ont aucune idée de la sécurité physique » qui protège les machines des intrusions.
Ce même point était mis en avant dans le communiqué de presse critiquant l’étude de Princeton, en disant qu’ « elle ignore les sécurités physiques et les procédures électorales. »Cette critique est en contradiction avec la page 5 de l’étude de Princeton, où les auteurs montrent, pas à pas, les détails de l’installation su software pirate.
Même avant la découverte du lien avec la clé du minibar, les chercheurs avaient appris que la serrure était facile à ouvrir : l’un deux le faisait régulièrement en moins de 10 secondes.
Les sceptiques, qui ne peuvent croire qu’une élection puisse être aussi facilement manipulée, peuvent visionner la vidéo en ligne de 10 minutes : la serrure de l’Accuvote est crochetée, une carte mémoire est introduite, la machine est réinitialisée, et en 60 secondes elle est prête a fournir les résultats demandés en faveur de tel ou tel candidat.
 
Les doutes sur les machines AccuVote ne datent pas d’aujourd’hui

Les informaticiens, experts en sécurité, ont tiré la sonnette d’alarme depuis des années.
David L. Dill de Stanford et Douglas W. Jones de l’université de l’Iowa furent parmi les premiers à alerter le public sur les problèmes potentiels. Mais la possibilité de pirater les votes par des moyens électroniques demeurait rien de plus qu’une hypothèse, jusqu’à l’été 2003, quand le code du système d’exploitation de l’AccuVote fut découvert sur un serveur de Diebold, accessible au public.
Il fut vite entre les mains des chercheurs. Les vulnérabilités suspectées furent confirmées, et des défauts inconnus furent ajoutés à la liste des soucis.
Lors d’une conférence sur la sécurité informatique, Aviel D. Rubin, professeur d’informatique à a Johns Hopkins et Dan S. Wallach, professeur associé à Rice caractérisèrent le système comme « de loin sous les critères standards minimaux de sécurité. »
Le professeur Rubin venait de publier un livre non-technique intitulé, « Braver les nouveaux scrutins : la bataille pour la sauvegarde de la démocratie à l’âge du vote électronique » (Morgan Road Books), qui décrit comment sa vie tranquille bascula après que lui, et ses collègues aient publié leur papier. Il décrit les menaces de poursuites des avocats de Diebold, s’ils donnaient des interviews qui pourraient« apparaître comme détériorant ou gênant le business actuel ou futur de Diebold. »L’université Johns Hopkins se rangea à son côté, et son président William R. Brody, le félicita pour son travail.
Récemment, il y a eu des signes de remise en cause de la confiance en les équipements AccuVote par certains états. Des officiels en Californie, Floride and Pennsylvanie ont fait part de leurs inquiétudes. Au Maryland, la Maison des Représentants a voté 137 voix à 0 un projet de loi interdisant l’utilisation des machines AccuVote parce qu’elles ne sont pas équipées pour fournir un audit sur papier (le sénat de l’état à rejeté le projet qui est mort).
(Source : RANDALL STROSS, NY Times du 24.09.2006)

4 Réponses à “Les scandales du vote électronique aux USA (suite)”

  1. poil à gratter
    Les grandes démocraties ne devraient pas utiliser le vote électronique, car les manipulations techniques sont trop faciles.
    Mais une nation….
    …qui est prête à destituer un président qui a oser mentir sur une histoire de fesses,
    …mais qui a élu par deux fois un président qui a usurpé le pouvoir,
    …qui à pris pour argent comptants les mensonges sur le terrorisme, sur les prétendues armes de destructions massives en Irak,
    …qui accepte les collusions du mondes des affaires et de la politique sur le sujet Irakien.
    … qui enferme sans jugement et hors de son territoire des individus seulement soupçonnés,
    … qui se permet d’intervenir sur le sol de pays étrangers amis pour kidnapper ces individus
    … qui appelait à la haine et menacait la France parce qu’elle considérait que l’Irak n’était pas impliqué dans les actes de terrorisme du 11 septembre et qu’envahir ce pays n’aurait fait que déstabiliser encore plus une région très sensibles.
    … est elle encore une grande démocratie.
    Le rêve Américain serait il devenu le cauchemar Américan
  2. Vincent
    Tellement intéressant et stupéfiant que j’ai repris sur mon blog !
  3. obooble
    Le probléme ici au states mon cher jakouiller est que personne n’en a rien a faire.
    C’est a dire que les gens ralent (un peu pas trop fort), et la presse s’en fout.
    Les démocrates sont des laches, remarque ils sont "sponsorisés" par les memes megas-corporations donc ils se taisent.
    Pour etre plus clair :
    Oui la majorité des americains (people et politiques) savent que les machines de vote électroniques sont fabriquées par deux entreprises qui sponsorisent le parti républicain … <img src=" class="wp-smiley" style="margin: 0px; padding: 0px; border: none; " />
    Non ils n’iront pas gueuler dans la rue.
    Pourquoi ?
    Peur du gendarme, "United we stand", en résumé the "american freedom" est désormais compris comme :
    Acheter pas cher (made in china)
    crédit pas cher (grosse bagnole)
    Guerre en Irak : Bin oui mon bon monsieur, j’ai vu dans FoxNews que les TERRORISTES Irakien (oublié que c’est bush qui est l’envahisseur) sont TELLEMENT JALOUX de notre belle AMERIQUE qu’il nous faut des gens de la trempe de Bush pour nous proteger….
    Voila voila, j’ai aimé les states jusqu’en 2003 …. C’est dommage les gens ici sont désormais TOTALEMENT a coté de leurs pompes ….
    Deniere info de la manager de mes comptes bancaires :
    Oui c’est normal que TOUS les chéques (j’ai des business ici) et les virements sur votre comptes soient "retenus" (hold on) par la banque pour des durées qui oscillent entre 15 et 30 jours car vous etes "flagged" marqué en rouge par le FBI …
    Moi : pourqoi donc ????
    elle : parce que vous faites des virements outre-atlantique (virement en France), donc c’est supect et nous avons du donner vos infos bancaires au FBI en accords avec le "Homeland Security Bill" ….
    J’essayerais d’etre de retour en France courant Novembre …. Une seule anicroche : Je suis peut etre aussi "flagged" dans les aéroports : Peut etre ne pourrais-je pas utiliser l’avion pour quitter ce pays de fou!

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2004 - LES MAGOUILLES CONTINUENT...



LES MAGOUILLES CONTINUENT...
Et voilà les magouilles commencent ou plutôt continuent... les votes ont commencé une dizaine de jours avant le 2 novembre et comme par hasard...dans l'Etat de Floride, fief de Geb Bush, frère du président en exercice. Ainsi pour ceux qui ne veulent pas voter électroniquement, les bulletins de vote en papier sont non conformes. Ceci dans le seul but d'obliger les gens à voter électroniquement. Et d'éviter ainsi tout contrôle. Croyez-le, il va repasser. Tout est étudié. Nous avons affaire là à la plus grande escroquerie au niveau de l'Etat. Kerry peut toujours parler... Cheney et sa clique de mafieux connaissent déjà les résultats. Ils ne tiennent pas à laisser la place à quelqu'un d'autre. Leur marionnette leur est trop utile. Ils vont pouvoir s'enrichir encore sur le dos de l'Etat Américain... des pauvres Afhgans et des irakiens... Nous en sommes certains, Bush va être réélu... et avec son administration, il pourra s'en donner à coeur joie dans la destruction de notre planète.
 




DUEL POUR LA MAISON-BLANCHE.

La Floride II, le retour du vote à problème.

Mardi 19 octobre 2004

On le craignait, nul n'en rêvait, mais la Floride l'a quand même fait : "Avec le scrutin de 2000 en mémoire et les amères débats autour de sa validité, les Floridiens ont commencé à voter lundi 18 octobre, et cela n'a pas fait un pli : à peine une heure après le début de l'élection, les premiers problèmes apparaissaient !" regrette USA Today. Le quotidien le plus vendu des Etats-Unis donne l'exemple du comté de Palm Beach, où une scrutatrice démocrate a constaté que les bulletins de vote remis aux électeurs qui refusaient d'utiliser les machines à écran tactile étaient non conformes. "Plusieurs bureaux de vote du comté de Broward avaient des problèmes avec leur connexion au centre de décompte et une panne d'ordinateur a empêché le vote dans le comté d'Orange, où se situe la ville d'Orlando", signale encore USA Today.

Le St Petersburg Times fait également état des dysfonctionnements et des pannes qui ont émaillé toute cette première journée de scrutin. "Des centaines d'électeurs ont fait le pied de grue devant les bureaux de vote. Des dizaines en ont eu marre et ont fini par s'en aller plutôt que d'attendre dans la chaleur." "C'est désespérant", se plaint Sumpton Jackson, 49 ans, qui était parmi les premiers à essayer de voter à College Hill Library, un quartier noir de Tampa, où les ordinateurs ont fait défaut durant deux heures. "J'ai attendu 90 minutes avant de laisser tomber. Devant moi, il y avait au moins une quarantaine de personnes, dont plusieurs en fauteuil roulant, toutes à attendre." "C'est comme une attraction de Disneyworld. On donne aux gens un pass pour qu'ils soient prioritaires quand ils reviendront, dans deux heures", reconnaît, désabusé, le responsable d'un des bureaux défaillants.


La porte-parole de la secrétaire d'Etat de Floride, Glenda Hood, notoirement connue pour sa partialité en faveur de George Bush, a estimé que "cette première journée de vote s'était à peu près bien passée et que les diverses pannes avaient été réparées très vite". Pour le représentant local du Parti républicain, le scrutin s'est même déroulé très correctement, "mis à part quelques problèmes mineurs".

Un avis que ne partage pas le Miami Herald, qui, s'il rapporte cette version officielle, remarque surtout que "le vote s'est mal déroulé dans au moins une vingtaine de lieux, laissant planer un doute plus que sérieux sur la qualité du scrutin du 2 novembre". Or, rappelle le grand quotidien local, c'est précisément pour éviter une réédition de la catastrophe de 2000 que ce vote anticipé a été créé.

En 2000, en effet, des milliers d'électeurs appartenant à des minorités connues pour soutenir traditionnellement le Parti démocrate n'avaient pas pu mettre leur bulletin dans l'urne, car ils ne figuraient pas sur les listes électorales, établies par une administration aux mains de Jeb Bush, frère du candidat George Bush. Ce dernier gagnait alors l'élection en Floride, et du coup remportait la victoire nationale par quelques centaines de voix.

"Echaudées par cette histoire, les minorités veulent profiter du vote anticipé pour s'assurer que leurs voix seront prises en compte", note le Miami Herald. Et cette première journée n'a rien pour les rassurer, reconnaît le quotidien.

Le Washington Post signale d'ailleurs que, rien que pour obtenir plusieurs bureaux consacrés au vote anticipé, "il a fallu des procédures judiciaires". La Cour suprême de Floride, acquise aux républicains, a en particulier rejeté la demande de certains syndicats d'autoriser les salariés déplacés de leurs lieux de vie à cause des ravages liés aux derniers ouragans à aller voter dans un bureau de vote anticipé plutôt que dans leur zone de résidence.

Le Post note que "la Floride n'est ni le premier ni le seul Etat à lancer le scrutin deux semaines avant le 2 novembre. Mais l'affaire de 2000 fait de cet Etat un symbole, vers lequel tous les regards sont donc tournés". "J'ai peur que certains bulletins ne soient pas comptés et qu'une fois encore la Floride soit la risée de tout le pays", confie une électrice au quotidien. "Je n'ai malheureusement aucun doute, avoue un électeur, le scrutin de Floride sera un fiasco."

Le journal remarque toutefois que, fiasco ou pas, ce vote sera original : "Pour une fois, les morts voteront. En effet, les bulletins des personnes qui décéderaient entre le jour de leur vote et le 2 novembre seront comptabilisés, ont assuré des responsables administratifs."



Eric Maurice & Eric Glover

Sources : Lien vers http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=28338&provenance=newsletter&bloc=01> 

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2004 - LA TRICHERIE A ENCORE FONCTIONNE

http://veritance.populus.org/rub/3
Le 18 décembre 2004 
 
Des électeurs contestent les résultats de la présidentielle américaine devant la cour suprême de l'Ohio 
 
Les électeurs qui disent avoir eu des problèmes avec les machines de vote électronique lors du scrutin présidentiel du 2 novembre dernier dans l'Ohio ont déposé une plainte vendredi devant la cour suprême de cet Etat, demandant l'annulation des résultats de l'élection.  
Les 40 électeurs évoquent tour à tour des erreurs des machines, un double décompte de certains votes et une pénurie de machines de vote dans les circonscriptions à forte présence de minorités.  
Cette action en justice est soutenue par le révérend Jesse Jackson et Cliff Arnebeck, un avocat de Columbus travaillant pour «Alliance for Democracy», une organisation basée dans le Massachusetts qui a accusé la campagne de George W. Bush d'avoir de «vol high-tech de votes».  
Le groupe a déposé sa plainte lundi, le jour où le collège électoral a voté pour George W. Bush. Le juge Thomas Moyer de la cour suprême de l'Ohio les a déboutés jeudi, estimant que dans la plainte déposée, les électeurs avaient évoqué de façon incorrecte la tenue d'une nouvelle élection.  
Ohio et ses 20 votes de grands électeurs étaient cruciaux dans la course à la Maison Blanche. Le 6 décembre dernier, le secrétaire d'Etat d'Ohio, le républicain Kenneth Blackwell, a déclaré que George W. Bush avait emporté le scrutin dans l'Ohio, avec 119.000 voix d'avance sur son rival démocrate John F. Kerry. Le chiffre de 136.000 suffrages avait été initialement annoncé. AP  
 
Sources : 
Lien vers http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20041218.FAP1582.html?0203> 



Une association
dénonce des fraudes
 


"Count Every Vote 2004" affirme avoir relevé des d'irrégularités concernant le vote d'Américains pauvres ou issus de minorités ethniques dans 7 Etats.  

U n groupe de défense de droits des électeurs déclare avoir relevé des centaines d'irrégularités électorales concernant le vote d'Américains pauvres ou issus de minorités ethniques dans sept Etats du sud du pays, de longues files d'attente à des équipements défectueux, en passant par l'intimidation volontaire des électeurs.  
"Alors que les Etats-Unis d'Amérique sont une puissante démocratie, ce sont aussi une démocratie qui a présente des défauts", a déclaré Keith Jennings, directeur de l'organisation "Count Every Vote 2004", créée après l'élection 2000 pour assurer le droit au vote à "des couches sous-représentées et marginalisées de la population".  
Le groupe avait envoyé mardi, jour du scrutin présidentiel, des observateurs dans 700 bureaux de vote en Alabama, Floride, Géorgie, Louisiane, Mississippi, Caroline du nord et Caroline du Sud.  
Parmi leurs découvertes préliminaires, le groupe a relevé peu de bureaux de vote ouverts tôt dans le comté de Duval (Floride), des pannes de machines de vote électroniques dans trois comtés de Caroline du sud et la perte des votes d'un bureau de vote de la Caroline du Nord à la suite d'une panne d'ordinateur. 

Rapport d'ici deux semaines 

Le groupe publiera un rapport exhaustif de ces irrégularités d'ici deux semaines.  
Entre-temps, dans l'Ohio, des responsables électoraux ont déclaré qu'un système de vote électronique avait accordé par erreur 4.258 voix au président George W. Bush, alors qu'en réalité... seules 638 électeurs avaient voté mardi dans ce bureau de vote de Gahanna, dans le comté de Franklin!  
M. Bush a ainsi recueilli 3.893 votes de trop: en réalité il remportait 365 voix (et non 4.258!), contre 260 pour John Kerry. George W. Bush a remporté cet Etat avec une avance de 136.000 votes, selon les résultats non officiels, et John Kerry s'est incliné après avoir estimé que les 155.000 bulletins de vote provisoires qui restaient à être dépouillés ne changeraient pas le résultat du scrutin.  
Selon Sean Greene, un chercheur en matière de vote électoral, s'il est vrai que cette erreur semble mineure, "cela pourrait changer si plus d'histoires de ce genre commencent à devenir publiques."

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2004 - Enquête

http://www.ejfi.org/Voting/Voting-49.htm

Cet article présente les résultats de trois des plus grands experts sur le matériel de vote électronique.
24 juillet 2006 - La plupart des scientifiques informatiques ont longtemps considéré comme Diebold l'enfant d'affiche pour tout ce qui ne va pas avec les machines de vote à écran tactile. Mais nous n'avons jamais imaginé que Diebold serait aussi irresponsable et incompétent car ils se sont révélés être.
Récemment, l'expert en sécurité informatique Harri Hursti révélé les failles de sécurité graves dans les logiciels de Diebold. Selon Michael Shamos, un informaticien et examinateur système de vote en Pennsylvanie, «C'est la faille de sécurité les plus sévères jamais découvert dans un système de vote."
Encore plus choquant, nous avons appris récemment que Diebold et l'État du Maryland avait été au courant de ces vulnérabilités pour au moins deux ans. Ils ont été documentés dans l'analyse, commandée par le Maryland et menée par RABA Technologies, publié en Janvier 2004. Depuis plus de deux ans, Diebold a choisi de ne pas fixer les failles de sécurité, et dans le Maryland a choisi de ne pas alerter les autres États ou fonctionnaires nationaux au sujet de ces problèmes.

Fondamentalement, Diebold comprenait une «porte dérobée» dans son logiciel, ce qui permet à quiconque de changer ou modifier le logiciel. Il n'y a pas de garanties techniques en place pour s'assurer que seules les personnes autorisées peuvent effectuer des modifications.

Un individu malveillant ayant accès à une machine à voter plate-forme pourrait le logiciel sans être détecté. Pire encore, si l'attaquant a calé la machine utilisée pour calculer les totaux pour une enceinte, il ou elle pourrait modifier les résultats de cette enceinte. Le fixer seulement les auteurs RABA proposé était d'avertir les gens que la manipulation d'une élection est contre la loi.

En règle générale, les machines à voter modernes sont livrés quelques jours avant les élections et stockées dans les foyers ou dans les bureaux de vote insécurité. Une grande variété de travailleurs au scrutin, les expéditeurs, les techniciens et autres personnes ayant accès à ces machines à voter plate-forme pourrait le logiciel. Ces modifications logicielles pourrait être difficile, voire impossible à détecter.
Diebold porte-parole David Ours admis au New York Times que la porte arrière a été inséré intentionnellement afin que les fonctionnaires électoraux pourraient être en mesure de mettre à jour leurs systèmes facilement. Ours justifié actions Diebold en disant: "Pour qu'il y ait un problème ici, vous êtes essentiellement en supposant une hypothèse où vous avez certains fonctionnaires électoraux mauvais et néfaste qui se glissent dans et introduire un morceau de logiciel ... Je ne crois pas ces personnes mauvaises élections existent. "
Alors que la confiance Diebold en fonctionnaires électoraux est réconfortant, Diebold a placé les autorités électorales dans une position inconfortable, sans défense contre les candidats ou les électeurs mécontents en doute les résultats d'une élection. La situation est encore pire pour les États et les localités à l'aide de l'écran tactile Diebold machines qui n'ont pas de documents papier électeur vérifiées à raconter.
Machines à voter Diebold ont été certifiés pour être en conformité avec les normes du système de vote 2002, tel que requis par la loi Help America Vote. Ces normes interdisent les fonctionnalités du logiciel qui soulèvent un doute »que le logiciel testé au cours du processus de qualification reste inchangé et conserve son intégrité. " Nous devons nous demander comment le logiciel contenant une telle violation scandaleuse viennent d'être certifiés, et ce que d'autres défauts, mais d'être découvert, se cachent dans d'autres systèmes certifiés?
Il ya eu de nombreux problèmes importants - certains ont entraîné voix perdues - impliquant dématérialisation des machines à voter produits par d'autres fournisseurs. Reconnaissant les risques intrinsèques des machines de vote sans papier, l'Association for Computing Machinery a publié une déclaration disant que chaque électeur devrait pouvoir «d'inspecter un physique (par exemple, papier) d'enregistrement pour vérifier que son vote a été correctement couler et à servir un contrôle indépendant sur ​​le résultat. " Sans les dossiers papier des électeurs vérifiées de toutes les voix, et sans vérifications ponctuelles de routine de ces dossiers, aucun mode de scrutin actuellement disponibles peut faire confiance. Avec ces documents, même lorsque les machines ne fonctionnent pas correctement, chaque électeur peut vérifier que son vote a été correctement enregistré sur le papier.
Notre démocratie dépend de notre sécurité, ayant élections fiables et précis.
hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2004 - DES MACHINES A VOTER SUSPECTES

  http://veritance.populus.org/rub/53

DES MACHINES A VOTER SUSPECTES

Tout comme en 2000 Bush n'a pas été élu démocratiquement par le Peuple, nous savons qu'il se prépare encore des tas de magouilles pour que Bush reste au Pouvoir. Les rapaces ont tout préparé minutieusement. Les trois-quart des urnes électroniques seront truquées et incontrôlables et des millions de gens ne pourront pas voter à cause de leur origine raciale. Pour notre grand malheur, nous allons être obligés de subir encore la politique expansionniste des USA à moins que... quelqu'un en haut lieu décide de porter plainte pour falsification d'élections???




Thomas Legrand s'est rendu en Arizona où une équipe d'inspecteurs du monde entier vérifie le système de vote entièrement électronique. Il s'agit bien sûr d'éviter ce qui s'est passé en 2000 en Floride. Cette équipe appartient à l'association Global Exchange, une ONG connue dans le monde entier pour ses missions dans des pays où l'honnêteté des scrutins est souvent mise en doute, comme en Afrique ou en Amérique du Sud. Notre correspondant a suivi quatre inspecteurs. Bien souvent, les Américains qu'ils ont rencontrés sont assez incrédules. Au départ, ils pensaient qu'ils étaient là pour comprendre comment fonctionne la belle démocratie américaine, afin de pouvoir l'exporter vers d'autres pays. Ils ont tout faux.

Ces experts ont relevé que la démocratie américaine peut présenter des ratées. Ils ont constaté les limites du vote électronique qui ne permet pas le contrôle a posteriori d'un vote. Pire, dans certains Etats, on peut déjà voter pour les élections du 2 novembre
.
 




SUSPICION SUR LES MACHINES A VOTER ELECTRONIQUES...

Élection américaine : suspicion sur les machines à voter électroniques.

Environ 10 millions d’électeurs américains éliront leur président le 2 novembre via des machines électroniques à écran tactile. Mais un rapport de l’OSCE souligne qu’elles sont très loin de garantir un scrutin sans polémique.


L'élection présidentielle américaine du 2 novembre va-t-elle à nouveau tourner à l’imbroglio politico-technico-judiciaire, comme ce fut le cas il y a quatre ans? Tout n’a pas encore été mis en œuvre pour éviter les contestations et les suspicions qui ont entouré l’élection de George W. Bush en 2000. Selon un rapport de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) publié le 28 septembre (*), l’introduction de nouvelles machines à voter électroniques «a le potentiel pour créer de sérieuses controverses».

L’organisation, qui intervient habituellement dans les pays d'Europe orientale pour vérifier la validité des scrutins, a enquêté sur les conditions de la prochaine élection présisentielle aux États-Unis – à la demande même de Washington. L'OSCE y enverra d'ailleurs une centaine d’observateurs le jour du scrutin. Les conclusions de son premier rapport ne sont guère tendres. La confidentialité du vote par correspondance y est remise en cause, ainsi que l’exactitude des listes des personnes exclues du scrutin à cause d’une condamnation pour crime.

L’OSCE pointe surtout les problèmes pouvant résulter des machines à voter. «Les électeurs aux États-Unis utilisent divers équipements pour voter, qui peuvent varier non seulement d’un État à l’autre, mais aussi d’un comté à l’autre à l’intérieur d’un État», explique l’organisme international. Cinq technologies différentes peuvent être utilisées dans un même État: les classiques bulletins de vote papier, deux types de machines pour perforer les bulletins, le scanner optique ou les machines électroniques, notamment celles à écran tactile (baptisées DRE)
.

Besoin de traces sur papier des votes électroniques.

Après la polémique en 2000 (le décompte laborieux des voix en Floride, où le gouverneur Jeff Bush est le frère de l'actuel président), le gouvernement a demandé aux États de l'Union de remplacer les machines à perforer par de nouvelles installations, qui permettent notamment de recompter plus facilement les votes. Mais ce changement n’est pas obligatoire, si bien que ces mêmes machines seront encore en activité dans plus de la moitié des États pour le scrutin en novembre.

Quant à ceux qui ont opté pour des machines électroniques à écran tactile, ils ne sont pas pour autant à l’abri des polémiques. L’OSCE affirme que la grande majorité d’entre elles «ne fournissent pas de traces des votes sur papier, ce qui est pourtant prévu dans de nombreuses lois nationales et absolument nécessaire pour un nouveau décompte en cas de résultats très serrés.»

De plus, les logiciels utilisés dans ces machines sont également soumis à suspicion, puisqu’ils n’ont pas pu être examinés par des experts indépendants. «Cela soulève de nombreuses interrogations au sujet de la fiabilité des équipements et de leur protection contre des interférences non autorisées», note l’OSCE
.

Des fabricants de machines électroniques partisans.

Ces griefs ont également été repris par l’une des plus anciennes associations professionnelles d’informaticiens américains, l’ACM (Association for Computing Machinery). Selon ses représentants, les systèmes électroniques «devraient permettre à chaque électeur de recevoir une trace physique pour vérifier que son vote a bien été enregistré». Ce reçu pourrait aussi être utilisé comme une double vérification des résultats produits et stockés dans le système, expliquent-ils.

Ces machines sont fournies par deux sociétés: Diebol Election Systems et Sequoia Voting Systems. Elles seront utilisées par environ dix millions d’électeurs en novembre. Or, l’OSCE rappelle également que la confiance des citoyens en ces technologies a diminué. Notamment depuis que les médias américains ont révélé «les activités politiques de leurs fabricants, qui ont contribué financièrement à des campagnes politiques, et en particulier la déclaration d’un des P-DG. Il a affirmé qu’il aiderait à apporter des voix à l’un des deux candidats».

Il s'agit de Walden O'Dell, patron de Diebold. Il a assuré dans une lettre de soutien adressée le 14 août 2003 au parti républicain qu'il «s'engageait à aider l'Ohio à donner ses voix au président Bush». Diebold était à l'époque sur les rangs pour équiper avec ses machines les bureaux de vote de cet État; un appel d'offres qu'il a depuis remporté. O'Dell a également participé à une réunion rassemblant plusieurs contributeurs à la campagne de George Bush, dans la ranch texan du président en août 2003
.

Avec Declan McCullagh à Washington pour CNET News.com

(*) USA 2 November 2004 Elections - OSCE/ODIHR Needs Assement Mission Report, 7-10 septembre 2004 (rapport en anglais - fichier PDF)



SOURCES : 
Lien vers http://fr.news.yahoo.com/040929/7/42mrr.html




LE DEPARTEMENT AMERICAIN DE LA DEFENSE "BLACKLISTE" DES FAI ETRANGERS.


À quelques semaines de l’élection présidentielle, le Pentagone bloque l’accès d’un site d’informations électorales à plusieurs FAI étrangers. Au motif de contrer tout risque de piratage, il empêche ainsi de nombreux expatriés de s’inscrire pour voter.

Victimes d'un "blacklistage" géographique, des abonnés de différents fournisseurs d'accès internet (FAI) aux quatre coins du monde se sont plaints de ne pouvoir accéder au site américain "fvap.gov". Géré par le département de la Défense, ce site est la vitrine du Federal Voting Assistance Program (FVAP), qui permet aux expatriés américains de faciliter leur vote par correspondance, en vue notamment de participer à la prochaine élection présidentielle.

Selon le quotidien imprimé à Paris International Herald Tribune, qui a révélé l'affaire lundi 20 septembre, des FAI d'au moins 25 pays ont recensé des blocages d'accès vers ce site. Le journal cite notamment Yahoo Broadband au Japon, Telefonica en Espagne, British Telecom et Yahoo Broadband au Royaume-Uni, et Wanadoo en France.

Mardi 21, le département de la Défense a confirmé ces blocages à ZDNet UK. «L'accès au site fvap.gov a été bloqué à certains fournisseur d'accès (...) pour rendre plus difficile aux hackers de le détourner ou de le défigurer», nous a indiqué le lieutenant-colonel Ellen Krenke.

Le Pentagone n'a pas été en mesure de fournir une liste précise des FAI concernés. D'après l'officier Krenke, ses services sont en train de «travailler sur une solution pour résoudre le problème dès que possible». En attendant, les expatriés peuvent contacter leur ambassade ou consulat pour obtenir une assistance afin de pouvoir voter, précise Krenke.

Une porte-parole de l'organisation Democrats Abroad, qui représente le parti démocrate hors des États-Unis, a indiqué être au courant de ces problèmes et ne pas être convaincue par les explications du Pentagone. «Je ne vois pas l'intérêt de pirater ce site», a-t-elle déclaré, rappelant qu'après s'être enregistré sur le site, il faut de toute façon une confirmation par courrier et par fax
.

Des problèmes récurrents chez Wanadoo.

En février dernier, le même Pentagone estimait que le vote à distance par internet n'était pas assez sûr. En attendant que les blocages soient levés, le parti démocrate propose un service alternatif sur le site "overseasvote2004.com". Les expatriés y trouveront un formulaire officiel à remplir et donc à envoyer par courrier et fax.

«Cela ne concerne qu'un nombre très réduit de nos abonnés», indique à ZDNet France un porte-parole de Wanadoo à Paris. Il précise que des problèmes similaires surviennent de manière récurrente depuis 18 mois (lire notre écho du 21 mars 2003). Ils concernent des sites américains en ".gov" et ".mil". Pour autant le problème spécifique de l'accès au site de vote américain ne fait pas l'objet d'un procédure particulière, poursuit-on chez le premier FAI français.

Wanadoo a transmis le dossier au Cert-IST, un centre d'alerte en sécurité informatique géré par des grandes entreprises et administrations. «Le blocage de certaines adresses IP par des sites américains n'est pas nouveau», explique-t-on au Cert-IST. «Nous avons, par exemple, traité un incident il y a deux ans avec le site internet de la Nasa. Il avait mal interprété une surcharge de requêtes provenant d'un internaute du sud de la France. La Nasa suspectait un acte malveillant. En fait, l'outil de téléchargement de l'internaute était simplement mal configuré et lançait des téléchargements intempestifs sur une présentation de la station spatiale internationale. Nous avons signalé l'anomalie à la Nasa qui a levé son blocage.
»


SOURCES : Lien vers http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39174193,00.htm
 
hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2004 - C’est officiel : Bush n’avait jamais été élu !

  http://mobile.agoravox.fr/actualites/international/article/c-est-officiel-bush-n-avait-jamais-33140

jeudi 27 décembre 2007 - par 
morice

C’est officiel : Bush n’avait jamais été élu !


La nouvelle est venue de l’Ohio ce 15 décembre dans une relative indifférence. On se souvient que lors des dernières élections en 2004, cet Etat avait joué un rôle-clé, Kerry pouvant encore l’emporter si l’Ohio versait démocrate. Cela ne fut pas le cas, mais très vite, lors de la soirée même d’élection, des voix s’étaient fait entendre pour accuser le clan Bush de trucage et de malversations. Le soir même, alors que l’issue est encore incertaine et que les blogs passent la soirée à comparer les sondages au sortir des urnes aux résultats qui apparaissent sur les téléviseurs, le monde s’inquiète. W. Bush pas vraiment : il sait qu’il va gagner. Et pour cause.
C’est la deuxième fois que ça se produit, l’élection de 2000 ayant vu l’épisode épique du recomptage des fiches cartonnées de la Floride occuper plusieurs semaines les écrans américains. Pour mémoire, le perdant c’était le nouveau prix Nobel, Al Gore, qui avait donc lui aussi été... élu président des Etats-Unis  ! Bush, le lendemain de sa seconde élection avait surpris les commentateurs en montrant une étrange quiétude, dans son ranch, la même qu’il affichera au fond d’une école pendant les attentats contre le WTC. Bush sait quelque chose, mais ne peutdire quoi. En l’occurrence pour l’Ohio où son ami Diebold a mis en place des machines à voter qui, quoi qu’il arrive, lui assurent d’être élu. Les machines étaient vérolées, tout le monde s’en doutait. Mais aujourd’hui, on en a la preuve formelle.
C’est Jennifer Brunner, la nouvelle responsable du vote dans l’Etat de l’Ohio, qui le dit ce jour, elle qui restera peut-être dans l’Histoire pour affirmer que si le matériel dont elle a la charge n’est pas assez sûr pour fonctionner en 2008, cela revient à dire qu’en 2004 cela ne l’était pas plus, et que par conséquent l’élection en Ohio a été flouée. Et la présidentielle avec. "It was worse than I anticipated" ("c’est pire que prévu"), dit-elle aujourd’hui à propos des cinq modèles différents de machines à voter installés dans l’Etat. Tous les moyens de fraude découverts par MmeBrunner avaient été détectés depuis longtemps par des activistes tels BradBlog et BlackBox, et raillés en direct avec brio par John Stewart, lors d’une émission restée culte du Daily Show avec l’ineffable John Hogman, que d’aucuns connaissent ailleurs.
"At polling stations, teams working on the study were able to pick locks to access memory cards and use hand-held devices to plug false vote counts into machines. At boards of election, they were able to introduce malignant software into servers." Les votes, dans le système Diebold, étaient stockés sur des cartes PCMCIA verrouillées par une clé du modèle de ceux qui figurent sur les bars de chambre d’hôtel, à savoir un modèle répandu partout et copiable à n’importe quelle échoppe du coin. Le remplacement en 15 secondes de cette carte par un autre modèle muni d’un logiciel qui faisant 4 lignes de code seulement était capable de modifier tous les décomptes, en faveur de tel ou tel candidat. La démonstration a été faite également par BradBlog.
Le soir, les camionnettes pick-up qui ramassaient les cartes les entassaient dans des sacs type sac de sport non fermés, sans aucun scellé, à l’arrière, le véhicule portant un superbe autocollant de soutien à la campagne de W. Bush. La feuille d’émargement des bureaux de vote, contenant en filigrane le logo de l’Etat ou un insigne fédéral avait été remplacée par de simples photocopies. Bref, les deux élections consécutives de W. Bush ont été entachées de graves malversations, dont l’Ohio a été l’endroit privilégié, l’Etat étant un pion obligatoire sur l’échiquier de la conquête électorale et de la stratégie républicaine.
Trois ans après les faits, on apprend donc que ce ne sont pas les urnes qui ont porté W. Bush au pouvoir, mais les ordinateurs. Brunner propose purement et simplement de remplacer dans 50 des 88 comtés de l’Ohio TOUTES les machines de type Diebold et consorts, et de les remplacer par des modèles à scanner, qui liront le vote effectué sur une feuille remplie à la main par le votant. C’est un gigantesque pas en arrière, au coût exorbitant, mais nécessaire selon elle pour respecter pleinement le droit de vote, floué en Ohio. Comme ailleurs. Brunner a en fait mis trois ans pour amasser toutes les preuves d’une forfaiture manifeste, celle de son prédécesseur, J. Kenneth Blackwell, responsable de la tenue des élections en 2004 pour tout l’Etat alors qu’il était vice-président de la direction de la campagne de W. Bush en Ohio. Il avait été en 2000 en Floride "principal electoral system adviser’’ pour l’équipe Bush durant le recompte en Floride. En 2004, il a vainement tenté de devenir gouverneur de l’Ohio, avant d’être distancé par un démocrate.
Le travail de Brunner a d’abord consisté à prendre en compte les plaintes d’électeurs, dont celles du comté de Cuyahoga County, qui inclut la ville de Cleveland, dans lequel des employés chargés du décompte des voix avaient manifestement et maladroitement trafiqué les résultats. Ils n’étaient pas les seuls, car dans d’autres W. Bush s’est retrouvé à deux reprises avoir plus de voix à lui seul que d’inscrits. A côté, Jean Tiberi, à Paris, a joué voici quelques années dans la catégorie des poids mouches. Le décompte des votes a été extrêmement difficile à établir, voire impossible  : Blackwell, avant de quitter son poste, avait tout simplement détruit les récépissés de vote de 56 des 88 comtés en Ohio. "Accidentellement" bien entendu, selon la thèse officielle. Les preuves auraient dû être gardées pendant 22 mois après l’élection, selon la loi fédérale.
Un juge chargé de l’affaire n’hésitant pas à dire "but the rule of law says that when evidence is destroyed it creates a presumption that the people who destroyed evidence did so because it would have proved the contention of the other side". A savoir que ceux qui ont détruit l’ont fait sciemment, pour cacher leurs manigances et la preuve surtout que le parti adverse l’avait emporté  ! Parmi celles-ci, la découverte d’étrangetés, telles que des votes accordés à Bush dans la "BibleBelt", la partie la plus conservatrice de l’Etat et qui portaient deux lignes plus loin l’acquiescement à un vote portant sur le mariage gay (on vote pour plusieurs choses en même temps aux Etats-Unis). Ou des voix venues de nulle part ayant apporté un soutien non négligeable non pas à Kerry, mais à d’obscurs candidats démocrates situés en bas des feuilles de vote, privant le premier de scores importants. La meilleure étant encore celle du comté de Warren County, où, en raison d’une hypothétique "attaque terroriste" annoncée par la CIA (au nom du Homeland Security), tous les bulletins de vote avaient été portés dans une salle qui est restée fermée plusieurs heures... avec au final la découverte de 22 000 bulletins de trop...
Ou à Clermont, où là on a utilisé une autre technique  : des autocollants blancs placés sur le nom de Kerry, pour leurrer les machines à lecture optique du comté... Sans oublier les 129 000 bulletins rejetés pour diverses raisons, dont... 94 000 en provenance de bureaux de votes favorables à Kerry, qui auraient dû lui apporter selon les observateurs au moins 26 000 votes de plus. Selon d’autres observateurs, douze moyens différents de tricher ont été employés. Au total, on évalue à quelque 350 000 le nombre de bulletins volés à Kerry, qui perd au final avec 136 483 bulletins d’écart seulement.
La différence entre les prévisions, devenues comme en France efficaces à 1 ou 2 % maxi près, ont étonné également tous les observateurs. Selon CNN, les sondages de sortie de bureau de vote ("exit polls") (on a le droit de le faire aux Etats-Unis), donnent Kerry gagnant avec 4,2 % des votes. La petite Wonkette, l’un des plus fins observateurs de la vie politique américaine, le soir même, en direct, annonce exactement la même chose, et affirme que Kerry a déjà gagné. Pour elle, c’est plié... mais très vite elle constate en direct à la télévision que les "fromages" Excel changent de sens, et s’en inquiète en direct. Bush l’emporte le lendemain avec 2,5 % d’avance, ce qui fait un écart prévisionnel de 6,7 %, ce qui semble tout simplement impossible.
Les nouveaux votants aussi sont en nombre extraordinaire, et ce, dans trois comtés principalement. A Warren County, qui a vu sa population croître de 14,75 % par rapport à 2000, le nombre de nouveaux électeurs passe à 29,66 %. La marge des bulletins de Bush y passe de 29 176 votes à 41 124 votes. A Clermont County, la population augmente de 4,39 %, et le nombre de votants de 10,20 %  : le nombre de bulletins pour Bush passe de 26 202 votes à 36 376 votes. Enfin à Butler County qui n’augmente que de 3,12 % sa population, les votants passent à 10,06 % de plus, et les votes pro-Bush de 40 197 votes à 52 550 votes. Au total, sur trois comtés seulement, Bush engrange 130 050 voix de différence... alors qu’il emporte l’Ohio avec 136 483 votes d’écart seulement...
Dans cette découverte sensationnelle, on notera au passage qu’il n’y a eu aucune théorie de complot, simplement des preuves retrouvées après de longues vérifications. Mais ces découvertes, qui posent le problème de la légitimité même de la présence au sommet de l’Etat de W. Bush, en appellent automatiquement d’autres  : un homme qui a réussi à deux reprises à tromper autant ses concitoyens peut aller encore plus haut dans l’abject. Y compris celle de tout faire pour arriver à ces fins, quel que soit l’obstacle. En 2001, W. Bush souhaite entrer en guerre par tous les moyens contre Saddam Hussein. N’y arrivant pas, il va d’abord créer le mythe des armes de destruction massive, en créant si besoin était de fausses preuves. Un article récent d’Agoravox nous a montré ce long cheminement médiatique pour influer sur l’opinion américaine, et y arriver en définitive. Y arriver grâce à un événement extraordinaire, l’effondrement du World Trade Center.
Maintenant, à vous de savoir si un président, qui a manipulé à ce point la démocratie en réussissant à se faire sacrer deux fois sans avoir gagné réellement, est digne de confiance quand il nous balance des explications abracadabrantesques sur d’extraordinaires pilotes après 20 heures de leçon seulement sur un simple Cessna, qui deviennent capables de voler en rase-mottes avec un engin de plus de cent tonnes, ou de réussir à viser en pleine ville des tours après avoir réussi un arrondi parfait à 650 km/h, malgré les vents tourbillonnants et l’absence de guidage au sol  ? Ce qu’ils ont fait, aucun pilote ne l’aurait fait, pour paraphraser Guillaumet.
Personnellement, comme pour la récente affaire iranienne, j’ai toujours eu du mal à faire confiance à ce président-menteur en chef. Cet homme a toujours menti, depuis le début. Ceux qui croient encore à sa reconversion religieuse et à son abstinence alcoolique en seront bientôt pour leur frais eux aussi. W. Bush restera dans l’Histoire comme le président du mensonge. C’est désormais indéniable. Pire  : ça vient juste d’être prouvé.


hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2004 - Conclusion du fournisseur de Bush

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60529.htm

Sciences et technologies de l'information et de la communication Diebold se débarrasse de ses systèmes de vote
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60529.htm
La compagnie américaine Diebold Inc a revendu sa filiale déficitaire de systèmes de vote électroniques, à peine 7 ans après l'avoir acquise dans l'espoir de profiter de la demande pour des systèmes électroniques suite à la débâcle électorale des élections présidentielles de l'an 2000. Diebold, dont l'activité principale est la fabrication de distributeurs de billets a déclaré avoir vendu l'unité systèmes de vote à la firme Election Systems & Software (ES&S) pour 5 millions de dollars, soit un cinquième du coût d'acquisition déboursé en 2002.

Les raisons d'un échec

La faillite du projet de Diebold est tout d'abord technique. Trop de problèmes de sécurité et de fiabilité ont sapé la réputation de systèmes Diebold largement utilisés à travers le pays. En 7 ans d'activités la marque Diebold s'est davantage retrouvée médiatisée pour des controverses sur la qualité de ses produits que pour n'importe quel autre sujet. En janvier, un rapport du secrétariat d'Etat de Californie détaillait les multiples problèmes des machines Diebold lors des élections générales de 2008 : de la disparition de près de 200 votes dans un comté à la possibilité pour les opérateurs des machines d'effacer les fichiers d'audit obligatoires. En août dernier, Diebold admettait qu'une "erreur de logique" dans le logiciel Global Election Management System utilisé par ses machines avait provoqué la suppression de centaines de votes lors des primaires d'Ohio. Diebold a également souffert de soupçons de partialité lorsque le PDG de la société Walden O'Dell supportait et finançait publiquement George W. Bush lors de sa campagne de réélection.

La situation politique et juridique actuelle du marché des machines à voter électroniques a par ailleurs largement évolué depuis les débuts de Diebold. "Les hypothèses de développement établies à l'époque ne se sont pas vérifiées" déclare Mike Jacobsen, porte parole de la société, en référence à la frilosité des responsables électoraux à s'équiper en systèmes de vote standardisés. Suite aux élections calamiteuses de 2000, le gouvernement fédéral a voté la loi HAVA débloquant 2.3 milliards de dollars pour aider les Etats à mettre à jour technologiquement leurs équipements, mais les machines électroniques n'ont pas su répondre aux attentes de toutes les municipalités. Chaque problème découvert poussant les responsables électoraux à demander de nouveaux standards de certification et de nouvelles garanties, les compagnies ont vu leurs coûts augmenter au rythme des ajustements techniques et des longues procédures de certification.

Le changement de stratégie de Diebold vis-à-vis son unité de fabrication de systèmes de vote avait cependant commencé dès 2006. Constatant l'image déplorable acquise par l'unité, Diebold l'a séparée du reste de la société et l'a rebaptisée Premier Election Solutions.

La consolidation du marché

Le marché a vraisemblablement atteint son pic en 2006 et est entré dans une phase de réduction de coûts selon la plupart des analystes. L'émergence de rapprochements s'inscrit donc parfaitement dans cette tendance.

Election Systems & Software se félicite de l'acquisition de Premier Election dans son giron et espère pouvoir apporter un service encore plus efficace à toutes les juridictions équipés par ses systèmes. Cette compagnie est désormais en charge du vote de plus de 120 millions d'américains, loin devant les 26 millions de Sequoia Voting Systems (SVS), dernier acteur majeur du marché. Déjà ébranlé par de multiples reventes au cours des dernières années, SVS attend toujours de voir son dernier système de scanner optique certifié et il n'est pas impossible de voir la marché continuer sa consolidation dans les mois à venir.

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2004 - Bush va être réélu par la fraude

  http://veritance.populus.org/rub/8

BUSH VA ÊTRE REELU PAR LA FRAUDE





Présidentielle américaine

Chronique d'une fraude annoncée


À moins de deux mois de l'élection présidentielle américaine, la seule chose sur laquelle démocrates et républicains s'accordent est l'énormité de l'enjeu, Dick Cheney allant jusqu'à dire explicitement qu'une victoire de Kerry mettrait l'Amérique en grave danger d'être à nouveau la cible d'un attentat majeur sur son sol. Une telle déclaration, aussi risible qu'elle puisse paraître, est parfaitement dans le ton de la campagne républicaine.

Si Kerry, en axant la convention démocrate sur son passé de héros du Vietnam, a sa part de responsabilité dans la désespérante vacuité de cette campagne, il est clair que les attaques les plus basses lancées systématiquement par les républicains contre Kerry - la désormais tristement célèbre campagne des Swift Boat Veterans for Truth n'étant qu'un exemple parmi d'autres - n'ont pas pour seul but de salir Kerry, mais aussi de maintenir le débat dans la boue. Bush n'a bien entendu pas intérêt à une discussion sérieuse de son bilan. Pourtant, les analystes s'épuisent à discuter de l'importance de la guerre en Irak par rapport aux chiffres du chômage pour les quelques électeurs indécis qui feront la différence le 2 novembre… Il y a fort à parier que les grands médias vont continuer à limiter le débat aux questions de personnalité et que les problèmes sérieux n'auront aucune importance - ce qui vaut mieux pour Bush. Mais la vraie question est de savoir s'il y aura une élection le 2 novembre, ou un simulacre.

La machine à multiplier les votes… républicains

La débâcle du système électoral en 2000 donne un avant-goût de ce qui pourrait se passer en novembre. À l'époque, le chaos des décomptes successifs a permis à l'industrie des machines à voter électroniques de se poser en rempart contre une possible répétition de ce scénario catastrophe, et de gagner en quatre ans une importance prépondérante dans le système électoral. Cette année, près d'un électeur sur trois votera sur une de ces machines… et ce malgré le fait qu'en 2000 un comté de Floride de moins de 400 inscrits qui votaient électroniquement à enregistré 2813 votes pour Bush et moins 16022 votes pour Gore. Les projections donnant Bush gagnant en Floride prenaient ces votes en compte.

Depuis, les problèmes de ce genre se sont multipliés. Par exemple, lors de l'élection générale de l'État d'Alabama en 2002, 6300 votes électroniques ont mystérieusement " disparus " après la fermeture du bureau de vote, renversant ainsi le résultat annoncé au profit du candidat républicain. La demande du candidat démocrate pour un nouveau décompte a été rejetée. Les fraudes caractérisées ont été nombreuses, mais rien n'est fait pour sécuriser les votes. Le New York Times a fait une comparaison des standards de sécurité entre les machines à sous de Las Vegas et les machines à voter. Le résultat est effrayant : alors que chaque programme sur une machine à sous doit être public et déposé à une agence d'État, les programmes des machines à voter sont des secrets de fabrique. Alors que les machines à sous sont soumises à des tests constants, il n'y a pratiquement aucune norme pour tester les machines à voter. Les certifications pour les machines à sous sont données par une agence d'État. Celles des machines à voter par une agence presque entièrement financée par les compagnies produisant les machines.

La façon dont cette agence travaille et ses archives ne sont pas publiques, contrairement à celles de l'agence en charge des machines à sous. Plusieurs groupes ont protesté et essayé d'obtenir une amélioration de la sécurité de ces machines. Mais de nombreux administrateurs électoraux sont aussi membres ou consultants pour les compagnies produisant les machines, ou plus systématiquement " achetés " par ces compagnies qui leur offrent des " séminaires " dans des locations exotiques. L'Association nationale des secrétaires d'État est financée à 43 ar des compagnies privées, au premier rang desquelles figurent les fabricants de ces machines.

Résultat : les recommandations les plus simples, comme l'exigence d'une trace papier pour chaque vote, sont la plupart du temps rejetées. Si l'on ajoute les déclarations suivantes du PDG de Diebold (l'un des plus gros fabricant) lors d'un " fund raiser " républicain en Ohio, il y a de quoi avoir peur : " Nous sommes déterminés à aider l'Ohio à délivrer ses votes au président. "

Votes fantômes

Mais le vote électronique, aussi dangereux qu'il soit, pourrait bien être la partie émergée de l'iceberg. En effet, le nombre d'États autorisant - ou encourageant - les votes par correspondance sans demander de justification est désormais de 26, six de plus qu'en 2000. Les règles à suivre pour voter " absentee " laissent songeur : parmi les 19 États dont le vote doit décider de l'élection (les états " champs de bataille "), seulement 6 demandent la signature de témoins vérifiant que la personne votant est la personne inscrite. 14 d'entre eux laissent les partis politiques distribuer les formulaires et aider les votants à les remplir et 7 d'entre eux laissent les partis collecter les votes " absentee ", laissant ouverte la porte à toute sorte de manipulation.

De fait, un grand nombre de fraudes ont déjà été constatées dans diverses élections ces quatre dernières années. Des falsifications de signature à la correction de bulletins en passant par la destruction de bulletins collectés dans une zone " ennemie ", les cas ne manquent pas. Certaines personnes ont été payées par les représentants des partis les aidant à remplir le bulletin. Ces représentants sont particulièrement zélés pour aider les personnes âgées, les citoyens issus des minorités, et en général les gens qui sont " intimidables ". Les résultats de plusieurs élections en 2002 et 2003 sont toujours en suspens, en attendant une décision de justice. Sachant que près d'un quart de la population va voter de cette façon (tous les votes seront même par correspondance en Oregon, l'un des 19 États qui comptent) et que dans la plupart des États les règles de sécurité ont été assouplies, voire supprimées, c'est une deuxième voie de manipulation massive annoncée.

Droit de vote à géométrie variable

Reste la suppression pure et simple des votes, légale ou non. Dans de nombreux États, les personnes condamnées pour félonies ne peuvent pas voter, qu'ils aient purgé leur peine ou non. C'est ainsi 4,7 millions d'Américains et en particulier 13 es hommes noirs qui sont privés de leurs droits civiques. 80 e la population est favorable à la restauration des droits civiques d'une personne ayant purgé sa peine. Pourtant, la tendance est un peu partout à serrer la vis. Il est vrai que beaucoup d'États ont basculé du côté républicain en 2002 et, comme Marthy Connors, Chairman du parti en Alabama a eu la franchise de le dire : " Pour être franc, nous sommes opposés à la restauration des droits civiques parce que les félons ont plutôt tendance à ne pas voter républicain. "

La Floride n'est qu'un exemple, mais elle est à la pointe du combat pour la suppression des votes issus des minorités. En Floride, 8 es adultes et environ 25 es hommes noirs ne peuvent voter. Une étude de l'université du Minnesota montre que dans le pire scénario possible pour le candidat démocrate, Bush aurait perdu en Floride par plus de 80 000 voix (à comparer à sa " victoire " par 537 voix) si les félons avaient pu voter. C'est la partie légale.

Plus effrayant, les registres électoraux sont notoirement erronés ce qui a permis en 2000 de voler l'élection en concoctant une liste de 57 700 félons sur laquelle 90 es gens (dont 54 e Noirs) n'aurait pas dû figurer. Ce sont maintenant des faits avérés et on pourrait penser que les principaux responsables, Jeb Bush et Katherine Harris, sont derrière les barreaux… Jeb Bush est toujours gouverneur de Floride et Katherine Harris a été élue au Congrès en 2002. On pourrait également penser que la Floride serait forcée à suivre les règles cette fois-ci… L'administration de Floride a bien tenté de garder secrète la liste de félons préparée cette année, mais après des procès intentés par certains médias, la liste est devenue publique… et a dû être abandonnée car elle contenait à nouveau un large pourcentage de gens ayant le droit de voter, et étrangement, contenait à nouveau une grande majorité de Noirs et aucun Hispanique. Les Hispaniques de Floride votent traditionnellement républicain.

Reste l'intimidation.

Sous prétexte d'une enquête sur une fraude électorale - enquête qui avait d'abord été rejetée comme inutile puis ressuscitée, sous pression politique - de nombreux citoyens noirs en Floride ont reçu la visite d'officiers de police en uniforme, notamment de nombreuses figures locales du combat pour les droits civiques, créant le sentiment dans la communauté qu'il vaut mieux rester loin des isoloirs pour ne pas avoir de problème avec la police.

Si par hasard les républicains n'emportaient pas l'élection avec tout ça, il ne serait pas impossible que les grands électeurs ne suivent pas l'électorat qu'ils représentent. En effet, la décision de la Cour suprême qui donna finalement la victoire à Bush en 2002 rappelait explicitement qu'au bout du compte, le nombre de voix populaires ne compte pas, seulement le nombre de votes du vote collégial. Comme les grands électeurs de Floride avaient déjà donné leurs votes à Bush, le fait que Bush ait effectivement gagné en Floride ou non n'avait pas d'importance… L'argument laisse songeur quand on pense que les administrations de la grande majorité des États sont sous contrôle total des républicains après leur large victoire à l'élection de 2002.

Sources : 
Lien vers http://alternativelibertaire.org/journal/al133/133_14.htm> 


hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Bush tricheur en 2004 - Bush n’avait jamais été élu !

  http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/c-est-officiel-bush-n-avait-jamais-33140

C’est officiel : Bush n’avait jamais été élu !

La nouvelle est venue de l’Ohio ce 15 décembre dans une relative indifférence. On se souvient que lors des dernières élections en 2004, cet Etat avait joué un rôle-clé, Kerry pouvant encore l’emporter si l’Ohio versait démocrate. Cela ne fut pas le cas, mais très vite, lors de la soirée même d’élection, des voix s’étaient fait entendre pour accuser le clan Bush de trucage et de malversations. Le soir même, alors que l’issue est encore incertaine et que les blogs passent la soirée à comparer les sondages au sortir des urnes aux résultats qui apparaissent sur les téléviseurs, le monde s’inquiète. W. Bush pas vraiment : il sait qu’il va gagner. Et pour cause.

C’est la deuxième fois que ça se produit, l’élection de 2000 ayant vu l’épisode épique du recomptage des fiches cartonnées de la Floride occuper plusieurs semaines les écrans américains. Pour mémoire, le perdant c’était le nouveau prix Nobel, Al Gore, qui avait donc lui aussi été... élu président des Etats-Unis  ! Bush, le lendemain de sa seconde élection avait surpris les commentateurs en montrant une étrange quiétude, dans son ranch, la même qu’il affichera au fond d’une école pendant les attentats contre le WTC. Bush sait quelque chose, mais ne peut dire quoi. En l’occurrence pour l’Ohio où son ami Diebold a mis en place des machines à voter qui, quoi qu’il arrive, lui assurent d’être élu. Les machines étaient vérolées, tout le monde s’en doutait. Mais aujourd’hui, on en a la preuve formelle.
C’est Jennifer Brunner, la nouvelle responsable du vote dans l’Etat de l’Ohio, qui le dit ce jour, elle qui restera peut-être dans l’Histoire pour affirmer que si le matériel dont elle a la charge n’est pas assez sûr pour fonctionner en 2008, cela revient à dire qu’en 2004 cela ne l’était pas plus, et que par conséquent l’élection en Ohio a été flouée. Et la présidentielle avec. "It was worse than I anticipated" ("c’est pire que prévu"), dit-elle aujourd’hui à propos des cinq modèles différents de machines à voter installés dans l’Etat. Tous les moyens de fraude découverts par Mme Brunner avaient été détectés depuis longtemps par des activistes tels BradBlog et BlackBox, et raillés en direct avec brio par John Stewart, lors d’une émission restée culte du Daily Show avec l’ineffable John Hogman, que d’aucuns connaissent ailleurs.
"At polling stations, teams working on the study were able to pick locks to access memory cards and use hand-held devices to plug false vote counts into machines. At boards of election, they were able to introduce malignant software into servers." Les votes, dans le système Diebold, étaient stockés sur des cartes PCMCIA verrouillées par une clé du modèle de ceux qui figurent sur les bars de chambre d’hôtel, à savoir un modèle répandu partout et copiable à n’importe quelle échoppe du coin. Le remplacement en 15 secondes de cette carte par un autre modèle muni d’un logiciel qui faisant 4 lignes de code seulement était capable de modifier tous les décomptes, en faveur de tel ou tel candidat. La démonstration a été faite également par BradBlog.
Le soir, les camionnettes pick-up qui ramassaient les cartes les entassaient dans des sacs type sac de sport non fermés, sans aucun scellé, à l’arrière, le véhicule portant un superbe autocollant de soutien à la campagne de W. Bush. La feuille d’émargement des bureaux de vote, contenant en filigrane le logo de l’Etat ou un insigne fédéral avait été remplacée par de simples photocopies. Bref, les deux élections consécutives de W. Bush ont été entachées de graves malversations, dont l’Ohio a été l’endroit privilégié, l’Etat étant un pion obligatoire sur l’échiquier de la conquête électorale et de la stratégie républicaine.
Trois ans après les faits, on apprend donc que ce ne sont pas les urnes qui ont porté W. Bush au pouvoir, mais les ordinateurs. Brunner propose purement et simplement de remplacer dans 50 des 88 comtés de l’Ohio TOUTES les machines de type Diebold et consorts, et de les remplacer par des modèles à scanner, qui liront le vote effectué sur une feuille remplie à la main par le votant. C’est un gigantesque pas en arrière, au coût exorbitant, mais nécessaire selon elle pour respecter pleinement le droit de vote, floué en Ohio. Comme ailleurs. Brunner a en fait mis trois ans pour amasser toutes les preuves d’une forfaiture manifeste, celle de son prédécesseur, J. Kenneth Blackwell, responsable de la tenue des élections en 2004 pour tout l’Etat alors qu’il était vice-président de la direction de la campagne de W. Bush en Ohio. Il avait été en 2000 en Floride "principal electoral system adviser’’ pour l’équipe Bush durant le recompte en Floride. En 2004, il a vainement tenté de devenir gouverneur de l’Ohio, avant d’être distancé par un démocrate.
Le travail de Brunner a d’abord consisté à prendre en compte les plaintes d’électeurs, dont celles du comté de Cuyahoga County, qui inclut la ville de Cleveland, dans lequel des employés chargés du décompte des voix avaient manifestement et maladroitement trafiqué les résultats. Ils n’étaient pas les seuls, car dans d’autres W. Bush s’est retrouvé à deux reprises avoir plus de voix à lui seul que d’inscrits. A côté, Jean Tiberi, à Paris, a joué voici quelques années dans la catégorie des poids mouches. Le décompte des votes a été extrêmement difficile à établir, voire impossible  : Blackwell, avant de quitter son poste, avait tout simplement détruit les récépissés de vote de 56 des 88 comtés en Ohio. "Accidentellement" bien entendu, selon la thèse officielle. Les preuves auraient dû être gardées pendant 22 mois après l’élection, selon la loi fédérale.
Un juge chargé de l’affaire n’hésitant pas à dire "but the rule of law says that when evidence is destroyed it creates a presumption that the people who destroyed evidence did so because it would have proved the contention of the other side". A savoir que ceux qui ont détruit l’ont fait sciemment, pour cacher leurs manigances et la preuve surtout que le parti adverse l’avait emporté  ! Parmi celles-ci, la découverte d’étrangetés, telles que des votes accordés à Bush dans la "BibleBelt", la partie la plus conservatrice de l’Etat et qui portaient deux lignes plus loin l’acquiescement à un vote portant sur le mariage gay (on vote pour plusieurs choses en même temps aux Etats-Unis). Ou des voix venues de nulle part ayant apporté un soutien non négligeable non pas à Kerry, mais à d’obscurs candidats démocrates situés en bas des feuilles de vote, privant le premier de scores importants. La meilleure étant encore celle du comté de Warren County, où, en raison d’une hypothétique "attaque terroriste" annoncée par la CIA (au nom du Homeland Security), tous les bulletins de vote avaient été portés dans une salle qui est restée fermée plusieurs heures... avec au final la découverte de 22 000 bulletins de trop...
Ou à Clermont, où là on a utilisé une autre technique  : des autocollants blancs placés sur le nom de Kerry, pour leurrer les machines à lecture optique du comté... Sans oublier les 129 000 bulletins rejetés pour diverses raisons, dont... 94 000 en provenance de bureaux de votes favorables à Kerry, qui auraient dû lui apporter selon les observateurs au moins 26 000 votes de plus. Selon d’autres observateurs, douze moyens différents de tricher ont été employés. Au total, on évalue à quelque 350 000 le nombre de bulletins volés à Kerry, qui perd au final avec 136 483 bulletins d’écart seulement.
La différence entre les prévisions, devenues comme en France efficaces à 1 ou 2 % maxi près, ont étonné également tous les observateurs. Selon CNN, les sondages de sortie de bureau de vote ("exit polls") (on a le droit de le faire aux Etats-Unis), donnent Kerry gagnant avec 4,2 % des votes. La petite Wonkette, l’un des plus fins observateurs de la vie politique américaine, le soir même, en direct, annonce exactement la même chose, et affirme que Kerry a déjà gagné. Pour elle, c’est plié... mais très vite elle constate en direct à la télévision que les "fromages" Excel changent de sens, et s’en inquiète en direct. Bush l’emporte le lendemain avec 2,5 % d’avance, ce qui fait un écart prévisionnel de 6,7 %, ce qui semble tout simplement impossible.
Les nouveaux votants aussi sont en nombre extraordinaire, et ce, dans trois comtés principalement. A Warren County, qui a vu sa population croître de 14,75 % par rapport à 2000, le nombre de nouveaux électeurs passe à 29,66 %. La marge des bulletins de Bush y passe de 29 176 votes à 41 124 votes. A Clermont County, la population augmente de 4,39 %, et le nombre de votants de 10,20 %  : le nombre de bulletins pour Bush passe de 26 202 votes à 36 376 votes. Enfin à Butler County qui n’augmente que de 3,12 % sa population, les votants passent à 10,06 % de plus, et les votes pro-Bush de 40 197 votes à 52 550 votes. Au total, sur trois comtés seulement, Bush engrange 130 050 voix de différence... alors qu’il emporte l’Ohio avec 136 483 votes d’écart seulement...
Dans cette découverte sensationnelle, on notera au passage qu’il n’y a eu aucune théorie de complot, simplement des preuves retrouvées après de longues vérifications. Mais ces découvertes, qui posent le problème de la légitimité même de la présence au sommet de l’Etat de W. Bush, en appellent automatiquement d’autres  : un homme qui a réussi à deux reprises à tromper autant ses concitoyens peut aller encore plus haut dans l’abject. Y compris celle de tout faire pour arriver à ces fins, quel que soit l’obstacle. En 2001, W. Bush souhaite entrer en guerre par tous les moyens contre Saddam Hussein. N’y arrivant pas, il va d’abord créer le mythe des armes de destruction massive, en créant si besoin était de fausses preuves. Un article récent d’Agoravox nous a montré ce long cheminement médiatique pour influer sur l’opinion américaine, et y arriver en définitive. Y arriver grâce à un événement extraordinaire, l’effondrement du World Trade Center.
Maintenant, à vous de savoir si un président, qui a manipulé à ce point la démocratie en réussissant à se faire sacrer deux fois sans avoir gagné réellement, est digne de confiance quand il nous balance des explications abracadabrantesques sur d’extraordinaires pilotes après 20 heures de leçon seulement sur un simple Cessna, qui deviennent capables de voler en rase-mottes avec un engin de plus de cent tonnes, ou de réussir à viser en pleine ville des tours après avoir réussi un arrondi parfait à 650 km/h, malgré les vents tourbillonnants et l’absence de guidage au sol  ? Ce qu’ils ont fait, aucun pilote ne l’aurait fait, pourparaphraser Guillaumet.
Personnellement, comme pour la récente affaire iranienne, j’ai toujours eu du mal à faire confiance à ce président-menteur en chef. Cet homme a toujours menti, depuis le début. Ceux qui croient encore à sa reconversion religieuse et à son abstinence alcoolique en seront bientôt pour leur frais eux aussi. W. Bush restera dans l’Histoire comme le président du mensonge. C’est désormais indéniable. Pire  : ça vient juste d’être prouvé

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