mercredi 2 avril 2014

Saga Bush - Chapitre 02/ Le projet Hitler


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Saga Bush - Chapitre 02/ Le projet Hitler

 Chapitre II - Le projet Hitler

Saisie de la propriété de Bush - Commerce avec l' ennemi En octobre 1942, dix mois après son entrée en guerre, l' Amérique prépare son premier assaut contre les forces militaires nazies. Prescott Bush est managing partner de la Brown Brothers Harriman. Son fils de 18 ans, George, le futur président des Etats - Unis, a tout juste débuté l' entraînement et la formation pour devenir pilote naval. Le 20 octobre 1942, le gouvernement américain ordonne la saisie des opérations bancaires de l' Allemagne nazie à New York, opérations dirigées par Prescott Bush. Sous la loi concernant le commerce avec l' ennemi (Trading with the Enemy Act), le gouvernement reprend l' Union Banking Corporation, dont Bush est l' un des directeurs. Le service de mise sous garde des biens étrangers saisit les actions de l' Union Banking Corporation, dont la totalité sont détenues par Prescott Bush, E. Roland « Bunny » Harriman, trois cadres nazis et deux autres associés de Bush.(n.1). L' ordre de saisie de la banque « investit » (saisit) « toutes les parts de capital de l'Union Banking Corporation, une société new - yorkaise, et cite, comme détenteurs de parts :

E. Roland Harriman - 3991 actions [président et directeur de l'Union Banking Corp. (UBC); c'est « Bunny » Harriman, décrit par Prescott Bush comme un actionnaire qui ne s' occupait guère d' affaires bancaires; c'est Prescott qui gérait ses investissements
personnels]
Cornelis Lievense - 4 actions [président et directeur de l' UBC; fonctionnaire de banque résident à New York et au service des nazis]
Harold D. Pennington - 1 action [trésorier et directeur de l'UBC; un directeur en fonction employé par Bush à la Brown Brothers Harriman]
Ray Morris - 1 action [directeur de l' UBC; partenaire de Bush et des Harriman]
Prescott S. Bush - 1 action [directeur de l'UBC, qui fut cofondée et sponsorisée par son beau-père, George Walker ; managing partner principal pour E. Roland Harriman et Averell Harriman]
H.J. Kouwenhoven - 1 action [directeur de l'UBC; a organisé l'UBC en tant qu'émissaire de Fritz Thyssen dans les négociations avec George Walker et Averell Harriman; managing director de la filiale hollandaise de l'UBC sous l'occupation nazie; cadre industriel en Allemagne nazie, directeur et cadre principal pour les finances à l'étranger du German Steel Trust]
Johann G. Groeninger - 1 action [directeur de l'UBC et de sa filiale aux Pays-Bas; cadre industriel en Allemagne nazie] « dont toutes les parts sont détenues au profit de (.) membres de la famille Thyssen, [et] sont la propriété de ressortissants (.) d'un pays
officiellement ennemi.(.) »

Le 26 octobre 1942, les troupes américaines sont en route pour l'Afrique du Nord. Le 28 octobre, le gouvernement donne des ordres de saisie contre deux organisations servant de prête-noms aux nazis et dirigées par la banque Bush-Harriman : la Holland-American Trading Corporation et la Seamless Steel Equipment Corporation.(n.2)
Les forces américaines débarquent sous le feu près d'Alger, le 8 novembre 1942; de durs combats font rage tout au long du mois de novembre. Les intérêts nazis dans la Silesian - American Corporation, dirigée depuis longtemps par Prescott Bush et son beau-père George Herbert Walker, sont saisis conformément à la loi concernant les relations commerciales avec l' ennemi, le 17 novembre 1942. Dans cette action, le gouvernement avait annoncé qu'il n'allait saisir que les intérêts nazis, laissant les partenaires américains des nazis poursuivre leurs activités.(n.3). Ces mesures et d'autres prises par le gouvernement américain en temps de guerre étaient, tragiquement, trop restreintes et trop tardives. La famille du président Bush avait déjà joué un rôle central dans le financement et l' armement d'Adolf Hitler pour sa prise de pouvoir de l'Allemagne, dans le financement et la direction de la mise sur pied des industries de guerre nazies en vue de la conquête de l'Europe et de la guerre contre les Etats-Unis; et dans le développement des théories génocidaires et de la propagande racistes des nazis, avec les résultats que l'on ne connaît que trop bien. Les faits présentés ici doivent être connus et leurs implications reproduites, pour une compréhension convenable du président George Herbert Walker Bush et du danger pour l'humanité qu'il représente. La fortune familiale du président fut largement une résultante du projet de Hitler. Les puissances associations de familles anglo-américaines qui, plus tard, le propulsèrent dans la Central Intelligence Agency (CIA) et, ensuite, à la Maison-Blanche, étaient les partenaires de son père dans le projet de Hitler. Le responsable de la garde des biens étrangers du président Franklin Roosevelt, Leo T. Crowley, signa l'Ordre de Saisie n° 248 concernant les biens de Prescott Bush, conformément à la loi sur les relations commerciales  avec l'ennemi. L'ordre, publié dans d'obscurs recueils d'archives gouvernementales et mis à l'abri de l'information  (n.4), ne disait mot sur les nazis concernés; la seule chose qu'il mentionnait, c'est que l'Union
Banking Corporation était gérée pour la « famille Thyssen » ou pour « l' Allemagne et/ou la Hongrie » - des « nationaux (.) d'un pays officiellement  déclaré ennemi ». En décidant que Prescott Bush et les autres directeurs de l'UBC étaient légalement des prête-noms pour les nazis, le gouvernement évitait le problème historique le plus important : Dans quelle mesure les nazis de Hitler eux-mêmes étaient-ils engagés, armés et formés par la clique de New York et de Londres dont Prescott était l'un des executive managers ?
Examinons le projet hitlérien de Harriman-Bush à partir des années 1920 jusqu'au moment où il fut partiellement interrompu, pour chercher une réponse à cette question.
L'origine et l'importance du projet Fritz Thyssen et ses partenaires d'affaires sont universellement reconnus comme les plus importants financiers de la reprise de l'Allemagne par Adolf Hitler. Au moment de l'ordre de saisie de l'UBC de la famille Thyssen, M. Fritz Thyssen avait déjà publié son fameux ouvrage, I Paid Hitler (J'ai payé Hitler), (n.5), admettant qu'il avait financé Adolf Hitler et le mouvement nazi depuis octobre 1923. Le rôle de Thyssen en tant que principal soutien des débuts de la course de Hitler vers le pouvoir en Allemagne avait été remarqué par les diplomates américains à Berlin, en 1932. (n.6). Curieusement, l'ordre de saisie de la banque Bush-Thyssen demeurait silencieux et modeste quant à l'identité des responsables qui avaient été pincés. Mais deux semaines avant l'ordre officiel, les enquêteurs du gouvernement avaient rapporté en secret que « W. Averell Harriman avait été en Europe un peu avant 1924 et qu'à l'époque, il avait fait la connaissance de Fritz Thyssen, l'industriel allemand. » Harriman et Thyssen furent d' accord pour monter une banque à New York. « Certains associés de [Harriman] allaient faire office de directeurs (.) ». L'agent de Thyssen, « H.J. Kouwenhoven (.) vint aux  Etats - Unis (.) avant 1924, pour des conférences traitant de l' affaire en compagnie de la Harriman Company. (.) » (n.7). Quand exactement « Harriman fut-il en Europe un peu avant 1924 » ? En fait, il était à Berlin en 1922 pour installer une filiale de W.A. Harriman & Co. sous la présidence de George Walker. L'UBC fut installée formellement en 1924 en tant qu'unité dans les bureaux de Manhattan de W.A. Harriman & Co., s'emboîtant dans la Bank voor Handel en Scheepvaart (BHS), dont le propriétaire était Thyssen, aux Pays-Bas. Les enquêteurs conclurent que « l'UBC, depuis sa fondation, avait négocié des fonds qui lui avaient surtout été confiés, par le biais de la banque hollandaise, par les intérêts de Thyssen dans les investissements américains. ». Donc, par accord personnel entre Averell Harriman et Fritz Thyssen en 1922, la W.A. Harriman & Co. (alias UBC) allait transférer des fonds, d'un côté comme de l'autre, entre New York et les « intérêts de Thyssen » en Allemagne. En mettant environ 400.000 dollars sur la table, l'organisation Harriman allait être propriétaire associée et directrice des opérations bancaires de Thyssen en dehors de l'Allemagne.

Quelle était l'importance de l'entreprise nazie pour laquelle le père du président Bush était le banquier à New York ?
Le rapport d'enquête du gouvernement américain en 1942 disait que la banque de Bush, qui servait de prête-nom aux nazis était une entreprise qui avait des interconnexions avec la Vereinigte Stahlwerke (United Steel Works Corporation ou German Steel Trust) dirigée par Fritz Thyssen et ses deux frères. Après la guerre, des enquêteurs du Congrès sondèrent les intérêts de Thyssen, l'UBC, de même que les unités nazies apparentées. L'enquête montra que la Vereinigte Stahlwerke avait produit plus ou moins les proportions suivantes de la production totale nationale allemande :

50,8% de la fonte brute de l'Allemagne nazie
41,4% de ses feuillards universels
36,0% de ses feuillards lourds
38,5% de ses tôles galvanisées
45,5% de ses tubes et tuyaux
22,1% de son fil
35,0% de ses explosifs. (n.8)

Prescott Bush devint vice-président de la W.A. Harriman & Co. en 1926. Cette même année, un ami de  Harriman et de Bush fonda un nouvelle organisation géante pour leur client Fritz Thyssen, principal sponsor du politicien Adolf  Hitler. Le nouveau German Steel Trust, lma plus grosse société industrielle d'Allemagne, fut organisée en 1926 par le banquier de Wall Street, Clarence Dillon. Dillon était le vieux camarade du père de Prescott Bush, Sam Bush, du bureau des « marchands de mort » de la Première Guerre mondiale. En retour d'avoir mis sur la table 70 millions de dollars pour créer son organisation, le propriétaire majoritaire Thyssen à la Dillon Read Company deux représentants ou plus au conseil du nouveau Steel Trust.(n.9). Il y a donc une division du travail : les propres comptes confidentiels de  Thyssen, à des fins politiques et apparentées, étaient gérés par l' organisation Walker-Bush; le German Steel Trust faisait faire ses opérations bancaires par le biais de Dillon Read. Les activités bancaires de la firme Walker-Bush n'étaient pas exactement des entreprises lucratives neutres, politiquement parlant, coïncidant par hasard avec les objectifs de l'Allemagne nazie. Toutes les affaires européennes de la firme, à l'époque, étaient organisées autour de forces politiques antidémocratiques. En 1927, une critique de leur soutien au totalitarisme s'attira la réplique suivante de Bert Walker, adressée depuis Kennebunkport à Averell Harriman :
« Il me semble que la suggestion en rapport avec les points de vue de Lord Bearsted selon lesquels nous nous retirons de la Russie a un léger goût d' impertinence. (.) Je pense que nous avons dessiné notre ligne et que nous devrions l'approfondir. » (n.10). Averell Harriman une rencontre avec le dictateur fasciste de l'Italie, Benito Mussolini. Un représentant de la firme, par la suite, télégraphia de bonnes nouvelles à son directeur principal, Bert Walker : « (.) Ces derniers jours (.) Mussolini (.) a examiné et approuvé notre contrat du 15 juin. »(n.11)
Le grand krach financier de 1929-31 secoua l'Amérique, l'Allemagne et la Grande - Bretagne, affaiblissant tous les gouvernements. Cela rendit également Prescott Bush, durement touché, plus susceptible encore de faire tout ce qui était nécessaire pour garder son nouveau rang dans le monde. Ce fut dans cette crise que certains Anglo-Américains décidèrent de l'installation d'un régime à la Hitler en Allemagne. La W.A. Harriman & Co., bien positionnée pour cette entreprise et riche en avoirs provenant de leurs affaires en Allemagne et en Russie, fusionnèrent avec la firme d'investissement anglo-américaine, la Brown Brothers, le 1er janvier 1931. Bert Walker se retira au sein de sa propre société G.H. Walker & Co. Ceci laissa les frères Harriman, Prescott Bush et Thatcher M. Brown comme principaux partenaires de la nouvelle société Brown Brothers Harriman firm. (La branche anglaise, fixée à Londres, de la firme familiale des Brown continua à opérer sous son nim historique, la Brown, Shipley.). Robert A. Lovett lui aussi vint de la Brown Brothers en tant que partenaire. Son père, l'avocat et le responsable des chemins de fer de E.H. Harriman, avait fait partie du Conseil des Industries de Guerre avec le père de Prescott. Bien qu'il fût resté partenaire de la Brown Brothers Harriman, le jeune Lovette remplaça bientôt son père en tant que directeur principal de l' Union Pacific Railroad. La Brown Brothers avait une tradition raciale qui cadrait bien avec le projet de Hitler ! Des patriotes américains avaient déjà maudit son nom à l' époque de la guerre de Sécession américaine. La Brown Brothers, qui avait des bureaux aux Etats-Unis et en Angleterre, avait transporté dans ses navires au moins 75 pour-cent du coton esclavagiste depuis le Sud des Etats-Unis jusque chez les propriétaires des filatures britanniques. Aujourd' hui, en 1931, le dictateur virtuel de la finance mondiale, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Montagu Collet Norman, était un ancien partenaire de la Brown Brothers, dont le grand-père avait été patron de la Brown Brothers durant la guerre de Sécession américaine. Montagu Norman passait pour le plus passionné des partisans de Hitler au sein des cercles dirigeants britanniques, et les rapports étroits de Norman avec cette firmes étaient essentiels pour sa gestion du projet de Hitler. En 1931, alors que Prescott Bush dirigeait le bureau new-yorkais de la Brown Brothers Harriman, son partenaire était l'ami intime de Montagu Norman, Thatcher Brown. Le patron de la Banque d'Angleterre résidait toujours au domicile du partenaire de Prescott durant ses voyages ultra-secrets à New York. Prescott Bush se concentrait sur les activités allemandes de la firme et Thatcher Brown veillait à leurs affaires dans la vieille Angleterre, sous la direction de son mentor, Montagu Norman.(n.12).
L'ascension de Hitler vers le pouvoir
Adolf Hitler devint chancelier de l'Allemagne le 30 janvier 1933, et dictateur absolu en mars 1933, après deux années de lobbying et d' électoralisme outranciers et violents. Deux membres de l'organisation Bush-Harriman jouèrent de grands rôles dans cette entreprise criminelle : la German Steel Trust de Thyssen, la Hamburg-Amerika Line et plusieurs de ses
cadres.(n.13)
Examinons d'un peu plus près les partenaires allemands de la famille Bush :
A des enquêteurs alliés qui l'interrogeaient après la guerre, Fritz Thyssen parla de certaines de ses aides financières au parti nazi : « En 1930 ou 1931 (.) je dis à Hess [Rudolf Hess, le bras droit de Hitler] (.) que j' allais arranger un crédit pour lui avec une banque hollandaise à Rotterdam, la Bank für Handel und Schiff [c'est-dire Bank voor Handel en Scheepvaart (BHS), la filiale de Harriman-Bush affiliate]. J'arrangeai effectivement le crédit (.) il devait me rembourser trois ans plus tard (.) je choisis une banque hollandaise parce que je ne voulais pas être mêlé aux banques allemandes dans ma position, et parce que pensais qu'il valait mieux faire des affaires avec une banque hollandaise, et je pensais que j'aurais eu les nazis un peu plus à ma main(.). « Le crédit était d'environ 250 ou 300.000 marks [or] - soit à peu près la somme que j'avais donnée avant. L'emprunt a été remboursé en partie à la banque allemande, mais je pense qu'il reste toujours de l'argent dû, sur cet emprunt (.) » (n.14)
Le total général des donations et prêts politiques de Thyssen aux nazis dépassa largement le million de dollars, y compris des fonds qu'il collecta auprès d'autres personnes - dans une période de terrible pénurie d'argent en Allemagne.
Friedrich Flick était le principal copropriétaire de la German Steel Trust avec Fritz Thyssen, il fut le collaborateur pendant très longtemps de Thyssen et, à l'occasion, son concurrent. Dans sa préparation du tribunal pour crimes de guerre, à Nuremberg, le gouvernement américain dit que Flick était « l'un des principaux financiers et industriels qui, à partir de 1932, allouèrent des sommes importantes au parti nazi (.) Il faisait partie du Cercle d'amis » de Himmler et alloua d'importantes sommes d'argent aux SS ». (n.15)
Flick, à l'instar de Thyssen, finança les nazis afin qu'ils puissent conserver leurs armées privées, appelées Schutzstaffel (S.S. ou Chemises noires) and Sturmabteilung (S.A., troupes d'assaut ou Chemises brunes). Le partenariat Flick-Harriman était directement supervisé par Prescott Bush,  le père du président Bush, et par son grand-père, George Walker. Les arrangements de la Harriman-Walker Union Banking Corporation en faveur  de la German Steel Trust en avaient fait les banquiers de Flick et de ses  grosses opérations en Allemagne, et ce, dès 1926, déjà. La Harriman Fifteen Corporation (avec George Walker comme président, Prescott Bush et Averell Harriman comme uniques directeurs) détenait une part substantielle dans la Silesian Holding Co. à l'époque de la fusion avec la Brown Brothers, le 1er janvier 1931. Ce holding était en corrélation avec la présidence d'Averell Harriman de la Consolidated Silesian Steel  Corporation, le groupe américain qui possédait un tiers d'un complexe d' activités sidérurgiques, minières et d'exploitation du zinc en Allemagne et en Pologne et dont Friedrich Flick possédait les deux autres tiers.(n.16)
Le procureur de Nuremberg dépeignit Flick de la façon suivante : « Propriétaire et dirigeant d'un important groupe d'entreprises  industrielles (mines de charbon et de fer, production d' acier, et usines de fabrication) (.) « Wehrwirtschaftsführer », 1938 [titre accordé aux
industriels de premier plan pour leur mérite dans la course aux armements - « Dirigeant militaire de l'économie »] (.) (n.17)
Pour avoir construit la machine de guerre hitlérienne grâce à sa production de charbon, d'acier et d'armes, tout en utilisant des travailleurs réduits à l'état d'esclaves, le nazi Flick fut condamné à sept années de prison lors des procès de Nuremberg; il en fit trois. Toutefois, en compagnie de ses amis de New York et de Londres, Flick vécut jusque dans les années 1970 et mourrut dans la peau d'un milliardaire.
Le 19 mars 1934, Prescott Bush - à l'époque directeur de la German Steel Trust's Union Banking Corporation - lança un avertissement à l'adresse d' Averell Harriman, absent, au sujet d'un problème qui s'était développé dans le partenariat de Flick. (n.18) Bush envoya à Harriman une coupure de presse du New York Times du jour, qui disait que le gouvernement polonais résistait aux actionnaires américains et allemands qui contrôlaient la « plus
importante unité industrielle de Pologne, l'Upper Silesian Coal and Steel Company (.) ». L' article du New York Times poursuivait : « Depuis longtemps, la compagnie a été accusée de mauvaise gestion, d'emprunts excessifs, de comptabilité factice et de jouer avec les placements. Des mandats d'arrêts ont été délivrés en décembre contre plusieurs directeurs accusés d'évasion fiscale. C'étaient des citoyens allemands et ils ont quitté le pays. Ils ont été remplacés par des Polonais. Vexé, Herr Flick, considérant ceci comme une tentative de ne plus avoir que des Polonais au sein du conseil d' administration de la compagnie, restreignit les crédits jusqu'à ce que les nouveaux directeurs polonais furent incapables de payer les travailleurs régulièrement. ». Le New York Times faisait également remarquer que les mines et usines de la compagnie « emploient 25.000 personnes et prennent à leur actif 45% de la production totale d'acier de la Pologne et 12% de sa production de charbon. Deux tiers des actions de la compagnie sont aux mains de Friedrich Flick, un éminent industriel allemand de l'acier, et le reste est détenu par des intérêts situés aux Etats-Unis. » Considérant le fait qu'une grande partie de la production polonaise était exportée vers l' Allemagne nazie qui traversait une dépression, le gouvernement polonais pensa que Prescott Bush, Harriman et leurs partenaires nazis devaient au moins payer des taxes sur leurs holdings polonais. Les propriétaires américains et nazis répondirent par un lock-out. La lettre à Harriman à Washington faisait état d'un télégramme provenant de leur représentant en Europe : « Avons entrepris de nouvelles démarches Londres Berlin (.) svp établir des relations amicales avec l'ambassadeur polonais [à Washington]. ».Une note de 1935 de la Harriman Fifteen Corporation, signée George Walker, annonçait qu'un accord avait été conclu « à Berlin» pour vendre un paquet de 8.000 de leurs actions dans la Consolidated Silesian Steel. (n.19). Mais la dispute avec la Pologne n'empêcha pas la famille Bush de poursuivre son
partenariat avec Flick. Les chars et les bombes nazis « réglèrent » cette querelle en septembre 1939 avec l'invasion de la Pologne qui constitua le début de la Seconde Guerre
mondiale. L'armée nazie avait été équipée par Flick, Harriman, Walker et Bush, avec des matériaux essentiellement volés à la Pologne. A l'époque, peu nombreux sans doute étaient ceux qui pouvaient apprécier l' ironie de la situation. En effet, lorsque les Soviétiques attaquèrent et envahirent également la Pologne à partir de l'est, leurs véhicules fonctionnaient avec le pétrole extraits des puits de Bakou qu'avaient relancés l'entreprise Harriman/Walker/Bush. Trois ans plus tard, soit environ une année après l'attaque japonaise sur Pearl Harbor, le gouvernement américain ordonna la saisie des parts nazies dans la Silesian-American Corporation, conformément à la loi relative au commerce avec l'ennemi. On établit que des ressortissants ennemis possédaient 49% des actions ordinaires et 41,67% des titres privilégiés de la compagnie. L'ordre caractérisait la compagnie en tant que «entreprise commerciale au sein des Etats-Unis, détenue par [une association de compagnies de] Zurich, en Suisse et gérée au bénéfice de la Bergwerksgesellschaft George von Giesche's Erben, une société allemande (.) » (n.20). Bert Walker était toujours le principal directeur de la compagnie qu'il avait fondée en 1926, en même temps qu'avait été fondé le German Steel Trust. Ray Morris, le partenaire de  Prescott dans l'Union Banking Corp. et la Brown Brothers Harriman, était également l'un des directeurs. Le rapport d'enquête qui précéda les sanctions du gouvernement expliquait la « NATURE DES AFFAIRES » : La société en question est un holding américain agissant pour des filiales allemandes et polonaises qui possèdent d' importantes et prospères mines de charbon et de zinc en Silésie, en Pologne et en Allemagne. Depuis septembre 1939, ces propriétés sont en possession ou
ont été exploitées par le gouvernement allemand et ont constitué sans aucun doute une assistance considérable à l'effort de guerre de ce pays. » ( n.21). Le rapport ajoutait que les actionnaires américains espéraient reprendre le contrôle des propriétés européennes après la guerre.                                                                                                                            Le contrôle du commerce nazi 
Déjà en 1920, Bert Walker avait arrangé les crédits dont Harriman avait besoin pour prendre le contrôle de la Hamburg-Amerika Line. Walker avait organisé l'American Ship and Commerce Corp. en tant qu'unité de la W.A. Harriman & Co., disposant d'un pouvoir contractuel sur les affaires de la Hamburg-Amerika. Comme le projet de Hitler prenait de plus en plus d'ampleur, les actions de Harriman-Bush dans l'American Ship and Commerce Corp. étaient gérées par la Harriman Fifteen Corp., dirigée par Prescott Bush et Bert Walker.(n.22). C'était une balade facile pour l'athlétique, élégant et bien bronzé Prescott Bush : depuis le gratte-ciel de la Brown Brothers Harriman au 59 Wall Street - où il était directeur principal et partenaire, directeur des investissements spéciaux et conseiller d'Averell et de son frère « Bunny » -
il se rendait à la Harriman Fifteen Corporation au 1, Wall Street, connue également sous le nom de G.H. Walker & Co. - et tournait le coin pour se rendre à ses autres bureaux au 39 de Broadway, siège précédent de l'ancienne W.A. Harriman & Co., puis, passait également par les bureaux de l'American Ship and Commerce Corp., et enfin ceux de l'Union Banking Corporation. A maints égards, la Hamburg-Amerika Line de Bush fut le pivot de tout le
projet de Hitler. Averell Harriman et Bert Walker avaient acquis le contrôle de la compagnie
maritime en 1920, lors de négociations avec son PDG de l'après-guerre, Wilhelm Cuno, et avec les banquiers de la compagnie, Messieurs Warburg. Cuno fut par la suite complètement dépendant des Anglo-Américains et devint membre de l'Anglo-German Friendship Society. Lors de la montée vers la dictature de Hitler, dans les années 1930-32, Wilhelm Cuno alloua des sommes importantes au parti nazi.( n.23)
Albert Voegler était PDG de la Thyssen-Flick German Steel Trust pour laquelle l'Union Banking Corp. de Bush constituait le bureau de New York. Il était directeur de la BHS Bank, associée à Bush, à Rotterdam et il était également l'un des directeurs de la Hamburg - Amerika Line de Harriman et Bush. Voegler s'associa à Thyssen et à Flick dans leurs lourdes
contributions au parti naei, entre 1930 et 1933 et aida à organiser l' accession finale des nazis au pouvoir national.(n.24). La famille des banquiers Schroeder était la cheville ouvrière des activités nazies de Harriman et Prescott Bush et était étroitement liée à leurs avocats Allen et John Foster Dulles. Le baron Kurt von Schroeder était codirecteur de l'imposante fonderie
Thyssen-Hugutte en compagnie de Johann Groeninger, le partenaire de banque de Prescott Bush à New York. Kurt von Schroeder était trésorier de l' organisation de soutien des milices privées du parti nazi, que subventionnait Friedrich Flick. Kurt von Schroeder en compagnie du protégé de Montagu Norman, Hjalmar Schacht, se chargèrent des arrangements finaux
qui allaient permettre à Hitler d'entrer au gouvernement.(n.25). Le baron Rudolph von Schroeder était vice-président et directeur de la Hamburg-Amerika Line. Contact intime de longue date d'Averell Harriman en Allemagne, le baron Rudolph envoya son petit-fils le baron Johann Rudolph dans une tournée des bureaux de Prescott Bush de la Brown Brothers Harriman, à New York City, en décembre 1932 - à la veille du triomphe de leur protégé
Hitler.(n.26). Certaines actions entreprises directement par la compagnie maritime Harriman - Bush en 1932 peuvent se ranger parmi les pires actes de trahison de ce siècle. L'ambassade américaine à Berlin rapporta à Washington que les « campagnes électorales coûteuses » et « le prix pour maintenir une armée privée de 300 à 400.000 hommes » avaient soulevé des questions à propos des soutiens financiers de nazis. Le gouvernement constitutionnel de la République allemande se décida à défendre la liberté nationale en ordonnant au parti
nazi de dissoudre ses armées privées. L'ambassade américaine rapporta que la Hamburg - Amerika Line se livrait à des attaques propagandistes contre le gouvernement allemande du fait que celui-ci avait pris des mesures énergiques de dernière minute contre les forces de Hitler.(n.27). Des milliers d'opposants allemands au nazisme furent abattus ou subirent des
intimidations de la part des milices privées nazies, les Chemises brunes. A ce propos, faisons remarquer que l'original « marchand de mort », Samuel Pryor, fut l'un des directeurs fondateurs à la fois de l'Union Banking Corp. et de l'American Ship and Commerce Corp. Puisque Monsieur Pryor était président du comité exacutif de Remington Arms et un personnage central dans le commerce privé mondial des armes, son utilité dans le projet de Hitler s' accrut en tant que partenaire de la famille Bush dans les opérations bancaires du parti nazi et du transport maritime transatlantique. Les enquêteurs chargés par le sénat américain d'enquêter sur le trafic d' armes ont fouillé dans les activités de Remington après qu'elle se fut alliée, suite à un accord de cartel concernant les exploisifs, à la firme nazie I.G. Farben. Enquêtant sur la période qui allait conduire à la prise de pouvoir par Hitler, les sénateurs découvrirent que « des associations politiques allemandes, telles les nazis et d'autres, sotn presque toutes équipées d'rarmes à feu américaines. (.) Des armes en tous genres venant d' Amérique sont transbordées sur l'Escaut dans des barges fluviales avant que
les navires n'arrivent à Anvers. Elles peuvent ensuite être acheminées vers la Hollande sans inspection ou interférence de la police. On présume que c' est de cette façon que les hitlériens et les communistes se procurent des armes. Les principales armes venant d'Amérique sont des mitraillettes et des revolvers Thompson. Et ce, en grandes quantités.»(n.28).Le commencement du régime hitlérien amena quelques changements bizarres à la Hamburg - Amerika Line - et quelques trahisons supplémentaires. Le 7 mars 1933, l' American Ship and Commerce Corp. de Prescott Bush fit savoir à Max Warburg de Hambourg, en Allemagne, qu' il serait le représentant officiel et désigne du conseil d'administration de la  Hamburg-Amerika
(n.29)
Max Warburg répondit, le 27 mars 1933, assurant ses sponsors américains de ce que le gouvernement de Hitler était bon pour l'Allemagne : « Ces quelques dernières années, les affaires ont été considérablement mieux que nous ne nous y étions attendus, mais une réaction s'est fait ressentir depuis quelques mois. En fait, nous souffrons également  de la propagande très active contre l'Allemagne et provoquée par certaines circonstances
déplaisantes. Ces événements ont été la conséquence naturelle de la campagne électorale très nerveuse, mais ils ont été extraordinairement exagérés dans la presse étrangère. Le gouvernement est fermement décidé à maintenir la paix publique et l'ordre en Allemagne, et je suis absolument convaincu, à ce égard, qu'il n'y a pas la moindre raison de s'alarmer. » (n.30)
Cette marque d'approbation en faveur de Hitler, venant d'un juif réputé, était tout ce que Harriman et Bush souhaitaient, car ils avaient prévu des cris d'alarme » plutôt sérieux aux Etats - Unis mêmes contre leurs opérations nazies. Le 29 mars 1933, deux jours après la lettre de Max à Harriman, le fils de Max, Erich Warburg, envoya un télégramme à son cousin Frederick M. Warburg, directeur du système ferroviaire de Harriman. Il demanda à Frederick d'
utiliser « toute son influence » pour faire cesser toute activité antinazie en Amérique, y compris « les informations concernant les atrocités et la propagande inamicale dans la presse étrangère, les rassemblements de masses, etc. ». Frederick répondit à Erich, toujours par câble : « Il n'y a pas de groupes responsables ici pour insister sur un boycott des marchandises allemandes, excepté tout simplement des individus excités. » Le surlendemain, 31 mars 1933, l'American-Jewish Committee, contrôlé par lesWarburg, et la B'nai B'rith, fortement influencé par les Sulzberger (New York Times), sortirent une déclaration officielle, commune aux deux organisations, conseillant « qu'on n'encourage aucunement en Amérique un boycott contre l'Allemagne » et que, dorénavant, « on n'organise plus de réunions de masses ou autres formes similaires d'organisations ».(n.31)
L'American Jewish Committee et la B'nai B'rith (qui donna naissance à l'  Anti-Defamation League » - Ligue antidiffamation') maintinrent leurs positions intransigeantes consistant à ne pas attaquer Hitler tout au long des années 30, émoussant en permanence le combat organisé par de nombreux juifs et autres antifascistes. Par conséquent, l'échange décisif reproduit ci-dessus, ayant eu lieu entièrement dans l'orbite de la firme Harriman/Bush, peut expliquer certains traits des relations de George Bush vis-à-vis des dirigeants juifs américains et sionistes. Certains d'entre eux, en étroite coopération avec sa famille, jouèrent un sale rôle dans le drame du nazisme. Est-ce pourquoi les « chasseurs professionnels de nazis » n'ont jamais découvert comment la famille Bush avait bâti sa fortune ? Le 5 septembre 1933, à Hambourg, le conseil de direction de la Hamburg Amerika Line (Hapag) eut une réunion avec la compagnie Lloyd pour l' Allemagne du Nord. Sous la supervision officelle des nazis, les deux firmes fusionnèrent. Le 4 novembre 1933, l'American Ship and Commerce Corp. de
Prescott Bush installa Christian J. Beck, un directeur d'opérations depuis longtemps chez Harriman en tant que directeur de l'affrètement et des opérations en Amérique du Nord pour les nouvelles lignes de transport maritimes nazies (Hapag-Lloyd). Selon les témoignages que des officiels des compagnies firent au Congrès en 1934, un superviseur venu du Nazi Labor Front (Front nazi du travail) se trouvait à bord de chaque navire de la ligne Harriman-Bush. Les employés des bureaux de New York étaient directement organisés dans l'organisation qu'
était le Nazi Labor Front; La Hamburg-Amerika fournissait le libre passage aux individus allant à l'étranger dans le but de faire de la propagande nazie; et la ligne subsidiait les journaux pronazis aux Etats-Unis, comme elle l'avait fait en Allemagne contre le gouvernement
onstitutionnel.( n.32)
A la mi-1936, l'American Ship and Commerce Corp. de Prescott Bush envoya un câble à MM. Warburg, leur demandant de représentant les lourds intérêts de la compagnies lors de la prochaine assemblées des actionnaires de la Hamburg-Amerika. Le bureau des Warburg répondit : « Nous vous avons représentés » lors de l'assemblée des actionnaires et nous « avons usé à votre endroit de votre pouvoir de vote pour la somme de 3.509.600 RM [Reich
Marks = marks-or] 3,509,600 du stock d'actions Hapag déposé avec nous. ». Les Warburg transmirent une lettre qu'ils avaient reçue d'Emil Helfferich, directeur à la fois de Hapag-Lloyd et de la filiale de la Standard Oil en Allemagne : « Il est de nos intentions de poursuivre nos relations avec M. Harriman sur la même base que jusqu'à présent (.) » Dans un geste haut en
couleur, Helfferich, le président nazi de Hapag envoya le président de la ligne à travers l' Atlantique en le faisant embarquer sur un zeppelin afin de rencontrer les tireurs de ficelles de New York. Après la réunion avec le passager du zeppelin, le bureau Harriman-Bush
répondit : « Nous sommes heureux d'apprendre que M. Hellferich [sic] a déclaré que les relations entre la Hamburg American Line et nous-mêmes se poursuivront sur la même base que jusqu'à présent. »(n.33)
Deux mois avant de prendre des mesures contre l'Union Banking Corporation de Prescott Bush, le gouvernement américain ordonna la saisie de toutes les propriétés de la Hamburg - Amerika Line et de la North German Lloyd, conformément à la loi sur le commerce avec l'ennemi. Les enquêteurs notèrent dans leur rapport précédant la saisie que Christian J. Beck agissait toujours en tant qu'avocat représentant la firme nazie.(n.34)
En mai 1933, juste après la mise en place du régime nazi, un accord fut signé à Berlin en vue de la coordination de tout le commerce nazi avec les Etats-Unis. La Harriman International Co., dirigée par l'aîné des cousins d' Averell Harriman, Oliver, devait diriger un syndicat de 150 firmes et individus, pour gérer toutes les exportations venant de l'Allemagne de Hitler aux Etats-Unis. (n.35)
Ce pacte avait été négocié à berlin entre le ministre des Affaires économiques de Hitler, Hjalmar Schacht, et John Foster Dulles, avocat international pour des douzaines d'entreprises nazies, avec le conseil de Max Warburg et Kurt von Schroeder. Plus tard, John Foster Dulles allait devenir secrétaire d'Etat et la grande force du Parti républicain dans les années 50. L'amitié de Foster et celle de son frère Allen (chef de la CIA) aidèrent grandement Prescott Bush à devenir sénateur républicain du Connecticut. Et ce fut d'une valeur inestimable pour George Bush, dans son ascension vers les hauteurs du  gouvernement d'action couverte », qu'à la fois ces deux frères Dulles eussent été les avocats de la très vaste entreprise de la famille Bush. Tout au long des années 30, John Foster Dulles arrangea la restructuration
des dettes des firmes allemandes salon une série de décrets sortis par Adolf Hitler. Dans ces transactions, Dulles établit un équilibre entre les intérêts dus à des investisseurs choisis, plus importants et les besoins sans cesse grandissants de la machine de guerre nazie dans la production de chars, de gas nocifs, etc. Dulles écrivit à Prescott Bush en 1937 à propos d'un arrangement de ce genre. Au cours des années 20, la German-Atlantic Cable Company, qui
possédait le seul canal nazi de télégraphie, avait signé des arrangements concernant ses dettes et sa gestion avec la banque Walker-Harriman. Un nouveau décret allait annuler ces accords qui avaient été décidés originalement avec des cadres importants des sociétés qui n'étaient pas nazis. Dulles demanda à Bush, qui dirigeait ces affaires pour Averell Harriman, d'obtenir la signature d'Averell sur une lettre adressée à des officiels nazis et donnant son accord pour les changements. Dulles écrivit ceci :
22 septembre 1937
Monsieur Prescott S. Bush
59 Wall Street, New York, N.Y.

Cher Press,
J'ai parcouru la lettre de la German-American [sic] Cable Company adressée à Averell Harriman. (.) il s'avérerait que les seuls droits, ici, seraient ceux qui sont naturels pour les banquiers et qu'il ne résulterait aucun embarras légal, en ce qui concerne les actionnaires, de votre aceptation au sujet de la modification de l'accord bancaire.
Sincèrement vôtre,
John Foster Dulles

Dulles joignait un projet de réponse, Bush obtint la signature de Harriman et les changements eurent donc lieu.(n.36)
Conformément à ces arrangements, la German Atlantic Cable Company tenta de mettre un terme au paiement de ses dettes envers ses petits obligataires américians. L'argent devait être utilisé, en lieu et place, à armer l'Etat nazi, selon un décret du gouvernement de Hitler.
Malgré les efforts zélés de Bush et de Dulles, un tribunal de New York décida que cette « loi » spéciale de Hitler n'avait pas cours aux Etats-Unis; les petits actionnaires, et non les participitabnts aux transactions entre banquiers et nazis, étaient habilités à être payés. (n.37)
Dans cette escroquerie, et dans quelques autres encore qui furent tentées, les victimes visées récupérèrent leur argent. Mais la réorganisation financière et politique des nazis se poursuivit vers son apogée tragique. Pour le rôle qu'il joua dans la révolution hitlérienne, Prescott Bush reçut une fortune en paiement. Voici le testament qu'il légua à son fils, le président George Bush. Une importante remarque historique : Comment les Harriman louèrent les services de Hitler . Il n'était pas inévitable que des millions de personnes soient massacrées sous le fascisme et au cours de la Seconde Guerre mondiale. A un certain
moment de crise, des décisions pronazies importantes furent prises en dehors de l' Allemagne. Ces décisions en faveur d'actions pronazies furent plus agressives que le simple «apaisement » au sujet duquel les historiens anglo-américains allaient préférer débattre par la suite. Des armées privées de 300 à 400.000 terroristes aidèrent à la montée des nazis vers le pouvoir. La Hamburg-Amerika Line de W.A. Harriman intervint contre la tentative de l' Allemagne, en 1932, de l'interrompre. L'effondrement économique de 1929-31 mit en faillite la German Steel Trust appuyée par Wall Street. Lorsque le gouvernement allemand reprit les parts de cette même GST, des intérêts associés à Konrad Adenauer et au Parti du centre catholique antinazi tentèrent de les acquérir. Mais les Anglo-Americans - Montagu Norma, et la banque Harriman-Bush - s'assurèrent que leur marionnette nazie Fritz Thyssen reprenne le contrôle des actions et du Trust. Le rémunération de Hitler par Thyssen put alors se poursuivre sans entraves. Des dettes insurmontables écrasaient l'Allemagne dans les années 20, il s' agissait des dommages de guerre réclamés par le traité de Versailles. L' Allemagne était mise à sac par le système bancaire de Londres et New York et la propagande hitlérienne exploitait ce fardeau de la dette allemande. Mais immédiatement après que l'Allemagne fut passée sous la dictature de Hitler, les financiers anglo-américains accordèrent un répit à la dette ce qui libéra des fonds à utiliser dans le réarmement de l' Etat nazi. La ligne maritime North German Lloyd, qui avait fusionné avec la Hamburg-Amerika Line, était l'une des compagnies qui cessa les remboursements de la dette suite à un décret de Hitler mijoté par John Foster Dulles et Hjalmar Schacht. Felix Warburg, de la Kuhn Loeb and Co mena à bien le plan financier de Hitler à New York. Kuhn Loeb demanda aux obligataires de la North German Lloyd d'accepter de nouvelles obligations maritimes à intérêts plus faibles. Ces obligations seraient sorties par Kuhn Loeb en lieu et place des bons d' avant Hitler, meilleurs.
L'opposition L'avocat new-yorkais, Jacob Chaitkin, père du coauteur Anton Chaitkin, défendit les affaires de nombreux obligataires différents qui refusaient l' escroquerie montée par Harriman, Bush, Warburg et Hitler. Représentant une femme à qui l'on devait 30 $ sur une vieille obligation maritime et s' opposant à John Foster Dulles au tribunal municipal de New York, Chaitkin le menaça d'une ordonnance du chef de la police visant à immobiliser le
paquebot transatlantique de 30.000 tonnes Europa jusqu'à ce que sa cliente reçoive ses 30 $. (New York Times, 10 janvier 1934, p.31, col.3). L'American Jewish Congress loua les services de Jacob Chaitkin en tant que responsable légal du boycott contre l'Allemagne nazie. La Fédération américaine du Travail coopéra avec des groupes juifs et autres dans le boycott contre les importations. Par ailleurs, pratiquement tout le commerce nazi avec les Etats-Unis se trouvait sous le contrôle des intérêts de Harriman et de fonctionnaires comme Prescott Bush, père du président George Bush. En attendant, les Warburg demandèrent que les Juifs américains ne fassent pas d'agitation contre le gouvernement hitlérien ni qu'ils se rallient au
boycott organisé. La décision des Warburg fut appliquée par l'American Jewish Committee et la B'nai B'rith, qui s'opposaient au boycott tandis que l' Etat militaire nazi ne cessait de gagner en puissance. La dissimulation historique de ces événements est si soignée qu'à peu près la seule dénonciation des Warburg se trouve dans le texte du journaliste John L. Spivak, «Wall Street's Fascist Conspiracy » (La conspiration fasciste de Wall Street) paru dans le périodique procommuniste New Masses (29 janvier  et 5 février 1934). Spivak faisait remarquer que les Warburg contrôlaient l'American Jewish Committee, qui s'opposait au boycott antinazi, alors que leur firme Kuhn Loeb and Co. avait souscrit dans les navires nazis; et il dénonçait le financement des activités politiques pro - fascistes des Warburg et de leurs partenaires et alliés, dont bon nombre étaient des gros pontes de l'American Jewish Committee et de la B'nai B'rith. Etant donné le périodique dans lequel parut l'article de Spivak, il n'est pas surprenant que Spivak dit de Warburg qu'il était un allié de la Morgan Bank, mais qu'il ne fit pas mention d' Averell Harriman. Monsieur Harriman, après tout, était un héros permanent de l'Union soviétique. Plus tard, John L. Spivak subit une transformation curieuse, ralliant lui-même l'occultation de l'affaire. En 1967, il écrivit une autobiographie (A Man in His Time - Un homme dans son époque, New York: Horizon Press), qui fait la louange de l' American Jewish Committee. Le profascisme des Warburg n' apparaît pas dans l'ouvrage. L'ancien « rebelle » Spivak loue également le levier de la B'nai B'rith, c'est-à-dire l' Anti - Defamation League (Ligue antidiffamation). De façon pathétique, il se montre favorable au fait que la Ligue possède des dossiers secrets sur la population américaine et qu'elle les partage avec les agences gouvernementales. Voilà donc une histoire que l'on a gommée; et ces décisions qui dirigent l' histoire selon une direction ou une autre, sont perdues à la connaissance de l'actuelle génération.

NOTES:
1. Bureau de Garde des Propriétés étrangères, Ordre de saisie n° 248. L' ordre fut signé par Leo T. Crowley, du même bureau, exécuté le 20 octobre 1942; F.R. Doc. 42-11568; archivé le 6 novembre 1942, à 11 h 31 du matin; 7 Fed. Reg. 9097 (7 nov. 1942). Voir également le New York City Directory of Directors (disponible à la Bibliothèque du Congrès). Les volumes pour les années 30 et 40 renseignent Prescott Bush comme l'un des directeurs de l'UBC pour les années allant de 1934 jusqu'en 1943 au moins.
2. Ordre de saisie émis par la Garde des Propriétés étrangères n° 259 : Seamless Steel Equipment Corporation; Ordre de saisie n° 261 : Holland-American Trading Corp.
3. Ordre de saisie émis par la Garde des Propriétés étrangères n° 370 : Silesian-American Corp.
4. Le New York Times, le 16 décembre 1944, consacra, page 25, un article de cinq colonnes aux activités du New York State Banking Department. Seule la dernière phrase fait référence à la banque nazie, en ces termes : « L'UBC, Broadway, 39, à New York, a été autorisée à transférer le siège principal de ses activités à Broadway, 120. »
Le Times passait sous silence le fait que l'UBC avait été saisie par le gouvernement pour avoir fait du commerce avec l'ennemi, et même le fait que Broadway, 120 était l'adresse du Bureau gouvernemental de Garde des Propriétés étrangères.
5. Fritz Thyssen, I Paid Hitler, 1941, réimprimé chez Port Washington, N.Y.: Kennikat Press, 1972, p. 133. Thyssen dit que ses contributions ont débuté par 100.000 marks donnés en octobre 1923, pour la tentative de « putsch » de Hitler contre le gouvernement constitutionnel.
6. Mémorandum confidentiel provenant de l'ambassade des Etats-Unis à Berlin, adressé au secrétaire d'Etat américain, le 20 avril 1932, par microfilm, publié dans Confidential Reports of U.S. State Dept., 1930s, Germany, disponible dans les plus grandes bibliothèques américaines.
7. Le 5 octobre 1942, mémorandum au Comité exécutif du Bureau de Garde des Propriétés étrangères, étiqueté CONFIDENTIEL, provenant de la Division d' Enquête et de Recherche, directeur, Homer Jones. Aujourd'hui déclassé dans l' annexe des Archives nationales des Etats-Unis, Suitland, Maryland. Voir Groupes d'archives 131, Garde des Proprités étrangères, rapports d'enquête, dans la chemise relative à l'ordre de saisie n° 248.
8. Elimination of German Resources for War (Elimination des ressources allemandes pour la guerre) : Auditions devant un sous-comité du Comité des Affaires militaires, Sénat des Etats-Unis, 79e Congrès; 5e partie, témoignage du département [américain] du Trésor, 2 juillet 1945. P. 507 : Tableau de la production de Vereinigte Stahlwerke, les chiffres indiquent les pourcentage du total pour l'Allemagne en 1938; l'organisation de Thyssen
comprenant l'UBC, pp. 727-31.
9. Robert Sobel, The Life and Times of Dillon Read (La vie et l'époque de D.R.), New York: Dutton-Penguin, 1991, pp. 92-111. La firme Dillon Read coopéra à la composition de l'ouvrage de Sobel.
10. George Walker à Averell Harriman, 11 août 1927, dans les papiers de W. Averell Harriman papers à la Bibliothèque du Congrès (désignés par la suite comme  « papiers WAH »).
11. « Iaccarino » à G. H. Walker, RCA Radiogram, 12 septembre 1927. La nature spécifique de leurs affaires avec Mussolini n'est pas expliquée dans la correspondance accessible au public.
12. Andrew Boyle, Montagu Norman, London: Cassell, 1967. Sir Henry Clay, Lord Norman, London, MacMillan & Co., 1957, pp. 18, 57, 70-71.
John A. Kouwenhouven, Partners in Banking ... Brown Brothers Harriman
(Partenaires dans la banque . BBH), Garden City: Doubleday & Co., 1969.
13. La coordination d'une bonne part du projet de Hitler se fit à une seule adresse à New York. L'Union Banking Corporation avait été installée par George Walker à Broadway, 39. La direction de la Hamburg-Amerika Line, gérée via l'American Ship and Commerce Corp. de Harriman, fut également installée par George Walker à cette même adresse.
14. Interrogatoire de Fritz Thyssen, EF/Me/1, 4 septembre 1945, repris dans les archives de l'U.S. Control Council, reproduit à la page 167 de l' ouvrage d'Anthony Sutton, An Introduction to The Order (Billings, Mt.: Liberty House Press, 1986).
15. Nazi Conspiracy and Aggression--Supplement B, par le chef de la commission du Bureau américain de poursuites des activités criminelles de l' Axe, United States Government Printing Office, (Washington: 1948), pp.1597, 1686.
16. « Consolidated Silesian Steel Corporation - [comptes rendus de la -] Réunion du Conseil des directeurs », 31 octobre 1930 (Papiers de Harriman, Bibliothèque du Congrès). Ces comptes rendus présentent Averell Harriman comme président de ce conseil. Prescott Bush à W.A. Harriman, Memorandum Dec. 19, 1930 à propos de leur Harriman Fifteen Corp. Le rapport annuel de l'United Konigs and Laura Steel and Iron Works pour l' année 1930 (Papiers de Harriman, Bibl. du Congrès) mentionne : « Le Dr Friedrich Flick (.) Berlin » et « William Averell Harriman (...) New York » dans la liste des directeurs. « Harriman Fifteen Corporation Securities Position February 28, 1931, ». Papiers Harriman, Bibl. du Congrès. Ce rapport montre que la Harriman Fifteen Corporation détient 32.576 actions dans la Silesian Holding Co. pour une valeur totale (en dollars de la dépression, fort rares) de 1.628.800 dollars, c' est-à-dire exactement la moitié de la valeur des parts totales de la Harriman Fifteen Corporation. Les volumes du New York City Directory of Directors pour les années 30
(disponibles à la Bibl. du Congrès) mentionnent Prescott Sheldon Bush et W. Averell Harriman en tant que directeurs de la Harriman Fifteen Corp. « Appointments (Rendez-vous) » (trois pages dactylographiées) renseigne  Noté, 18 mai 1931, W.A.H. », (parmi les papiers du bureau de NY de la Brown Brothers Harriman, occupés par Prescott Bush, papiers Harriman, Bibl. du Congrès), renseigne également une réunion en Averell Harriman et Friedrich Flick à Berlin à 16 heures, le mercredi 22 avril 1931. Ce rendez-vous fut immédiatement suivi d'une réunion avec Wilhelm Cuno, PDG de la Hamburg-Amerika Line. Le « Report To the Stockholders of the Harriman Fifteen Corporation » (Rapport aux actionnaires de la -) renseigne : « 19 octobre 1933 (dans les papiers Harriman, Bibl. du Congrès), désigne G.H. Walker comme président de la société. L'adresse renseignée pour la Harriman Fifteen Corporation est le n° 1 à Wall Street - l'endroit où se situe le siège de la G.H. Walker and
Co.
17. Nazi Conspiracy and Aggression--Supplement B, op. cit., p.1686.
18. Jim Flaherty (un directeur de la BBH, et employé de Prescott Bush), 19 mars 1934, à W.A. Harriman :
« Cher Averell,
En l'absence de Roland, Pres[cott] a pensé qu'il valait mieux que je vous fasse savoir que nous avons reçu le télégramme suivant de [notre représentant en Europe] Rossi, daté du 17 mars [faisant référence à un conflit avec le gouvernement polonais] (.) »
19. Note de la Harriman Fifteen Corporation aux actionnaires, 7 janv. 1935, de la part de George Walker, président.
20. Commande n° 370: Silesian-American Corp. Exécutée le 17 nov. 1942, signée par Leo T. Crowley, Alien Property Custodian. F.R. Doc. 42-14183; Filed Dec. 31, 1942, 11:28 A.M.; 8 Fed. Reg. 33 (Jan. 1, 1943). L'ordre confisquait les possessions des nazis : 98.000 actions ordinaires et 50.000 titres privilégiés de la Silesian-American. La compagnie nazie apparentée à Breslau, en Allemagne, écrivit directement à Averell Harriman au 59, Wall St., le5 août 1940, par « une invitation à prendre part à une réunion régulière des membres de la Bergwerksgesellsc[h]aft Georg von Giesche's Erben.... » (papiers de WAH).
21. Le 25 sept. 1942, Mémoire au comité exécutif du bureau de garde des propriétés étrangères, marqué CONFIDENTIEL, provenant de la Division d' enquête et recherches, Homer Jones, directeur. Maintenant déclassée dans les Archives nationales des Etats-Unis, Suitland, Maryland annex. Voir Groupe d' archives 131, Alien Property Custodian, rapports d'enquête, dans la chemise relative à l'ordre de saisie n° 370.
22. George Walker fut l'un des directeurs de l'American Ship and Commerce dès sa mise en place et tout au long de l'année 1928. Consulter le New York City Directory of Directors.
« Harriman Fifteen Corporation Securities Position February 28, 1931 », op. cit. Le rapport mentionne 46.861 actions dans l'American Ship & Commerce Corp. Voir « Message from Mr. Bullfin », 30 août 1934 (Harriman Fifteen section, Harriman papers, Library of Congress) pour la supervision complémentaire de Bush et Walker, respectivement directeur et président de la société.
23. Plus tard, Cuno fut dénoncé par Walter Funk, chef de la presse du 3e Reich et sous - secrétaire à la Propagande, dans la cellule de Funk, à Nuremberg, après la guerre, mais Cuno était mort au moment où Hitler avait pris le pouvoir. William L. Shirer, The Rise and Fall of the Third Reich (New York: Simon and Schuster, 1960), p. 144. Nazi Conspiracy and
Aggression--Supplement B, op. cit., p. 1688.
24. Voir « Elimination of German Resources for War », op. cit., pp. 881-82 relatives à Voegler.
Voir rapport annuel sur la Hamburg-Amerikanische-Packetfahrt-Aktien-Gesellschaft (Hapag or
Hamburg-Amerika Line), mars 1931, pour la liste des directeurs. Une copie se trouve à la New York Public Library Annex situé 11e avenue, à Manhattan.
25. Nazi Conspiracy and Aggression--Supplement B, op. cit., pp. 1178, 1453-54, 1597, 1599.
Voir « Elimination of German Resources for War, '' op. cit., pp. 870-72 relatives à Schroeder; p. 730 relative à Groeninger.
26. Rapport annuel de la Hamburg-Amerika, op. cit. Du baron Rudolph Schroeder, Sr. à Averell Harriman, 14 nov. 1932. Note manuscrite de K[night] W[ooley] et brouillon de la lettre de réponse, 9 déc. 1932.
Dans sa lettre, le baron Rudolph fait référence à la filiale américaine de la famille, J. Henry Schroder [nom anglicise], dont Allen Dulles était l'un des directeurs, et son frère John Foster Dulles le principal avocat. Le baron Bruno Schroder, de la branche britannique, était conseiller du gouverneur de la Banque d'Angleterre, Montagu Norman, et le partenaire du baron Bruno, Frank Cyril Tiarks, était codirecteur de Norman à la Banque d' Angleterre tout au long de la carrière de Norman. Kurt von Schroeder était le délégué de Hjalmar Schacht à la Bank for International Settlements, à Genève, où une très grande partie des arrangements financiers pour le régime nazi furent faits par Montagu Norman, Schacht et les Schroeder durant
plusieurs années, à partir de la prise de pouvoir par le régime nazi jusqu' au début de la Seconde Guerre mondiale.
27. Mémoire confidentiel de l'ambassade américaine à Berlin, op. cit.
28. Sénat des Etats-Unis, auditions du « Nye Committee », 14 sept. 1934, pp.1197-98, extraits de lettres du colonel William N. Taylor, datées du 27 juin 1932 et du 9 janv. 1933. ivre)...
29. De l'American Ship and Commerce Corporation Dr Max Warburg, 7 mars 1933. Max Warburg avait négocié la venre de la Hamburg-Amerika à Harriman & Walker en 1920. Les frères de Max contrôlaient la firme bancaire d'investissements Kuhn Loeb à New York, c 'est-à-dire la firme qui, en 1890, avait poussé le vieux  E.H. Harriman à acheter le géant qu'était l'Union Pacific Railroad. Max Warburg avait travaillé longtemps avec Lord Milner et d'autres de la raciste British Round Table autour de projets communs en Afrique et en Europe de l'Est. Il fut conseiller de Hjalmar Schacht durant plusieurs décennies et était l'un des principaux directeurs de la Reichsbank de Hitler. Le lecteur peut consulter David Farrer, The Warburgs: The Story of A Family (New York: Stein and Day, 1975).
30. Max Warburg, de chez M.M. Warburg and Co., Hambourg, à Averill [sic] Harriman, c/o Messrs. Brown Brothers Harriman & Co., 59 Wall Street, New York, N.Y., 27 mars 1933.
31. Cette correspondance, de même que les déclarations jointes des organisations juives, sont reproduites dans Moshe R. Gottlieb, American Anti-Nazi Resistance, 1933-41: An Historical Analysis (New York: Ktav Publishing House, 1982).
32. Investigation of Nazi Propaganda Activities and Investigation of Certain Other Propaganda Activities: Auditions publiques devant un Sous-Comité du Comité spécial des Activités non américaines, Chambre américaine des Représentants, 73e Congrès, New York City, 9-12 juillet 1934 - Auditions n° 73-NY-7 (Washington: U.S. Govt. Printing Office, 1934). Voir le témoignage du capitaine Frederick C. Mensing, de John Schroeder, de Paul von Lilienfeld -Toal, et les résumés par les membres du Comité. Voir New York Times, 16 juillet 1933, p.12, pourl'organisation du Nazi Labor Front à la North German Lloyd, qui allait déboucher sur la Hamburg-Amerika après fusion.
33. Télégramme de l'American Ship and Commerce Corporation à Rudolph Brinckmann chez M.M. Warburg, 12 juin 1936. Rudolph Brinckmann à Averell Harriman au 59 Wall St., 20 juin 1936, avec, en annexe, une note transmettant la lettre de Helfferich. Réponse au Dr Rudolph Brinckmann c/o M.M. Warburg and Co, 6 juillet 1936, dans les papiers Harriman à la Bibl. du Congrès. La copie de cette lettre ne porte aucune signature, mais elle est sans doute d'Averell Harriman.                                                                                                                         34. Bureau de Garde des Biens étrangers, Ordre de saisie n° 126. Signé par Leo T. Crowley, Alien Property Custodian, exécuté le 28 août 1942. F.R. Doc. 42-8774; classé le 4 septepbre 1942, 10 h 55; 7 F.R. 7061 (N° 176, 5 septembre 1942.) 18 juillet 1942, memorandum au Comité exécutif du Bureau de garde des Biens étrangers, étiqueté CONFIDENTIEL, en provenance de la Division d'Enquête et de Recherche, Homer Jones, directeur. Aujourd'hui,
déclassé dans les Archives nationales des Etats-Unis, Suitland, Maryland annex. Voir Groupe d'archives 131, Alien Property Custodian, rapports d' enquête, dans la chemise relative à l'ordre de saisie n° 126.
35. New York Times, 20 mai 1933. A donné suite à cet accord un télégramme qui a échappé à la broyeuse et que l'on peut voir dans les papiers Harriman à la Bibl. du Congrès. Il est adressé au fonctionnaire nazi Hjalmar Schacht au Mayflower Hotel, Washington, et est daté du 11 mai 1933 : « Très déçu de vous avoir raté. Vous verrai mardi après-midi. (.) Espère vous voir soit à Washington, soit à New York avant que vous embarquiez. Avec ma considération. W.A. Harriman. »'
36. Lettre de Dulles à Bush et brouillon de réponse, dans les papiers Harriman.
37. New York Times, 19 janvier 1938.

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