Bush/Saga...

hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Saga Bush - Fortune entachée de Sang

http://www.mai68.org/textes/PrescottBush.htm 

La fortune des Bush entachée du sang des déportés
         Article de Toby Rogers traduit le 01 avril 2003 par Didier Erard. L'original se trouve ici
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L'histoire de Prescott BUSH, grand-père de l'actuel Président
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Prescott Bush, 1,5 Million de Dollars à son époque, et Auschwitz.
La fortune de la famille Bush est liée à la Shoah :
Prescott Bush finança Hitler avant et pendant la guerre.
Il finança et tira profit de la shoah en se servant des Juifs et autres déportés comme esclaves !
           A l'heure du scandale d'Enron, un autre scandale dans la famille Bush se dissimule dans l'ombre de l'histoire.
          Le 19 avril 2001, le Président George W. Bush a passé une partie de cette "journée du souvenir de l'holocauste" (Holocaust Remembrance Day) avec des survivants de l'holocauste, des vétérans alliés, et leurs familles. Dans une cérémonie qui a réuni des religieux juifs, Benjamin Meed, un survivant du ghetto de Varsovie, a décrit de façon émouvante à l'assemblée ce dont il fut témoin le 19 avril 1943 :
          « J'étais debout, à l'extérieur d'une église catholique, face au ghetto, dit M. Meed, alors que je regardais le ghetto en train d'être bombardé par l'artillerie allemande, je pouvais voir de nombreux Juifs de ma communauté sauter par les fenêtres d'immeubles en feu. Je suis resté là longtemps, frappé de stupeur. » Le survivant conclut ses souvenir en disant : « Nous tremblons à l'idée de ce qui pourrait arriver si nous laissions les générations futures ignorantes d'une telle tragédie ».
          Le Président Bush lut un texte disant — en substance — que la consciense de l'humanité était liée au souvenir de ce qui s'était passé, et que le souvenir devrait être gardé et préservé. Le souvenir de ce qui était, selon Mr Bush, l'un des pires actes de génocide dans l'histoire de l'humanité et qu'il n'avait pas été commis par des "brutes" et des gens sans éducation, mais par des gens qui se considéraient eux-mêmes comme cultivés et bien éduqués, des hommes modernes, tournés vers l'avenir. Leur crime a montré au monde que le "Mal" (diable, démon) peut se glisser et s'immiscer dans toute civilisation, et qu'avoir conscience du "Mal" est la seule façon de l'arrêter.
          Mais, pendant que le Président Bush étreignait la communauté des survivants de l'holocauste au printemps dernier, lui et sa famille ont gardé un lourd secret, depuis plus de 50 ans, sur le passé du grand-père du Président, Prescott Bush. D'après des documents des services secrets hollandais et des archives gouvernementales U.S, Prescott Bush a fait de considérables bénéfices sur le dos du travail des esclaves du camp d'Auschwitz. (NDT : En gros et pour faire vite, mais sans que cela vous donne le droit de ne pas lire la suite, il bénéficia de la main d'œuvre gratuite de tous ceux qui fûrent jugés aptes à travailler lors de leur arrivée dans le camp.)
          Le Président Bush lui-même a hérité de ces profits datant de l'holocauste, et son père, George Herbert Walker, ancien Président des Etats-Unis, décida au début des années 1980, de placer cette fortune en l'investissant dans un trust.
          Pendant les années de vie publique de la famille Bush, la presse américaine oublia de garder un oeil sur un fait historique : au travers de la banque UBC (Union Banking Corporation ), Prescott Bush, George Herbert Walker, et l'industriel allemand Fritz Thyssen, ont financé Adolf Hitler avant et pendant la 2ème guerre mondiale. Ce fait a été relaté en 1994 par John Loftus et Mark Aarons dans leur livre : The Secret War Against the Jews : How Western Espionage Betrayed the Jewish People.
          Le gouvernement U.S. a eu connaissance du fait que certaines sociétés américaines travaillaient avec Hitler, telles que Standard Oil, General Motors ou la Chase Bank. Toutes ont été sanctionnées après Pearl Harbor et l'entrée des Etats-Unis dans le conflit. Avant cela, le reporter du New York Times Charles Higham avait publié, en 1983, le livre : Trading With The Enemy, The Nazi American Money Plot 1933-1949.
          Le gouvernement a étouffé l'affaire pendant et après la seconde guerre mondiale. Pourquoi ?
          D'après Higham, le gouvernement pensa que la révélation d'un tel scandale aurait affecté le moral du public, générant de larges grèves, et peut-être provoquant des mutineries dans les services de l'armée. Higham déclara que le gouvernement pensait que "leur condamnation et leur emprisonnement aurait rendu impossible l'aide des industriels envers l'effort de guerre américain".
          Toutefois, la banque de Prescott Bush ne faisait pas qu'aider Hitler financièrement. En fait, il y avait un lien beaucoup plus fort que ce que savaient Mr. Higham et Mr. Loftus au moment où ils publièrent leur livre. Un document des services secrets Hollandais, ainsi que de nouvelles informations en provenance d'archives du gouvernement U.S., confirment sans aucun doute, les liens directs entre Bush, Thyssen, et les bénéfices tirés du génocide d'Auschwitz.
          Les relations d'affaire entre Prescott Bush et Fritz Thyssen étaient beaucoup plus directes que ce qui avait précédemment été écrit. Les nouvelles informations révèlent comment Prescott Bush et l'UBC, dont il était directeur, profitèrent de l'holocauste. Cet état de fait pourrait déboucher sur des poursuites, engagées par les survivants de l'holocauste, à l'encontre des héritiers de la fortune de Prescott Bush. Pour avoir réellement une vue d'ensemble sur la façon dont Prescott Bush fit des profits sur le dos des esclaves des camps de concentration, il est nécessaire de retourner en 1916, date où tout a commencé.
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯Fin de la première guerre mondiale : L'empire Thyssen sur la corde raide
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           En 1916, August Thyssen sut que la "Grande Guerre" était en train de tourner au vinaigre pour l'Allemagne, épuisant les ressources et l'économie du pays. Le gouvernement était hors-course et sa société, Thyssen & Co., employant 50 000 personnes avec une production annuelle de 1 000 000 de tonnes de fer et d'acier, était le principal fournisseur d'armes des Allemands. L'entrée en guerre des Etats-Unis risquait fort de signifier sa propre perte à lui, August Thyssen. Il savait que le temps jouait en sa défaveur.
          Son premier fils, Friedrich (Fritz) Thyssen, fût envoyé dans les meilleures écoles commerciales en Europe et était destiné à hériter une fortune estimée à 100 000 000 $, ainsi qu'un empire industriel situé à Muehlheim, dans la Ruhr. En plus de Fritz, des plans ont été faits également en faveur du deuxième fils : Heinrich. La fin de la guerre approchant, Heinrich Thyssen, changea discrètement de nationalité, passant d'Allemand à Hongrois et se maria avec une aristocrate hongroise, la Baronne Margrit Bornemisza de Kaszon. Dès lors le nom d'Heinrich se mua en Baron Thyssen Bornemisza de Kaszon.
          À peu près à cette même époque, peu avant la fin de la guerre, August Thyssen fonda la "Bank voor Handel en Scheepvaart" à Rotterdam (Hollande). La neutralité de la Hollande assurait une position parfaite en dehors de l'Allemagne pour blanchir l'argent de la "August Thyssen Bank" à Berlin lorsque les premières demandes d'aide financières ont émané des Alliés. Mais la guerre cessa plus tôt que ne l'avait prévu Thyssen et ceci prit au dépourvu le "Rockefeller de la Ruhr".
          Le 10 Novembre 1918, les socialistes allemands prirent Berlin. Le lendemain matin, à 5 heures, ce qui restait de l'Allemagne se rendait aux alliés, terminant officiellement la première guerre mondiale. Thyssen relatera plus tard, dans son autobiographie (I Paid Hitler) : « au moment de la signature de l'armistice et du traité de Versailles, mon père et moi étions profondémment attristés de voir le spectacle d'une abjecte humiliation de l'Allemagne. »
          Après la guerre, le chaos s'abattit sur l'Allemagne. Les réserves de nourritures s'épuisèrent. L'hiver approchait sur cette nation affamée quand, le 7 décembre 1918, la ligue socialiste Spartakiste vint frapper à la porte de la villa des Thyssen avec une milice armée. August et Fritz furent arrêtés et emmenés de prison en prison en Allemagne pendant 4 jours. Tout le long du chemin ils furent témoins de simulacres d'éxécutions destinés à les terroriser. Et cela a marché. Quand ils furent relâchés, les deux Thyssen étaient horrifiés du nouveau climat politique dans leur Allemagne bien-aimée. Ils ne pouvaient admettre que l'Allemagne était responsable de sa propre mort. Les Thyssen pensaient que tous les problèmes de l'Allemagne avaient presque toujours été causés par des étrangers. C'étaient les Juifs, croyaient-ils (ainsi que beaucoup d'autres) qui se cachaient derrière l'internationale socialiste dans le monde.
          Dans l'intervalle, le plus jeune frère de Fritz, le Baron Thyssen Bornemisza de Kaszon, s'installa à Rotterdam et devint l'actionnaire majoritaire de la "Bank voor Handel en Scheepvaart". Tout ce dont la famille Thyssen avait besoin maintenant était un développement vers les Etats-Unis.
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯Les années 1920 : Le business tisse ses liens
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           Le fils du maître des chemins de fer E. Ronald Harriman, Averell Harriman, ne voulait rien avoir à faire avec les chemins de fer. Aussi son père lui donna une firme d'investissements, W.A. Harriman & Company sise à New York City et embaucha la personne la plus qualifiée du coin pour mener les opérations, George Herbert Walker. Averell embaucha son petit frère, Edward Roland "Bunny" Harriman en tant que vice-président.
          En 1920, George Herbert Walker avait déjà fait fortune au Missouri. Walker, un ancien champion poids-lourd de boxe, n'était rien de moins qu'un pitbull humain. Il était alors propriétaire de grosses demeures sur la côte Est et d'un appartement princier à Manhattan. Ses hobbies étaient de jouer au golf, aller à la chasse, boire du scotch et rosser ses fils. Elsie Walker, une des petite-filles le décrivit comme "un vieux bâtard extrêmement dur" et ajouta que ses enfants n'éprouvaient aucunement de l'amour pour lui. Il haïssait les catholiques et les Juifs, bien que ses parents aient fait de lui un catholique.
          En 1922, Averell Harriman fit un voyage en Allemagne pour démarrer une filiale de W.A. Harriman & Co. à Berlin. Cette filiale était aussi dirigée par Walker. Pendant ce voyage il rencontra la famille Thyssen pour la première fois. Harriman accepta d'aider les Thyssen dans leur visée de créer une banque aux Etats-Unis.
          L'année suivante, l'Allemagne déjà blessée allait de plus en plus mal. Le gouvernement n'avait pas de solution et ils gelèrent leurs décisions, pendant que l'Allemagne pourrissait de l'intérieur. Fritz Thyssen relatera plus tard que : « Face à d'énormes grèves et une production quasiment arrêtée, nous étions dans une situation d'inflation extrême. Le gouvernement à Berlin était en perdition. Il était financièrement ruiné. L'autorité s'écroulait. »
          En Saxe, un gouvernement communiste fût mis en place et la "Terreur Rouge", organisée par Max Hoelz, régna sur la région. Le Reich Allemand était sur le point de s'effondrer. En octobre 1923, Fritz Thyssen, émotionellement désespéré, rendit une visite à un membre de sa famille, le Général Erich Ludendorff, héros militaire. Pendant le gouvernement socialiste à Berlin en 1918, Ludendorff organisa une résistance militaire contre les socialistes, et les industriels fûrent dès lors ses débiteurs. quand Thyssen rencontra Ludendorff, ils discutèrent du désastre économique Allemand. Thyssen fût apocalyptique, craignant que le pire soit encore à venir. Ludendorff n'était pas d'accord. Il dit : « Il y a encore un espoir, Adolph Hitler et le Parti National Socialiste ». Ludendorff respectait Adolph Hitler immensément. "Il est le seul à avoir un certain sens politique". Ludendorff encouragea Thyssen à se joindre au mouvement nazi. "Va un jour l'écouter", lui conseilla-t'il.
          Thyssen suivit l'avis du Général Ludendorff et s'en fût à des réunions pour écouter parler Hitler. Il était fasciné par ce personnage. "J'ai réalisé tous ses talents d'orateur et sa capacité à mener les masses. Ce qui m'a impressionné était l'ordre qui régnait dans ces réunions, la discipline quasi-militaire de tous ses suivants".
          Thyssen arrangea un rendez-vous avec Hitler et Ludendorff à Munich. Hitler dit à Thyssen que le mouvement nazi était dans des difficultés financières, il ne pouvait grandir assez vite et était totalement inefficace sans financements. Hitler avait besoin du plus d'argent possible pour combattre la conspiration judéo-communiste contre l'Europe. Hitler envisageait une monarchie Allemande fasciste aux mains d'une force de production nationale énorme.
          Thyssen fût enchanté de la proposition. Il donna à Hitler et Ludendorff 100 000 marks or (25 000 euros) pour le parti Nazi. D'autres dans les industries du charbon et de l'acier suivèrent rapidement Thyssen. De nombreux gros industriels en Allemagne aidèrent Hitler à réaliser son agenda secret. D'autres payèrent de peur de rester sur la touche si le mouvement réussissait à s'amplifier.
          La plupart des industriels se détournèrent d'Hitler losqu'il manqua son coup d'État en 1923. Pendant qu'Hitler était en prison, Thyssen, par le biais de la "Bank voor Handel en Scheepvaart", fonda la "Union Banking Corporation" en 1924.
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯L'Union Banking Corporation
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           Au début de 1924, Hendrick J. Kouwenhoven, le directeur de la "Bank voor Handel en Scheepvaart", vint à New York pour rencontrer Walker et les frères Harriman. Ensemble, ils fondèrent la Union Banking Corporation. Ses bureaux étaient situés à Broadway, à la même adresse que Harriman & Co.
          Alors que l'économie allemande se redresse dans la deuxième moitié des années 20, la firme de Walker et Harriman vendit pour 50 000 000 $ de bons allemands aux investisseurs américains, qui profitèrent énormément du boom économique en Allemagne. En 1926, August Thyssen mourut, à l'âge de 84 ans. Fritz était désormais à la tête d'une des plus grosses dynasties industrielles en Europe. Il créa rapidement la United Steel Works (USW), le plus gros conglomérat industriel de l'histoire Allemande. Thyssen embaucha Albert Volger, l'un des plus influents industriels de la Ruhr, comme directeur général de l'USW.
          Thyssen amena également à bord du bateau Fredich Flick, membre d'une autre dynastie industrielle Allemande, propriétaire d'industries du charbon et du fer en Allemagne et en Pologne, et qui voulait désespérément investir dans dans l'empire Thyssen.
Pendant cette année à New York, George Walker décida de donner un gros coup de pouce à son dernier fils, Prescott Bush. Walker fit de Bush le vice-président de Harriman & Co. Le bureau de Prescott employa de nombreux camarades de promotion (Yale  1917), dont Roland Harriman et Knight Woolley. Tous les trois furent amis intimes à Yale et tous étaient membres de "Skull  and Bones", une mystérieuse société secrète sur le campus. En dépit de l'atmosphère fraternelle chez Harriman & Co., c'était un endroit où il fallait travailler dur, et personne ne travaillait plus dur que Prescott Bush.
          En fait, Walker embaucha Bush pour l'aider à superviser la toute nouvelle United Steel Works. Une branche de l'empire USW était la "Consolidated Silesian Steel Corporation" et la "Upper Silesian Coal and Steel Company" située en Silésie (Pologne). Thyssen et Flick payèrent Bush et Walker généreusement, mais cela valait le coup. Leurs façons de gérer les affaires plaisaient à tous financièrement, et le talent collectif des quatre hommes et leur rapide succès étonna l'ensemble du monde des affaires.
          Pendant ce temps, le parti Nazi était en faillite. Depuis la reprise de l'activité économique, les membres et les dons avaient diminué, laissant le parti Nazi s'assécher sur pied. En 1927, Hitler avait de gros besoin d'argent. Son parti était fortement endetté. Hitler demanda à son secrétaire Rudolf Hess de secouer les riches magnats du charbon, et un sympathisant Nazi, Emil Kirdorf, régla les dettes. Mais l'année suivante, il n'eut plus l'argent nécessaire pour continuer à contribuer.
          En 1928, Hitler avait en vue l'énorme Barlow Palace, dans la Briennerstrasse, le quartier le plus aristocratique de Munich. Hitler voulait transformer ce palais en quartier général du parti Nazi, et en changer le nom en "Maison Brune", mais il était hors de prix. Hitler demanda à Hess de contacter Thyssen. Après l'appel de Hess, Thyssen sentit qu'il était temps de donner à Hitler une seconde chance. Par le biais de la "Bank voor Handel en Scheepvaart", Thyssen plaça Hess en possession des fonds demandés pour acheter et transformer le palais. Thyssen raconta plus tard que cela avait coûté 250 000 marks mais les leaders Nazis déclarèrent plus tard que la transformation seule avait coûté plus de 800 000 marks (équivalent à 2 millions d'euros aujourd'hui)
Hitler et Thyssen devinrent des amis proches après l'achat de la "Maison Brune". À ce moment, aucun des deux ne savait à quel point l'influence de cette maison allait avoir l'année suivante. Et ce fût 1929. La grande crise boursière, partout dans le monde. Avec une reprise économique allemande en flammes, Hitler sut qu'une file d'industriels attendant pour lui donner de l'argent allait bientôt se dessiner devant sa porte.
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯Les années 1930 : Hitler grimpe - Thyssen et Bush encaissent
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           Thyssen prétendra plus tard que ses week-ends avec Hitler et Hess au château de Rhineland n'étaient aucunement personnels mais uniquement d'affaires, et qu'il n'approuvait pas la plupart des idées d'Hitler, mais le journaliste (bien connu à l'époque) R.G Waldeck, qui passa quelque temps avec Thyssen en cure en Forêt Noire, s'en est souvenu de façon totalement différente.
          Alors qu'ils se promenaient dans la Forêt Noire pendant l'hiver 1929/30, Thyssen déclara à Waldeck qu'il croyait en Hitler. Il parlait de lui avec chaleur, et que les Nazis étaient les "nouveaux hommes" qui allaient rendre sa force à l'Allemagne. Dans le contexte de crise qui saignait l'Europe, le soutien financier de Thyssen rendit inévitable l'ascension d'Hitler vers le pouvoir.
          La grande crise frappa aussi Harriman & Co. L'année suivante, Harriman & Co. fusionna avec Brown/Shipley. Brown/Shipley conserva son nom, alors que Harriman & Co. devint Brown Brothers, Harriman. La nouvelle firme emménagea au 59, Wall Street, tandis qu'UBC resta à Broadway. Averell Harriman et Prescott Bush rétablirent une compagnie en holding nommée "The Harriman 15 Corporation". Une des sociétés dont Harriman conserva des parts était la "Consolidated Silesian Steel Company". Les 2/3 de la société appartenaient à Friedrich Flick. Le reste était à Harriman.
          En décembre 1931, Fritz Thyssen rejoignit officiellement le parti Nazi. Quand Thyssen arriva, le parti Nazi avaient gagné une masse critique partout en Allemagne. Les discours d'Hitler, sa personnalité, son charisme, ainsi que la crise économique et le fabuleux soutien financier de la "Bank voor Handel en Scheepvaart ", tout cela a contribué à l'ascension irrésitible de sa côte de popularité au sein du peuple Allemand.
          En septembre 1932, Thyssen invita l'élite des magnats industriels Allemands dans son château pour rencontrer Hitler. Ils passèrent des heures à questionner Hitler, qui répondit à leurs questions avec "la plus grande satisfaction", se souvient Thyssen. Mais, en Novembre, des électeurs Allemands fatigués des tendances anti-démocratiques d'Hitler rejoignièrent le parti communiste, qui obtint la majorité des sièges aux élections. Les Nazis perdirent 35 sièges au Reichstag, mais ils avaient déjà négocié une entente secrète de partage du pouvoir avec Hindenburg qui amena finalement Hitler à se proclamer dictateur. Lors de sa prise de pouvoir, les protestations des électeurs Allemands fûrent quasiment insignifiante.
          En 1934 mourut Hindenburg, et Hitler contrôlait complètement l'Allemagne. En mars, Hitler annonça qu'il envisageait de construire un nouveau complexe auto-routier. Il voulait connecter toutes les régions du Reich à l'aide d'un réseau de voies de grandes largeurs. Hitler voulait faire chuter le chômage, mais il voulait aussi, et surtout, de nouvelles routes pour accélérer les manœuvres militaires.
          Il voulait également sérieusement renouveler le potentiel militaire allemand. Hitler ordonna une "renaissance" de l'armée allemande, et signa un contrat avec Thyssen et l'United Steel Works pour la mise en œuvre. L'empire de Thyssen fût le creuset de la machine de guerre Nazi qui mena à la deuxième guerre mondiale, tuant des millions de gens.
          Les bénéfices de Thyssen et Flick s'envolèrent, atteignant des centaines de millions en 1934, et la "Bank voor Handel en Scheepvaart" ainsi que UBC à New York croulaient sous l'argent. Prescott Bush devint directeur d'UBC et assurait le succès des opérations nécessitées par le plan économique Allemand. Les parts de Bush dans UBC furent au à leur maximum lors de l'avènement de l'ordre nouveau prôné par Hitler.
          Le 19 mars 1934, Prescott Bush tendit à Averell Harriman un exemplaire du New York Times. Le gouvernement polonais attaquait la "Consolidated Silesian Steel Corporation" ainsi que la "Upper Silesian Coal and Steel Company" (qui représentaient 45% de la production d'acier de Pologne) pour des raisons de malversations diverses, endettement excessif, comptabilité fictive et déficit de sécurité. Bush et Harriman firent appel à l'avocat John Foster Dulles pour masquer les opérations frauduleuses qui n'auraient pas résisté à un examen minuteux des comptes.
          L'invasion d'Hitler en 1939 régla une fois pour toutes le débat autour des sociétés Consolidated Silesian Steel Corporation et Upper Silesian Coal and Steel Company. Les Nazis ôtèrent des mains du gouvernement Polonais les compagnies de Thyssen, Flick et Harriman, et prévoyèrent à terme de remplacer les ouvriers payés par des prisonniers. Au début, Hitler avait promis à Staline qu'ils se partageraient la Pologne, et qu'on pourrait utiliser des prisonniers faits par les Russes pour faire tourner les usines Polonaises. Promesse jamais tenue, car quelques temps après il envahit la Russie
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯Les années 1940 : Le business continue
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           La "Consolidated Silesian Steel Corporation" était située près de la ville Polonaise de Oswiecim, dans une des régions les plus riches en gisements minéraux. C'est là qu'Hitler décida d'établir le camp de concentration d'Auschwitz. Alors que la possibilité d'y faire travailler des prisonniers faits par les Russes tombait à l'eau, les Nazis transféraient des Juifs, communistes, gitans et d'autres minorités dans ce camp. Les prisonniers en mesure de travailler ont été répartis dans une trentaine de sociétés. L'une d'elles était la "Consolidated Silesian Steel Corporation".
          John Loftus déclara à "Clamor Magazine" que personne n'avait à ce jour établi la relation entre cette société, Auschwitz et Prescott Bush.
          Malgré le fait que la "Consolidated Steel" était en la possession de Thyssen et Flick , l'invasion de l'Europe par Hitler leur fit peur. Elle faisait ressurgir les fantômes de la première guerre mondiale. Il vendirent la société à UBC. Sous le complet contrôle de Harriman et la conduite de Bush, la société fût rebaptisée "Silesian American Corporation" et devint une partie du portefeuille d'une quinzaine de sociétés appartenant à Harriman et à UBC. Thyssen partit pour la Suisse puis plus tard pour la France pour se cacher de la terreur Nazi qu'il avait contribué à créer.
          Une partie de la gestion du travail forcé en Pologne était assurée par Prescott Bush, selon un agent Hollandais. En 1941, le travail forcé était devenu le moteur de la machine de guerre Nazi. Selon Higham, un bon nombre d'hommes d'affaire américains n'ont pas seulement soutenu Hitler en formant une alliance d'intérêts pendant toute la 2ème guerre mondiale. Ils pensaient qu'une paix négociée avec Hilter leur permettrait d'imposer leurs vues libérales quant à la réorganisation de l'Europe. Cela aurait, en fin de compte, laissé la place à un État policier qui pouvait conforter l'autonomie de leurs possessions financières, économiques et politiques.
          Six jours après la déclaration de guerre du PrésidentFranklin D. Roosevelt, le secrétaire au Trésor Henry Morgenthau et le procureur général Américain Francis Biddle signèrent le "Trading With the Enemy Act" (déclaration frappant le commerce avec l'ennemi) , qui bannit toutes les transactions commerciales avec l'ennemi de la nation U.S. Cela n'empêcha pas Prescott Bush de continuer ses affaires comme si de rien n'était, aidant l'invasion de l'Europe par les Nazis, fournissant des armes qui seraient tôt ou tard tournées contre les soldats Américains dans leur combat contre l'Allemagne.
          Le 20 octobre 1942, le gourvernement U.S. en eut assez de Prescott Bush et de ses accords commerciaux avec les Nazis au travers de Thyssen. Pendant l'été, le New York Tribune exposa Bush et Thyssen sur la place publique, les qualifiant "d'anges d'Hitler". Quand le gouvernement mit son nez dans les comptes d'UBC, il découvrirent que la banque de Bush et ses actionnaires ont fait des bénéfices considérables avec des membres de la famille Thyssen au travers de contrats passés avec un ennemi de la nation. La liste des 7 actionnaires d'UBC était la suivante :
          — E. Roland Harriman - 3991 actions
          — Cornelis Lievense - 4 actions
          — Harold D.Pennington - 1 action
          — Ray Morris - 1 action
          — Prescott S. Bush - 1 action
          — H.J. Kouwenhoven - 1 action
          — Johann G. Groeninger - 1 action.
          Les livres d'UBC révélèrent également les énormes flux monétaires transitant par les Thyssen, et le gouvernement de réaliser qu'UBC n'était que la partie visible de l'iceberg. Le 17 novembre 1942, le gouvernement U.S. reprit la "Silesian American Corporation", mais ne poursuivit pas Bush pour les raisons invoquées plus haut. Les sociétés eurent la permission de travailler avec le bureau de conservation des propriétés étrangères du gouvernement sous l'expresse condition de ne pas aider les Nazis.
          En 1943, possédant toujours ses actions, Prescott Bush démissiona d'UBC et aida des douzaines de causes relatives à la guerre à obtenir de l'argent, en siégeant au "National War Fund" (fond national pour la guerre).
          Après la guerre, le gouvernement hollandais débuta des investigations à propos de bijoux royaux qui auraient été dérobés à la famille royale. Ils regardèrent bien évidemment dans les comptes de la "Bank voor Handel en Scheepvaart". Lorsqu'ils découvrirent des transactions de la "Silesian American Corporation", il commencèrent à poser un grand nombre de questions au gérant de la banque, H.J. Kounhoven. Kounhoven fut semble-t'il choqué de la découverte et s'envola pour New York pour en informer Prescott Bush. Selon les services hollandais, Kouwenhoven rencontra Prescott peu après Noël 1947. Deux semaines après, Kouwenhoven mourut, apparemment d'une crise cardiaque.
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯Les années 1950 : Bush vend les actions d'UBC
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           En 1948, la vie de Fritz Thyssen est en ruines. Après avoir été emprisonnés par les Nazis, Thyssen et Flick le fûrent par les Alliés. Interrogés de façon incomplète par ceux-ci, ils leur fut intimé l'ordre de payer des réparations et furent condamnés à des peines de prison pour les atroces crimes contre l'humanité dont ils étaient coupables. Le 8 février 1951, Fritz Thyssen mourut en Argentineà l'âge de 78 ans, prétenduement rongé par le remords. Thyssen était en colère de la façon dont il avait été traité par l'Europe après la guerre et de comment l'histoire se souviendrait de lui comme le plus gros financier d'Hitler (NDT : même presque mort il ne manquait pas d'air).
          Quand Thyssen mourut, le bureau de conservation des propriétés étrangères du gouvernement délivra les biens de l'Union Banking Corporation à Brown Brothers Harriman. Les actionnaires restant d'UBC vendirent leurs actions et ainsi liquidèrent le reste de "l'argent du sang" d'UBC. Prescott Bush reçut 1 million et demi de dollars pour sa part dans l'UBC. (NDT : Imaginez le reste...)
          Cet argent aida son fils, George Herbert Walker Bush, à monter sa société, Overby Development Company, et ce dans la même année. Une chose qui aida aussi son fils fut de délaisser les sphères industrielles pour s'intéresser à la politique, où il réussit, en 1952, à se faire élire sénateur du Connecticut.
          Le 8 octobre 1972, Prescott Bush mourut d'un cancer et ses dernières volontés ont été exécutées peu après. En 1980, quand George H.W. Bush fût élu au titre de vice-Président, il plaça les biens de sa famille dans un trust dirigé par son vieil ami William "Stamps" Farish III, partenaire de chasse à la caille. Le choix de Bush en la personne de Farish pour régir la fortune de la famille est quelque peu révélateur du fait que l'ancien Président est tout à fait au courant de l'origine de la fortune, et ce par le fait que le grand-père de Farish, William Farish Jr., le 25 Mars 1942, plaida "pas de contestation" à l'accusation faite par le gouvernement U.S. de "commerce avec l'ennemi".
          Cette implication concernait la "Standard Oil", au New Jersey, qui avaient investi des millions sur IG Farben. Prescott Bush fut décrit en public par le Sénateur Harry Truman comme approchant la trahison de par les bénéfices tirés de la machine de guerre Nazi. Les milliards hérités étaient tachés de sang. Il s'est passé plus de 60 ans depuis ce qui fut l'un des plus gros scandales financiers que le 20ème siècle ait connu, et maintenant seulement, nous sommes en mesure d'appréhender certains aspects pour le moins importants de cette sombre période historique.
hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

La sombre histoire de la famille Bush

http://lemirador.over-blog.fr/categorie-11125126.html
MARDI 22 DÉCEMBRE 2009
Ce petit documentaire amateur permet de retracer chronologiquement les traits sombres de l'histoire de la famille Bush que voici :
Avril 1914 : Frank Rockefeller cède sa place à Samuel Prescott Bush à la tête de la division des munitions et armes légères des industries de guerre de Bernard Barouk.
Juin 1914 : la 1ère guerre mondiale éclate. 1915 à 1917 : Les hauts financiers américains prêtent à l'Allemagne 27 millions de dollars et 2,3 millards à l'Angleterre. La firme d'armements Remington, achetée ensuite par Dupont et financée par Bush, fournissait la France, la Russie, le Canada, et les USA en armements. 1921 : Prescott Bush épouse la fille de Georges Herbert Walker Bush. 1924 : Naissance de George Herbert Walker. 1934 : La Consolited Steeld Corporation, société appartenant à Bush, Harriman et Tyson basée à Auchwitz,, est accusé par le gouvernement polonais de fraude, comptabilité fictive et d'évasion fiscale. 1935 : Le gouvernement polonais conclut une entente (remise d'un gros chèque) avec Prescott Bush. Ainsi, la société continua à piller les minerais de la Pologne pour fabriquer du matériel militaire qui servira à Hitler pour envahir la Pologne
1936 : Une commission d'enquête démontra que les banques et les industries d'armements avaient comploté afin de partager les profits. La conclusion fut que les USA sont entrés en guerre afin de protéger leurs intérêts avec ceux de l'Allemagne
1939 : Les camps d'Auschwitz, construits par Hitler et financés par Bush, furent créer pour permettre à laConsolited Steeld Corporation d'utiliser des travailleurs forcés.
1941 : La société est entièrement contrôlée par Bush et Harriman qui empochent des millions de dollars grâce au travail des esclaves exécutés à Auschwitz. Suite à l'attaque de Pearl Harbor, le gouvernement américain interdit tout commerce avec l'ennemi.
1942 : Les actions de l'Union Banking Corporation, dont celle de Bush et Harriman, sont saisies et ces derniers sont dénoncés comme collaborateurs nazis. Mais grâce à l'avocat John Foster Dulles, ils conservent une partie de leur part. Ensuite, Bush cesse de supporter Hitler.
1946 : Bush finance Nixon qui deviendra président des USA 1947 : Création de la CIA. Les bâtiments de la CIA sont construits grâce à l'argent gérée par Tyson (Banquier d'Hitler jusqu'en 1951) et générée "grâce" aux esclaves des camps d'Auschwitz. 1,5 millions de dollars furent récupérés par P. Bush par l'Union Banking Corporation et placés dans la société anonyme Overby Developement Company, active dans le pétrole et les brevets pétroliers. 1953 : Bush, avec sa compagnie Zapata, fut l'un des premiers à exploiter les puits de pétrole étranger.
1954 : Il planifie l'opération Zapata, appuyée par la CIA et Nixon, afin de renverser le régime cubain
Décembre 1961 : Le président Kennedy force Dulles et ces associés à démissionner afin d'éviter tout conflit avec les cubains. 22 novembre 1963 : Assassinat de Kennedy. La Warren Commission est chargée de l'enquête dont Dulles fait parti. 1990 : George Herbert Walker Bush se lance dans la Guerre du Golfe 2003 : George Bush se lance dans la Guerre en Irak Durée : 6 min 58 USA et Nazisme - histoire famille Bush par CyberPeople
Pour élargir le sujet : Les Bush et Auschwitz, une longue histoire
  hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

LEUR FORTUNE VIENT EN PARTIE DES CAMPS DE LA MORT

Les Bush et Auschwitz, une longue histoire

par Thierry Meyssan
  JPEG - 13.2 ko George et Laura Bush au camp de Birkenau Lire la suite...
hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ... http://www.globalresearch.ca/dynasty-of-death/  

"Dynastie de la Mort '

Perspective historique sur la famille Bush

Global Research, 22 Octobre, 2006
thepeoplesvoice.org Octobre 22, 2006
Région: 

 PARTIE I Il n'existe pas de parallèle historique que l'on peut tirer, rien de comparable avec les réalisations de la famille Bush. Aucun dictateur ou tyran ne peut égaler la souffrance et la destruction qu'ils ont causés à l'humanité, car ils ne sont pas de simples tyrans eux-mêmes, mais les décideurs et les disjoncteurs des tyrans, les organisateurs et les profiteurs de guerre et la mort. Ils ne sont pas seuls et exclusivement responsables de la création aujourd'hui complexe militaro-industriel, cependant, depuis 1915, la famille Bush a été directement impliqué dans la Première Guerre mondiale et la Deuxième, la guerre de Corée, la guerre du Vietnam, de nombreuses guerres secrètes de la CIA, la guerre du Golfe, et maintenant un "Never Ending War". Les quatre dernières générations de cette famille-ci ont joué un rôle dans la promotion et profiter de la plupart des grandes guerres que l'Amérique a mené depuis le début de l'ère industrielle.     Le cauchemar pour le monde a commencé en 1915, avec la mise en place d'un partenariat contre nature entre le gouvernement américain et le «War Industries Board», pour-coureur de la journée actuelle de l'Amérique "complexe militaro-industriel». Certains de ceux qui étaient assis sur le conseil d'administration étaient Samuel P. Bush, grand-père de George W. Bush, et soi-disant responsable des matériels pour les armes légères et les munitions, Section banquier de Wall Street Clarence Dillon, Samuel Pryor, président du comité exécutif de la Remington Arms et Bernard Baruch, qui, en tant que chef de la WIB plus de $ 200.000.000. Les membres du Conseil justement venu pour être connu comme les «marchands de mort." Utilisation de la façade du gouvernement pour légitimer leurs opérations, le War Industries Board représente les grands fabricants d'armes de l'époque qui a expédié des agents partout dans le monde pour vendre les armes et le matériel de guerre des deux côtés de tout conflit. Ils corrompaient les fonctionnaires du gouvernement et ont utilisé leur influence capitale d'entreprise et d'accroître les tensions internationales, qui à leur tour généré la demande et de profit maximum. C'est au cours de la Première Guerre mondiale que Samuel P. Bush et les autres membres du conseil amassé des fortunes en vendant des armes et du matériel de guerre non seulement en Amérique mais aussi en Allemagne. La plupart des dossiers et la correspondance se rapportant aux activités Samuel P. Bush sur le Conseil des Industries de Guerre ont ensuite été mystérieusement brûlés "pour économiser de l'espace" aux Archives nationales. Quand leur entreprise a officiellement pris fin le 11 Novembre 1918, quelques 37,508,686 êtres humains ont été tués. Il a créé un précédent dangereux pour le destin de l'Amérique et le destin de la civilisation elle-même. Un petit groupe de sociétés de banquiers et d'industriels avait formulé une méthode diaboliquement efficace par laquelle le profit est tiré de la souffrance humaine, la guerre et la mort, et leur sombre technique sera réutilisée et affinée. En 1922, alors que George Walker, était président à la WA Harriman & Co, Averell Harriman s'est rendu à Berlin pour mettre en place une agence bancaire de la société. Bien à Berlin Averell Harriman rencontré Fritz Thyssen, premier sponsor du politicien allemand Adolf Hitler. C'est à ce moment-là que les arrangements préliminaires ont été faits pour établir une banque pour Thyssen à New York. Deux ans plus tard, en 1924, la WA Harriman & Co. a commencé officiellement l'Union Banking Corporation à Manhattan, principalement pour gérer les fonds allemands fournis par le Musée Thyssen-propriété nazi devant la Banque voor Handel en Scheepvaart (BHS), aux Pays-Bas, pour la masse l'achat de produits américains. Les dirigeants de WA Harriman & Co nommèrent cette opération le "Hitler Project". Le 1 mai 1926 Prescott Bush, grand-père de George W. Bush, ami proche de Bunny Harriman et Bonesmen camarades de leur classe de Yale de 1917 rejoint la WA Harriman & Co. en tant que son vice-président sous la présidence de la banque et son père-frère George Walker. La même année, un associé du père Prescott Bush, Samuel P. Bush, et «marchands de mort», membre du conseil Clarence Dillon, a acquis 70 millions de dollars de Fritz Thyssen pour mettre en place une énorme organisation nommée la Vereinigte Stahlwerke (United Steel Works Corporation, ou l'acier allemand Trust). Cela deviendrait Allemagne plus grande société industrielle. Bien que les comptes de Thyssen étaient gérés par l'organisation de Walker-Bush et l'Allemand Steel Trust n'a sa banque de financement séparément par Dillon Read Company, enquêtes gouvernementales des États-Unis a révélé que Bush nazi devant la banque avait effectivement travaillé directement avec Fritz Thyssen United Steel Works Corporation qui avait produit , 50,8% de la fonte de l'Allemagne nazie, 41,4% de la plaque universelle de l'Allemagne nazie, 36,0% des tôles fortes de l'Allemagne nazie, 38,5% de métal de l'Allemagne nazie en tôle galvanisée, 45,5% des tuyaux de l'Allemagne nazie et de tubes, de 22,1% de fil de l'Allemagne nazie, et 35,0% des explosifs de l'Allemagne nazie. Le 20 octobre 1942, le gouvernement américain a ordonné la saisie de toutes les opérations bancaires effectuées par Prescott Bush aux nazis, Sous le Trading with the Enemy Act, mais à cette époque, lui et les autres associés chez WA Harriman & Co. avaient déjà fait leur fortune financement et l'armement d'Adolf Hitler. Dans le cadre du Trading with the Enemy Act, le gouvernement a été en mesure de prendre en charge l'Union Banking Corporation, et le US Alien Property Custodian, saisit la Union Banking Corporation stocks possédés par Prescott Bush, E. Roland Harriman et ses associés jusqu'à la fin de la guerre. Prescott Bush a finalement vendu sa participation dans l'Union Banking Corporation de 1.500.000 dollars. Bien que le "Hitler Project" avait abouti à une seconde guerre mondiale et que 62.537.400 êtres humains avaient été tués, Harriman et Bush et les autres Bonesmen de l'Union Banking Corporation n'ont jamais été poursuivis en justice pour avoir aidé Adolf Hitler, et leurs identités n'ont jamais été rendus publics par les médias. Au cours de sa vice-présidence de l'Union Banking, Prescott Bush avait astucieusement engagé des avocats, Allen et John Foster Dulles, des avocats internationaux pour les entreprises nazies, de nombreux pour le représenter et Fritz Thyssen. Fils de familles riches et influentes, les frères Dulles avaient aussi travaillé avec le War Industries Board de commencer leurs activités lucratives aux côtés de Samuel P. Bush et les autres, «Marchands de Mort". En 1950, le président Truman chargea l'avocat international John Foster Dulles avec le soin de conclure un traité de paix avec le Japon. Avant le traité a été signé le 8 Septembre 1951, Dulles utilisé sa position pour semer les graines d'une nouvelle guerre profitable en conseillant le président sud-coréen Rhee que, "s'il était prêt à attaquer les communistes du Nord, les Etats-Unis fourniraient de l'aide." La Corée du Sud a immédiatement lancé une série d'attaques vicieuses frontière pour provoquer le Nord dans la guerre. Pour le bénéfice de la Corée du Nord ", secrétaire d'Etat américain Dean Acheson (ami proche de Harriman) a déclaré publiquement que la Corée du Sud ne serait pas défendue en cas d'attaque. Cela a été considéré par la Corée du Nord comme une approbation américaine pour toute action qu'ils ont décidé de prendre pour se défendre. Le 25 Juin 1950, huit divisions et une brigade blindée, (90.000 soldats) de l'Armée populaire de Corée du Nord a attaqué en trois colonnes sur le 38e parallèle envahir la République de Corée. Sans surprise, Acheson avait menti et le 27 Juin, le président Truman ordonna aux forces US en Corée. Harriman ne put résister à l'attrait et au profit du jeu de la mort. En Septembre 1951, usant de son influence politique considérable, Harriman avait lui-même nommé au poste de Président Truman, directeur de l'Agence de sécurité mutuelle, qui a également fait de lui le chef américain de l'alliance militaire anglo-américaine et d'un conseiller, pour «surveiller affaires de sécurité nationale" . Son partenaire d'affaires, Robert Lovett, devint secrétaire adjoint de la Défense. Il semblait que les choses étaient en train de devenir une nouvelle guerre profitable avec les fruits de la victoire.L'armée américaine avait facilement conquis Séoul et la capitale nord-coréenne Pyongyang. Le 26 octobre, l'armée chinoise sous le commandement de Mao Tse Tung, a brutalement mis fin à ce régime. L'entrée en guerre avec 300.000 hommes, la Chine a battu le dos Etats-Unis pour le 39e parallèle. Au moment des négociations de paix de 1953, le Nord et la Corée du Sud et la Chine avaient souffert d'un total de 3.822.000 victimes principalement de bombardements aériens américains, mais l'Amérique a perdu 54.000 soldats, hommes et femmes, et a subi un cuisant échec. Le général Omar Bradley décrit la débâcle comme "La mauvaise guerre, au mauvais endroit, au mauvais moment et contre le mauvais ennemi." Mais il n'a jamais été la mauvaise guerre pour les marchands de mort et les Bonesmen, alors que la guerre fait beaucoup d'argent . Financement de sa campagne avec l'argent du sang Union Banking Prescott Bush se fit élire sénateur républicain du Connecticut en 1952. En 1953, le président Dwight Eisenhower a nommé John Foster Dulles secrétaire d'état et Allen Dulles, devenu directeur de la CIA. Ce serait le début d'une ère glorieuse de la guerre et le profit. Alan Dulles immédiatement poursuivi une politique d'agression et de force contre l'Union soviétique et la Chine, initiant officiellement la «guerre froide» et la plus grande accumulation militaro-industriel de l'histoire américaine. Prescott Bush savait qu'il n'y aurait jamais de meilleur moment pour amener son fils, George Herbert Walker Bush, père de George W. Bush, dans le giron d'une nouvelle structure émergeante du pouvoir militaro-industriel. Après que le jeune George avait suivi les traces de son père grâce à Yale et à la Skull Bones et de la société, Allen Dulles, l'accueillit à la CIA, et John Foster Dulles a agi comme son ami et mentor au sein de l'élite au pouvoir aile droite. Le président Dwight D. Eisenhower faisait aucune illusion sur les inquiétants changements étant apportés par des hommes tels que Prescott Bush, Averell Harriman, les frères Dulles et bien d'autres. Dans son discours d'adieu à la nation Janvier 17, 1961, Eisenhower a essayé d'avertir le peuple américain en disant: «Nous avons été contraints de créer une industrie de l'armement permanente de vastes proportions que nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Dans les conseils du gouvernement, nous devons nous prémunir contre l'acquisition d'une influence injustifiée, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le potentiel pour la montée désastreuse d'un pouvoir mal placé existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés ou les processus démocratiques. Nous ne devons rien prendre pour acquis ». Le 20 Janvier 1961, John F. Kennedy a officiellement pris ses fonctions de président des États-Unis.Au cours de sa brillante état de l'adresse de l'union, Kennedy a dit: «Le monde est très différent maintenant. Car l'homme tient dans ses mains mortelles le pouvoir d'abolir toutes les formes de pauvreté humaine et de toutes les formes de la vie humaine. "Et Kennedy a clarifié sa position en affirmant son« refus de témoigner ou de permettre la lente destruction de ces droits de l'homme pour lesquels cette Nation a toujours été commis ». Avant Eisenhower a quitté ses fonctions, il a permis l'appropriation de 46.000.000 $ de dollars pour financer un programme de la CIA pour envahir Cuba à la Baie des Cochons. Quand Kennedy a été dit au sujet du plan, il exprima des doutes sérieux, mais il ne voulait pas être considéré comme doux sur le communisme et ses conseillers l'ont convaincu que Castro était un leader impopulaire auprès du peuple cubain. Dulles et d'autres de la CIA ont spéculé que les citoyens cubains seraient de l'attaque et aider les exilés cubains entraînés par la CIA pour renverser Castro. Kennedy a décidé l'exigence du plan de 16 avions de l'US Navy était trop évident et révèlerait l'implication militaire. Il réduisit le nombre à six. Comme la date de l'invasion approchait, Kennedy se ravisa et annula l'ensemble. Lors d'une conférence de presse le 12 Avril, cinq jours avant l'invasion président Kennedy a été demandé si le gouvernement américain se préparait à organiser un soulèvement à Cuba. Le président répondit: «Tout d'abord, je tiens à dire qu'il n'y aura pas, dans n'importe quelles conditions, une intervention à Cuba par les Forces armées des États-Unis. Ce gouvernement fera tout ce qu'il peut, je pense qu'il peut assumer ses responsabilités, afin de s'assurer qu'il n'y a aucun américain impliqué dans aucune action à Cuba? La question fondamentale à Cuba n'est pas celle entre les États-Unis et Cuba. C'est entre les Cubains eux-mêmes. " Allen Dulles, a ignoré l'avertissement contenu dans l'annonce de Kennedy et le 12 Avril 1961 procéda aux préparatifs d'attaque, donnant l'ordre de fonctionnaire de la CIA Fletcher Prouty, d'effectuer la livraison de trois navires de puis agent de la CIA, George Bush, pour une utilisation dans l'invasion. Bush baptisa les bateaux du Barbara, le Houston et le Zapata - après sa compagnie pétrolière qui plus tard floppé. Bush avait passé les années 1960 et '61 recrutement de droite des exilés cubains à Miami pour l'invasion. Il vivait au Texas avec sa femme Barbara et de vol de Houston à Miami hebdomadaire. C'est durant cette période que Bush a rencontré Felix Rodriguez, l'agent de la CIA qui avait pourchassé et tué Che Guevara. Bush et Rodriguez a passé près de deux ans à travailler en étroite collaboration avec le droit communautaire aile cubaine construire leurs espoirs et leur confiance, et de les former en tant que tireur d'élite de l'invasion. Le 14 Avril 1961, un total de cinq navires marchands transportant une force paramilitaire de 1.400 exilés cubains sont arrivés à la baie des Cochons, à Cuba. Le débarquement et la bataille qui s'ensuivit tournèrent mal dès le début. Deux de ces navires ont été coulés dont le bateau transportant plus de l'équipement et des fournitures. Deux de ces avions qui essayaient de fournir une couverture aérienne ont été abattus. La CIA a demandé que Kennedy envoie immédiatement plus d'avions et de renforts militaires, mais Kennedy ne permettrait pas à l'Amérique d'être manipulée dans un conflit avec Cuba et une éventuelle guerre avec la Russie. Dans 72 heures la Baie des Cochons "invasion s'était terminée par une défaite tragique. Au lieu d'alimenter le conflit en un brasier, qui menaçait d'engloutir le monde, Kennedy avait autorisé les flammes de la guerre à vaciller et mourir. La CIA et d'autres en «droit» des extrémistes étaient très en colère contre Kennedy pour son refus de fournir une couverture aérienne. La CIA avait perdu 15 hommes, un autre 1100 de leurs fidèles exilés cubains ont été capturés. Tous ceux que le jeune George H. Bush avait inspiré aux armes avec ses mots, tous ceux qui avaient cru en lui, confiance en lui, et se lia d'amitié lui ont disparu - emprisonnés ou tués. Depuis ce jour, il y avait une haine farouche pour la trahison imaginé par Kennedy. © Copyright Octobre 5 2006 par Schuyler Ebbets.  http://www.thepeoplesvoice.org
   hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

La fortune des Bush entachée du sang des déportés

         Article de Toby Rogers traduit le 01 avril 2003 par Didier Erard. L'original se trouve ici
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ L'histoire de Prescott BUSH, grand-père de l'actuel Président
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ Prescott Bush, 1,5 Million de Dollars à son époque, et Auschwitz. La fortune de la famille Bush est liée à la Shoah : Prescott Bush finança Hitler avant et pendant la guerre. Il finança et tira profit de la shoah en se servant des Juifs et autres déportés comme esclaves !
           A l'heure du scandale d'Enron, un autre scandale dans la famille Bush se dissimule dans l'ombre de l'histoire.
          Le 19 avril 2001, le Président George W. Bush a passé une partie de cette "journée du souvenir de l'holocauste" (Holocaust Remembrance Day) avec des survivants de l'holocauste, des vétérans alliés, et leurs familles. Dans une cérémonie qui a réuni des religieux juifs, Benjamin Meed, un survivant du ghetto de Varsovie, a décrit de façon émouvante à l'assemblée ce dont il fut témoin le 19 avril 1943 :
          « J'étais debout, à l'extérieur d'une église catholique, face au ghetto, dit M. Meed, alors que je regardais le ghetto en train d'être bombardé par l'artillerie allemande, je pouvais voir de nombreux Juifs de ma communauté sauter par les fenêtres d'immeubles en feu. Je suis resté là longtemps, frappé de stupeur. » Le survivant conclut ses souvenir en disant : « Nous tremblons à l'idée de ce qui pourrait arriver si nous laissions les générations futures ignorantes d'une telle tragédie ».
          Le Président Bush lut un texte disant — en substance — que la consciense de l'humanité était liée au souvenir de ce qui s'était passé, et que le souvenir devrait être gardé et préservé. Le souvenir de ce qui était, selon Mr Bush, l'un des pires actes de génocide dans l'histoire de l'humanité et qu'il n'avait pas été commis par des "brutes" et des gens sans éducation, mais par des gens qui se considéraient eux-mêmes comme cultivés et bien éduqués, des hommes modernes, tournés vers l'avenir. Leur crime a montré au monde que le "Mal" (diable, démon) peut se glisser et s'immiscer dans toute civilisation, et qu'avoir conscience du "Mal" est la seule façon de l'arrêter.
          Mais, pendant que le Président Bush étreignait la communauté des survivants de l'holocauste au printemps dernier, lui et sa famille ont gardé un lourd secret, depuis plus de 50 ans, sur le passé du grand-père du Président, Prescott Bush. D'après des documents des services secrets hollandais et des archives gouvernementales U.S, Prescott Bush a fait de considérables bénéfices sur le dos du travail des esclaves du camp d'Auschwitz. (NDT : En gros et pour faire vite, mais sans que cela vous donne le droit de ne pas lire la suite, il bénéficia de la main d'œuvre gratuite de tous ceux qui fûrent jugés aptes à travailler lors de leur arrivée dans le camp.)
          Le Président Bush lui-même a hérité de ces profits datant de l'holocauste, et son père, George Herbert Walker, ancien Président des Etats-Unis, décida au début des années 1980, de placer cette fortune en l'investissant dans un trust.
          Pendant les années de vie publique de la famille Bush, la presse américaine oublia de garder un oeil sur un fait historique : au travers de la banque UBC (Union Banking Corporation ), Prescott Bush, George Herbert Walker, et l'industriel allemand Fritz Thyssen, ont financé Adolf Hitler avant et pendant la 2ème guerre mondiale. Ce fait a été relaté en 1994 par John Loftus et Mark Aarons dans leur livre : The Secret War Against the Jews : How Western Espionage Betrayed the Jewish People.
          Le gouvernement U.S. a eu connaissance du fait que certaines sociétés américaines travaillaient avec Hitler, telles que Standard Oil, General Motors ou la Chase Bank. Toutes ont été sanctionnées après Pearl Harbor et l'entrée des Etats-Unis dans le conflit. Avant cela, le reporter du New York Times Charles Higham avait publié, en 1983, le livre : Trading With The Enemy, The Nazi American Money Plot 1933-1949.
          Le gouvernement a étouffé l'affaire pendant et après la seconde guerre mondiale. Pourquoi ?
          D'après Higham, le gouvernement pensa que la révélation d'un tel scandale aurait affecté le moral du public, générant de larges grèves, et peut-être provoquant des mutineries dans les services de l'armée. Higham déclara que le gouvernement pensait que "leur condamnation et leur emprisonnement aurait rendu impossible l'aide des industriels envers l'effort de guerre américain".
          Toutefois, la banque de Prescott Bush ne faisait pas qu'aider Hitler financièrement. En fait, il y avait un lien beaucoup plus fort que ce que savaient Mr. Higham et Mr. Loftus au moment où ils publièrent leur livre. Un document des services secrets Hollandais, ainsi que de nouvelles informations en provenance d'archives du gouvernement U.S., confirment sans aucun doute, les liens directs entre Bush, Thyssen, et les bénéfices tirés du génocide d'Auschwitz.
          Les relations d'affaire entre Prescott Bush et Fritz Thyssen étaient beaucoup plus directes que ce qui avait précédemment été écrit. Les nouvelles informations révèlent comment Prescott Bush et l'UBC, dont il était directeur, profitèrent de l'holocauste. Cet état de fait pourrait déboucher sur des poursuites, engagées par les survivants de l'holocauste, à l'encontre des héritiers de la fortune de Prescott Bush. Pour avoir réellement une vue d'ensemble sur la façon dont Prescott Bush fit des profits sur le dos des esclaves des camps de concentration, il est nécessaire de retourner en 1916, date où tout a commencé.
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ Fin de la première guerre mondiale : L'empire Thyssen sur la corde raide
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           En 1916, August Thyssen sut que la "Grande Guerre" était en train de tourner au vinaigre pour l'Allemagne, épuisant les ressources et l'économie du pays. Le gouvernement était hors-course et sa société, Thyssen & Co., employant 50 000 personnes avec une production annuelle de 1 000 000 de tonnes de fer et d'acier, était le principal fournisseur d'armes des Allemands. L'entrée en guerre des Etats-Unis risquait fort de signifier sa propre perte à lui, August Thyssen. Il savait que le temps jouait en sa défaveur.
          Son premier fils, Friedrich (Fritz) Thyssen, fût envoyé dans les meilleures écoles commerciales en Europe et était destiné à hériter une fortune estimée à 100 000 000 $, ainsi qu'un empire industriel situé à Muehlheim, dans la Ruhr. En plus de Fritz, des plans ont été faits également en faveur du deuxième fils : Heinrich. La fin de la guerre approchant, Heinrich Thyssen, changea discrètement de nationalité, passant d'Allemand à Hongrois et se maria avec une aristocrate hongroise, la Baronne Margrit Bornemisza de Kaszon. Dès lors le nom d'Heinrich se mua en Baron Thyssen Bornemisza de Kaszon.
          À peu près à cette même époque, peu avant la fin de la guerre, August Thyssen fonda la "Bank voor Handel en Scheepvaart" à Rotterdam (Hollande). La neutralité de la Hollande assurait une position parfaite en dehors de l'Allemagne pour blanchir l'argent de la "August Thyssen Bank" à Berlin lorsque les premières demandes d'aide financières ont émané des Alliés. Mais la guerre cessa plus tôt que ne l'avait prévu Thyssen et ceci prit au dépourvu le "Rockefeller de la Ruhr".
          Le 10 Novembre 1918, les socialistes allemands prirent Berlin. Le lendemain matin, à 5 heures, ce qui restait de l'Allemagne se rendait aux alliés, terminant officiellement la première guerre mondiale. Thyssen relatera plus tard, dans son autobiographie (I Paid Hitler) : « au moment de la signature de l'armistice et du traité de Versailles, mon père et moi étions profondémment attristés de voir le spectacle d'une abjecte humiliation de l'Allemagne. »
          Après la guerre, le chaos s'abattit sur l'Allemagne. Les réserves de nourritures s'épuisèrent. L'hiver approchait sur cette nation affamée quand, le 7 décembre 1918, la ligue socialiste Spartakiste vint frapper à la porte de la villa des Thyssen avec une milice armée. August et Fritz furent arrêtés et emmenés de prison en prison en Allemagne pendant 4 jours. Tout le long du chemin ils furent témoins de simulacres d'éxécutions destinés à les terroriser. Et cela a marché. Quand ils furent relâchés, les deux Thyssen étaient horrifiés du nouveau climat politique dans leur Allemagne bien-aimée. Ils ne pouvaient admettre que l'Allemagne était responsable de sa propre mort. Les Thyssen pensaient que tous les problèmes de l'Allemagne avaient presque toujours été causés par des étrangers. C'étaient les Juifs, croyaient-ils (ainsi que beaucoup d'autres) qui se cachaient derrière l'internationale socialiste dans le monde.
          Dans l'intervalle, le plus jeune frère de Fritz, le Baron Thyssen Bornemisza de Kaszon, s'installa à Rotterdam et devint l'actionnaire majoritaire de la "Bank voor Handel en Scheepvaart". Tout ce dont la famille Thyssen avait besoin maintenant était un développement vers les Etats-Unis.
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ Les années 1920 : Le business tisse ses liens
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           Le fils du maître des chemins de fer E. Ronald Harriman, Averell Harriman, ne voulait rien avoir à faire avec les chemins de fer. Aussi son père lui donna une firme d'investissements, W.A. Harriman & Company sise à New York City et embaucha la personne la plus qualifiée du coin pour mener les opérations, George Herbert Walker. Averell embaucha son petit frère, Edward Roland "Bunny" Harriman en tant que vice-président.
          En 1920, George Herbert Walker avait déjà fait fortune au Missouri. Walker, un ancien champion poids-lourd de boxe, n'était rien de moins qu'un pitbull humain. Il était alors propriétaire de grosses demeures sur la côte Est et d'un appartement princier à Manhattan. Ses hobbies étaient de jouer au golf, aller à la chasse, boire du scotch et rosser ses fils. Elsie Walker, une des petite-filles le décrivit comme "un vieux bâtard extrêmement dur" et ajouta que ses enfants n'éprouvaient aucunement de l'amour pour lui. Il haïssait les catholiques et les Juifs, bien que ses parents aient fait de lui un catholique.
          En 1922, Averell Harriman fit un voyage en Allemagne pour démarrer une filiale de W.A. Harriman & Co. à Berlin. Cette filiale était aussi dirigée par Walker. Pendant ce voyage il rencontra la famille Thyssen pour la première fois. Harriman accepta d'aider les Thyssen dans leur visée de créer une banque aux Etats-Unis.
          L'année suivante, l'Allemagne déjà blessée allait de plus en plus mal. Le gouvernement n'avait pas de solution et ils gelèrent leurs décisions, pendant que l'Allemagne pourrissait de l'intérieur. Fritz Thyssen relatera plus tard que : « Face à d'énormes grèves et une production quasiment arrêtée, nous étions dans une situation d'inflation extrême. Le gouvernement à Berlin était en perdition. Il était financièrement ruiné. L'autorité s'écroulait. »
          En Saxe, un gouvernement communiste fût mis en place et la "Terreur Rouge", organisée par Max Hoelz, régna sur la région. Le Reich Allemand était sur le point de s'effondrer. En octobre 1923, Fritz Thyssen, émotionellement désespéré, rendit une visite à un membre de sa famille, le Général Erich Ludendorff, héros militaire. Pendant le gouvernement socialiste à Berlin en 1918, Ludendorff organisa une résistance militaire contre les socialistes, et les industriels fûrent dès lors ses débiteurs. quand Thyssen rencontra Ludendorff, ils discutèrent du désastre économique Allemand. Thyssen fût apocalyptique, craignant que le pire soit encore à venir. Ludendorff n'était pas d'accord. Il dit : « Il y a encore un espoir, Adolph Hitler et le Parti National Socialiste ». Ludendorff respectait Adolph Hitler immensément. "Il est le seul à avoir un certain sens politique". Ludendorff encouragea Thyssen à se joindre au mouvement nazi. "Va un jour l'écouter", lui conseilla-t'il.
          Thyssen suivit l'avis du Général Ludendorff et s'en fût à des réunions pour écouter parler Hitler. Il était fasciné par ce personnage. "J'ai réalisé tous ses talents d'orateur et sa capacité à mener les masses. Ce qui m'a impressionné était l'ordre qui régnait dans ces réunions, la discipline quasi-militaire de tous ses suivants".
          Thyssen arrangea un rendez-vous avec Hitler et Ludendorff à Munich. Hitler dit à Thyssen que le mouvement nazi était dans des difficultés financières, il ne pouvait grandir assez vite et était totalement inefficace sans financements. Hitler avait besoin du plus d'argent possible pour combattre la conspiration judéo-communiste contre l'Europe. Hitler envisageait une monarchie Allemande fasciste aux mains d'une force de production nationale énorme.
          Thyssen fût enchanté de la proposition. Il donna à Hitler et Ludendorff 100 000 marks or (25 000 euros) pour le parti Nazi. D'autres dans les industries du charbon et de l'acier suivèrent rapidement Thyssen. De nombreux gros industriels en Allemagne aidèrent Hitler à réaliser son agenda secret. D'autres payèrent de peur de rester sur la touche si le mouvement réussissait à s'amplifier.
          La plupart des industriels se détournèrent d'Hitler losqu'il manqua son coup d'État en 1923. Pendant qu'Hitler était en prison, Thyssen, par le biais de la "Bank voor Handel en Scheepvaart", fonda la "Union Banking Corporation" en 1924.
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ L'Union Banking Corporation
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           Au début de 1924, Hendrick J. Kouwenhoven, le directeur de la "Bank voor Handel en Scheepvaart", vint à New York pour rencontrer Walker et les frères Harriman. Ensemble, ils fondèrent la Union Banking Corporation. Ses bureaux étaient situés à Broadway, à la même adresse que Harriman & Co.
          Alors que l'économie allemande se redresse dans la deuxième moitié des années 20, la firme de Walker et Harriman vendit pour 50 000 000 $ de bons allemands aux investisseurs américains, qui profitèrent énormément du boom économique en Allemagne. En 1926, August Thyssen mourut, à l'âge de 84 ans. Fritz était désormais à la tête d'une des plus grosses dynasties industrielles en Europe. Il créa rapidement la United Steel Works (USW), le plus gros conglomérat industriel de l'histoire Allemande. Thyssen embaucha Albert Volger, l'un des plus influents industriels de la Ruhr, comme directeur général de l'USW.
          Thyssen amena également à bord du bateau Fredich Flick, membre d'une autre dynastie industrielle Allemande, propriétaire d'industries du charbon et du fer en Allemagne et en Pologne, et qui voulait désespérément investir dans dans l'empire Thyssen. Pendant cette année à New York, George Walker décida de donner un gros coup de pouce à son dernier fils, Prescott Bush. Walker fit de Bush le vice-président de Harriman & Co. Le bureau de Prescott employa de nombreux camarades de promotion (Yale  1917), dont Roland Harriman et Knight Woolley. Tous les trois furent amis intimes à Yale et tous étaient membres de "Skull  and Bones", une mystérieuse société secrète sur le campus. En dépit de l'atmosphère fraternelle chez Harriman & Co., c'était un endroit où il fallait travailler dur, et personne ne travaillait plus dur que Prescott Bush.
          En fait, Walker embaucha Bush pour l'aider à superviser la toute nouvelle United Steel Works. Une branche de l'empire USW était la "Consolidated Silesian Steel Corporation" et la "Upper Silesian Coal and Steel Company" située en Silésie (Pologne). Thyssen et Flick payèrent Bush et Walker généreusement, mais cela valait le coup. Leurs façons de gérer les affaires plaisaient à tous financièrement, et le talent collectif des quatre hommes et leur rapide succès étonna l'ensemble du monde des affaires.
          Pendant ce temps, le parti Nazi était en faillite. Depuis la reprise de l'activité économique, les membres et les dons avaient diminué, laissant le parti Nazi s'assécher sur pied. En 1927, Hitler avait de gros besoin d'argent. Son parti était fortement endetté. Hitler demanda à son secrétaire Rudolf Hess de secouer les riches magnats du charbon, et un sympathisant Nazi, Emil Kirdorf, régla les dettes. Mais l'année suivante, il n'eut plus l'argent nécessaire pour continuer à contribuer.
          En 1928, Hitler avait en vue l'énorme Barlow Palace, dans la Briennerstrasse, le quartier le plus aristocratique de Munich. Hitler voulait transformer ce palais en quartier général du parti Nazi, et en changer le nom en "Maison Brune", mais il était hors de prix. Hitler demanda à Hess de contacter Thyssen. Après l'appel de Hess, Thyssen sentit qu'il était temps de donner à Hitler une seconde chance. Par le biais de la "Bank voor Handel en Scheepvaart", Thyssen plaça Hess en possession des fonds demandés pour acheter et transformer le palais. Thyssen raconta plus tard que cela avait coûté 250 000 marks mais les leaders Nazis déclarèrent plus tard que la transformation seule avait coûté plus de 800 000 marks (équivalent à 2 millions d'euros aujourd'hui) Hitler et Thyssen devinrent des amis proches après l'achat de la "Maison Brune". À ce moment, aucun des deux ne savait à quel point l'influence de cette maison allait avoir l'année suivante. Et ce fût 1929. La grande crise boursière, partout dans le monde. Avec une reprise économique allemande en flammes, Hitler sut qu'une file d'industriels attendant pour lui donner de l'argent allait bientôt se dessiner devant sa porte.
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ Les années 1930 : Hitler grimpe - Thyssen et Bush encaissent
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           Thyssen prétendra plus tard que ses week-ends avec Hitler et Hess au château de Rhineland n'étaient aucunement personnels mais uniquement d'affaires, et qu'il n'approuvait pas la plupart des idées d'Hitler, mais le journaliste (bien connu à l'époque) R.G Waldeck, qui passa quelque temps avec Thyssen en cure en Forêt Noire, s'en est souvenu de façon totalement différente.
          Alors qu'ils se promenaient dans la Forêt Noire pendant l'hiver 1929/30, Thyssen déclara à Waldeck qu'il croyait en Hitler. Il parlait de lui avec chaleur, et que les Nazis étaient les "nouveaux hommes" qui allaient rendre sa force à l'Allemagne. Dans le contexte de crise qui saignait l'Europe, le soutien financier de Thyssen rendit inévitable l'ascension d'Hitler vers le pouvoir.
          La grande crise frappa aussi Harriman & Co. L'année suivante, Harriman & Co. fusionna avec Brown/Shipley. Brown/Shipley conserva son nom, alors que Harriman & Co. devint Brown Brothers, Harriman. La nouvelle firme emménagea au 59, Wall Street, tandis qu'UBC resta à Broadway. Averell Harriman et Prescott Bush rétablirent une compagnie en holding nommée "The Harriman 15 Corporation". Une des sociétés dont Harriman conserva des parts était la "Consolidated Silesian Steel Company". Les 2/3 de la société appartenaient à Friedrich Flick. Le reste était à Harriman.
          En décembre 1931, Fritz Thyssen rejoignit officiellement le parti Nazi. Quand Thyssen arriva, le parti Nazi avaient gagné une masse critique partout en Allemagne. Les discours d'Hitler, sa personnalité, son charisme, ainsi que la crise économique et le fabuleux soutien financier de la "Bank voor Handel en Scheepvaart ", tout cela a contribué à l'ascension irrésitible de sa côte de popularité au sein du peuple Allemand.
          En septembre 1932, Thyssen invita l'élite des magnats industriels Allemands dans son château pour rencontrer Hitler. Ils passèrent des heures à questionner Hitler, qui répondit à leurs questions avec "la plus grande satisfaction", se souvient Thyssen. Mais, en Novembre, des électeurs Allemands fatigués des tendances anti-démocratiques d'Hitler rejoignièrent le parti communiste, qui obtint la majorité des sièges aux élections. Les Nazis perdirent 35 sièges au Reichstag, mais ils avaient déjà négocié une entente secrète de partage du pouvoir avec Hindenburg qui amena finalement Hitler à se proclamer dictateur. Lors de sa prise de pouvoir, les protestations des électeurs Allemands fûrent quasiment insignifiante.
          En 1934 mourut Hindenburg, et Hitler contrôlait complètement l'Allemagne. En mars, Hitler annonça qu'il envisageait de construire un nouveau complexe auto-routier. Il voulait connecter toutes les régions du Reich à l'aide d'un réseau de voies de grandes largeurs. Hitler voulait faire chuter le chômage, mais il voulait aussi, et surtout, de nouvelles routes pour accélérer les manœuvres militaires.
          Il voulait également sérieusement renouveler le potentiel militaire allemand. Hitler ordonna une "renaissance" de l'armée allemande, et signa un contrat avec Thyssen et l'United Steel Works pour la mise en œuvre. L'empire de Thyssen fût le creuset de la machine de guerre Nazi qui mena à la deuxième guerre mondiale, tuant des millions de gens.
          Les bénéfices de Thyssen et Flick s'envolèrent, atteignant des centaines de millions en 1934, et la "Bank voor Handel en Scheepvaart" ainsi que UBC à New York croulaient sous l'argent. Prescott Bush devint directeur d'UBC et assurait le succès des opérations nécessitées par le plan économique Allemand. Les parts de Bush dans UBC furent au à leur maximum lors de l'avènement de l'ordre nouveau prôné par Hitler.
          Le 19 mars 1934, Prescott Bush tendit à Averell Harriman un exemplaire du New York Times. Le gouvernement polonais attaquait la "Consolidated Silesian Steel Corporation" ainsi que la "Upper Silesian Coal and Steel Company" (qui représentaient 45% de la production d'acier de Pologne) pour des raisons de malversations diverses, endettement excessif, comptabilité fictive et déficit de sécurité. Bush et Harriman firent appel à l'avocat John Foster Dulles pour masquer les opérations frauduleuses qui n'auraient pas résisté à un examen minuteux des comptes.
          L'invasion d'Hitler en 1939 régla une fois pour toutes le débat autour des sociétés Consolidated Silesian Steel Corporation et Upper Silesian Coal and Steel Company. Les Nazis ôtèrent des mains du gouvernement Polonais les compagnies de Thyssen, Flick et Harriman, et prévoyèrent à terme de remplacer les ouvriers payés par des prisonniers. Au début, Hitler avait promis à Staline qu'ils se partageraient la Pologne, et qu'on pourrait utiliser des prisonniers faits par les Russes pour faire tourner les usines Polonaises. Promesse jamais tenue, car quelques temps après il envahit la Russie
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ Les années 1940 : Le business continue
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           La "Consolidated Silesian Steel Corporation" était située près de la ville Polonaise de Oswiecim, dans une des régions les plus riches en gisements minéraux. C'est là qu'Hitler décida d'établir le camp de concentration d'Auschwitz. Alors que la possibilité d'y faire travailler des prisonniers faits par les Russes tombait à l'eau, les Nazis transféraient des Juifs, communistes, gitans et d'autres minorités dans ce camp. Les prisonniers en mesure de travailler ont été répartis dans une trentaine de sociétés. L'une d'elles était la "Consolidated Silesian Steel Corporation".
          John Loftus déclara à "Clamor Magazine" que personne n'avait à ce jour établi la relation entre cette société, Auschwitz et Prescott Bush.
          Malgré le fait que la "Consolidated Steel" était en la possession de Thyssen et Flick , l'invasion de l'Europe par Hitler leur fit peur. Elle faisait ressurgir les fantômes de la première guerre mondiale. Il vendirent la société à UBC. Sous le complet contrôle de Harriman et la conduite de Bush, la société fût rebaptisée "Silesian American Corporation" et devint une partie du portefeuille d'une quinzaine de sociétés appartenant à Harriman et à UBC. Thyssen partit pour la Suisse puis plus tard pour la France pour se cacher de la terreur Nazi qu'il avait contribué à créer.
          Une partie de la gestion du travail forcé en Pologne était assurée par Prescott Bush, selon un agent Hollandais. En 1941, le travail forcé était devenu le moteur de la machine de guerre Nazi. Selon Higham, un bon nombre d'hommes d'affaire américains n'ont pas seulement soutenu Hitler en formant une alliance d'intérêts pendant toute la 2ème guerre mondiale. Ils pensaient qu'une paix négociée avec Hilter leur permettrait d'imposer leurs vues libérales quant à la réorganisation de l'Europe. Cela aurait, en fin de compte, laissé la place à un État policier qui pouvait conforter l'autonomie de leurs possessions financières, économiques et politiques.
          Six jours après la déclaration de guerre du PrésidentFranklin D. Roosevelt, le secrétaire au Trésor Henry Morgenthau et le procureur général Américain Francis Biddle signèrent le "Trading With the Enemy Act" (déclaration frappant le commerce avec l'ennemi) , qui bannit toutes les transactions commerciales avec l'ennemi de la nation U.S. Cela n'empêcha pas Prescott Bush de continuer ses affaires comme si de rien n'était, aidant l'invasion de l'Europe par les Nazis, fournissant des armes qui seraient tôt ou tard tournées contre les soldats Américains dans leur combat contre l'Allemagne.
          Le 20 octobre 1942, le gourvernement U.S. en eut assez de Prescott Bush et de ses accords commerciaux avec les Nazis au travers de Thyssen. Pendant l'été, le New York Tribune exposa Bush et Thyssen sur la place publique, les qualifiant "d'anges d'Hitler". Quand le gouvernement mit son nez dans les comptes d'UBC, il découvrirent que la banque de Bush et ses actionnaires ont fait des bénéfices considérables avec des membres de la famille Thyssen au travers de contrats passés avec un ennemi de la nation. La liste des 7 actionnaires d'UBC était la suivante :
          — E. Roland Harriman - 3991 actions — Cornelis Lievense - 4 actions — Harold D.Pennington - 1 action — Ray Morris - 1 action — Prescott S. Bush - 1 action — H.J. Kouwenhoven - 1 action — Johann G. Groeninger - 1 action.
          Les livres d'UBC révélèrent également les énormes flux monétaires transitant par les Thyssen, et le gouvernement de réaliser qu'UBC n'était que la partie visible de l'iceberg. Le 17 novembre 1942, le gouvernement U.S. reprit la "Silesian American Corporation", mais ne poursuivit pas Bush pour les raisons invoquées plus haut. Les sociétés eurent la permission de travailler avec le bureau de conservation des propriétés étrangères du gouvernement sous l'expresse condition de ne pas aider les Nazis.
          En 1943, possédant toujours ses actions, Prescott Bush démissiona d'UBC et aida des douzaines de causes relatives à la guerre à obtenir de l'argent, en siégeant au "National War Fund" (fond national pour la guerre).
          Après la guerre, le gouvernement hollandais débuta des investigations à propos de bijoux royaux qui auraient été dérobés à la famille royale. Ils regardèrent bien évidemment dans les comptes de la "Bank voor Handel en Scheepvaart". Lorsqu'ils découvrirent des transactions de la "Silesian American Corporation", il commencèrent à poser un grand nombre de questions au gérant de la banque, H.J. Kounhoven. Kounhoven fut semble-t'il choqué de la découverte et s'envola pour New York pour en informer Prescott Bush. Selon les services hollandais, Kouwenhoven rencontra Prescott peu après Noël 1947. Deux semaines après, Kouwenhoven mourut, apparemment d'une crise cardiaque.
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ Les années 1950 : Bush vend les actions d'UBC
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           En 1948, la vie de Fritz Thyssen est en ruines. Après avoir été emprisonnés par les Nazis, Thyssen et Flick le fûrent par les Alliés. Interrogés de façon incomplète par ceux-ci, ils leur fut intimé l'ordre de payer des réparations et furent condamnés à des peines de prison pour les atroces crimes contre l'humanité dont ils étaient coupables. Le 8 février 1951, Fritz Thyssen mourut en Argentineà l'âge de 78 ans, prétenduement rongé par le remords. Thyssen était en colère de la façon dont il avait été traité par l'Europe après la guerre et de comment l'histoire se souviendrait de lui comme le plus gros financier d'Hitler (NDT : même presque mort il ne manquait pas d'air).
          Quand Thyssen mourut, le bureau de conservation des propriétés étrangères du gouvernement délivra les biens de l'Union Banking Corporation à Brown Brothers Harriman. Les actionnaires restant d'UBC vendirent leurs actions et ainsi liquidèrent le reste de "l'argent du sang" d'UBC. Prescott Bush reçut 1 million et demi de dollars pour sa part dans l'UBC. (NDT : Imaginez le reste...)
          Cet argent aida son fils, George Herbert Walker Bush, à monter sa société, Overby Development Company, et ce dans la même année. Une chose qui aida aussi son fils fut de délaisser les sphères industrielles pour s'intéresser à la politique, où il réussit, en 1952, à se faire élire sénateur du Connecticut.
          Le 8 octobre 1972, Prescott Bush mourut d'un cancer et ses dernières volontés ont été exécutées peu après. En 1980, quand George H.W. Bush fût élu au titre de vice-Président, il plaça les biens de sa famille dans un trust dirigé par son vieil ami William "Stamps" Farish III, partenaire de chasse à la caille. Le choix de Bush en la personne de Farish pour régir la fortune de la famille est quelque peu révélateur du fait que l'ancien Président est tout à fait au courant de l'origine de la fortune, et ce par le fait que le grand-père de Farish, William Farish Jr., le 25 Mars 1942, plaida "pas de contestation" à l'accusation faite par le gouvernement U.S. de "commerce avec l'ennemi".
          Cette implication concernait la "Standard Oil", au New Jersey, qui avaient investi des millions sur IG Farben. Prescott Bush fut décrit en public par le Sénateur Harry Truman comme approchant la trahison de par les bénéfices tirés de la machine de guerre Nazi. Les milliards hérités étaient tachés de sang. Il s'est passé plus de 60 ans depuis ce qui fut l'un des plus gros scandales financiers que le 20ème siècle ait connu, et maintenant seulement, nous sommes en mesure d'appréhender certains aspects pour le moins importants de cette sombre période historique.



hibou ecrit Jean Michel Aphatie...

George Bush :  La biographie indésirable--- par Webster G. Tarpley & Anton Chaitkin

Traduit par Jean - Marie FLEMAL

INTRODUCTION - PRÉAMBULE: Un Caligula américain 

La thèse de ce livre est simple : Si George Bush devait être réélu en novembre 1992 pour un second mandat de président des États - Unis, ce pays et le reste du monde devraient affronter une catastrophe d'une ampleur gigantesque.
La nécessité d' écrire ce livre s' est imposée de façon irrésistible dans l' esprit de ses auteurs à la suite du massacre monstrueux de la guerre d' Irak, en janvier et février 1991. Cette guerre était un acte de génocide sauvage et prémédité de la part de Bush, entrepris de connivence avec une clique de Londres qui, dans sa continuité historique, se faisait la représentante à la fois du pire ennemi des intérêts à long terme du peuple américain et de l' adversaire le plus implacable du progrès de l' espèce humaine.
Les auteurs ont observé très soigneusement George Bush à mesure que se déroulait la crise du Golfe et la guerre et ils ont eu la certitude que ses débordements de colère en public constituaient de véritables crises psychotiques révélatrices d' un état mental très perturbé, de très mauvais augure pour l' humanité. Les auteurs ont également été horrifiés par le degré d' ignorance bienveillante de leurs concitoyens à propos de la réalité révoltante de ces crises en public. Une majorité d' Américains s' est avérée disposée à prêter son soutien à une méprisable entreprise de boucherie.
Par leurs votes d'appel du 12 janvier 1991, le Sénat et la Chambre des Représentants ont donné leur feu vert aux mesures de guerre imminentes, planifiées par Bush en vue de réinstaller dans son pouvoir l' émir du Koweït, un homme qui, au sens propre de l' expression, possède des esclaves. Ce vote était un crime contre la justice de Dieu.
Ce livre fait partie d' une tentative de les aider à survivre quoi qu 'il arrive, à la fois pour la sauvegarde du monde et pour la leur propre. Il a été conçu comme une contribution à un processus éducatif qui pourrait encore sauver le peuple américain des horribles destructions que signifierait un second mandat en faveur de Bush. En outre, il a été conçu comme un avertissement à tous les citoyens : s'ils ne refusent pas un second mandat à Bush, ils mériteront pleinement ce qui leur tombera dessus après 1993.
Puisque ce livre sera sous presse en automne 1991, la conscience que le public a de la dépression à long terme de l' économie américaine croîtra rapidement. Si Bush devait être réélu, il se considérerait comme étant hors d' atteinte des électeurs et de la volonté populaire; avec un déficit fédéral grimpant de plus d' un milliard de dollars chaque jour, une seconde administration Bush dicterait sans aucun doute une austérité tellement écrasante qu' elle amènerait le pays au bord de la guerre civile. Nombre de signes avant - coureurs de ce qui pourrait se produire sont décrits dans le dernier chapitre de ce libre. Notre but a été de réunir le plus d' éléments véridiques possible sur Bush dans les limites temporelles imposées par les élections de 1992. Ni le temps ni les ressources n' ont permis d' accorder une attention des plus minutieuses à certains détails; nous pouvons dire, toutefois, que notre engagement solennel à dire la vérité et que notre produit fini sont de meilleure qualité que tout ce que quiconque a été en mesure de montrer, y compris les organisations spécialistes de l' info et les services de renseignement dont les moyens en tous genres surpassent de loin les nôtres. Comment pouvons - nous espérer combattre ce tout - puissant cartel du pouvoir qui entoure Bush avec une biographie, un simple livre ? Nous ne nous berçons guère d' illusions sur un succès facile, mais nous avons été encouragés dans notre travail par l' espoir qu' une biographie pourrait stimuler l' opposition à Bush et à ses menées politiques. Et, ne serait - ce que par ses qualités novatrices, il posera certainement toute une nouvelle série de problèmes à ceux qui cherchent à faire réélire Bush. Car, bien que Bush soit aujourd'hui ce que les journalistes appellent un dirigeant mondial, aucun compte rendu véridique de sa véritable carrière n' a encore été mis à la disposition du public. 
L' ouvrage que nous soumettons ici à l' appréciation de l' opinion publique est, à notre connaissance, la première biographie non autorisée et sous forme de livre de George Bush. Il s' agit de la première approche de la vérité à propos de sa vie. C' est la première biographie digne de ce nom, et c' est un fait qui en dit long sur le sinistre pouvoir et le souci obsessionnel de dissimulation qui ronge le personnage. Aucune des autres biographies se prétendant telles (y compris l' autobiographie de Bush destinée à sa campagne électorale) ne peut être prise au sérieux : chacun de ces ouvrages est un pastiche truffé de mensonges, de distorsions et de banalités en tous genres, allant du panégyrique électoral au gros mensonge à la Goebbels, visant à forger de toutes pièces des histoires édifiantes destinées à émouvoir des enfants crédules. Il n' y a vraiment guère d' exception où la littérature disponible sur Bush ne soit dénuée de la moindre valeur.
Mais, avec Bush, ce n' est que le début du problème. Les antécédents de la famille Bush en ont fait un atout des réseaux de la Brown Brothers, Harriman, l' une des forces politiques les plus puissantes des États - Unis durant une bonne partie du 20e siècle et, durant des années, la plus importante banque privée du monde. Il suffit dans ce contexte de penser à Averell Harriman en train de négocier, au cours de la Seconde Guerre mondiale et au nom des États - Unis, avec Churchill et Staline, ou au rôle de Robert Lovett, partenaire de la Brown Brothers, Harriman, dans son rôle de mentor de John F. Kennedy lors du choix de son cabinet par ce dernier, pour commencer à comprendre les implications du poste du sénateur Prescott Bush en tant qu' associé gérant de cette banque. Les réseaux de la Brown Brothers, Harriman s'infiltrent dans le gouvernement et les mass - media. Maintes fois au cours de ces pages, nous verrons des histoires des plus embarrassantes pour George Bush se voir interdire la publication, des documents gênants pour Bush disparaître de façon louche et des témoins à charge contre Bush se faire rattraper par des morts à tout le moins mystérieuses et particulièrement opportunes dans le temps. Les quelques faits pertinents qui ont fait surface, çà et là, dans le domaine public, ont été nécessairement filtrés par cet appareil gigantesque. Ce problème a été réglé par la corruption des auteurs, des journalistes, des directions d' information et des éditeurs qui ont fonctionné de plus en plus en tant qu' avocats entretenus au service de Bush. George Bush veut à tout prix que les aspects principaux de son existence demeurent occultés. En même temps, il se rend compte que son besoin de dissimulation présente un côté vulnérable. Le besoin de protéger son côté faible explique le flot permanent de matériel biographique et historique bidon concernant George, de même que l' essorage auquel on a soumis de nombreuses études sur l' histoire récente qui ne peuvent jamais parler de lui directement. Ces quelques derniers mois, nous avons vu paraître, sur le Watergate, un ouvrage qui prétend présenter des éléments neufs au public et qui désigne Al Haig comme étant Deep Throat, mais qui ignore, par ailleurs, le rôle primordial de George Bush et de ses partenaires d'affaires dans cette même affaire du Watergate. Nous disposons d'un nouvel ouvrage, cette fois de la plume du lieutenant - colonel Oliver North, qui affirme que Roland Reagan savait tout au sujet de l' affaire des contras en Iran, mais que Bush ne faisait pas partie de la chaîne de commandement  de North. Ce dernier point n' est qu'une paraphrase des propres excuses boiteuses de Bush prétendant qu' il était « hors circuit » durant toutes ces transactions illégales. Au cours des enquêtes et auditions concernant la nomination de Robert Gates au poste de directeur des Renseignements Généraux (Central Intelligence), personne n' eut rien de neuf à ajouter sur le rôle de George Bush, patron du bureau de crise du groupe des situations d'exception du Conseil National de la Sécurité, bureau qui fut l' un des centres de commandement de toute l' affaire. Ces mascarades sont colportées à l'usage d' un public hyper -crédule par des agents dont la tâche va bien au - delà du simple contrôle des préjudices puisqu' elle contrôle également les esprits - le fameux « MK » dans l'opération gouvernementale estampillée « MK Ultra ». Ces coudées franches dont George Bush a bénéficié au cours des élections de 1988 se reflètent, entre autres, dans le fait qu' en aucun moment de la campagne, on n' a assisté à la moindre tentative sérieuse de la part des prétendus organismes d 'information de fournir au public quelque chose qui puisse ressembler de près ou de loin à un compte rendu crédible et complet de la carrière politique de notre homme. Deux biographies au moins de Dukakis furent publiées qui, bien qu 'à peine critiques, n' étaient pas non plus uniformément flatteuses. Mais, dans le cas de Bush, tout ce que le public eut à se mettre sous la dent se limita à l' ancienne biographie électorale de Bush de 1980 et à une autobiographie électorale plus récente, toutes deux n' étant, en fait, que des tissus de mensonges.
Tout au début de nos recherches en vue de la rédaction du présent ouvrage, il est devenu apparent que tous les livres et la plupart des articles plus longs traitant de la vie de George Bush avaient été engendrés à partir d' une liste de « faits », concernant Bush et sa famille, qui avait été complètement expurgée, approuvée et canoniquement admise par le clan de notre homme. Nous apprîmes qu' au cours des années 1979 - 1980, Pete Roussel, l' assistant de Bush, avait tenté de recruter des biographes en vue de préparer une « vie de Bush » à partir d' une collection de communiqués de presse, de rappels de titres et de tout un matériel prédigéré du même acabit.  La plupart des écrits biographiques concernant Bush se composent tout simplement d' éléments extraits de cette liste, échelonnés chronologiquement et transformés en récit émaillé d' interprétations de commentaires, d' anecdotes, d' enjolivures ou de procédés stylistiques spéciaux. La liste autorisée, admise par Bush, est facilement identifiable. Un détail en disait long, au point de faire l' objet d' une plaisanterie chez les auteurs de la présente étude : il s' agissait de la constance absolue avec laquelle les pisse - copies chargés de dissimuler la substance même de l' existence de Bush mentionnaient une Studebaker rouge de 1947 que George Bush avait prétendument conduite vers Odessa, Texas, en 1948. C' est le genre de détail par lequel cette engeance d' écrivaillons tentent d' humaniser leur sujet, de la même façon que les fers à cheval, les couennes de porc et la musique de country and western ont été introduits dans la vie réelle de Bush dans une tentative délibérée et trompeuse d' humaniser son image. Notre expérience nous a montré que chaque texte faisant référence à la Studebaker rouge de Bush dérivait probablement de la liste des faits approuvés par Bush lui - même et qu' elle était dès lors pratiquement sans valeur pour des recherches sérieuses autour de l' existence de notre homme. Par conséquent, nous avons rattaché ce genre de textes à l' « école de la Studebaker rouge » de dissimulation et de falsification.
Quelques exemples ? Celui - ci est tiré de l' autobiographie électoraliste de Bush, Looking Forward (Le regard tourné vers l'avant), écrite en réalité par son assistant Vic Gold : Je me rendais au Texas dans ma Studebaker, et tout ce que je savais du paysage de cet État, c'est ce que j' en avais vu du cockpit d' un Vultee Vibrator durant ma période d' entraînement dans la Navy. [n.1]
Voici le même épisode tel que le décrit le copain de Bush, Fitzhugh Green, ami du financier malthusien Russell Train, dans son George Bush: An Intimate Portrait (GB, un portrait intime), publié après que Bush eut conquis la présidence :
Il [Bush] chargea sa Studebaker 1948, fit en sorte que sa femme et son fils le suivent, et se mit en route pour Odessa, Texas. [n.2]
En 1983, Harry Hurt III a écrit les lignes suivantes pour un article dans un magazine texan, orné en prime d' un dessin apparemment censé représenter une Studebaker, mais qui, en fait, ne ressemble absolument pas à une Studebaker de cette époque : Durant l' été 1948, lorsque George Herbert Walker Bush prit la direction d' Odessa avec sa Studebaker rouge toute cabossée, la population de la ville, bien qu' en hausse constante du fait de la main - d'ouvre pétrolière nouvellement débarquée, ne comptait toujours pas 30.000 habitants. [n.3]
Nous voyons que Harry Hurt a plus d' imagination que nombre de biographes de
Bush, et son article fournit quelques faits utiles. Plus faible est la version que nous propose Richard Ben Kramer, dont on attend la publication en 1992 et qui est donc censée servir de biographie de campagne en vue de préparer le terrain à la seconde victoire électorale de Bush. Puisse Dieu nous venir en aide. Cramer s' est vu confier la tâche peu enviable de donner vie une fois de plus à cette même vieille liste éculée. Mais le fait même que l' équipe de Bush sent qu' elle a besoin d'une nouvelle biographie indique qu' elle se rend compte qu' elle est ici potentiellement vulnérable. Cramer a tenté de résoudre son problème est remodelant la même vieille camelote dans un style frénétique, hyper - cinétique, voire hyper - thiroïdien, serions - nous tentés de dire. Les lignes qui suivent proviennent d' un passage de cet ouvrage à paraître, et qui a été publié dans Esquire, en juin 1991 : En juin, après les Séries mondiales des collèges et la journée de remise des diplômes à New Haven, Poppy chargea sa nouvelle Studebaker rouge (un cadeau de fin d' études de Pres) et mit le cap sur le sud. [n.4]
Cette Studebaker était - elle flambant neuve, ou vieille et toute cabossée ? Peut - être la liste autorisée ne mentionne - t - elle ce détail; en tout cas, nous pouvons voir que nos autorités divergent sur ce point.
Flight of the Avenger (Le vol du Vengeur), le roman de Joe Hyams sur la guerre de Bush, sorti en 1991, ne reprend pas cette référence obligée à la Studebaker rouge », mais la chose est plus que compensée par une adulation des plus élaborées à propos d' autres détails des états de service de notre héros durant la guerre [n.5]. La publication de Flight of the Avenger, qui se concentre sur la narration héroïque des souvenirs de guerre de Bush et ignore toute preuve qui pourrait contribuer à dégonfler ce mythe, a été minutée de façon à coïncider avec la crise du Golfe et la guerre de Bush contre l' Irak. Il s'agit d' un tract ignoble écrit avec l'aide ouverte de Bush, de Barbara Bush et de l' équipe de la Maison - Blanche. Flight of the Avenger rappelle la pratique des États totalitaires qui veut qu' une guerre menée par le régime devrait être accompagnée de propagande dépeignant l' homme fort du régime dans la posture martiale qui convient le mieux au moment. En tout cas, ce livre traite de la vie de Bush jusqu' à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et nous n' arrivons donc jamais à Odessa. Un seul des longs comptes rendus complets produits par la machine de propagande de Bush à propos de son candidat néglige l' histoire de la Studebaker rouge. Il s' agit de George Bush: A Biography, de Nicholas King, sortie suite aux efforts de Pete Roussel en vue de la campagne de 1980.
Nicholas King a été le porte - parole de Bush lorsqu' il était ambassadeur des États - Unis aux Nations unies. King admet au début de son ouvrage qu 'il peut être récusé pour avoir écrit un ouvrage faisant montre d' une apologie la plus transparente qui soit : « Rétrospectivement », écrit-il dans sa préface, « ce livre peut sembler prêter le flanc à l' accusation de flatterie exagérée, car le portrait de son sujet est présenté partout sous un angle favorable. »[n.6] Bien sûr !
Les ouvrages sur Barbara Bush rappellent servilement les mêmes détails tirés de la même liste autorisée. Voici un extrait caractéristique tiré de l' ouvrage chaudement admiratif Simply Barabara Bush: A Portrait of America's Candid First Lady (Barbara Bush, tout simplement : Portrait de la franche et sincère première dame des États - Unis), écrit par Donnie Radcliffe et publié après la victoire électorale de Bush en 1988 : Avec les 3.000 dollars qui lui restaient après son diplôme, en juin 1948, George se rendit au Texas dans la Studebaker rouge de 1947 que son père lui avait donnée pour son diplôme, après que sa voiture eut rendu l'âme sur l' autoroute. [n.7]
Même des journalistes étrangers tentant d'informer leur public sur les conditions régnant aux États - Unis ont été victimes de cette même vieille liste autorisée de Bush. L'écrivain et journaliste allemand Rainer Bonhorst, ancien correspondant à Washington du Westdeutsche Allgemeine Zeitung, dans son ouvrage de 1988 intitulé George Bush: Der neue Mann im Weissen Haus (GB : le nouvel homme de la Maison - Blanche), a intitulé un chapitre de cette biographie politique « Im roten Studebaker nach Texas » (Au Texas en Studebaker rouge). Bonhorst écrit ce qui suit : Dann war da noch die Sache mit dem roten Studebaker. Sie spielt--gleich nach dem Weltkriegseinsatz-- eine zweite zentrale Rolle in der Lebensgeschichte des George Bush. Es ist die Geschichte seiner Rebellion. Der Schritt, der
aus dem steifen Neuenglaender einen laessigen Texaner machte, aus dem reich geborenen Patriziersohn einen Selfmademann. [...] Also packten George und Barbara Bush, 24 und 23 Jahre alt, er gerade mit dem Studium fertig, sie vorzeitigaus ihrer Universitaet ausgeschieden und seit ein paar Monaten Mutter, ihr Baby und ihre Koffer und luden sie auf ihr knallrotes Studebaker-Coupe. "Ein supermoderner, schnittiger Wagen, allerdings etwas laut fuer den neuenglischen Geschmack," erinnerten sich die Bushs spaeter. Aber schliesslich ging es ja ab nach Texas. [n.8]
Nous voyons que Bonhorst est pleinement conscient de l' importance symbolique revêtue par la Studebaker rouge dans ces comptes rendus hagiographiques de la vie de Bush.
Quelle est la vérité, en fin de compte, dans cette affaire ? Il y a une bonne raison de croire, d' abord, que George Bush ne s' est pas rendu à Odessa, Texas, en Studebaker rouge. Une source bien informée n' est autre que le magnat bien connu du pétrole texan, Oscar Wyatt, de Houston, et contributeur de la campagne de Bush. Dans une lettre récente au Texas Monthly, Wyatt précise que « lorsque des gens parlent des humbles débuts de M. Bush dans l' industrie du pétrole, il convient de faire remarquer, en fait, qu' il est descendu au Texas avec l' avion privé de Dresser. Il était accompagné de son père qui, à l 'époque, était l' un des directeurs de Dresser Industries. » « Je déteste que les gens fassent des déclarations à propos des humbles débuts de M. Bush dans l' industrie pétrolière. Voici exactement comment les choses se sont passées », écrit M. Wyatt. [n.9] Dresser était une compagnie de Harriman, et Bush fit ses débuts en travaillant pour l' une de ses filiales. Un historique de Dresser Industries contient une photographie de George Bush avec ses parents, sa femme et un petit garçon en face d' un appareil de la compagnie Dresser, dans le Texas occidental ». [n.10] Ceci peut - il être une photo représentant l' arrivée de Bush à Odessa durant l' été 1948 ? En tout cas, ce mythe très prisé par la plupart des biographes de Bush prête considérablement le flanc au doute. Les dynasties flatteuses de tyrans sanguinaires ne sont pas neuves, dans la littérature mondiale. L'école de la Studebaker rouge remonte à très longtemps; ces écrivains actuels peuvent être utilement comparés à un certain Gaius Velleius Paterculus, qui vivait dans l' Empire romain à l' époque des empereurs Auguste et Tibère et qui fut donc plus ou moins contemporain de Jésus-Christ. Velleius Paterculus fut un historien et un biographe et il est connu aujourd'hui pour ses notes biographiques sur l' empereur Tibère, notes contenues dans son histoire de Rome, depuis les origines jusqu'à sa propre époque.. Paterculus, écrivant sous le règne de Tibère, réserva un traitement très favorable à Jules César, et versa dans l'excès une fois qu'il aborda Auguste. Mais les pires excès dans la flatterie se rencontrent dans sa façon d'aborder Tibère en personne. Voici un extrait de ce qu'il écrit à propos de ce dirigeant tyrannique :
"Parmi les transactions des seize dernières années, lesquelles ont survécu et sont restées vivaces dans la mémoire de tous ceux qui auraient la présomption d'en faire un compte rendu intégral ? (.) On a restauré le crédit dans les affaires marchandes, on a banni la sédition du forum, la corruption de Champ de Mars et la discorde du siège du sénat; la justice, l' équité et l'assiduité au travail, que l'on avait longtemps négligées, ont été remises en honneur dans l' État; on a donné de l'autorité aux magistrats, de la majesté au sénat, de la solennité aux cours de justice; les émeutes sanglantes du théâtre ont été supprimées et tous les hommes ont soit un désir stimulé en eux, soit une nécessité qui s'impose à leur esprit, d'agir avec intégrité. Les actes de courage sont honorés, les actions méchantes punies. L'humble respecte le puissant sans le maudire; le puissant prend le pas sur l'humble, sans toutefois le condamner. Quand les prix des marchandises ont-ils jamais été plus raisonnables ? Quand les bénédictions de la paix ont-elles jamais été si abondantes ? La paix d'Auguste, propagée dans toutes les régions de l'Orient et de l'Occident, et dans toutes celles situées entre le Sud et le Nord, protège chaque coin du monde de toutes les atrocités des agressions prédatrices. Quant aux dommages subis non seulement par les individus, mais également par les cités, la munificence du prince est toute disposée à les couvrir. Les villes d'Asie ont été réparées; les provinces ont été protégées contre l'oppression de leurs gouverneurs. Les honneurs récompensent promptement ceux qui les méritent et le châtiment des coupables, même s'il est lent à venir, est assuré. L'intérêt cède le pas à la justice, la sollicitation au mérite. Car le meilleur des princes apprend à ses administrés à agir selon sa propre pratique; et si, en pouvoir, c'est lui le plus grand, il l'est encore plus par l'exemple. Après avoir livré un survol général de l'administration de Tibère César, énumérons maintenant quelques-unes de ses particularités. [...] Quelle guerre formidable, déclenchée par le chef gaulois Sacrovir et par Julius Florius, il réprima ! et avec une telle rapidité étonnante, une telle énergie, que le peuple romain sut qu'il était un conquérant bien avant d' avoir su qu'il était en guerre, et la nouvelle de la victoire supplanta celle du danger ! La guerre d'Afrique, elle aussi, aussi périlleuse qu'elle fût, et augmentant jour après jour en intensité, fut rapidement terminée sous ses auspices et sa direction. [...] Quelles structures a-t-il érigées en son propre nom et celui de sa famille ! Avec quelle munificence emplie d' égards, allant même au-delà ce que l'on pourrait croire, a-t-il érigé un temple en l'honneur de son père ! [...] Avec quelle aisance vis-à-vis du public organise-t-il la levée des troupes, une affaire où l'appréhension pourtant est constante et extrême, et sans cette consternation qui accompagne toute levée ! [n.11]"
Tout ceci a été écrit à la louange du régime qui crucifia Jésus Christ et qui fut l'une des tyrannies les plus génocidaires de l'histoire du monde. Paterculus, devons-nous conclure avec tristesse, était un sycophante de l' administration de Tibère. Certains de ses thèmes sont étonnamment proches de la propagande actuelle de la machine de Bush.
Non content d'alimenter le culte de la personnalité de Tibère, Paterculus se montra également très prodigue de louanges à l'égard de Lucius Aelius Séjan, le préfet de la Garde prétorienne et, durant de nombreuses années, le favori numéro un de Tibère, son second aux commandes, et son successeur probable. A de nombreux égards, Séjan ne différait pas de James Baker III sous le régime de Bush. Alors que Tibère passait tout son temps calfeutré dans son île de Capri, près de Naples, Séjan, jour après jour, assumait le contrôle du vaste empire et de ses 100 millions de sujets. Paterculus écrivit de Séjan qu'il était « un coadjuteur exceptionnel dans toutes les tâches du gouvernement (.) un homme d'une gravité plaisante et d'une bonne humeur sans affectation (.) ne recherchant pas son propre profit ». C'était la déjà voix de la Studebaker rouge, mais dans les années 30 de notre ère. Paterculus aurait mieux fait de limiter ses flatteries à la seule personne de Tibère car, un peu plus tard, ce dernier, soupçonnant la préparation d'un coup d'État, condamna  Séjan et le fit écarteler en guise d'atroce récompense. Mais pourquoi rappeler Rome ? Certains lecteurs, et pas seulement des Républicains bon teint, peuvent être scandalisés par les choses que la vérité nous oblige à mentionner à propos d'un président en place des Etats-Unis. Ne manquons-nous pas de respect à l'égard de cette haute fonction ? Pas du tout. L'une des raisons qui nous fait retourner à la Rome  impériale est que nous devons nous rappeler qu'en des temps de dégradation morale et culturelle comme les nôtres, des dirigeants particulièrement néfastes ont infligé des souffrances incalculables à l'humanité. A notre époque moderne de guerre et de dépression, c'est encore une fois le cas. Si Caligula fut possible à cette époque, qui pourrait prétendre que l'Amérique du Nouvel Ordre Mondial devrait en être exempte ? Par conséquent, attardons-nous un instant sur ces anciens Romains susceptibles de nous apprendre tant de choses sur nous-mêmes. Afin de trouver des auteurs romains qui nous disent quelque chose de vraiment crédible sur la première douzaine d'empereurs, nous devons attendre que l'infâme dynastie julio-claudienne de Jules César, Auguste, Tibère, Caligula, Claude, Néron et les autres eût entièrement disparu de la scène et qu'elle eût été supplantée par d'autres maisons régnantes. Tibère régna de 14 à 37 de notre ère; Caligula, son successeur désigné, de 37 à 41; et Néron, de 54 à 68. Mais le premier compte-rendu exact des crimes de certains de ces empereurs nous vient de Publius Cornelius Tacite, un très haut fonctionnaire romain, et il parut vers 115 ou 117 de notre ère, à la fin du règne de l'empereur Trajan. Il était possible pour Tacite d'écrire et de publier un compte rendu plus réaliste sur les empreurs julio-claudiens parce que l'un des thèmes constants de la propagande de Trajan fut de se glorifier lui-même d'être un empereur éclairé en se servant de la comparaison avec la série de tyrans sanguinaires qui le précédèrent. Tacite est important parce qu'il s'arrange pour nous transmettre des éléments sur la façon dont le caractère destructeur de ces empereurs dans leur vie personnelle correspondait à leurs exécutions massives et à leur politique économique génocidaire. Tacite était familier des mécanismes du pouvoir impérial romain : il était de rang sénatorial, avait servi comme consul en Italie en 97 de notre ère et avait également été gouverneur d'une importante province de l'Anatolie occidentale (aujourd'hui la Turquie) que les Romains désignaient tout simplement du nom d'Asie. Tacite écrit ceci, de Tibère :
(...) ses appétits criminels lui faisaient honte. Leur activité incontrôlable était digne d'un tyran oriental. Les enfants naturels étaient ses victimes. Il était fasciné par la beauté, la candeur juvénile et la naissance aristocratique. On inventa de nouveaux noms pour de nouveaux types de perversion. Des esclaves étaient chargés de découvrir et de lui procurer ce qu'il exigeait. [...] Ce fut comme la mise à sac d'une ville capturée. Tibère fut capable de dominer la branche législative de son gouvernement, c' est-à-dire le sénat, par la subversion et la terreur : Telle fut, en effet, l'une des caractéristiques horribles de cette période, en ce sens que des sénateurs importants se muèrent en informateurs, même dans les questions les plus banales - certains le furent ouvertement, de nombreux autres en secret. Amis et parents étaient aussi suspects que des étrangers, les vieilles histoires aussi néfastes que les plus récentes. Sur la Place principale, lors d'un dîner, une remarque sur l'un ou l'autre sujet pouvait signifier des poursuites. Tout le monde luttait pour la préséance en noircissant la victime. Parfois, il s'agissait d'autodéfense mais, la plupart du temps, il s'agissait d'une sorte de contagion, comme une épidémie. [...] Je comprends que pas mal d'écrivains omettent de nombreux procès et condamnations, ennuyés par la répétition ou effrayés de ce que les catalogues qu'eux-mêmes ont estimés pénibles et d'une longueur exagérée n' aillent également déprimer leurs lecteurs. Mais de nombreux incidents non répertoriés ont attiré mon attention et devraient être connus. [...] Même les femmes étaient en danger. Elles ne pouvaient être accusées de briguer le pouvoir suprême. Aussi donc les accusait-on de pleurer : une vieille femme fut exécutée pour s'être lamentée de la mort de son fils. C' est le sénat, qui trancha dans cette affaire. [...] La même année, le prix élevé du blé faillit provoquer des émeutes. [...] Rendu frénétique par son bain de sang, [Tibère] décida ensuite l'exécution des personnes arrêtées pour complicité avec Séjan. Ce fut un massacre. Sans discrimination de sexe ou d'âge, de position éminente ou de rang obscur, ils gisaient là où ils étaient tombés, ou en tas. Parents et amis se virent interdire de se trouver à proximité ou de se lamenter, voire même des les regarder de loin. Des gardes les entouraient, guettant leur chagrin, et gardaient les corps pourrissants jusqu'au moment où, traînés au Tibre, ils flottaient ou s'y enfonçaient. Personne ne put les brûler ni les toucher. La terreur avait paralysé la sympathie humaine. La vague montante de brutalité avait éloigné toute compassion. [n.12]. Il s'agit de la même administration de Tibère que celle louée de façon si extravagante par Velleius Paterculus. L'autre auteur latin écrivant sur ces empereurs julio-claudiens fut Gaius Suétone Tranquillus, beaucoup moins capable que Tacite de comprendre les grands problèmes de la ligne politique impériale qu'influencèrent ces empereurs dégénérés. Suétone est en quelque sorte la version tabloïde de Tacite, et il se concentre sur les horreurs et perversions des empereurs dans leur sphère personnelle, de même que sur les bains de sang qu'ils ordonnèrent. Puisque de nombreux lecteurs, au cours des siècles, ont trouvé ces chroniques hautement accessibles, Suétone a toujours été beaucoup lu. En raison des lacunes des manuscrits de l'oeuvre de Tacite qui nous sont parvenus, beaucoup de ce que nous connaissons du règne de Caligula (Gaius Caesar, au pouvoir de 37 à 41 de notre ère) provient du livre de Suétone connu sous le titre Les vies des douze Césars. Le caractère et l' administration de Caligula présente des similitudes frappantes avec le sujet du présent ouvrage. En tant que stoïque, Caligula fut un grand admirateur de sa propre «rigueur immuable ». Sa devise était « Souvenez-vous que j'ai le droit de faire n' importe quoi à n'importe qui ». Il ne se mit nullement à l'abri de ce caractère vindicatif sanguinaire. Caligula était un fanatique de l'équipe verte dans les arènes de Rome et, un jour que la foule applaudissait un conducteur de char qui portait une couleur différente, Caligula s'exclama :  « Je souhaiterais que le peuple romain n'ait qu'un seul cou ! » Au cours de l'un de ses dîners d' Etat, Caligula éclata d'un fou rire incontrôlable et lorsqu'un consul lui demanda ce qu'il trouvait si amusant, il répliqua que c 'était la pensée de savoir que l' empereur Caligula avait le pouvoir de faire trancher les gorges des hauts fonctionnaires où et quand bon lui semblait.  Caligua appliqua cette même attitude dans son existence personnelle : chaque fois qu'il embrassait ou caressait le cou de sa femme ou d'une de ses maîtresses, il aimait faire remarquer : « Cette belle tête peut tomber à tout moment : il suffit que j'en donne l'ordre. » Par-dessus tout, Caligula était vindicatif. Après sa mort, deux carnets de notes furent retrouvés parmi ses papiers personnels, l'un intitulé «Le glaive » et l'autre « La dague ». C'était des listes de personnes qu'il avait proscrites et liquidées et elles étaient les précurseurs des listes d' ennemis et des comités de discrédit d'aujourd'hui. Suétone dit franchement de Caligula qu'il est « un monstre » et il se penche sur les racines psychologiques de ses dispositions pour le crime : « Je pense pouvoir attribuer à une faiblesse mentale l'existence de deux défauts exactement opposés chez la même personne, une extrême assurance, d'une part, et d'autre part, une timidité excessive. » Caligula était « plein de menaces » contre les barbares » mais, en même temps, il était prompt à battre en retraite précipitamment et était sujet à des accès de panique. Caligula travaillait sur « le langage de son corps » en « pratiquant toute sorte d'expressions terribles et effrayantes devant un miroir ». Caligula construisit une extension à son palais pour qu'il soit relié au temple de Castor et Pollux et il allait souvent jusqu'à s'exhiber comme un objet d'adoration publique, adorant se faire saluer du nom de « Jupiter Latiaris » par la populace. Plus tard, Caligula allait officiellement ouvrir des temples à son propre nom. Caligula fut brutal dans sa façon d'intimider le sénat, dont il soumettait les membres à des humiliations ouvertes et à des attaques couvertes; de nombreux sénateurs furent «secrètement mis à mort ». « Il lui arrivait souvent d'invectiver contre tous les sénateurs de la même façon. » « Il traitait les autres ordres avec semblables insolence  et cruauté. » Suétone énumère des listes entières d'« exemples spéciaux de sa brutalité innée » envers les personnes et ce, dans toutes les circonstances de la vie. Il éprouvait du plaisir à infliger des tortures et le révéla en liquidant ses opposants politiques ou ceux qui l'avaient insulté ou dédaigné d'une façon ou d'une autre. Il avait une prédilection pour les exécutions capitales en tant que parfaites toiles de fond pour des soirées ou des banquets. Caligula faisait également tout ce qu'il pouvait pour souiller et dénigrer la mémoire des grands hommes des époques révolues, de sorte que leur renommée ne pût éclipser la sienne : « Il assaillit l' humanité de quasiment toute époque avec pas moins d'envie et de malice que d'insolence et de cruauté. Il fit abattre les statues d'hommes célèbres (.) » et tenta de détruire tous les textes d'Homère. Caligula « ne respectait ni sa propre pudeur, ni celle d'autrui ». Il dépensait inconsidérément pour ses extravagances et ne tarda pas à vider le trésor impérial de tous les fonds que le vieux Tibère y avait entassés. Après quoi, Caligula il tenta de renflouer à nouveau ses coffres en recourant à un système d'espions, de fausses accusations, de saisies de biens et de ventes publiques. Il « leva également de nouvelles taxes dont on n'avait encore jamais entendu parler », au point que « nulle classe, nulle marchandise ne furent plus exemptes d'un impôt ou l'autre ». Caligula taxait toutes les denrées alimentaires, prenait un quarantième des dédommagements dans n'importe quel procès, un huitième du salaire quotidien des porteurs et exigeait que les prostituées lui paient une redevance quotidienne égale au prix moyen réclamé au client pour une passe. On prétend que cette partie de la carrière de Caligula fait l'objet d'une étude par les personnes qui planifient le second mandat de George Bush. Caligula ouvrit également un bordel dans son palais, afin de disposer d'une source supplémentaire de revenus, ce qui peut préfigurer l'état-major actuel de la Maison-Blanche. Parmi les marottes plus particulières de Caligula, Suétone parle de sa passion de se rouler et de se vautrer dans des amas de pièces d'or. Caligula garda son épouse, Césonie (qui, selon Suétone, n'était « ni belle, ni jeune »), avec lui jusqu'à la fin. Mais sa plus grande dévotion allait à son cheval, qu'il fit consul de l'Etat romain. Finalement, Caligula tomba, victime d'une conspiration de la Garde prétorienne, dirigée par le tribun Gaius Chaerea, un homme que Caligula avait pris un malin plaisir à humilier. [n.13] Les auteurs de la présente étude sont convaincus que ces références à la dépravation des empereurs romains et aux comptes rendus de ces dépravations que nous ont livrés des auteurs comme Tacite et Suétone, sont très proches de notre tâche consistant à suivre la carrière d'un membre de la classe sénatoriale de l'élite anglo-américaine au travers des divers stades de sa formation, de son apprentissage, de ses intrigues et de son ascension finale vers le pouvoir impérial. Le modèle impérial romain est très semblable à l' américain : l'élite dirigeante américaine d'aujourd'hui est bien plus proche du monde de Tibère et de Caligula qu'elle ne l'est du monde de la révolution américaine ou de la Convention constitutionnelle de 1789. Le leitmotiv de la politique présidentielle américaine moderne est sans aucun doute un thème impérial, exprimé de façon on ne peut plus flagrante par Bush dans son slogan pour 1990, « le Nouvel Ordre Mondial », et, pour 1991, la « pax universalis ». Le projet central de la présidence de Bush est la création et la consolidation d'un seul empire anglo-américain (ou anglo-saxon) universel très proche du modèle proposé par les diverses phases de l'Empire romain. Il est un aspect de la méthode biographico - historique du monde gréco-romain que nous avons cherché à emprunter. Depuis que Thucydide a composé son oeuvre monumentale sur la guerre du Péloponnèse, ceux qui ont cherché à imiter son style - et, le meilleur d'entre eux, l'historien romain Tite-Live - ont utilisé le procédé consistant à attribuer de longs discours aux personnages historiques, même lorsqu'il s'avère très peu vraisemblable que des propos aussi longs aient pu être tenus par les protagonistes de l' époque. Cela n'a rien à voir avec le dialogue synthétique des actuels écrits politiques américains tentant de présenter les événements historiques comme une série d'échanges triviaux et banals dignes d'un feuilleton à la mode et qui se poursuivent dans d'interminables longueurs, au point de suggérer que leurs auteurs sont payés à la ligne. Notre conception de la fidélité au style classique a tout simplement consisté à faire parler George Bush en personne chaque fois que la chose était possible, par le biais du discours direct. Nous sommes convaincus qu'en permettant à George Bush de s'exprimer lui-même de cette façon, nous fournissons au lecteur un compte rendu plus fidèle - et plus accablant - des actes de Bush. George Bush pourrait aisément admettre que « l'histoire est une biographie », bien que nous doutions qu'il soit d'accord avec la moindre de nos conclusions. Il se peut que certaines particularités du présent ouvrage, présenté comme une biographie, méritent d'emblée quelque explication. L'une de nos hypothèses de base réside dans le fait que George Bush est - et se considère comme - un oligarque. La notion d'oligarchie inclut avant toute chose l'idée d'un patricien et d'une famille opulente capables d'introduire leur progéniture dans des institutions élitistes comme Andover, Yale, et autres temples d'une certaine franc-maçonnerie. A cette idée d'oligarchie est également inhérente l'autoconception de ce que l'oligarque appartient à une race spéciale, de rang élevé, de l'humanité, une race supérieure au commun des mortels dans le sens d'une supériorité génétique héréditaire. Cette mentalité va généralement de pair avec une fascination pour l' eugénisme, la conscience de sa race et un racisme simpliste en tant que moyens de bâtir toute une histoire autour du fait que l'arbre généalogique et la souche raciale de sa propre famille sont en effet supérieurs. Ces notions de « souche supérieure » sont une constante dans l'histoire de l' aristocratie féodale et nobiliaire de l'Europe, spécialement en Grande-Bretagne, et des individus comme Bush doivent nécessairement tendre à vouloir en être. Dans les cas extrêmes, des oligarques comme Bush se voient sous les traits de demi-dieux occupant une position située à mi-chemin des immortels du dessus et de la foule du menu fretin du dessous. Le point culminant de ce délire insensé dont, visiblement, Bush souffre depuis longtemps, est la croyance obsessionnelle en le fait que les principales familles de l'élite anglo - américaine, rassemblées dans leurs ordres maçonniques, constituent directement, d'elles-mêmes, un panthéon olympien de déités vivantes qui ont la capacité d'abroger et de mépriser les lois de l' univers au gré de leurs caprices irrationnels. Si nous ne tenons pas compte de cet élément d'orgueil démesuré, fatal et mégalomane, les lignes de conduite complètement aberrantes des Anglo-Américains dans la guerre du Golfe, les finances internationales ou l'épidémie du sida, défient à coup sûr toute compréhension. Une partie de l'éthique de l' oligarchisme tel qu'il est pratiqué par George Bush réside dans l'emphase qu'il met sur le pedigree et la filiation sanguine de sa propre famille. Ceci explique l'attention que nous consacrons, dans les premiers chapitres de ce livre à l'arbre généalogique des Bush, remontant jusqu'au 19e siècle et même plus loin encore. Il est impossible de comprendre réellement la mentalité de Bush si nous ne réalisons pas à quel point il est important pour lui d'être considéré comme un cousin, même lointain, de la reine Elisabeth II ou de la famille des Mountbatten-Windsor, ou que son épouse Barbara ne souhaite pas que nous oublions qu'elle est d'une certaine façon une descendante du président Franklin Pierce. Pour des raisons du même genre, il est de notre devoir particulier d' illustrer le rôle joué dans la formation de George Bush en tant que personnalité par son grand-père maternel et son oncle, George Herbert Walker et George Herbert Walker, Jr., ainsi que par le père même de George H.W. Bush, feu le sénateur Prescott Bush. Dans l'accomplissement de cette tâche, nous devrons nous étendre longuement sur l'institution dont George Bush est le plus tributaire, la banque internationale d'investissement de Wall Street, la Brown Brothers, Harriman, la dynastie politique et financière déjà citée plus haut. Pour George Bush, la Brown Brothers, Harriman fut et reste une firme familiale dans le sens le plus profond du terme. La puissance formidable de cette banque et de son réseau tentaculaire, omniprésent, développé par le sénateur Prescott  Bush jusqu' à l'heure de sa mort en 1972, et toujours actif pour le compte de George Bush actuellement, est la seule clé d'une importance capitale dans chaque étape de George Bush dans ses affaires, ses opérations secrètes et sa carrière politique. Dans le cas de George Bush, comme bien des personnes qui l'ont connu personnellement l'auront remarqué, le réseau joue un rôle plus important que le caractère et la volonté mêmes de George. Le lecteur cherchera en vain des implications reposant sur des principes forts, dans la personnalité de George Bush; tout au plus trouvera-t-il une série d'obsessions caractéristiques, dont les plus durables sont la race, la vanité, l'ambition personnelle et la volonté de régler leur compte à ses adversaires. Ce qui émerge, par contraste, est l'importance décisive du réseau de relations de Bush. Sa réponse à la crise du Golfe de 1991 sera largement prédéterminée, non pas par de larges éclairs d'intelligence géopolitique, mais plutôt par ses rapports étroits avec l'oligarchie britannique, avec Kissinger, avec Israël et les cercles sionistes, avec les magnats texans du pétrole constituant la base de ses collectes de fonds, avec les familles royales de l'Arabie saoudite et du Koweït. Si le problème est un problème financier,  dans ce cas, les avis de J. Hugh Liedtke, Henry Kravis, Robert Mosbacher, T. Boone Pickens, Nicholas Brady, James Baker III et la City de Londres seront décisifs. Si ce sont des opérations sous le manteau et des affaires peu reluisantes qui figurent à l'ordre du jour, dans ce cas, c'est toute une écurie de vieux briscards de la CIA qu'il ira consulter et ainsi de suite. Au cours de la majeure partie de l'année 1989, malgré son contrôle sur la présidence, Bush apparut sous les traits d'un exécutant faible et passif attendant que ses réseaux lui montrent ce qu'il était supposé faire. Lorsque la réunification de l' Allemagne et l' effondrement de l 'Empire soviétique firent passer à l'action ces réseaux - les réseaux britanniques en premier lieu -, Bush fut brusquement en état de se lancer dans des aventures violentes et audacieuses. Au fur et à mesure que s'approche la bataille pour son second mandat prédidentiel, Bush peut montrer des signes croissants de capacités telles un esprit d'initiative motivé par la rage de vaincre, particulièrement lorsqu'il s'agit de lancer de nouvelles guerres destinées à assurer sa réélection. La biographie a une discipline qui lui est propre : elle doit s'occuper de la vie du personnage qu'elle décrit et ne peut trop s'en écarter. En aucune façon, il n'était de notre intention de proposer un compte rendu de l' histoire américaine durant l'existence de George Bush. Néanmoins, la présente étude reflète maints aspects de cette histoire récente du déclin américain. On notera que Bush a réussi une ascension dont le succès est proportionnel à l'échec du pays et que l'avancement de Bush a progressé à la même allure que la dégradation de la scène nationale sur laquelle il a opéré et qu'il a fini par dominer. A différentes phases de sa carrière, Bush est entré en conflit avec des personnes qui lui étaient supérieures, tant intellectuellement que moralement. L'une d'entre elles n'était autre que le sénateur Yarborough, et une autre, le sénateur Frank Church. On trouvera dans la présente étude un catalogue du constant déclin des qualités des adversaires de Bush en tant que types humains et ce, jusque dans les années 80, époque à laquelle ses opposants, comme c'est le cas de Al Haig, ne valent pas mieux que Bush en personne. Quant à la pertinence politique de notre projet, nous pensons qu'elle est très réelle. Pendant la crise du Golfs, il aurait été important pour le public d'en savoir plus sur les tractations d'affaires de Bush avec la famille royale du Koweït. Au cours de la campagne présidentielle de 1992, comme la récente récolte d'OPA à crédit assistée par des obligations de pacotille s'amoncellent dans l'entrée du tribunal des faillites et que les travailleurs de l'Etat du pays tout entier ont été informés que les pensions de retraite qu'on leur avait promises ne leur seraient jamais payées, les relations entre George Bush et Henry Kravis vont certainement constituer un événement politique explosif. De même, une fois que le pedigree britannique et kissingerien de Bush aura été reconnu, les méthodes qu'il est susceptible d'utiliser dans des situations telles que le renversement planifié dans le plus pur style roumain du régime de Castro à Cuba, ou dans le déclenchement d'une belle petite guerre nucléaire impliquant la Corée du Nord, ou d'une nouvelle guerre indo-pakistanaise, ne sont plus guère mystérieuses. Les auteurs ont eu quelque mal à rendre ce travail intelligible pour les lecteurs du monde entier. Nous proposons cet ouvrage à ceux qui partagent notre aversion envers le Nouvel Ordre Mondial impérialiste et colonialiste et notre profonde horreur à l'égard du concept du retour à un seul Empire romain de dimension mondiale, comme le suggère le slogan de Bush parlant de « pax universalis ». Cet ouvrage est une preuve tangible de ce qu'il existe une opposition à Bush au sein même des Etats-Unis et que le nouveau Caligula est très vulnérable, bien sûr, au niveau de la dénonciation de ses propres méfaits. On nous reprochera de n'avoir pas publié cet ouvrage avant les élections de 1988, lorsqu'on aurait pu éviter la présidence de Bush. C'est vrai, sans aucun doute, mais c'est une objection que l'on pourrait adresser à de nombreuses institutions et agences dont les ressources dépassent de loin nos modestes possibilités. Nous ne pouvons que rappeler à nos concitoyens que lorsqu'il leur demande leurs voix en faveur de sa réélection, George Bush pénètre également dans ce tribunal de l'opinion publique au cours duquel il est forcé de répondre à leurs questions. Ils ne devraient donc pas gaspiller cette occasion de le cuisinier sur tous les aspects de sa carrière et sur ses intentions futures, puisque c'est Bush qui se présente à eux pour leur demander leur soutien. Ne nous berçons pas d'illusions : nous n'avons pas dit le dernier mot sur George Bush. Mais, pour la première fois, nous avons à tout le moins esquissé quelques-unes de ses caractéristiques les plus saillantes et en avons fait un tout intelligible. Nous encourageons les citoyens éveillés et lucides, de même que les chercheurs spécialisés, à améliorer ce que nous avons été à même d'accomplir. En agissant de la sorte, nous rappelons les mots du Florentin Giovanni Boccaccio, dit Boccace, lorsqu'il accepta à contre-coeur l'ordre d'un monarque puissant de produire un compte rendu sur l'ancien panthéon romain : « SI MINUS BENE DIXERO SALTEM AD MELIUS DICENDUM PRUDENTIOREM ALTERUM EXCITABO. » BOCCACCIO, GENEALOGIA DEORUM GENTILIUM 

NOTES:
1. George Bush & Vic Gold, Looking Forward, (New York: Doubleday, 1987), p.47.
2. Fitzhugh Green, Looking Forward, (New York: Hippocrene, 1989), p.53.
3. Harry Hurt III, "George Bush, Plucky Lad" (GB : un gars qui a du cran), Texas Monthly, juin 1983, p.142.
4. Richard Ben Cramer, "How He Got Here" (Comment il en est arrivé là), Esquire, juin 1991, p.84.
5. Joe Hyams, Flight of the Avenger (New York, 1991), p. ?.
6. Nicholas King, George Bush: A Biography (New York, Dodd, Mead, 1980), p.xi.
7. Donnie Radcliffe, Simply Barbara Bush, (New York: Warner, 1989), p.103.
8. Rainer Bonhorst,George Bush, Der neue Mann im Weissen Haus, (Bergisch
Gladbach: Gustav Luebbe Verlag, 1988), pp.80- 81.
9. Voir "The Roar of the Crowd" (Le grondement de la foule), Texas Monthly,
novembre, 1991. Voir également Jan Jarboe, "Meaner Than a Junkyard Dog"
(Plus radin qu'un chien de chifonnier), Texas Monthly, avril 1991, p.122 ff.
Ici, Wyatt fait remarquer : « Je savais dès le début que George Bush n' était
venu au Texas que par ambition politique. Il a débarqué ici d' un avion appartenant à Dresser Industries. Son père était membre du conseil d' administration de Dresser. »
10. Darwin Payne, Initiative in Energy (New York: Simon and Shuster, 1979),
p.233.                                                                                                                              11. John Selby Watson (traducteur), Sallust, Florus, and Velleius Paterculus (Londres : George Bell and Son, 1879), pp.542-546.
12. Cornelius Tacite, The Annals of Imperial Rome (Penguin, 1962), pp.193-221.             13. Gaius Suetonius Tranquillus, The Lives of the Twelve Caesars (New York:
hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Chapitre I - La dynastie des Bush : Née dans une banque

Qui est George Bush ? Comment est-il devenu le 41e président des Etats-Unis ?
On dit de lui qu'il est un homme de l'« ancien establishment » qu'il « a choisi de chercher sa fortune comme entrepreneur indépendant du pétrole (.) ».(N.1) En fait, Bush n'a jamais été « indépendant ». Chaque étape de sa carrière et de son ascension s'est appuyée sur les puissantes relations de sa famille. Les membres de la famille Bush ont rallié l'establishment de l'Est assez récemment, et uniquement dans des positions de serviteurs. Leur fortune et leur influence résultèrent de leur loyauté à une autre famille, plus puissante encore, et à leur volonté de faire n'importe quoi pour aller de l' avant. Pour ce qu'ils ont fait, les ancêtres de Bush auraient dû devenir très fameux, ou infâmes. Ils demeurèrent des personnages obscurs, des directeurs de coulisses. Mais leurs actions - y compris le rôle du père en tant que banquier d'Adolf Hitler - eurent des effets tragique pour la planète tout entière. Ce furent ces services rendus aux bienfaiteurs de sa familles qui propulsèrent George Bush vers les sommets.
Prescott s'en va-t-en guerre.
Le président George Herbert Walker Bush est né en 1924, fils de Prescott S. Bush et de Dorothy Walker Bush. Nous aborderons l'histoire de George Bush environ une décennie avant sa naissance, à la veille de la Première Guerre mondiale. Nous suivrons la carrière de son père, Prescott Bush, au travers de son mariage avec Dorothy Walker, sur la route de la fortune, de l' élégance et du pouvoir.
Prescott Bush entra à l'Université de Yale en 1913. Né à Columbus, Ohio, Prescott avait passé ses cinq années d'avant le collège à l'école préparatoire épiscopale de St. George, à Newport, Rhode Island. La première année de collège de Prescott Bush, 1913, fut également la première année à Yale de E. Roland (« Bunny ») Harriman, dont le frère aîné (Wm.) Averell Harriman venait de terminer ses études à Yale. Il s'agit bien du fameux Averell Harriman qui allait connaître la renommée en tant qu' ambassadeur des Etats-Unis en Union soviétique durant la Seconde Guerre mondiale, en tant que gouverneur de l' Etat de New York et en tant que conseiller présidentiel en grande partie responsable du déclenchement de la guerre du Viêt-nam. Les Harriman allaient devenir les protecteurs des Bush, pour les soulever à hauteur de la scène de l'histoire du monde. Au cours du printemps 1916, Prescott Bush et « Bunny » Harriman furent admis dans une société secrète d'élite groupant des étudiants de dernière année de Yale et connue sous le nom de  Skull and Bones (Crânes et Tibias). Ce groupe particulièrement morbide, adorateur de la mort, aidait les financiers de Wall Street à dénicher des jeunes hommes actifs, de « bonne famille » pour constituer une espèce d'imitation de l'aristocratie britannique en Amérique. La Première Guerre mondiale faisait alors rage en Europe. Dans la perspective que les Etats-Unis allaient bientôt entrer en guerre à leur tour, deux « patriarches » de la Skull and Bones, Averell Harriman (de la classe 1913) et Percy A. Rockefeller (de la classe 1900), s'intéressèrent particulièrement à la classe de Prescott, celle de 1917. Ils désiraient des cadres fiables pour les aider à jouer le Grand Jeu, dans la nouvelle ère impériale lucrative que la guerre ouvrait pour les magnats financiers de Londres et de New York. Prescott Bush, à l'époque proche ami de « Bunny » Harriman, et plusieurs autres Bonesiens de leur classe de 1917, allaient plus tard faire partie des partenaires de base de la Brown Brothers, Harriman, la plus importante banque privée d'investissement du monde. La Première Guerre mondiale rapporta un incalculable paquet d'argent au clan des spéculateurs boursiers et des banquiers britanniques qui venaient de reprendre l'industrie américaine. Les Harriman devinrent les stars de cette nouvelle élite anglo-américaine. Le père d'Averell, l'agent de change E. H. Harriman, avait acquis le contrôle de l'Union Pacific Railroad en 1898 avec des crédits arrangés par William Rockefeller, le père de Percy, et par les banquiers privés affiliés en Grande-Bretagne à la Kuhn Loeb & Co.'s, Otto Kahn, Jacob Schiff et Felix Warburg.
William Rockefeller, trésorier de la Standard Oil et frère du fondateur de la Standard, John D. Rockefeller, possédait la National City Bank (plus tard « Citibank ») en compagnie de James Stillman, basé au Texas. En retour de leur soutien, E. H. Harriman déposait à la City Bank les grosses recettes de ses lignes de chemin de fer. Quand il sortit pour des dizaines de millions de dollars d'actions « diluées » (frauduleuses) du chemin de fer, Harriman vendit la plupart des parts via la compagnie Kuhn Loeb. La Première Guerre mondiale éleva Prescott Bush et son père, Samuel P. Bush, aux rangs inférieurs de l'establishment de l'Est. Comme la guerre menaçait en 1914, la National City Bank commença à réorganiser l'industrie américaine de l'armement. Percy A. Rockefeller prit le contrôle direct de la firme d'armement Remington, désignant un homme à lui, Samuel F. Pryor, comme nouveau PDG de la Remington. Les Etats-Unis entrèrent dans le Première Guerre mondiale en 1917. Au cours
du printemps 1918, le père de Prescott, Samuel P. Bush, devint chef de la Section Matériel, Armes légères et Munitions du Conseil des Industries de Guerre. (n.2) Le père Bush assuma la responsabilité nationale de l'aide gouvernementale à la Remington et aux autres compagnies d'armes, ainsi que la reponsabilité des relations gouvernementales avec ces mêmes firmes. Il s'agissait d'une désignation inhabituelle, puisque le père de Prescott semblait n'avoir jamais eu le moindre rapport antérieur avec les munitions. Samuel Bush avait été président de la Buckeye Steel Castings Co. à Columbus, Ohio, des fabricants de pièces pour wagons et voitures de chemin de fer. Toute sa carrière s'était déroulée dans le monde du rail - il fournissait de l'équipement aux systèmes ferroviaires possédés par Wall Street. Le Conseil des Industries de Guerre était dirigé par Bernard Baruch, un spéculateur de Wall Street très lié, tant sur le plan privé que sur celui des affaires, avec le vieil E. H  Harriman. La firme de courtage de Baruch s' était chargée de traiter toutes les formes de spéculation de Harriman.(n.3). En 1918, Samuel Bush devenait le directeur de la Division des Installations du Conseil des Industries  de Guerre. Le père de Prescott adressait ses rapports au président du Conseil, Bernard Baruch, et à l'assistant de Baruch, un banquier privé de Wall Street, Clarence Dillon. Robert S. Lovett, président de l'Union Pacific Railroad, principal conseiller de E.H. Harriman et son exécuteur testamentaire, était chargé de la production nationale et de l'acquisition des « priorités » pour le Conseil de Baruch. Avec la mobilisation en vue de la guerre, sous le contrôle du Conseil des Industries de Guerre, les consommateurs et contribuables américains submergèrent des fortunes sans précédent les producteurs de guerre et certains détenteurs de matières premières et de brevets. Des auditions, en 1934, réalisées par la commission du sénateur américain Gerald Nye, attaquèrent les « marchands de mort » - des profiteurs de guerre comme la Remington Arms et la firme britannique Vickers - dont les représentants avaient manipulé de nombreuses nations pour qu'elles entrent en guerre et qui, ensuite, avaient fourni des armes à tous les belligérants sans distinction. Percy Rockefeller et la Remington Arms de Samuel Pryor fournirent des mitrailleuses et des pistolets automatiques Colt, des millions de fusils à la Russie tsariste et plus de la moitié des munitions des armes légères utilisées par les alliés anglo-américains au cours de la Première Guerre mondiale, ainsi que 69% des fusils utilisés par les Etat-Unis au cours de ce conflit.(N.4). Les relations de temps de guerre de Samuel Bush avec ces hommes d'affaires allaient se poursuivre après la guerre et allaient particulièrement aider la carrière de son fils Prescott au service des Harriman. La plupart des archives et de la correspondance de la section gouvernementale ayant trait aux armes de Samuel Bush et figurant aux Archives nationales ont été brûlées, pour « gagner de la place ». Ce problème de destruction ou de mauvais rangement d'archives devrait inquiéter davantage les citoyens d'une république constitutionnelle. Malheureusement, il y a constamment des entraves en ce qui concerne la recherche du passé de George Bush : il est certainement le chef de l'exécutif américain le plus occulté » qui soit. Maintenant, la production d'armes en temps de guerre s'accompagne
nécessairement de précautions énormes en matière de sécurité. Le public n'a pas besoin de connaître les détails des vies privées des agents gouvernementaux ou des patrons d' industries impliqués, et de larges interrelations entre le gouvernement et le personnel du secteur privé sont normales et utiles. Mais, au cours de la période qui précéda la Première Guerre mondiale, ainsi que dans les années 1914-1917, lorsque les Etats-Unis étaient toujours neutres, des financiers interconnectés de Wall Street, subordonnés à la stratégie britannique, firent de lourdes pressions et altérèrent les fonctions du gouvernement américain ainsi que celles de la police intérieure. Dirigés par le groupe de J.P. Morgan, l' agent britannique des achats en tous genres en Amérique, ces financiers voulaient une guerre mondiale et ils voulaient que les Etats-Unis y participent en tant qu'alliés de la Grande - Bretagne. Les sociétés d'armement américaines et britanniques, aux mains de ces financiers internationaux, livrèrent des armes à l'étranger en établissant des transactions qui échappaient à la vigilance de l' électorat américain ou anglais. Plus tard, comme nous le verrons, ces mêmes messieurs allaient également fournir des armes et de l'argent aux nazis de Hitler. Si ce problème persiste aujourd'hui, c'est dû, à certains égards, au contrôle » exercé sur la documentation et l'histoire par les trafiquants d' armes. La Première Guerre mondiale fut un désastre pour le monde civilisé. Elle fit un nombre terrible et sans précédent de victimes et des effets bouleversants sur la philosophie morale des Européens et des Américains. Par contre, pendant une brève période, cette guerre fut plutôt bénéfique pour Prescott Bush. En juin 1918, au moment précis où son père reprenait les responsabilités des relations entre le gouvernement et les producteurs d'armes privés, Prescott se rendit en Europe avec l'armée américaine. Son unité n'approcha pas de la ligne de feu avant septembre 1918 mais, le 8 août 1918, le titre suivant parut en première page du journal local de la ville des Bush : Hautes distinctions militaires décernées au capitaine Bush. Pour acte de bravoure notoire, alors que les principaux commandants alliés étaient en danger, un homme de chez nous reçoit des croix française, anglaise et américaine. Les honneurs internationaux, une distinction peut-être sans précédent dans la vie d'un soldat américain, ont été conférés au capitaine Prescott Sheldon Bush, fils de Monsieur et Madame S.P. Bush, de Columbus. Au jeune Bush (.) ont été décernées : la Croix de la Légion d'Honneur, (.), la Victoria Cross, (.) la Distinguished Service Cross (DSC) (.). La remise de ces trois décorations à un seul homme en même temps implique la reconnaissance d'un acte d'une rare valeur et probablement aussi d'une grande importance militaire. Des messages qui sont parvenus à Columbus ces derniers jours, il semble bien que l'exploit du capitaine Bush satisfasse bien à ces conditions. L'incident s'est déroulé sur le front occidental, plus ou moins au moment où les Allemands lançaient leur grande offensive du 15 juillet. (.) L'histoire de la victoire remarquable enregistrée plus tard par les alliés pourrait avoir été écrite dans une tout autre veine s'il n'y avait eu l'action héroïque et rapide du capitaine Bush. Les (.) trois dirigeants alliés, le général [Ferdinand] Foch, Sir Douglas  Haig et le général [John J.] Pershing (...) procédaient à une inspections des positions américaines. Le général Pershing avait fait venir le capitaine Bush pour les guider dans un secteur. (.) Soudain, le capitaine Bush avait vu un obus venant directement sur eux. Il cria un avertissement, sortit brusquement son couteauwere making an inspection of American positions. Gen. Pershing had sent for Captain Bush to guide them about one sector.... Suddenly Captain Bush noticed a shell coming directly for them. He shouted, le brandit comme il l'aurait fait avec une batte de baseball et para le coup, obligeantg l'obus à dévier vers la droite. (.). Dans les 24 heures, le jeune Bush fut prévenu (.) [que] les trois commandants alliés l'avaient recommandé pour les honneurs les plus élevés en leur pouvoir. (.) Le capitaine Bush a 23 ans, il est diplômé de Yale, classe de 1917. Il était l'un des athlètes les plus réputés de Yale (.) dirigeait une chorale (.) et, dans sa dernière année, fut élu dans la célèbre Skull and Bones Society....(n.5). Le lendemain de la publication de cette étonnante histoire, il y eut un large dessin à la page de l'édito, montrant Prescott Bush en petit garçon, lisant un livre d'histoires sur l'héroïsme militaire et disant : « Ca alors ! Je me demande si un truc de ce genre pourrait vraiment arriver à un garçon. » Le texte d' accompagnement était un compte rendu de l'exploit de la déviation de l'obus, rédigé dans le même style que celui de ces livres d' histoires. (n.6)
L'enthousiasme local à propos du « Babe Ruth » de l'armée dura tout juste quatre semaines. Puis, ce sombre petit encadré parut à la une :
Au rédacteur en chef du journal :
« Un télégramme reçu de mon fils, Prescott S. Bush, mentionne qu'il n'a pas été décoré, comme on l'a écrit dans les journaux voici un mois. Il se sent terriblement ennuyé du fait qu'une lettre, écrite en matière de plaisanterie, aurait été mal interprétée. Il déclare qu'il n'est pas un héros et me demande de fournir des explications. J'apprécierai votre gentillesse si vous acceptez de publier la présente lettre. (.).
Flora Sheldon Bush.
Columbus, 5 septembre. » ( n.7)
Prescott Bush prétendit plus tard qu'il avait passé « environ 10 ou 11 semaines » dans la zone des combats, en France. « Nous y étions sous le feu. (.) Ce fut très excitant et, bien sûr, ce fut une expérience merveilleuse. » ( n.8). Prescott Bush fut démobilisé à la mi-1919 et retourna pendant très peu de temps à Columbus, en Ohio. Mais son humiliation dans sa ville natale fut si intense qu'il ne pouvait plus y vivre. Dès lors, on ne parla plus de l' histoire du « héros de la guerre » en sa présence. Des dizaines d'années plus tard, lorsqu'il fut un riche et important sénateur américain, les membres du Congrès discutèrent encore de cette histoire, mais à mots couverts. Cherchant à être délivré de cette vilaine situation, le capitaine Bush se rendit à la réunion de 1919 de sa classe de Yale, à New Haven, dans le Connecticut. Wallace Simmons, le patriarche de la Skull and Bones, un homme étroitement lié aux fabricants d'armes, proposa à Prescott Bush un emploi dans sa compagnie d'équipements ferroviaires à Saint-Louis. Bush accepta l' offre et déménagea donc à Saint-Louis, en route vers sa destinée.
Un mariage de classe
Prescott Bush se rendit donc à Saint-Louis pour réparer les problèmes de son existence. Un jour de la même année, Averell Harriman fit un voyage dans cette ville en vue d'un projet qui allait avoir d'importantes conséquences pour Prescott. Harriman, 28 ans, qui avait jusqu'alors vécu plus ou moins en playboy, voulait faire fructifier l'argent qu'il avait hérité, ainsi que ses contacts, dans l'arène du business mondial. Le président Theodore Roosevelt avait dénoncé le père de Harriman pour son cynisme et sa corruption profondément enracinée » et avait dit de lui qu'il était un « citoyen indésirable ». ( n.9) Pour que le toujours fringant Averelle reprenne sa place parmi les faiseurs et défaiseurs de nations, il avait besoin d'une organisation de cerveaux bien à lui. L'homme à qui Harriman confia la tâche de créer ce genre d'institution fut Bert Walker, un  agent de change du Missouri et un magouilleur de sociétés. George Herbert (« Bert ») Walker, dont le président George H.W. Bush tire son nom, n'accepta pas tout de suite la proposition de Harriman. Walker allait-il quitter son petit empire de Saint-Louis pour essayer son influence sur New York et l'Europe ?
Bert était le fils d'un grossiste en tissus qui avait prospéré en important d'Angleterre.(n.10) La connexion britannique avait payé les maisons de vacances de Walker à Santa Barbara, en Californie et dans le Maine :
Walker's Point », à Kennebunkport. Bert Walker avait été envoyé parfaire son éducation dans un collège privé, en Angleterre. En 1919, Bert Walker entretenait des liens solides avec la Guaranty Trust Company de New York et avec la société de banque américano-britannique J.P.Morgan and Co. Ces sociétés installées à Wall Street représentaient tous les gros propriétaires des chemins de fer américains : les partenaires de Morgan et leurs associés ou cousins au sein des familles Rockefeller, Whitney, Harriman et Vanderbilt, qui se mariaient entre elles. Bert Walker était connu comme le premier arrangeur d'affaires du Middlewest, allouant le capital d'investissement de ses contacts bancaires internationaux aux nombreux chemins de fer, services et autres industries du Middlewest dont lui et ses amis de Saint-Louis étaient les PDG ou les membres du conseil d'administration. Les opérations de Walker se faisaient toujours dans le plus grand calme, ou de façon mystérieuse, que ce soit pour les affaires locales ou au niveau mondial. Longtemps, il avait été le « pouvoir derrière le trône » dans le Parti démocrate de Saint-Louis, et ce, en compagnie de son complice, l' ancien gouverneur du Missouri, David R. Francis. Ensemble, Walker et Francis avaient suffisamment d'influence pour choisir les candidats du parti.  n.11)
En 1904, Bert Walker, David Francis, le président de l'Université de Washington, Robert Brookings et leur cercle de banquiers et de courtiers avaient organisé une foire mondiale à Saint-Louis, la Louisiana Purchase Exhibition. Conformément aux vieux contextes familiaux de bon nombre de ces sponsors, qui renvoyaient à la Confédération sudiste, la foire présentait un « Zoo humain » : des indigènes en chair et en os, provenant de régions arriérées de la jungle, étaient exhibés dans des cages spéciales sous la supervision de l'anthropologue William J. McGee. Ainsi, Averell Harriman fut un patron tout naturel, pour Bert Walker. Bert partageait la passion d'Averell pour l'élevage et les courses de chevaux et il s'accommodait facilement de la philosophie sociale de la famille Harriman, proche de la sienne. Ils croyaient que les chevaux et les écuries de course qu'ils possédaient indiquaient la voie d'une forte revalorisation de la souche humaine - il suffisait de choisir et d'accoupler les purs-sangs et de rejeter et d'éliminer les animaux inférieurs. La Première Guerre mondiale avait amené la petite oligarchie de Saint-Louis dans l'administration à tendance esclavagiste confédérée du président Woodrow Wilson et de ses conseillers, le colonel Edward House et Bernard Baruch. L'ami de Walker, Robert Brookings entra dans le Conseil des Industries de Guerre de Bernard Baruch en tant que directeur de la Fixation nationale des Prix (national Price Fixing) (sic). David R. Francis devint ambassadeur des Etats-Unis en Russie en 1916. Quand la révolution bolchevique éclate, nous retrouvons Bert Walker occupé à désigner des gens pour l'équipe de Francis à Petrograd. (n.12)
Les premières activités de Walker en relation avec l' État soviétique sont d' un intérêt primordial pour les historiens, étant donné le rôle actif qu'il allait jouer là-bas en compagnie de Harriman. Mais l'existence de Walker est aussi secrète que celle du reste du clan Bush, et les archives publiques qui ont survécu sont extrêmement minces. En 1919, le traité de Versailles rassemblait les stratèges impériaux britanniques et leurs amis américains en vue d'établir les arrangements mondiaux d'après-guerre. Pour la carrière internationale qu'il se réservait, Harriman avait besoin de Bert Walker, l'intrigant chevronné, qui représentait tranquillement bon nombre des dirigeants, désignés par les Britanniques, de la politique et de la finance aux Etats-Unis. Après que Harriman eut fait dans l'Ouest deux voyages de persuasion (n.13), Walker finit enfin par s'installer à New York. Mais il garda la résidence d' été de son père à Kennebunkport, dans le Maine. Bert Walker organisa formellement la banque privée W.A. Harriman & Co. en novembre 1919. Walker devint le président de la banque et son PDG; Averell Harriman fut président et copropriétaire contrôleur en compagnie de son frère Roland (« Bunny »), l'ami proche de Prescott Bush depuis Yale; et Percy Rockefeller devenait directeur et sponsor financier fondateur. En automne 1919, Prescott Bush fit la connaissance de la fille de Bert Walker, Dorothy. Ils se fiancèrent l'année suivante et se marièrent en août 1921.(n.14) Parmi les garçons d'honneur et les suivants de ce mariage somptueux figuraient Ellery S. James, Knight Woolley et quatre autres membres des Skull and Bonesmen de la classe 1917 de Yale.(n.15) A l'issue de ce mariage des parents du président Bush et jusqu'à nos jours encore, la grande famille Bush-Walker allait se réunir chaque été à la « maison de campagne des Walker » à Kennebunkport. Lorsque Prescott épousa Dorothy, il n'était encore qu'un petit directeur de la Simmons Co., des fournisseurs d'équipements ferroviaires, alors que le père de son épouse était en train de monter l'une des plus gigantesques affaires au monde. L'année suivante, le couple essaya de retourner à Columbus, Ohio; là, Prescott travailla brièvement au sein d'une société de produits et caoutchouc que possédait son père. Mais ils redéménagèrent bientôt à Milton, Massachusetts, après que des étrangers à l'affaire eurent racheté la petite affaire familiale et l'eurent transplantée en cette ville. Par conséquent, Prescott Bush allait vite se retrouver nulle part, lorsque son fils George Herbert Walker Bush - le futur président des Etats-Unis - naquit à Milton, Massachusetts, le 12 juin 1924. Peut-être était-ce en guise de cadeau d'anniversaire pour George, que  Bunny Harriman » intervint pour sauver son père Prescott de l'oubli, le faisant entrer dans l'U.S. Rubber Co., contrôlée par les Harriman, à New Tork City. En 1925, la jeune famille emménagea dans la ville où George allait grandir : Greenwich, Connecticut, un faubourg à la fois de New York et de New Haven/Yale. Ensuite, le 1er mai 1926, Prescott Bush entra dans la W.A. Harriman & Co. en tant que vice-président du président même de la banque, Bert Walker, son beau-père et le grand-père maternel de George - le chef de la famille.(n.16)
Le grand jeu
Prescott Bush allait témoigner une grande loyauté envers la firme qu'il avait rejointe en 1926. Et la banque, qui avait la taille et la puissance de nombreuses nations ordinaires, pouvait amplement récompenser ses agents. Le grand-père de George Bush, Walker, avait monté l'entreprise, tranquillement, en secret, utilisant toutes les relations internationales à sa disposition.
Revenons brièvement en arrière, aux débuts de la société de Harriman - l' entreprise familiale des Bush - et suivons son parcours dans l'un des projets les plus sombres de l'histoire.
Le premier levier mondial de la firme, ce fut son arrangement couronné de succès en vue de pouvoir entrer en Allemagne en s'emparant de la flotte maritime de ce pays. En 1920, Averell Harriman annonça qu'il allait relancer la Hamburg-Amerika Line de l'Allemagne, après de nombreux mois de plans et de discussions tortueuses. Les navires commerciaux de la Hamburg-Amerika Line avaient été confisqués par les Etats-Unis à la fin de la Première Guerre mondiale. Ces navires étaient alors devenus la propriété de l' entreprise Harriman, suite à certains arrangements avec les autorités américaines qui ne furent jamais rendus publics. La transaction était incroyable, elle allait créer la plus grande compagnie
maritime privée du monde. La Ligne Hamburg - Amerika récupéra ses navires confisqués pour un prix très lourd. L'entreprise Harriman s'arrogea « le droit de participer à 50 pour - cent dans toutes les affaires lancées au départ de Hambourg »; et, au cours des vingt années qui allaient suivre (1920-1940), l'entreprise Harriman eut « le contrôle complet de toutes les activités de la compagnie de Hambourg aux Etats-Unis ».(n.17). Harriman devint copropriétaire de la Hamburg - Amerika. La firme Harriman - Walker acquit une emprise ferme sur sa gestion, avec l'appui pas très subtil de l' occupation de l' après - Première Guerre mondiale par les armées de l' Angleterre et des Etats - Unis. Tout de suite après la déclaration publique de Harriman, la presse de Saint - Louis célébra le rôle de Bert Walker dans la collecte de l' argent servant à sceller le marché :
« Un ancien habitant de Saint - Louis constitue une fusion maritime géante »
« G. H. Wa apporte de la puissance au groupe de transport maritime Harriman - Morton (.) ». Le compte rendu célébrait une « fusion des deux principales sociétés financières de New York qui mettront un capital pratiquement illimité à la disposition du nouveau groupe de transport maritime américano - allemand. (.) » (n.18)
Bert Walker avait arrangé un « mariage » entre le crédit de J.P. Morgan et la richesse héritée de la famille Harriman. W.A. Harriman & Co., dont Walker était le président - fondateur, fusionnait avec la banque privée Morton & Co. - et Walker était « un homme de pointe dans les affaires de la Morton & Co., » qui avait des interconnexions très étroites avec la Guaranty Trust Co, contrôlée par Morgan. La reprise de la Hamburg - Amerika créa un instrument efficace pour la manipulation et la subversion fatale de l' Allemagne. L' un des grands marchands de mort », Samuel Pryor, en faisait partie dès le début. Pryor, à l' époque président du comité exécutif de la Remington Arms, aida à mettre sur pied la transaction et servit Walker au comité de l' organisation de front de l' entreprise maritime de Harriman, l' American Ship and Commerce Co. Walker et Harriman entreprirent le prochain pas de géant en 1922, installant leurs quartiers généraux en Europe à Berlin. Avec l' aide de la banque Warburg, dont le siège était à Hambourg, la W.A. Harriman & Co. commença à étendre un filet d'investissements sur l' industrie et les matières premières allemandes. Depuis leur base de Berlin, Walker et Harriman plongèrent alors dans des marchés avec la nouvelle dictature (???) de l' Union soviétique. Ils dirigeaient un groupe choisi de spéculateurs de Wall Street et de l' Empire britannique qui relancèrent l' industrie pétrolière russe, laquelle avait été dévastée par la révolution bolchevique. Ils établirent des contrats miniers pour exploiter le manganèse soviétique, un élément essentiel dans la fabrication moderne de l' acier. Ces concessions furent conclues directement avec Léon Trotski, ensuite avec Félix Dzerjinski, fondateur des services de renseignements secrets (le KGB) de la dictature (???) soviétique, dont l' énorme statue fut finalement jetée à terre par des manifestants pro - démocratiques (???) en 1991. Ces spéculations créèrent à la fois des canaux de communications et un style d' arrangement avec la dictature (???) communiste, qui s' est perpétué dans la famille jusqu' avec le président Bush. Avec le lancement de la banque, Bert Walker estima que New York était le lieu idéal pour satisfaire sa passion des sports, des affaires et du jeu. Walker fut élu président de la U.S. Golf Association en 1920. Il négocia de nouvelles réglementations internationales sportives en compagnie du Royal and Ancient Golf Club de St. Andrews, en Ecosse. Après ces discussions, il finança la Walker Cup en argent, de trois pieds de haut, pour laquelle les équipes britanniques et américaines concourent tous les deux ans.
Le beau - fils de Bert, Prescott Bush, fut plus tard secrétaire de l' U.S. Golf Association, au cours des graves crises politiques et économiques du début des années 30. Prescott devint le président de l' USGA en 1935, alors qu' il était par ailleurs impliqué dans le travail de la firme familiale avec l' Allemagne nazie. Quand George avait un an, en 1925, Bert Walker et Averell Harriman dirigèrent un syndicat qui reconstruisit le Madison Square Garden en tant que moderne Palais des Sports. Walker était au centre de la scène des jeux d' argent de New York, alors à son apogée, en cette époque de prohibition et de gangsters tout aussi sanglants que pittoresques. Le Garden s' épanouit avec des combats professionnels à un demi - million de dollars; les bookmakers et leurs clients groupaient plus de millions encore, tentant de suivre le pas des boursiers et banquiers en cette époque de spéculation effrénée. C' était l' époque du crime « organisé » - le syndicat national des jeux et de la contrebande d' alcool se structura sur le modèle des sociétés new - yorkaises. En 1930, lorsque George était un garçonnet de six ans, son grand - père Walker était le responsables des courses de l' Etat de New York. Les couleurs vives et les bruits de la scène des courses doivent avoir impressionné le petit George autant que son grand - père. Bert Walker élevait des chevaux de course dans sa propre écurie, le Log Cabin Stud. Il était président du champ de courses de Belmont Park. Bert, en outre, gérait personnellement la plupart des aspects des intérêts d'Averell dans les courses - au point de choisir les couleurs et les tissus des harnais de l' écurie de course d' Averell. (n.19).
A partir de 1926, le père de George, Prescott Bush témoigna une loyauté à toute épreuve envers les Harriman et une détermination opiniâtre à progresser lui-même; progressivement, il en vint à gérer les opérations journalières de la W.A. Harriman & Co. Après la fusion, en 1931, de la firme avec la société de banque anglo - américaine Brown Brothers, Prescott Bush devint directeur associé de la nouvelle compagnie ainsi formée, la Brown Brothers Harriman. Celle-ci, en fin de compte, devint la banque privée la plus puissance et, politiquement, la plus importante, de l'Amérique. L' effondrement financier, la dépression mondiale et les bouleversements sociaux succédèrent à la fièvre spéculatrice des années 20. Le krach de 1929 - 1931 des valeurs boursières balaya la petite fortune que Prescott Bush avait gagnée depuis 1926. Mais, en raison de sa dévotion pour les Harriman, ceux - ci « firent une chose très généreuse », comme Bush allait l' expliquer
plus tard. Ils le renflouèrent de l' équivalent de ce qu' il avait perdu et le remirent ainsi en selle. Prescott Bush a décrit son propre rôle, depuis 1931 jusque dans les années 1940, dans une interview confidentielle : « J'insiste (.) sur le fait que les Harriman ont fait preuve de beaucoup de courage, de loyauté et de confiance en nous, parce que trois ou quatre d' entre nous faisaient réellement marcher l'affaire, les affaires quotidiennes. Averall était partout sur la place, à cette époque (.) et Roland était impliqué dans un tas de dictatures, et ils ne descendait pas dans les hauts et les bas des activités bancaires, vous comprenez - les décisions au jour le jour - (.), nous gérions réellement toute l' affaire, les affaires quotidiennes, toutes les décisions administratives et les décisions exécutives. C' était nous qui faisions cela. Nous étions les partenaires de direction, en quelque sorte. »(n.20). Mais, des « trois ou quatre » partenaires en poste, c' était Prescott qui était effectivement à la tête de la firme, parce qu' il avait repris la direction des gigantesques fonds personnels d 'investissement d' Averell et d' E. Roland « Bunny » Harriman.
Dans cette période de l'entre - deux-guerres, Prescott Bush constitua la fortune familiale que George Bush allait hériter. Il entassa l' argent à partir d'un projet international qui se poursuivit jusqu'à l' éclatement d' une nouvelle guerre mondiale, et ce fut l' action du gouvernement américain qui intervint pour l' arrêter.
Notes
1. Washington Post, 16 août 1991, p.A1.
2. Du général Hugh S. Johnson au major J.H.K. Davis, 6 juin 1918, dossier n° 334.8/168 ou 334.8/451 dans U.S. National Archives, Suitland, Maryland.
3. Bernard M. Baruch, My Own Story (New York: Henry Holt and Co., 1957), pp.138-39. Baruch racontait que « notre firme fit de grosses affaires pour Monsieur Harriman (.) En 1906, Harriman nous fit placer de lourdes sommes sur Charles Evans Hughes dans sa course au poste de gouverneur de l'Etat de New York contre William Randolph Hearst. Après avoir engagé plusieurs centaines de milliers de dollars, notre firme cessa ses versements. Harriman appela. « Je ne vous avais pas dit de parier ? » demanda-t-il. « Eh bien, continuez donc ! »
4. Alden Hatch, Remington Arms: An American History, 1956, copyright by the Remington Arms Co., pp. 224-25.                                                                                                      5. The Ohio State Journal, Columbus, Ohio, jeudi 8 août 1918.
6. The Ohio State Journal, vendredi 9 août 1918.
7. The Ohio State Journal, vendredi 6 septembre 1918.
8. Interview de Prescott Bush dans l'Oral History Research Project organisé par la Columbia University en 1966, Eisenhower Administration Part II; pp.5-6. L'interview était censée devoir être tenue confidentielle et ne fut jamais publiée mais, plus tard, Columbia vendit les microfilms de la transcription à certaines bibliothèques, y compris celle de l'Arizona State University.
9. Theodore Roosevelt à James S. Sherman, 6 octobre 1906, déclaration rendue
publique par Roosevelt lors d'une conférence de presse, le 2 avril 1907. Cité dans Henry F. Pringle, Theodore Roosevelt (New York: Harcourt, Brace and Company, 1931), p. 452. Plus tard, Roosevelt confia à l'avocat de Harriman, Robert S. Lovett que ses opinions à propos de Harriman reposaient sur ce que J.P. Morgan lui avait raconté.
10. Voir The Industries of St. Louis, publié en 1885 par J.M. Elstner & Co., pp. 61-62 pour Crow, Hagardine & Co., la première entreprise de David Walker; et p. 86 pour Ely & Walker.
11. Voir Lettre de G.H. Walker à D.R. Francis, 20 mars 1905, dans la collection Francis de la Missouri Historical Society, St. Louis, Missouri, sur l'organisation des Républicains et des Démocrates afin de gérer l' élection du maire, un Démocrate acceptable aux personnes proéminentes sur le plan social. Le lendemain, Walker devint le trésorier et Francis le président de ce « Committee of 1000. » Voir également l'obituaire de George
H. Walker, St. Louis Globe-Democrat, 25 juin 1953.
12. Lettre de Perry Francis à son père, l'ambassadeur David R. Francis, 15 octobre 1917, collection Francis de la Missouri Historical Society. « (.) Joe Miller est parti pour San Francisco mardi dernier au soir, il y recevra des ordres pour poursuivre sa route vers Petrograd. Mildred Kotany [la belle-soeur de Walker] m'a dit que Bert Walker lui avait obtenu sa désignation par le biais de Breck Long. Je ne savais pas que c'était ce que
Joe cherchait, sinon j'aurais pu l'aider moi-même. Ce sera une bonne compagnie pour toi une fois qu'il sera là. (.) »
13. Entretien privé avec un membre de la famille Walker, cousin du président Bush.
14. Prescott Bush, Columbia University, op. cit., p. 7.
15. St. Louis Globe Democrat, 7 août 1921.
16. Telle est la suite chronologique des événements, depuis Simmons jusqu'à l' U.S. Rubber, que Prescott Bush donna dans son interview avec la Columbia University interview, op. cit.,) pp. 7-8.                                                                                                                         17. Déclaration en public d'Averell Harriman, New York Times, 6 octobre 1920, p. 1.
18. St. Louis Globe-Democrat, 12 octobre 1920, p. 1.
19. Les sports comme vecteurs d'affaires ont continué dans la famille tout au long de la vie d'adulte de George Bush. Le fils de Bert, George Walker, Jr. - l'oncle du président Bush et son ange gardien financier au Texas - fut le co - fondateut des Mets de New York et il fut également le vice-président du club de baseball ainsi que, durant 17 ans, son trésorier jusqu'à sa mort en 1977. Le fils du président, George Walker Bush, fut copropriétaire du club de baseball des Texas Rangers durant la présidence de son père.
20. Prescott Bush, Columbia University, op. cit., pp. 16-22.
hibou ecrit Voilà comment tout a commencé ...

Chapitre II - Le projet Hitler

Saisie de la propriété de Bush - Commerce avec l' ennemi En octobre 1942, dix mois après son entrée en guerre, l' Amérique prépare son premier assaut contre les forces militaires nazies. Prescott Bush est managing partner de la Brown Brothers Harriman. Son fils de 18 ans, George, le futur président des Etats - Unis, a tout juste débuté l' entraînement et la formation pour devenir pilote naval. Le 20 octobre 1942, le gouvernement américain ordonne la saisie des opérations bancaires de l' Allemagne nazie à New York, opérations dirigées par Prescott Bush. Sous la loi concernant le commerce avec l' ennemi (Trading with the Enemy Act), le gouvernement reprend l' Union Banking Corporation, dont Bush est l' un des directeurs. Le service de mise sous garde des biens étrangers saisit les actions de l' Union Banking Corporation, dont la totalité sont détenues par Prescott Bush, E. Roland « Bunny » Harriman, trois cadres nazis et deux autres associés de Bush.(n.1). L' ordre de saisie de la banque « investit » (saisit) « toutes les parts de capital de l'Union Banking Corporation, une société new - yorkaise, et cite, comme détenteurs de parts :
E. Roland Harriman - 3991 actions [président et directeur de l'Union Banking Corp. (UBC); c'est « Bunny » Harriman, décrit par Prescott Bush comme un actionnaire qui ne s' occupait guère d' affaires bancaires; c'est Prescott qui gérait ses investissements
personnels]
Cornelis Lievense - 4 actions [président et directeur de l' UBC; fonctionnaire de banque résident à New York et au service des nazis]
Harold D. Pennington - 1 action [trésorier et directeur de l'UBC; un directeur en fonction employé par Bush à la Brown Brothers Harriman]
Ray Morris - 1 action [directeur de l' UBC; partenaire de Bush et des Harriman]
Prescott S. Bush - 1 action [directeur de l'UBC, qui fut cofondée et sponsorisée par son beau-père, George Walker ; managing partner principal pour E. Roland Harriman et Averell Harriman]
H.J. Kouwenhoven - 1 action [directeur de l'UBC; a organisé l'UBC en tant qu'émissaire de Fritz Thyssen dans les négociations avec George Walker et Averell Harriman; managing director de la filiale hollandaise de l'UBC sous l'occupation nazie; cadre industriel en Allemagne nazie, directeur et cadre principal pour les finances à l'étranger du German Steel Trust]
Johann G. Groeninger - 1 action [directeur de l'UBC et de sa filiale aux Pays-Bas; cadre industriel en Allemagne nazie] « dont toutes les parts sont détenues au profit de (.) membres de la famille Thyssen, [et] sont la propriété de ressortissants (.) d'un pays
officiellement ennemi.(.) »
Le 26 octobre 1942, les troupes américaines sont en route pour l'Afrique du Nord. Le 28 octobre, le gouvernement donne des ordres de saisie contre deux organisations servant de prête-noms aux nazis et dirigées par la banque Bush-Harriman : la Holland-American Trading Corporation et la Seamless Steel Equipment Corporation.(n.2)
Les forces américaines débarquent sous le feu près d'Alger, le 8 novembre 1942; de durs combats font rage tout au long du mois de novembre. Les intérêts nazis dans la Silesian - American Corporation, dirigée depuis longtemps par Prescott Bush et son beau-père George Herbert Walker, sont saisis conformément à la loi concernant les relations commerciales avec l' ennemi, le 17 novembre 1942. Dans cette action, le gouvernement avait annoncé qu'il n'allait saisir que les intérêts nazis, laissant les partenaires américains des nazis poursuivre leurs activités.(n.3). Ces mesures et d'autres prises par le gouvernement américain en temps de guerre étaient, tragiquement, trop restreintes et trop tardives. La famille du président Bush avait déjà joué un rôle central dans le financement et l' armement d'Adolf Hitler pour sa prise de pouvoir de l'Allemagne, dans le financement et la direction de la mise sur pied des industries de guerre nazies en vue de la conquête de l'Europe et de la guerre contre les Etats-Unis; et dans le développement des théories génocidaires et de la propagande racistes des nazis, avec les résultats que l'on ne connaît que trop bien. Les faits présentés ici doivent être connus et leurs implications reproduites, pour une compréhension convenable du président George Herbert Walker Bush et du danger pour l'humanité qu'il représente. La fortune familiale du président fut largement une résultante du projet de Hitler. Les puissances associations de familles anglo-américaines qui, plus tard, le propulsèrent dans la Central Intelligence Agency (CIA) et, ensuite, à la Maison-Blanche, étaient les partenaires de son père dans le projet de Hitler. Le responsable de la garde des biens étrangers du président Franklin Roosevelt, Leo T. Crowley, signa l'Ordre de Saisie n° 248 concernant les biens de Prescott Bush, conformément à la loi sur les relations commerciales  avec l'ennemi. L'ordre, publié dans d'obscurs recueils d'archives gouvernementales et mis à l'abri de l'information  (n.4), ne disait mot sur les nazis concernés; la seule chose qu'il mentionnait, c'est que l'Union
Banking Corporation était gérée pour la « famille Thyssen » ou pour « l' Allemagne et/ou la Hongrie » - des « nationaux (.) d'un pays officiellement  déclaré ennemi ». En décidant que Prescott Bush et les autres directeurs de l'UBC étaient légalement des prête-noms pour les nazis, le gouvernement évitait le problème historique le plus important : Dans quelle mesure les nazis de Hitler eux-mêmes étaient-ils engagés, armés et formés par la clique de New York et de Londres dont Prescott était l'un des executive managers ?
Examinons le projet hitlérien de Harriman-Bush à partir des années 1920 jusqu'au moment où il fut partiellement interrompu, pour chercher une réponse à cette question.
L'origine et l'importance du projet Fritz Thyssen et ses partenaires d'affaires sont universellement reconnus comme les plus importants financiers de la reprise de l'Allemagne par Adolf Hitler. Au moment de l'ordre de saisie de l'UBC de la famille Thyssen, M. Fritz Thyssen avait déjà publié son fameux ouvrage, I Paid Hitler (J'ai payé Hitler), (n.5), admettant qu'il avait financé Adolf Hitler et le mouvement nazi depuis octobre 1923. Le rôle de Thyssen en tant que principal soutien des débuts de la course de Hitler vers le pouvoir en Allemagne avait été remarqué par les diplomates américains à Berlin, en 1932. (n.6). Curieusement, l'ordre de saisie de la banque Bush-Thyssen demeurait silencieux et modeste quant à l'identité des responsables qui avaient été pincés. Mais deux semaines avant l'ordre officiel, les enquêteurs du gouvernement avaient rapporté en secret que « W. Averell Harriman avait été en Europe un peu avant 1924 et qu'à l'époque, il avait fait la connaissance de Fritz Thyssen, l'industriel allemand. » Harriman et Thyssen furent d' accord pour monter une banque à New York. « Certains associés de [Harriman] allaient faire office de directeurs (.) ». L'agent de Thyssen, « H.J. Kouwenhoven (.) vint aux  Etats - Unis (.) avant 1924, pour des conférences traitant de l' affaire en compagnie de la Harriman Company. (.) » (n.7). Quand exactement « Harriman fut-il en Europe un peu avant 1924 » ? En fait, il était à Berlin en 1922 pour installer une filiale de W.A. Harriman & Co. sous la présidence de George Walker. L'UBC fut installée formellement en 1924 en tant qu'unité dans les bureaux de Manhattan de W.A. Harriman & Co., s'emboîtant dans la Bank voor Handel en Scheepvaart (BHS), dont le propriétaire était Thyssen, aux Pays-Bas. Les enquêteurs conclurent que « l'UBC, depuis sa fondation, avait négocié des fonds qui lui avaient surtout été confiés, par le biais de la banque hollandaise, par les intérêts de Thyssen dans les investissements américains. ». Donc, par accord personnel entre Averell Harriman et Fritz Thyssen en 1922, la W.A. Harriman & Co. (alias UBC) allait transférer des fonds, d'un côté comme de l'autre, entre New York et les « intérêts de Thyssen » en Allemagne. En mettant environ 400.000 dollars sur la table, l'organisation Harriman allait être propriétaire associée et directrice des opérations bancaires de Thyssen en dehors de l'Allemagne.
Quelle était l'importance de l'entreprise nazie pour laquelle le père du président Bush était le banquier à New York ?
Le rapport d'enquête du gouvernement américain en 1942 disait que la banque de Bush, qui servait de prête-nom aux nazis était une entreprise qui avait des interconnexions avec la Vereinigte Stahlwerke (United Steel Works Corporation ou German Steel Trust) dirigée par Fritz Thyssen et ses deux frères. Après la guerre, des enquêteurs du Congrès sondèrent les intérêts de Thyssen, l'UBC, de même que les unités nazies apparentées. L'enquête montra que la Vereinigte Stahlwerke avait produit plus ou moins les proportions suivantes de la production totale nationale allemande :
50,8% de la fonte brute de l'Allemagne nazie
41,4% de ses feuillards universels
36,0% de ses feuillards lourds
38,5% de ses tôles galvanisées
45,5% de ses tubes et tuyaux
22,1% de son fil
35,0% de ses explosifs. (n.8)
Prescott Bush devint vice-président de la W.A. Harriman & Co. en 1926. Cette même année, un ami de  Harriman et de Bush fonda un nouvelle organisation géante pour leur client Fritz Thyssen, principal sponsor du politicien Adolf  Hitler. Le nouveau German Steel Trust, lma plus grosse société industrielle d'Allemagne, fut organisée en 1926 par le banquier de Wall Street, Clarence Dillon. Dillon était le vieux camarade du père de Prescott Bush, Sam Bush, du bureau des « marchands de mort » de la Première Guerre mondiale. En retour d'avoir mis sur la table 70 millions de dollars pour créer son organisation, le propriétaire majoritaire Thyssen à la Dillon Read Company deux représentants ou plus au conseil du nouveau Steel Trust.(n.9). Il y a donc une division du travail : les propres comptes confidentiels de  Thyssen, à des fins politiques et apparentées, étaient gérés par l' organisation Walker-Bush; le German Steel Trust faisait faire ses opérations bancaires par le biais de Dillon Read. Les activités bancaires de la firme Walker-Bush n'étaient pas exactement des entreprises lucratives neutres, politiquement parlant, coïncidant par hasard avec les objectifs de l'Allemagne nazie. Toutes les affaires européennes de la firme, à l'époque, étaient organisées autour de forces politiques antidémocratiques. En 1927, une critique de leur soutien au totalitarisme s'attira la réplique suivante de Bert Walker, adressée depuis Kennebunkport à Averell Harriman :
« Il me semble que la suggestion en rapport avec les points de vue de Lord Bearsted selon lesquels nous nous retirons de la Russie a un léger goût d' impertinence. (.) Je pense que nous avons dessiné notre ligne et que nous devrions l'approfondir. » (n.10). Averell Harriman une rencontre avec le dictateur fasciste de l'Italie, Benito Mussolini. Un représentant de la firme, par la suite, télégraphia de bonnes nouvelles à son directeur principal, Bert Walker : « (.) Ces derniers jours (.) Mussolini (.) a examiné et approuvé notre contrat du 15 juin. »(n.11)
Le grand krach financier de 1929-31 secoua l'Amérique, l'Allemagne et la Grande - Bretagne, affaiblissant tous les gouvernements. Cela rendit également Prescott Bush, durement touché, plus susceptible encore de faire tout ce qui était nécessaire pour garder son nouveau rang dans le monde. Ce fut dans cette crise que certains Anglo-Américains décidèrent de l'installation d'un régime à la Hitler en Allemagne. La W.A. Harriman & Co., bien positionnée pour cette entreprise et riche en avoirs provenant de leurs affaires en Allemagne et en Russie, fusionnèrent avec la firme d'investissement anglo-américaine, la Brown Brothers, le 1er janvier 1931. Bert Walker se retira au sein de sa propre société G.H. Walker & Co. Ceci laissa les frères Harriman, Prescott Bush et Thatcher M. Brown comme principaux partenaires de la nouvelle société Brown Brothers Harriman firm. (La branche anglaise, fixée à Londres, de la firme familiale des Brown continua à opérer sous son nim historique, la Brown, Shipley.). Robert A. Lovett lui aussi vint de la Brown Brothers en tant que partenaire. Son père, l'avocat et le responsable des chemins de fer de E.H. Harriman, avait fait partie du Conseil des Industries de Guerre avec le père de Prescott. Bien qu'il fût resté partenaire de la Brown Brothers Harriman, le jeune Lovette remplaça bientôt son père en tant que directeur principal de l' Union Pacific Railroad. La Brown Brothers avait une tradition raciale qui cadrait bien avec le projet de Hitler ! Des patriotes américains avaient déjà maudit son nom à l' époque de la guerre de Sécession américaine. La Brown Brothers, qui avait des bureaux aux Etats-Unis et en Angleterre, avait transporté dans ses navires au moins 75 pour-cent du coton esclavagiste depuis le Sud des Etats-Unis jusque chez les propriétaires des filatures britanniques. Aujourd' hui, en 1931, le dictateur virtuel de la finance mondiale, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Montagu Collet Norman, était un ancien partenaire de la Brown Brothers, dont le grand-père avait été patron de la Brown Brothers durant la guerre de Sécession américaine. Montagu Norman passait pour le plus passionné des partisans de Hitler au sein des cercles dirigeants britanniques, et les rapports étroits de Norman avec cette firmes étaient essentiels pour sa gestion du projet de Hitler. En 1931, alors que Prescott Bush dirigeait le bureau new-yorkais de la Brown Brothers Harriman, son partenaire était l'ami intime de Montagu Norman, Thatcher Brown. Le patron de la Banque d'Angleterre résidait toujours au domicile du partenaire de Prescott durant ses voyages ultra-secrets à New York. Prescott Bush se concentrait sur les activités allemandes de la firme et Thatcher Brown veillait à leurs affaires dans la vieille Angleterre, sous la direction de son mentor, Montagu Norman.(n.12).
L'ascension de Hitler vers le pouvoir
Adolf Hitler devint chancelier de l'Allemagne le 30 janvier 1933, et dictateur absolu en mars 1933, après deux années de lobbying et d' électoralisme outranciers et violents. Deux membres de l'organisation Bush-Harriman jouèrent de grands rôles dans cette entreprise criminelle : la German Steel Trust de Thyssen, la Hamburg-Amerika Line et plusieurs de ses
cadres.(n.13)
Examinons d'un peu plus près les partenaires allemands de la famille Bush :
A des enquêteurs alliés qui l'interrogeaient après la guerre, Fritz Thyssen parla de certaines de ses aides financières au parti nazi : « En 1930 ou 1931 (.) je dis à Hess [Rudolf Hess, le bras droit de Hitler] (.) que j' allais arranger un crédit pour lui avec une banque hollandaise à Rotterdam, la Bank für Handel und Schiff [c'est-dire Bank voor Handel en Scheepvaart (BHS), la filiale de Harriman-Bush affiliate]. J'arrangeai effectivement le crédit (.) il devait me rembourser trois ans plus tard (.) je choisis une banque hollandaise parce que je ne voulais pas être mêlé aux banques allemandes dans ma position, et parce que pensais qu'il valait mieux faire des affaires avec une banque hollandaise, et je pensais que j'aurais eu les nazis un peu plus à ma main(.). « Le crédit était d'environ 250 ou 300.000 marks [or] - soit à peu près la somme que j'avais donnée avant. L'emprunt a été remboursé en partie à la banque allemande, mais je pense qu'il reste toujours de l'argent dû, sur cet emprunt (.) » (n.14)
Le total général des donations et prêts politiques de Thyssen aux nazis dépassa largement le million de dollars, y compris des fonds qu'il collecta auprès d'autres personnes - dans une période de terrible pénurie d'argent en Allemagne.
Friedrich Flick était le principal copropriétaire de la German Steel Trust avec Fritz Thyssen, il fut le collaborateur pendant très longtemps de Thyssen et, à l'occasion, son concurrent. Dans sa préparation du tribunal pour crimes de guerre, à Nuremberg, le gouvernement américain dit que Flick était « l'un des principaux financiers et industriels qui, à partir de 1932, allouèrent des sommes importantes au parti nazi (.) Il faisait partie du Cercle d'amis » de Himmler et alloua d'importantes sommes d'argent aux SS ». (n.15)
Flick, à l'instar de Thyssen, finança les nazis afin qu'ils puissent conserver leurs armées privées, appelées Schutzstaffel (S.S. ou Chemises noires) and Sturmabteilung (S.A., troupes d'assaut ou Chemises brunes). Le partenariat Flick-Harriman était directement supervisé par Prescott Bush,  le père du président Bush, et par son grand-père, George Walker. Les arrangements de la Harriman-Walker Union Banking Corporation en faveur  de la German Steel Trust en avaient fait les banquiers de Flick et de ses  grosses opérations en Allemagne, et ce, dès 1926, déjà. La Harriman Fifteen Corporation (avec George Walker comme président, Prescott Bush et Averell Harriman comme uniques directeurs) détenait une part substantielle dans la Silesian Holding Co. à l'époque de la fusion avec la Brown Brothers, le 1er janvier 1931. Ce holding était en corrélation avec la présidence d'Averell Harriman de la Consolidated Silesian Steel  Corporation, le groupe américain qui possédait un tiers d'un complexe d' activités sidérurgiques, minières et d'exploitation du zinc en Allemagne et en Pologne et dont Friedrich Flick posséda

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